L’égalité femme homme devait être la grande cause du quinquennat … et bien c’est hélas raté car le constat est sans appel. Depuis 2018, les inégalités salariales se sont accrues, et ce bien avant la crise du Covid. Elles ont encore augmenté en 2020 et de 2021. Alors qu’elles avaient timidement commencé à se réduire (à un rythme bien trop lent), c’est tout l’inverse que nous constatons avec la mise en œuvre de la politique conduite par Emmanuel Macron. L’écart moyen est remonté de 15,5 à 16,5%.
Il faut désormais des actes. Plusieurs décisions s’imposent :
- La première est une revalorisation forte du SMIC car 59,3% des salariés du secteur privé au SMIC sont des femmes. De ce point de vue, la proposition d’Arnaud Montebourg d’augmenter le SMIC immédiatement de 10% est un point d’appui important.
- Mais il faut aussi revaloriser des métiers à dominante féminine et qui sont apparus plus encore avec la pandémie comme essentiels : infirmières, aides soignantes et métiers du lien, du service, de l’agro-alimentaire, de la grande distribution, enseignants, etc.
- Il faudra enfin renforcer l’exigence de l’index égalité dans les entreprises et favoriser la parité dans les postes de direction des grandes entreprises et dans l’encadrement…
Arnaud Montebourg propose des négociations par branches pour engager ces revalorisations et si ces dernières n’aboutissent pas, alors le gouvernement prendrait ses responsabilités pour assurer cette juste revalorisation. Il faudra assurer ce même mouvement dans la fonction publique où l’abandon du gel du point d’indice doit nécessairement s’accompagner d’un rattrapage du pouvoir d’achat des salariés du public.
Voilà des mesures que la Gauche Républicaine et Socialiste veut promouvoir dans la campagne qui s’ouvre pour l’élection présidentielle.
Évidemment cela ne suffira pas mais donnerait un coup d’accélérateur pour inverser ces dérives depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron.