Crise estivale des Hôpitaux – focus sur les PADHUE

L’été est depuis plusieurs années une période compliquée pour le système de santé. Nous nous en sommes faits plusieurs fois l’écho les années précédentes. Par manque de personnel, les hôpitaux ont souvent du mal à garder leur lit ouvert et cherchent donc à embaucher des milliers de médecins quand ils ont les crédits suffisants.

Avec la pénurie de praticiens consécutive à des années de numerus clausus abscons (qui n’a été levé que de manière théorique, puisqu’il n’y a pas assez de places pour tous les étudiants en médecine potentiels), les hôpitaux se tournent vers les Praticiens à diplômes hors Union Européenne (et Espace Économique Européen) ou PADHUE. En cette période chargée, il nous semble utile de se pencher sur leur situation, ces médecins formés à l’étranger et qui ont obtenu leur diplôme en dehors du territoire européen. L’hétérogénéité des statuts de ces médecins a justifié la mise en place d’un nouveau cadre d’affectation en 2020, permettant de « sécuriser le parcours des praticiens, leur accueil en établissement ainsi que leur activité au sein des services. Cela, à travers la mise en place d’épreuves de vérification des connaissances (EVC) réformées, d’un parcours de consolidation des compétences (PCC) et du statut de praticien associé. » Pourtant, ils n’obtiennent ainsi qu’une autorisation temporaire d’exercice qui, toute durée cumulée, ne peut pas excéder deux ans.

En janvier dernier, Emmanuel Macron avait appelé à les régulariser, eux qui « tiennent parfois à bout de bras nos services de soins ». Six mois plus tard, ils attendent toujours, un grand classique du macronisme : célérité sur le démantèlement de l’État social, déclarations sans suite sur les urgences sociales.

Or leur situation reste très précaire. D’abord, l’épreuve qui leur aurait permis d’exercer de plein droit est « ultra-compétitive », ce concours en 2023 a ouvert seulement un poste pour trois candidats : logiquement, les deux tiers des PADHUE ont échoué. Pour les non lauréats qui sont 2700 à travailler déjà dans nos hôpitaux et qui arrivent au bout de leur mission, les directeurs peuvent les prolonger, mais depuis janvier, sous un statut d’étudiant toujours plus vulnérable. Ainsi on demande à ces praticiens d’aller faire une signature de convenance de leur dossier dans leur pays d’origine pour pouvoir continuer à bénéficier d’une convention étudiante sans cotisation. Pire, les préfectures ont durci leurs procédures : certaines d’entre elles, voyant arriver ce type de conventions, refusent de prolonger les titres de séjour pour des personnes sous un statut aussi précaire. Aujourd’hui, une dizaine de litiges sont en cours, dont les PADHUE font directement les frais.

D’autre part, avec un statut d’étudiant, leur rémunération pose question, car elle a même diminué : quand ils étaient sous statut de praticien-attaché associé, ils gagnaient 3 300 euros, avec le statut d’étudiant/stagiaire ils se retrouvent rétrogradés de 43 %, à 1 700 euros, sans plus cotiser à rien. Leur précarité financière les amènent de plus en plus fréquemment à s’endetter auprès de leur famille. Ils n’ont pas de droit au chômage non plus, étant des « étudiants ».

À force de pétitions, de sit-in, de menace de grève, les collectifs de PADHUE ont obtenu à la mi-mai la promesse d’un statut, un vrai contrat de 13 mois, renouvelable une fois. Mais le problème, c’est que les décrets d’application se font encore attendre, alors que d’autres textes ont été publiés dans le même laps de temps malgré la dissolution, comme celui qui permet à un orientateur situé aux urgences, avec 14 heures de formation, de trier les malades (décret d’application de la Loi Valletoux sur les déserts médicaux), ou encore un décret d’application de la loi Darmanin qui simplifie les OQTF.

En somme, on manque cruellement de médecins pour faire tourner les hôpitaux : mais les priorités de l’exécutif semblent ailleurs, la gestion des affaires courantes ne va pas arranger les choses et si un changement de politique donc d’équipe gouvernementale n’a pas lieu, il n’y a aucune raison que l’on progresse. Pourtant affaires courantes ou pas, considérant en plus que le président de la République s’était engagé sur ce dossier, cela devrait être une priorité nationale.

Frédéric Faravel

Yaël Braun-Pivet réélue Présidente de l’Assemblée : on ne change pas une équipe qui perd !

Le premier acte de l’Assemblée nationale issue de la dissolution du 9 juin est un très mauvais signal envoyé aux Français.

Après la défaite d’Emmanuel Macron aux élections législatives anticipées, la réélection de Mme Braun-Pivet au Perchoir avec les voix de la droite n’annonce rien de bon pour notre pays.

Les électeurs du Nouveau Front Populaire sont floués de leur mobilisation. Les députés macronistes leur ont tourné le dos en pactisant avec les députés LR, élus eux aussi grâce aux voix de la gauche, mais qui lui dénient tout droit à gouverner ! Leur machination politicienne révèle leur refus de se conformer au choix des Français. La France ne peut pas se permettre la reconduction à l’identique d’une majorité sortante désavouée.


Emmanuel MAUREL
Député de la 3ème circonscription du Val d’Oise
Co-fondateur de la Gauche Républicaine et Socialiste

Macron ruine l’Etat sans résultat : vite, l’alternance à gauche !

La Cour des Comptes a publié lundi 15 juillet 2024 son rapport sur l’état des finances publiques1. La gestion des gouvernements sous les deux présidences d’Emmanuel Macron a été et reste catastrophique. C’est un échec complet à l’intérieur même de son propre cadre idéologique de référence. Pour les magistrats financiers, l’année 2023 a été « très mauvaise », l’exercice 2024 est « à risques » et la trajectoire de rétablissement des finances publiques d’ici à 2027 est « peu crédible et peu réaliste ».

L’Insee a également publié le 11 juillet dernier les chiffres de la pauvreté en France : cette politique désastreuse et ruineuse n’a pas bénéficié aux classes populaires2. Le décrochage des territoires ruraux et périurbains, ceux qui depuis votent à plus de 50% pour le RN, est attesté par l’Insee. Les banques alimentaires, regroupant tant les fédérations départementales que des associations d’utilité publique comme les restos du cœur, Emmaüs, le Secours Populaire et le Secours Catholique, alertent déjà depuis quelques années sur l’explosion des demandes, y compris de salariés, et notamment dans ces territoires abandonnés.

Et contrairement à ce que raconte la propagande gouvernementale sur les créations d’entreprises, l’industrie a perdu 5 points de part de PIB. Ce bilan économique et social est désastreux.

Dans toute démocratie normale, à l’occasion de deux élections nationales successives, il aurait été un sujet central du débat public. C’est pourquoi les gauches rassemblées avaient présenté un programme, en partie inspiré par les expériences portugaises et espagnoles de consolidation des comptes publics par la relance industrielle et la demande des particuliers au travers de l’augmentation des salaires3. Le débat fut escamoté par des polémiques absurdes et des amalgames diffamatoires. Mais tant à droite, en votant rassemblement national, qu’à gauche, en mettant celle-ci en tête des législatives, l’incompétence de de la coalition macroniste Ensemble n’est plus supportée.

Que face à un tel bilan les mêmes souhaitent continuer à gouverner sans rien changer est le signe de deux défauts de caractère : l’arrogance, qui empêche de reconnaître ses erreurs, et la stupidité, qui fait répéter la même erreur constamment en espérant à chaque fois un résultat différent – ou syndrome Shadok.

Aussi ne faut-il ne faut pas seulement une alternance parce que les Français l’ont souhaité : il la faut parce qu’il serait très difficile, en gestion des finances publiques, de l’économie, des crises sociales, de faire pire … et qu’il n’est plus tenable de laisser la conduite des affaires publiques à ce personnel politique là.

Ajoutons que le rapport d’une association d’intérêt public, Oxfam, constate également un déficit considérable d’investissement pour faire face aux transformations du climat4. Ces transformations sont déjà là. Il ne s’agit plus d’empêcher un réchauffement dans le futur, mais d’adapter nos sociétés à ses conséquences de plus en plus visibles, destructrices et meurtrières5. Sans compter l’absence de réelle stratégie productive, accompagnée d’une stratégie d’intelligence économique pour défendre et développer notre potentiel industriel, des filières soutenues pas des investissements et commandes publiques… cette absence ayant largement contribué à l’appauvrissement du pays.

Ce qui amène à cette question : dans quelles poches a finalement atterri le « quoi qu’il en coûte » pour de tels médiocres résultats ? À l’évidence, il n’est pas allé dans celles des Français des classes populaires si l’on s’en tient à l’explosion du surendettement6.

Changeons d’équipe, changeons de politique !

Mathias Weidenberg

1 https://www.francetvinfo.fr/economie/budget/la-situation-des-finances-publiques-en-france-est-inquietante-alerte-la-cour-des-comptes_6666375.html

2 https://www.insee.fr/fr/statistiques/8216285

3 https://www.nouveaufrontpopulaire.fr/le_financement

4 https://www.oxfamfrance.org/rapports/changement-climatique-nous-ne-sommes-pas-prets/

5 https://www.lesechos.fr/economie-france/budget-fiscalite/le-rechauffement-climatique-pese-aussi-sur-la-dette-publique-2107689

6 https://www.leparisien.fr/economie/les-dossiers-de-surendettement-bondissent-de-14-au-1er-semestre-2024-12-07-2024-P4G6K4CQ7RAGBNE2ERYSBY3TYY.php?xtor=AD-366

Il est encore temps d’empêcher l’extrême droite d’arriver au pouvoir !

communiqué de presse de la Gauche Républicaine et Socialiste – dimanche 30 juin 2024, 21h55

Le scrutin du premier tour des élections législatives manifeste un progrès inquiétant du Rassemblement National. L’extrême droite est aux portes du pouvoir : une perspective désastreuse pour la France et les Français.

Grâce au rassemblement des forces de gauche, le Nouveau front populaire a fait plus que résister, il a progressé et est désormais la deuxième force politique du pays face à l’extrême droite ; cela lui donne une responsabilité particulière : celle d’être le bouclier républicain face au risque du RN.

Aussi, il est essentiel que tous les candidats du Nouveau Front Populaire arrivés en troisième position se retirent là où Le Rassemblement national est en tête et peut emporter le siège au second tour. La Gauche Républicaine et Socialiste appelle tous les partis attachés aux principes républicains à faire de même. Ainsi, partout où le Nouveau Front Populaire arrive en première ou deuxième position pour affronter l’extrême droite, il est vital que les candidats issus du camp présidentiel se retirent. ; ils seront sinon responsables d’avoir mis le RN au pouvoir.

La Gauche Républicaine et Socialiste appelle par ailleurs les Françaises et Français au sursaut lors du second tour de dimanche prochain. Elle poursuivra sa mobilisation pour que la France, qui n’a jamais (hors des périodes de guerre) donné le pouvoir à l’extrême droite, ne tombe pas dans cet abîme, qui ailleurs a toujours provoqué le recul des libertés, des graves difficultés pour le monde du travail, l’aggravation du recul du service public et de l’abandon des territoires.

Une page de l’Histoire de France s’écrit avec le nouveau Front populaire !

vous trouverez ci-dessous le communiqué de presse d’officialisation du nouveau Front Populaire le jeudi 13 juin 2024 et son programme présenté le vendredi 14 juin 2024 à midi…

Avec un programme de gouvernement et des candidatures uniques dans les circonscriptions de France, les forces politiques qui ont constitué le nouveau Front populaire donnent rendez-vous aux Françaises et aux Français les 30 juin et 7 juillet prochains.

Une immense attente d’union s’est exprimée.

Elle est scellée !

À partir d’aujourd’hui, partout en France nous œuvrerons à élargir ce rassemblement avec toutes celles et ceux, Françaises, Français, associations, syndicats, partis politiques, personnalités engagées dans le débat public, qui partagent nos idées et nos orientations.

Nous aurons des candidates et des candidats communs capables de représenter la société française.

Nous avons œuvré à un programme politique de rupture avec une déclinaison pour les 100 premiers jours du mandat, des propositions concrètes et réalistes, pour que la vie des Françaises et des Français change, vraiment !

Désormais, l’arrivée du Rassemblement national au pouvoir n’est plus une fatalité !

Levez-vous et rejoignez le nouveau Front populaire. L’espoir est là !

communiqué de presse Front Populaire du jeudi 13 juin 2024
Le Programme du nouveau Front Populaire

Vive le Front populaire, vive la République !

Le résultat des élections européennes montre une progression générale de l’extrême droite en Europe. Elle réalise l’un de ses plus forts scores en France, avec 37% des suffrages.

Le président de la République a une responsabilité écrasante dans ce désastre : pratique brutale et solitaire du pouvoir, mépris des corps intermédiaires, politique de classe et de casse sociale.

Dans ce contexte, la dissolution de l’Assemblée Nationale ajoute la crise institutionnelle à la crise politique et propulse l’extrême-droite aux portes du pouvoir.

La gauche doit être au rendez-vous de l’Histoire. Elle peut gagner, pourvu qu’elle se rassemble dans toute sa diversité.

La Gauche Républicaine et Socialiste a toujours plaidé pour la constitution d’un nouveau Front Populaire, à même de proposer un programme de gouvernement qui réponde à l’urgence démocratique et sociale.

Le redressement du pays est notre seul objectif : nous sommes prêts à nous y consacrer corps et âmes.

Emmanuel Maurel dans Regards : “Les sociaux-démocrates européens recherchent toujours un accord avec la droite”

Emmanuel Maurel était mardi 4 juin 2024l’invité de La Midinale dans Regards. Il aborde tous les sujets majeurs de la politique européenne : la montée de l’extrême droite et la manière de la combattre, les alliances qui favorisent le néo-libéralisme et l’austérité, la nécessité de ramener les classes populaires au cœur de la politique concrète, la reconstruction de la gauche, la réindustrialisation, le libre-échange, la planification écologique, l’énergie et le pouvoir d’achat…

Dans la chaleur et l’enthousiasme de Marseille – Gauche Unie, dimanche 2 juin 2024

Emmanuel Maurel a sonné l’appel au rassemblement et à la mobilisation à une semaine du scrutin des élections européennes. Faire élire de nouveaux députés européens avec la Gauche Unie pour le monde du travail, c’est l’assurance de voir ce travail amplifié. C’est la certitude d’envoyer au Parlement des femmes et des hommes qui ont dit NON au traité constitutionnel européen de 2005. C’est la garantie de disposer de représentants sur qui compter pour défendre notre souveraineté démocratique et promouvoir les principes universalistes et laïques si chers à notre histoire républicaine. Donner plus de 5% des suffrages à la Gauche Unie, c’est renforcer et amplifier le travail conduit par Emmanuel Maurel depuis 2024 au cœur de la machine européenne ! Le 9 juin prochain, soyons au rendez-vous en votant pour la liste de la Gauche Unie !

L’Europe néolibérale contre les intérêts fondamentaux des Français

La France s’effondre en Europe ! Deux régions sont même passées sous le seuil des 75% à la moyenne UE.

Nos territoires régressent et rejoignent les régions les plus pauvres d’Europe de l’Est et du Sud qui … elles progressent mais sont dépossédées de leurs souverainetés économiques par des investissements étrangers (UE et non UE) via l’optimisation des fonds européens dont elles disposent.

Il y a 10-15 ans (bien après les derniers élargissements en Europe de l’Est en 2007), plus des deux-tiers des régions françaises étaient au-dessus de la moyenne européenne. Faute de croissance significative des PIB, ces données traduisent même un appauvrissement en France.

La France dispose de grandes qualités et pourrait être compétitive en Europe, notamment en raison de sa productivité du travail supérieure à la moyenne européenne.

Le réarmement économique du pays commande de sortir des discours mièvres sur l’Europe pour construire des stratégies nationales et territoriales conquérantes, secteurs public et privé, dans le marché intérieur européen comme à l’appui des accords conclus par l’UE avec des pays.

💰En 2022, le PIB régional par habitant dans l’UE, en standards de pouvoir d’achat, variait de 30% de la moyenne de l’UE à Mayotte à 286% pour le sud de l’Irlande. Source : Eurostat février 2024… Cela traduit un des problèmes de la France (et des prix des logements franciliens) en une carte : l’Île-de-France est très riche (et de plus en plus inabordable) quand le reste de la France a décroché.
PIB régional/habitants en 2015
PIB régional/habitants en 2009

Emmanuel Maurel au meeting de la Gauche Unie à Avion (Pas-de-Calais) le 22 mai 2024

Nous sommes la Gauche Unie pour le Monde du Travail ! Ce qui nous rassemble, c’est notre mission historique : redistribuer les richesses et améliorer les conditions de vie des travailleurs. Notre idéal : la République laïque face à tous les obscurantismes ! C’était le message porté le mercredi 22 mai 2024 lors du meeting de la Gauche Unie par Emmanuel Maurel auprès des électeurs du Nord et du Pas-de-Calais…

Nous avons besoin de vous !

Quelles que soient vos compétences, si vous touchez votre bille en droit, en bricolage, si vous aimez écrire, si vous êtes créatif… vous pouvez prendre part à des actions et ateliers près de chez vous ou encore nous envoyer vos vidéos, vos dessins pour des affiches etc.