C’est avec une profonde tristesse que la Gauche Républicaine et Socialiste tient à rendre hommage à Agnès Varda. Seule grande figure féminine de la Nouvelle Vague, elle restera comme la réalisatrice de l’inoubliable de Cléo de 5 à 7 mais elle fut surtout, toute sa vie durant, une artiste qui avait pour volonté de briser les murs qui nous entravent.
Signataire en 1971 du « Manifeste des 343 » pour la légalisation de l’avortement, elle fut une chroniqueuse engagée de l’émancipation des femmes. Opposée à toutes les barrières qui empêchent l’émancipation et la réalisation de soi, elle fit également tomber celles qui se dressaient entre documentaire et fiction ou entre les disciplines artistiques.
Réalisatrice internationalement reconnue, auréolée de prix prestigieux (Lion d’or de la Mostra de Venise, palme d’or d’honneur au festival de Cannes, de nombreux césars du cinéma français), Agnès Varda, qui s’était réinventée plasticienne au tournant des années 2000, ne cessait de réinterroger son geste artistique, curieuse de nouvelles formes et de nouvelles collaborations, comme ce fut le cas tout récemment, en 2018, avec Visages, Villages, une collaboration avec l’artiste JR unanimement saluée. Sa singularité joyeuse était un guide pour le cinéma français.
La Gauche Républicaine et Socialiste adresse ses plus sincères condoléances à ses proches et à sa famille.