Nous ne sommes en aucun cas partisans de la violence militante, qui dessert toujours la cause. Et comme 80% des sympathisants de gauche interrogés en Rhône-Alpes, nous sommes favorables au projet de ligne de ferroutage du Lyon-Turin. Nous ne partageons donc pas la position des « Soulèvements de la Terre » et encore moins le comportement de certains de ses membres.
Mais la dissolution de ce mouvement pose la question de savoir si la violence lui est consubstantielle. Et nous en doutons fort. La justice administrative nous dira bientôt ce qu’il faut en penser, notamment pour ce qui relève des graves évènements survenus à Sainte-Solines.
Si nous attendons la décision du Conseil d’État, nous n’attendons hélas plus de ce Gouvernement qu’il agisse autrement que par la répression et la censure. Sa manière de « gérer » le mouvement sur les retraites en atteste.
En engageant la confrontation avec toutes les forces qui lui résistent, Macron ouvre une boite de Pandore que d’autres, après lui, pourraient exploiter dans des proportions dont on n’a pas idée. Dissoudre un mouvement, c’est quand on n’a plus le choix. Les ligues fascistes des années 1930 ou les associations complices du terrorisme islamiste (CCIF, Baraka City), ne laissaient pas le choix à la République.
Mais en est-il de même pour les Soulèvements de la Terre ? La GRS estime que dans ce cas d’espèce, il faut distinguer le groupe des individus. Nous espérons que cela sera pris en compte, et jugé dans le respect de nos principes fondamentaux et de l’état de droit.