Bayrou a joué avec l’intérêt du pays, il a perdu

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communiqué de presse de la Gauche Républicaine et Socialiste, mardi 26 août 2025

François Bayrou a annoncé hier après-midi qu’il poserait aux parlementaires la question de confiance sur sa politique et son projet de budget pour 2026 le 8 septembre 2025.

Nous ne ferons pas l’injure au futur ex Premier ministre de lui nier sa conviction profonde sur la nécessité de réduire les dépenses publiques. Sa faute rédhibitoire est de n’avoir jamais voulu entendre que notre puissance publique ne souffrait pas tant de son niveau de dépenses que de l’épuisement de ses recettes, savamment et progressivement orchestré depuis le mandat de Nicolas Sarkozy, accéléré à un niveau exponentiel lors des quinquennats d’Emmanuel Macron, dont il est également comptable.

Depuis le 15 juillet et la présentation de la philosophie de son projet de loi de finances pour 2026, François Bayrou n’a cessé de s’enfermer dans une impasse, refusant tout aménagement à une logique contre-productive qui aurait conduit à l’assèchement de notre économie, donc à l’effondrement des recettes de l’État et à l’aggravation de la dette publique.

Se sachant incapable de faire adopter un tel budget, il a choisi hier de devancer l’appel et de programmer la chute de son gouvernement le 8 septembre prochain, pour se draper dans le manteau du réformateur incompris : mais n’est pas PMF qui veut ! On ne soigne pas la France en giflant les Français, en faisant porter l’unique effort sur les classes populaires et moyennes pour préserver la politique de l’offre, les baisses d’impôts sur le capital et les grandes fortunes, stratégie délétère qui a conduit le hollandisme et le macronisme à l’échec et la France dans l’ornière.

On ne peut dans ces conditions que refuser la confiance à un François Bayrou qui élève le niveau d’irresponsabilité à faire peser sur la France et les Français la menace d’une tempête sur les marchés pour faire semblant de se préserver un médiocre trou de souris politique qui n’existe pas.

François Bayrou et son gouvernement doivent donc tomber le 8 septembre. Reste à savoir si le Président de la République souhaitera ajouter de la crise à la crise : on aura compris qu’Emmanuel Macron n’avait pas la capacité psychologique à nommer une ou un Premier ministre de gauche, mais après la pantalonnade béarnaise sera-t-il capable de mandater une ou un Premier ministre qui ne cherchera pas à reproduire l’entêtement dont il a fait preuve, et Bayrou avec lui, jusqu’ici ?

Il n’y a aucun budget possible aujourd’hui sans mettre en cause les cadeaux fiscaux accordés aux ultra-riches, sans faire le tri dans les nombreuses mesures improductives qui coûtent 211 milliards d’euros de dépenses fiscales par an au profit des grandes entreprises, sans restauration de la justice sociale, sans retour de l’investissement industriel, scientifique, écologique et même militaire

Le Président de la République sera-t-il enfin à la hauteur de sa fonction ?

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