Budget 2026 : faire des compromis supposerait que toutes les parties jouent le jeu…

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La France a besoin d’un budget et notre objectif, que nous voulons croire partagé, est d’œuvrer au redressement du pays. Tout le débat tourne autour des voies et des moyens pour y parvenir : c’est là qu’il y a un désaccord, et un vrai désaccord.

  • Nous contestons la logique même de l’année blanche, parce qu’elle frappe durement les français les plus vulnérables.
  • Nous contestons aussi une politique économique qui ne fonctionne pas et pourtant, le gouvernement et surtout le président de la République s’obstinent à vouloir la poursuivre. On a pu sentir des relents de 2017, avec des gens qui continuent à croire à la théorie du ruissellement. Cela ne fonctionnera pas, et les français eux-mêmes les yeux décillés là-dessus.

Mais surtout, ce qui nous préoccupe le plus, c’est que le bloc de droite continue à méconnaître une aspiration profonde et qui grandit dans le peuple français, une aspiration à la justice, justice sociale, bien sûr, mais aussi justice fiscale. Et tout le débat qu’il y a eu autour de la taxe Zucman n’est pas du tout anecdotique et n’est pas le fruit de je ne sais quel fantasme démagogique.

L’absence de modération et l’absence de raison sont du côté de ceux qui s’obstinent à refuser la justice fiscale la plus élémentaire, parce que, franchement, entre revenus du capital et revenu travail, il y a une iniquité qui frappe finalement tout le monde dans le pays. Il fut un temps où la droite française avait une doctrine sur la répartition des bénéfices, une époque où le Général De Gaulle, contre l’avis de son Premier ministre Georges Pompidou, plaidait pour la participation. Elle disait autrefois : un tiers pour l’investissement, un tiers pour les salariés, un tiers pour pour les actionnaires. Aujourd’hui, on est à 50% des bénéfices pour les actionnaires et les droites continuent de défendre la Flat Tax ou « prélèvement forfaitaire unique ».

Oui, les Français aspirent à plus de justice et ne comprennent pas qu’on demande beaucoup à ceux qui ont peu et peu à ceux qui ont beaucoup. Et temps que l’exécutif et les parlementaires qui le soutiennent méconnaîtrons cela, notre pays ira au-devant de graves déconvenues.

Alors, il y a eu des avancées : l’abattement 10% pour les retraites, le mauvais coup évité sur les affections de longue durée, la taxe sur les super dividendes, l’amendement important sur les multinationales.

Mais il reste beaucoup à faire : la taxe sur les holdings a été vidée de sa substance ; la niche Dutreil sur les transmissions d’entreprises, on est loin du compte ; la question de la transmission des hauts patrimoines, on n’y est pas non plus. Sur la Culture ou l’environnement, la gauche a également des arguments qui méritent d’être entendus et qui n’ont pas du tout été retenus.

En l’absence de 49-3, les parlementaires de gauche sont évidemment prêts à faire des compromis pour avoir un budget, mais pour y arriver, il faudrait quand même que chacun fasse un pas vers l’autre. Et pour aujourd’hui en tout cas, les parlementaires les plus proches de président de la République ne l’ont pas fait.

C’est la raison pour laquelle face à un blocage sur l’essentiel porté par une alliance de fait entre le « bloc central », LR et le RN, la commission des finances de l’Assemblée Nationale a rejeté la première partie du budget (sur les recettes) : le débat reprendra donc dans l’hémicycle sur le texte initial.

Nous continuerons à exiger la justice et la raison.

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