Après la catastrophe explosive que subit le peuple Libanais – environ 300 000 personnes sans domicile, plus d’une centaine de morts, 5 000 blessés et au moins 5 milliards de dollars de dommages matériels -, c’est au tour de l’île Maurice de faire les frais du transport de cargaisons dangereuses portées par un « bateau-poubelle ».
En effet, depuis le 25 juillet, un vraquier japonais, battant pavillon panaméen, s’est échoué aux larges de ce petit paradis de 2000km2, déversant ainsi des tonnes hydrocarbures dans ses eaux turquoises devenues noires.
A noter que les courants changeants et l’écoulement des produits pétroliers de la cale du navire pourrait aussi menacer la France du fait de la proximité de La Réunion et de l’île Maurice.
C’est ainsi que les autorités locales réunionnaises et le représentant de l’Etat français ont dépêché des secours afin d’aider la population de « l’île soeur », déjà très engagée dans ce combat et prenant le relais du Gouvernement Mauricien. Celui-ci se trouvant dans l’incapacité d’agir concrètement et rapidement car restant en attente de l’aide internationale.
L’île Maurice, déjà sérieusement affectée par la pandémie de Covid-19, est plus que jamais en proie à un désastre économique et social car vivant principalement du secteur touristique. Cela alors que son espace aérien est fermé depuis des mois.
Au niveau écologique c’est une catastrophe qui s’annonce avec le danger que représente cette marée noire pour de nombreuses espèces d’animaux, de poissons et de végétations côtières, majoritairement endémiques de ce pays de l’Océan Indien.
Quand on sait que 70% des navires marchands du monde naviguent sous pavillon de complaisance, sans respects des normes en vigueur, et sont à l’origine de 63% des accidents de ce type, nous disons fermement qu’il est grand temps que ces pratiques dangereuses s’arrêtent.
La Gauche Républicaine et Socialiste apporte tout son soutien au peuple Mauricien dans son combat et nous espérons vivement que ce sera l’unique marée noire de son histoire.