Ce jeudi 3 juin l’intersyndicale appelle à une grève nationale des Accompagnants des Élèves en Situation de Handicap (AESH) pour obtenir satisfaction aux légitimes revendications telles que l’amélioration des salaires, un véritable statut de fonctionnaire, une formation professionnalisante et continue, ou encore la remise en cause de la fin des Pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL).
Cette profession à 90% féminine subit une très grande précarité, car soumise à des temps partiels forcés qui créent une fragilité, et un isolement des professionnels sur plusieurs plans – notamment financier mais aussi moralement par la dureté du métier et le manque de reconnaissance.
Maillon essentiel de l’inclusion scolaire et, de fait, sociale, les AESH ne sont pas reconnus à leur juste valeur. Ce manque de stabilité et de reconnaissance se répercute aussi sur les enfants qui ont besoin de personnes formées et de repères pour une scolarité de qualité dans les classes. Atteindre ces objectifs, nécessaires à la dignité des enfants en situation de handicap, n’est possible qu’à la seule condition que les personnels qui les accompagnent soient enfin respectés et correctement payés, ce qui assurerait par ailleurs la qualité des recrutements. C’est d’ailleurs un principe que l’on pourrait appliquer à l’ensemble du secteur médico-social.
Le droit de tout élève à la scolarisation est un principe essentiel de l’école républicaine, le gouvernement se doit donc répondre positivement aux revendications des AESH revendications, ce qui bénéficierait aussi aux élèves accompagnés.
La GRS soutient la grève du 3 juin et les revendications légitimes des AESH qui doivent être satisfaites au plus vite. Plus largement, il est temps de prendre les dispositions nécessaires pour mettre fin à la précarité au sein de la fonction publique et des services publics qui touche malheureusement bien d’autres professions.