Les tarifs réglementés de vente de gaz naturel vont de nouveau augmenter de 12,6% au 1er octobre a annoncé la Commission de régulation de l’énergie (CRE) ce lundi 27 septembre. Cela concerne environ 3 millions de « consommateurs résidentiels », dont 2,77 millions chez Engie : le montant de la facture TTC d’un ménage chauffé au gaz et bénéficiant des tarifs réglementés est en moyenne de 1 482 €/an. Cela représente une hausse de 29% depuis le 1er janvier 2019 et de 44% depuis le 1er janvier 2020. Ces hausses sont insupportables pour nos concitoyens. Avec l’augmentation de l’électricité l’an prochain, le gouvernement annonce un chèque de 100€ pour les 6 millions de ménages modestes : c’est très loin du compte et de l’urgence de la situation ! Partout, la colère monte et à juste raison !
Cette évolution résulte de la hausse, historique, des prix du gaz sur le marché mondial qui se répercute sur les coûts d’approvisionnement du fournisseur de gaz Engie. La France paie ici son absence de politique énergétique réellement pilotable s’étant déshabillée progressivement de ses fleurons dans le domaine, à l’exception notable d’EDF pour lequel un projet de privatisation rampante, le plan Hercule, a été ajourné devant les levées de boucliers et les menaces de mobilisations. Mais le gouvernement n’a toujours pas abandonné sa logique désastreuse et fait fi des conséquences sur nos concitoyens.
Ces tarifs réglementés, remis à jour chaque mois, ont connu une série de fortes hausses récemment. Ils ont encore augmenté de 8,7% au 1er septembre, après plus de 5% en août et près de 10% en juillet. Hors taxe, la hausse est de 13,9% et, dans le détail, de 4,5% pour les utilisateurs de gaz pour la cuisson, de 9,1% pour ceux qui ont un double usage (cuisson et eau chaude), et de 14,3% pour les foyers qui se chauffent au gaz.
La Gauche Républicaine et Socialiste propose aux syndicats de l’énergie et aux partis de gauche de se réunir pour élaborer des propositions et une campagne communes sur la refonte de la politique énergétique, le soutien aux ménages français et le retour à la Nation des moyens de production d’énergie.