Avec Pape Ndiaye, la mixité scolaire attendra encore

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La présentation des mesures pour la mixité scolaire par le ministre Pape Ndiaye se conclut par un fiasco politique.

Alors qu’il avait prévu une conférence de presse mettant en scène le peu de choses qu’il avait à présenter, le ministre de l’éducation a dû se contenter d’un sms car il a été écrasé par le plan de communication « miroir aux alouettes » du Président de la République sur la réindustrialisation… et avec l’aide d’Emmanuel Macron, il s’est en réalité fait tordre le coup par l’enseignement catholique.
Il est en réalité réduit à proposer quelques mesures incitatives, notamment en demandant au privé d’augmenter sa part de boursiers ; or cette mesure est en réalité une profonde erreur de perspective, puisque cela signifie que les écoles privées, dominées à plus de 90% par l’enseignement catholique, pourront soustraire à l’école publique les meilleurs éléments parmi les boursiers. Le ministre a de fait accepté le chantage du privé, lequel consiste à dire : on prend des boursiers, mais en échange, les collectivités abondent le budget des établissements privés sous contrat pour le transport et la restauration. C’est Waterloo pour l’école publique et la mixité scolaire !

La Gauche Républicaine et Socialiste appelle à une plus grande ambition : l’école publique doit redevenir la priorité absolue de la Nation ; contrairement à toutes les contre-vérités néolibérales qui sont constamment rabâchées, les modèles scolaires qui réussissent (comme le démontrent les pays européens dont la réussite scolaire est la plus forte) sont eux où l’investissement public est massif. Or la France est devenu un des pays développés où l’Etat investit le moins par élèves des établissements publics de la maternelle à l’université, privilégiant de fait le privé et les grandes écoles.

La mixité scolaire nécessite donc tout à la fois des investissements massifs, une refonte de la formation des enseignants, un effort copernicien sur leurs rémunérations (dès le début de carrière) et, le temps que la réorganisation produise ses effets, une politique plus cohérente en matière de carte scolaire. Elle implique également d’afficher une fermeté bien plus forte sur les financements publics en direction des établissements privés sous contrat.

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