« Un enfant quand je veux si je veux ». Tant de chemin semble avoir été parcouru depuis les années 1960, quand le contrôle des naissances n’était pas en place et que les femmes étaient encore prisonnières de l’ordre moral.
Pourtant, nous aurions tort de nous reposer sur ces acquis, car la pression cléricale est plus forte que jamais pour priver les femmes du choix élémentaire de décider quand, comment et avec qui elles souhaitent porter la vie. De la Pologne aux États-Unis, les intégristes se mobilisent en masse pour empêcher les femmes de disposer de leur corps. Les mesures d’austérité sur la santé, les fermetures de cliniques et la désertification médicale sont également autant d’obstacles à cette pratique, pourtant essentielle à l’émancipation de la moitié de l’humanité, tandis que le planning familial se perd dans des polémiques stériles et minoritaires au lieu de se concentrer sur ses missions prioritaires : informer les femmes de leurs droits et possibilités.
Le danger est là. Le droit des femmes à avorter est gravement mis en cause. Le combat féministe pour l’émancipation continue.