L’écologie est définitivement incompatible avec le capitalisme.
Le rapport publié ce lundi 6 mai par la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques ne laisse plus de doute à ce sujet : la planète terre se dirige vers la sixième extinction de masse. Et nous pourrions connaitre dans un temps bien plus restreint ses effets sur notre propre capacité à vivre ou survivre à l’échelle de tout le globe.
Un million d’espèces animales et végétales sont directement menacées de disparition si rien n’est fait pour arrêter le processus de destruction. Cette situation est tout autant alarmante que le réchauffement climatique. Les causes sont le fait de l’activité humaine et de l’emprise mondiale du système capitaliste et productiviste : surexploitation des ressources naturelles et destruction des habitats naturels, pollution de nos écosystèmes et dérèglement climatique liés à la non régulation effective du CO2 ainsi que de nos activités utilisant des énergies fossiles, impact terrible du commerce international dérégulé sur les écosystèmes.
Quelles perspectives ?
La réponse à l’urgence écologique est désormais politique. Les annonces sauve-qui-peut et circonstanciées d’Emmanuel Macron dans la cour de l’Élysée ne trompent personne : la mine grave et le ton solennel ne feront pas oublier l’inaction de ce Gouvernement et l’impact dérisoires des mesures à la petite semaine. Par ailleurs sa volonté de déréguler l’aménagement commercial et de faciliter l’artificialisation des sols entre en contradiction avec ses propres annonces sur la protection des aires terrestres et marines.
Au niveau international, les États se retrouveront en 2020 en Chine, pour une nouvelle conférence mondiale autour de la biodiversité. La réponse apportée dorénavant ne peut être que la mise en œuvre d’un nouveau mode de développement soutenable pour nos écosystèmes. Ce qui suppose un juste partage de la richesse, l’encadrement des marchés et des capitaux au bénéfice des budgets alloués à la préservation et au maintien de la biodiversité. C’est au minimum par 20 que nous devrons multiplier nos efforts financiers chaque année pour sortir la planète et le vivant de cette spirale infernale.
La Gauche Républicaine et Socialiste, parti du vivant, veut mettre en place une planification écologique à l’échelle des États qui doivent être réarmés face aux marchés afin de pouvoir sérieusement faire face à ce défi. Nous mettrons toutes nos forces dans la bataille pour que l’Union Européenne mette un terme aux politiques d’austérité budgétaire incompatibles avec le niveau d’ambition attendu pour la survie des espèces et de nos écosystèmes.