Plutôt que de préparer sereinement la rentrée de septembre qui est le véritable enjeu, le gouvernement semble préférer encore des mesures d’affichage à court terme qui n’auront pas de grand impact sur les enfants. Du coup les établissements scolaires vont connaître leur troisième configuration d’organisation en un mois et demi, le tout pour une durée de 10 jours de cours seulement !
Ce sera donc tous en classe le 22 juin ! Juste avant la coupure de l’été, avec des enfants qui n’auront plus du tout la tête au travail. Une fois cette injonction du retour en classe lancée , qu’en sera-t-il des détails et de l’organisation concrète ? Qu’en sera-t-il du fameux protocole sanitaire, qui impose des contraintes importantes aux collectivités qui empêchent à ce stade que les établissements puissent accueillir plus d’élèves ? Et des personnes fragiles? Aucune information précise n’a été donnée à ce jour.
« Le président de la République hier soir semblait considérer que la crise du Covid était derrière nous, n’ayant plus un mot sur les précautions à respecter encore. »
Le ministre de l’Éducation nationale ce matin a déjà nuancé en expliquant qu’il faudrait continuer à respecter une distance d’un mètre entre les élèves en classe, ce qui exclut que deux élèves se retrouvent à la même table ; on ne pourra donc pas permettre d’avoir beaucoup plus d’élèves qu’aujourd’hui en même temps dans une salle puisque les salles de classe ne peuvent contenir plus de 17 ou 18 tables… bref, à nouveau des injonctions contradictoires et bien des questions qui restent en suspens après les annonces télévisées du pouvoir !
Depuis la mi-mars, le monde enseignant n’a eu de cesse de s’adapter à des situations inédites et bien souvent les chefs s’établissement ont dû improviser localement en 2 ou 3 jours des dispositifs d’accueil des élèves ; quant aux enseignant , ils ont assuré la « continuité pédagogique » en utilisant leur matériel informatique personnel, payé avec leurs propres deniers. La communauté pédagogique a été bien peu guidée par le ministère, et bien peu remerciée alors qu’on a vu ressurgir ces dernières semaines un #profbashing inacceptable pour lequel le chef de l’État n’a pas eu un seul mot hier soir.
La Gauche Républicaine et Socialiste pour sa part dit #MerciLesProfs et demande une plus grande clarté pour l’organisation de cette fin d’année scolaire et surtout pour la rentrée scolaire de septembre : Quels seront les dispositifs ? Quels seront les moyens pour être à la hauteur de cette situation inédite ? Comment faire en sorte que l’aide aux élèves les plus en difficulté ne reste pas un vœu pieu ou un slogan ?
La Gauche Républicaine & Socialiste propose pour préparer la rentrée de septembre :
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- d’augmenter les dotations horaires globales des établissements scolaires qui avaient été annoncées en janvier 2020, avant la crise sanitaire, afin de permettre davantage de dédoublements de classes, le travail en petits groupes et des approches pédagogiques individualisées ;
- de faire un effort majeur pour compenser les pertes de recettes des collectivités, qui ont dans le même temps engagé des dépenses massives pour faire face à la crise et accompagner nos concitoyens. Il faut une augmentation exceptionnelle et massive des dotations globales de fonctionnement.