Emmanuel Maurel et Céline Piot pour la Gauche Unie à Mont-de-Marsan le 26 mars 2024

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C’est mardi 26 mars 2024 que la campagne pour les élections européennes de la liste « La Gauche Unie pour le monde du travail » a été officiellement lancée dans le département des Landes avec la réunion publique à Mont-de-Marsan animée par Emmanuel Maurel et portant sur « L’Europe dans notre quotidien ».

Ayant réuni une centaine de participants, ce premier événement a été ouvert par Alain Baché (secrétaire départemental du PCF), Vincent Guibert (référent départemental de L’Engagement et 79e sur la liste) et Céline Piot (co-animatrice départementale de la GRS et 36e sur la liste). Ces derniers ont rappelé que cette liste, conduite par Léon Deffontaines (PCF), est une vraie liste de rassemblement de la Gauche républicaine et laïque (PCF, GRS, L’Engagement, Les Radicaux de Gauche) et du monde du travail (c’est la seule liste de Gauche composée d’un tiers de militants syndicaux) afin de remettre la question sociale au centre des préoccupations. Cette liste est une voix particulière à Gauche qui correspond à des attentes fortes. Le scrutin du 9 juin 2024 permet un vote de conviction. Il s’agit de reprendre la main !

Emmanuel Maurel (député européen sortant, animateur national de la GRS et 3e sur la liste) a ensuite développé cet élément central du programme.

Il a d’abord commencé son propos en rappelant les pièges dans lequel on veut nous enfermer : le débat sur la guerre en Ukraine tourne à un débat binaire « pro-guerre/anti-guerre » et se réduit à une dialectique « anti-Poutine/pro-Poutine » ; le débat sur la dette devient « dépenser ou diminuer le déficit ».

Puis il a brossé la situation actuelle de l’Europe qui connaît de nombreuses crises :

– la guerre en Ukraine : aider l’Ukraine ne signifie pas être cobelligérant.

– la crise énergétique. Mais si on remet en cause le marché de l’électricité européen, dont le prix est indexé sur celui du gaz, on est immédiatement soupçonné d’être un « frexiteur ». Pourtant, et à raison, l’Espagne et la Portugal sont sortis de ce marché.

– la crise agricole. Plusieurs groupes parlementaires ont voté en faveur des traités de libre-échange (que ce soit avec le Canada, le Vietnam, la Nouvelle-Zélande…). Il ne faut pas oublier que le TAFTA avait été défendu par Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie, qui accusait les opposants à ce traité d’être des « partisans de l’économie albanaise ». Or tous les grands pays sont protectionnistes, mêmes les États-Unis. Seule l’Union européenne ne l’est pas. Dès lors, nos produits sont concurrencés, de surcroît de façon inéquitable puisque les normes environnementales ne sont pas les mêmes selon les pays. André Chassaigne (député PCF) avait proposé l’idée des prix planchers il y a plus de dix ans, mais il n’a pas été écouté.

La pandémie du COVID-19 a révélé que la France n’a plus de souveraineté : elle ne produit plus de médicaments, de masques… Elle est devenue totalement dépendante. Reprendre la main, c’est donc retrouver la souveraineté, et, ce, dans de nombreux domaines :

– la souveraineté industrielle : grâce aux relocalisations.

– le souveraineté énergétique : grâce au mix énergique (nucléaire et énergies renouvelables).

– la souveraineté économique : redonner du pouvoir d’achat passe par le refus du dumping social et par la défense du service public, remis en cause par la concurrence privée.

– la souveraineté alimentaire : il faut arrêter d’importer ce que l’on produit.

– la souveraineté culturelle : l’exception culturelle française est constamment menacée (par exemple, tous les ans, les libéraux veulent remettre en cause le prix unique du livre qui, pourtant, sauve les libraires indépendants).

– la souveraineté numérique : comment accepter que l’entretien et la sécurité des centrales nucléaires françaises vont être harmonisés par un logiciel Amazon, que l’Éducation nationale ait passé un contrat avec Microsoft, que les données de santé soient sur un cloud américain ?

– la souveraineté démocratique (c’est-à-dire la souveraineté des peuples) : les décisions parlementaires ou référendaires sont souvent bafouées. Ainsi, concernant le MERCOSUR, la Commission européenne a laissé entendre que ce traité sera de toute façon signé par la France après le scrutin du 9 juin. Valérie Hayer (tête de liste Renaissance) a, quant à elle, déclaré que le CETA s’appliquera malgré le vote « contre » du Sénat français. Reprendre la main, cela veut dire aussi que, à chaque étape de la construction de l’Europe, il faut demander l’avis des peuples et le respecter.

L’UE n’est hélas ni un espace de coopération ni un espace harmonisé (en particulier dans le domaine fiscal). Il faut donc moins d’Europe sur certains sujets (nouvelles normes du permis de conduire, interdiction du foie gras…) et il en faut plus sur d’autres (l’immigration, l’investissement notamment dans le domaine du fret ferroviaire).

La majorité présidentielle macroniste veut imposer le duel RN/Renaissance. Mais les candidats de « La Gauche Unie pour le monde du travail » ne sont pas comptables des erreurs et errements des politiques néolibérales menées par l’Union européenne et appliquées en France (le marché dérégulé de l’énergie, la casse continuelle du service public, le dogme de la concurrence « libre et non faussée »…). Le Parlement européen a plus de pouvoirs que l’Assemblée nationale sous la Ve République. Nous pouvons reprendre la main, mais toutes les voix comptent !

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