Depuis son accession au pouvoir (la première fois, il y a plus de 25 ans), Benyamin Netanyahu a tout fait pour saboter le processus de paix des accords d’Oslo, dont l’aboutissement devait être une solution à deux États. Il n’a eu de cesse de coloniser la Cisjordanie et Jérusalem Est, tout en soutenant en sous-main les mouvements palestiniens les plus dangereux et sectaires.
Sa stratégie sécuritaire est un naufrage ! Enserrer les territoires palestiniens par des murs et des clôtures, expulser les Palestiniens de leur village ou de leur maison, entraver leur circulation n’aura pas permis d’éviter le pire massacre terroriste depuis la création de l’État d’Israël. Au contraire, la responsabilité de Netanyahu et de ses alliés politiques est très lourde dans ce crime commis par le Hamas et le Djihad islamique, qu’il a nourris pour en faire un repoussoir à la Paix. De plus, il a délibérément ignoré les nombreuses alertes de ses services et de ses voisins sur les attaques en préparation.
Après le choc du 7 octobre, l’État d’Israël a exercé son droit légitime à riposter. Mais obsédé par sa survie politique, Netanyahu est allé bien au-delà, lançant son pays dans une guerre totale contre Gaza. Et après quatre mois de frappes aveugles et indiscriminées, les otages n’ont pas été libérés et le Hamas n’a pas été éradiqué. Chaque jour, des civils plus nombreux, hommes, femmes et enfants par centaines, paient de leur vie la fuite en avant du gouvernement israélien.
Benyamin Netanyahu n’est pas plus chef de guerre que protecteur de la population israélienne. Il n’est qu’un politicien corrompu qui pousse l’indignité jusqu’à donner raison aux délires millénaristes du camp « suprémaciste-religieux » avec lequel il s’est allié. L’histoire le jugera comme il le mérite : sévèrement et sans aucune circonstance atténuante.
Nous formons l’espoir que la société israélienne ne cède pas davantage aux exactions perpétrées par les colons messianiques et leurs relais politiques, bureaucratiques et militaires : la mobilisation populaire devra débarrasser Israël du pire gouvernement de son histoire.
Pour sa part, la communauté internationale doit prendre ses responsabilités immédiatement et tout mettre en œuvre pour imposer que l’aide humanitaire atteigne Gaza, que les otages soient libérés sans condition et que les combats cessent, par l’arrêt des bombardements et des opérations sur Rafah, où Netanyahu a contraint les Gazaouis à se « réfugier ». Si Netanyahu décidait, en pleine connaissance de cause, de frapper Rafah transformée en souricière, alors il franchirait avec ses alliés d’extrême droite une étape supplémentaire dans l’ignominie.
La Gauche Républicaine et Socialiste appelle le gouvernement à porter la voix de la France aux Nations Unies pour mettre un terme à ces massacres et engager une procédure internationale contre Benyamin Netanyahu et ses complices ministériels pour ne pas laisser leurs crimes impunis.