C’est un véritable plan social pour le second degré qui avait été proposé dans le cadre du projet de loi de finances pour 2025 présenté par feu le gouvernement Barnier. Était en effet planifiée une dégringolade du nombre de postes ouverts aux concours d’enseignement et d’éducation. Cela représente quelques 232 postes en moins au CAPES externe, toutes disciplines confondues, soit une baisse de 4,53% par rapport à 2024 et jusqu’à –10% dans certaines matières pourtant déjà déficitaires : mathématiques, lettres, sciences physiques, technologie, espagnol, allemand.
Si on remonte à la session 2017, cela représente même 33% de postes de moins ! Dans le contexte actuel, alors que le nombre d’élèves par classe ne cesse d’augmenter, cette mesure aurait comme conséquence la dégradation des conditions d’apprentissage des élèves ainsi que celles des conditions de travail des enseignants. En clair, la stratégie portée par les ministres successifs de l’Éducation nationale privilégiait le recours aux personnels non-titulaires et non-formés. Selon la Cour des Comptes, le nombre de ces contractuels a même augmenté de 80% depuis 2015 dans premier degré.
Pour la Gauche Républicaine et Socialiste, la réponse à la crise de recrutement actuelle dans l’Éducation nationale n’est pas de diminuer les postes et de recourir encore davantage aux contractuels – ce qui a pour conséquence de paupériser davantage une profession déjà très attaquée par des années de réformes – mais d’améliorer les conditions de travail, les salaires et la formation des enseignants tant initiale que continue.
Alors que le travail d’élaboration budgétaire pour 2025 est à reprendre après la censure du gouvernement Barnier, la Gauche Républicaine et Socialiste souhaite que le futur gouvernement mette en œuvre enfin des orientations de progrès et propose aux parlementaires un changement de stratégie qui réponde enfin aux défis auxquels est confrontée l’Éducation nationale.