Après un quinquennat Blanquer ayant constamment oscillé entre le tumulte et le désastre, on aurait pu attendre de son successeur plus de détermination pour réparer l’école publique et républicaine.
Les chantiers ne manquent pas : manque de personnel, salaires des enseignants, lycées pro, mixité scolaire. Pour l’instant, force est de constater que le ministre a raté tous ses rendez-vous.
Celui qui se dit « ne pas être un homme des grands soirs, mais des avancées concrètes » ne nous propose pourtant rien de concret. Et sa communication, parfois innovante, souvent soporifique, n’est jamais suivie d’effets.
La tragédie du suicide de la jeune Lindsay, qui aurait dû agir comme un électrochoc, n’a donné lieu qu’à l’annonce d’une heure de sensibilisation au problème du harcèlement, à destination des seuls collégiens. C’est tout. Et c’est consternant.
Alors que les lycéens entament les épreuves de philosophie du baccalauréat aujourd’hui, il va falloir se mettre au travail, Monsieur le Ministre : le conseil de discipline n’est pas loin !