Pour répondre à la détresse budgétaire dans laquelle l’hôpital public se trouve, le ministre des finances Gérald Darmanin , dans un exercice d’autopromotion ne manquant pas de mettre en avant ses origines sociales modestes largement oubliées depuis qu’il est ministre d’un des gouvernements les plus réactionnaires connus sous la cinquième République, a trouvé une idée qui lui semble disruptive et novatrice : lancer une cagnotte en faisant appel aux plus fortunés.
De toutes les outrances du macronisme, celle-ci est particulièrement odieuse.
La sécurité sociale et la solidarité nationale ne reposent pas sur le don, mais sur l’impôt. Ce que veut rétablir monsieur Darmanin, c’est l’assistance publique par la charité. La gestion des problèmes sanitaires et sociaux serait au bon vouloir des fortunés. La République Sociale, ce n’est pas ça ! Le Conseil National de la Résistance, à qui nous devons notre modèle social tellement mis à mal par bientôt quarante de néolibéralisme dont Emmanuel Macron est la synthèse la plus radicale et aboutie, ne s’est pas battu pour que les puissances de l’argent versent l’obole aux pauvres et à leurs hospices. Il a fait émerger un système social protecteur qui reposait sur des caisses de sécurité sociale et sur l’impôt, finançant des hôpitaux ouverts à tous.
Depuis un an les personnels soignants sont en grève pour défendre le service public et pour leur dignité au travail. En les rendant indigents et en voulant les rétribuer à l’aide de cagnottes, le ministre en charge du financement de l’Etat les humilie une fois de plus, au moment où nous leur sommes tant redevable.
Le mode de financement de l’Etat et des services publics ne doit pas passer par de sinistres cagnottes aux noms desquelles nous devrions remercier de généreux bienfaiteurs. Les classes aisées ont bénéficié de baisses d’impôts systématiques qui ont creusé les inégalités et contribué à la destruction de notre système sanitaire.#PlusQueJamais , La Gauche Républicaine et Socialiste propose que le financement en urgence de l’hôpital se fasse par le rétablissement de l’Impôt de Solidarité sur la Fortune, car c’est la solidarité, et non la charité, qui fonde le contrat social de notre République.