Alinéa étant mis en liquidation judiciaire, les 1900 salariés de l’enseigne en France sont dans l’attente de la décision du tribunal de commerce fin Août. Alexis Mulliez se pose en repreneur de sa propre entreprise ! « Il veut reprendre neuf magasins sur vingt-sept, mais aucun en Seine-et-Marne. Mais son offre a été jugée trop faible, assure Ingrid Seillery, déléguée CGT d’Alinéa en Seine-et-Marne.
« Notre patron profite de l’ordonnance du 20 mai dernier qui permet à un dirigeant de reprendre sa propre société, en faisant payer la dette de l’entreprise par la collectivité et les indemnités des salariés via le régime de garantie des salaires »
Le PDG pour justifier le redressement judiciaire invoque tout et son contraire : Covid19, grèves et même gilets jaunes. En fait, comme le soulignent les représentants syndicaux « L’entreprise était dans un très mauvais état avant cela. C’est erreur de stratégie commerciale sur erreur de stratégie commerciale, et cela depuis des années ».
Le propriétaire n’est pas n’importe quel patron : la famille Mulliez, quatrième fortune française contrôle une galaxie d’enseignes dont Auchan, Leroy-Merlin, Décathlon, Boulanger, Saint-Maclou, Cultura, Norauto, Kiloutou, Flunch pour les plus connues.
L’empire Mulliez s’est distingué ces dernières années par son accoutumance au doublé licenciements/subventions de l’Etat (CICE) à laquelle il faut ajouter la spécialité de la famille : l’évasion fiscale en Belgique, Suisse et Luxembourg.
Rappelons également le dernier projet funeste du groupe Mulliez : Europacity, méga-complexe commercial dont les impacts écologiques, économiques et sociaux désastreux auraient affectés l’ensemble de la Région parisienne. Projet heureusement remis en cause grâce aux luttes des élus, des associations et des habitants des territoires franciliens.
La Gauche Républicaine et Socialiste est solidaire des revendications des salariés d’Alinéa, soutient le maintien en activité du plus grand nombre de magasins ainsi que le plan social défendu par le syndicat CGT, tant sur les reclassements dans le groupe (comme Auchan) que sur un juste montant d’indemnités de licenciements.