La SNCF, société nationale du chemin de fer français, fait l’objet de réformes libérales en cascades inspirées des directives européennes depuis plusieurs années qui sont autant de coupes dans les moyens matériels et humains pourtant nécessaires pour faire fonctionner le service public ferroviaire. Ce gouvernement s’inscrit dans ce mouvement de casse du service public et s’attaque avec brutalité au statut des cheminots depuis 2018 pour mieux libéraliser et préparer la privatisation du rail français.
C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre le mouvement social du 17 au 20 octobre initié par les cheminots conducteurs et contrôleurs de l’entreprise publique. Ils ont fait valoir leur droit de retrait suite à un grave accident survenu le 16 octobre dans les Ardennes entre un autorail TER et un convoi routier. Un accident qui a provoqué une dizaine de blessés ayant révélé la solitude du conducteur SNCF, lui-même blessé, qui avec bravoure a porté secours aux voyageurs et parcouru plus d’un km afin d’éviter un autre drame. La réaction irresponsable du gouvernement qui a préféré la stratégie de la division et en coupant court au dialogue social a conduit directement à durcir la situation. Le gouvernement porte l’entière responsabilité du désagrément vécu par les usagers du service public par son attitude provocatrice et inutilement agressive à l’encontre des agents qui ont pourtant défendu la priorité à la sécurité ferroviaire pour l’ensemble des usagers.
La Gauche Républicaine soutient les légitimes revendications des agents SNCF. Nous appelons le gouvernement à renoncer à toute sanction disciplinaire ou poursuite judiciaire et à préférer désormais la voie du dialogue constructif au bénéfice du renforcement du service public.