Comme de très nombreux départements, la Seine-et-Marne souffre de la désertification médiale. Depuis de nombreuses années, la gauche réclame que le département se dote d’un Centre Départemental de Santé pour répondre à cette situation dramatique.
Lors de la séance du conseil départemental du 6 avril 2023, Anthony Gratacos, conseiller départemental de Seine-et-Marne et porte parole de la GRS (membre du groupe de la Gauche républicaine, communiste et écologiste), a défendu en séance un amendement au budget départemental permettant la création d’un tel dispositif et l’embauche de médecins. Cet amendement a été, sans surprise, rejeté, mais il a fait avancer le débat et les consciences. En témoigne le fait qu’à l’occasion des échanges sur cet amendement, le Président du département a décidé d’organiser une visite en Saône-et-Loire sur la thématique des centres départementaux de santé, ce département bourguignon étant un précurseur en la matière.
Bien évidemment, avec nos partenaires, nous continuerons de faire le nécessaire pour que la Seine-et-Marne se dote de cet outil désormais indispensable pour enrayer la désertification médicale. Plus largement, la GRS souhaite que les collectivités, et notamment les départements, développent des politiques plus volontaristes pour lutter contre la désertification médicale, qui ravage nos territoires et pénalise nos concitoyens. Les Centres Départementaux de Santé font partie des outils que nous promouvons.
Cependant, la mise en œuvre de politiques innovantes par les départements ne saurait servir de caution à une politique de désengagement de l’État. La GRS considère que la garantie d’égalité d’accès au droit et aux soins pour l’ensemble de nos concitoyens ne peut être apportée que par l’État… il ne remplit plus aujourd’hui les missions qu’on attend de lui et se défausse trop souvent sur les collectivités. Nous appelons donc à une profonde réforme de notre système de soin pour remettre à flot l’hôpital public et garantir l’accès à la « médecine de ville » partout sur notre territoire : cela ne peut s’entendre qu’à la condition que l’État réinvestisse massivement dans ces politiques publiques.