Le mandat du parlement européen s’achève et il faut croire que le conseil et la commission européenne ont décidé de faire passer les pires décisions et compromissions au dernier moment.
On a suivi l’idée absurde de vouloir supprimer les boites de camembert en bois, belle diversion pour faire oublier que la commission a défendu la prolongation pour 10 ans du glyphosate. Dans le même élan, il faudrait en plus soutenir un traité de libre-échange délirant avec la Nouvelle Zélande pénalisant l’Agriculture européenne et générant des millions de tonnes de CO2.
Dans ce concours de la plus mauvaise idée de la législature, le gouvernement français n’a pas brillé : cacophonie, injonctions contradictoires, dénoncer le lendemain les mauvais coups qu’on a avalisés ou laissés passer la veille… ces pratiques gouvernementales ne sont certes pas neuves, tous les gouvernements français ont déjà joué du « c’est pas moi c’est Bruxelles » pour se dédouaner des décisions qu’ils soutenaient. Mais plus que jamais l’exécutif français ressemble aujourd’hui sur ces sujets comme sur bien d’autres à un canard sans tête.
Depuis 10 ans, Emmanuel Maurel défend au nom de la Gauche Républicaine et Socialiste au sein du Parlement européen une ligne offensive et cohérente qui devrait inspirer la position française dans la manière de restaurer la place de notre pays dans une construction européenne qui est de plus en plus un champ de concurrence débridée. Il est temps de travailler à envoyer à ses côtés d’autres député(e)s européen(ne)s sur le même modèle à Strasbourg et Bruxelles.