En 6 jours d’émeutes, d’une intensité accrue par rapport à 2005, le chef de l’Etat ne voit pas qu’une grande partie du problème vient de lui et de ses prédécesseurs. Le délitement de l’école républicaine, la destruction des services publics, l’abandon des quartiers et des banlieues, tout comme celui de la ruralité, la co-gestion de la politique sécuritaire avec des syndicats radicalisés, le système de santé sous les décombres de la pandémie, le mépris des revendications du mouvement social, la concertation à coup de 49.3.
C’est au gouvernement qu’incombe la responsabilité de réparer ce qui est cassé. Il ne peut pas se contenter de répondre aux nuits de violence qui ont suivi le meurtre de Nahel Merzouki en invoquant la responsabilité parentale ou en accusant les jeux vidéos! Et sanctionner les pauvres sans se poser plus de questions sur l’origine du mal qui ronge nos quartiers populaires est une réponse bien commode – et bien ciblée – que les démagogues apprécieront.
Nous sommes à la veille des 100 jours de l’apaisement promis après la bataille contre la retraite à 64 ans. Le moins que l’on puisse dire est que l’objectif est loin d’être atteint! Si Macron ne change pas de politique, la France continuera de s’enfoncer dans le chaos, ouvrant ainsi un boulevard pour l’extrême-droite.