De l’urgence sociale de la protection de l’enfance

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Les agents du service de protection de l’enfance du Bas-Rhin se sont mis en grève au mois de mai.  Ils réclament plus de moyens pour faire face à la hausse du nombre de jeunes qu’ils doivent prendre en charge. En effet le service a vu une augmentation du nombre de mineurs qui leur sont confiés : 130 enfants de plus que l’an passé.

Les travailleurs sociaux du Bas-Rhin ne constituent pas une exception. Le 16 octobre 2018, les travailleurs sociaux de la protection de l’enfance du Nord se mobilisaient également pour dénoncer le manque de moyens, rendant leurs conditions de travail intenables.

La protection de l’enfance mérite des choix politiques ambitieux de la part du Gouvernement. Pourtant en février dernier Adrien Taquet, secrétaire d’État à la protection de l’enfance, indiquait à la presse que le gouvernement ne soutiendrait pas la proposition de loi visant à rendre obligatoire l’accompagnement des jeunes majeurs sortant de l’ASE (aide sociale à l’enfance) jusqu’à 21 ans. Elle avait pourtant été adoptée le 11 juillet 2018 en commission des affaires sociales. Cette décision montre clairement le choix politique fait par le Gouvernement en matière de protection de l’enfance : choix comptable du renoncement. 

Les travailleurs sociaux qui sont en première ligne eux n’en peuvent plus, au-delà de la fatigue, leur responsabilité est pointée du doigt dans des affaires qui ne sont pas de leur ressort. Par exemple lorsqu’un cas de maltraitance est surmédiatisé, ce sont bien souvent les services sociaux qui sont incriminés alors même que leur mission ne s’étend pas au-delà de la prévention / signalement.

L’absence d’un nombre suffisant de places en MECS (maison de l’enfance à caractère social), ni en familles d’accueil constituent l’autre aspect d’un problème à ce jour non traité : les enfants sont bien souvent laissés dans des situations de danger, et les travailleurs sociaux se sentent inefficaces. 

 Face à cette situation de détresse d’enfants en danger et la fatigue de travailleurs sociaux devenus spectateurs de leur impuissance, l’État continue de faire la sourde oreille. La Gauche République et Socialiste demande que d’avantage de moyens soient alloués à la protection de l’enfance, et qu’il soit désormais obligatoire aux juges d’être formés aux questions spécifiques liées à la protection de l’enfance, afin que les signalements des travailleurs sociaux soient d’avantage pris en considération. Sans quoi l’urgence sociale pourrait bien s’aggraver du côté des enfants, comme du côté des professionnels.

 

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