La grève des personnels des services d’urgence est le symbole dramatique d’un hôpital public au bord du burn-out.
Sous l’effet conjugué d’une très forte augmentation de l’activité – les consultations aux urgences ont doublé en 15 ans – et des formidables contraintes budgétaires qui empêchent à la fois les embauches nécessaires et les investissements indispensables, les services d’urgence s’éloignent tous les jours un peu plus de conditions de travail dignes et sereines et de la qualité des soins qui fait – pour combien de temps encore ? – l’admiration de beaucoup pour le système de soins français.
Le plan santé 2022 de la ministre ne pourra pas répondre aux problèmes posés ni assez vite ni assez fort tant qu’il se place dans un contexte d’austérité budgétaire dicté par la Commission Européenne et appliqué avec tant de zèle par les gouvernements successifs.
Si la réponse aux justes revendications en matière d’embauches, de sécurité, de salaires et de maintien des possibilités d’hospitalisation à rebours des fermetures de lits mises en œuvre ne vient pas, nous allons décourager des générations de professionnels motivés.
A travers leur bataille, les personnels des urgences défendent le meilleur de notre modèle social : égalité, humanité et qualité.
Nous sommes à leurs côtés. Tous les français sont de leur côté et ce gouvernement ne pourra pas s’abriter derrière une empathie de façade. La Gauche Républicaine et Socialiste demande aux gouvernements de répondre dans un premier temps à l’urgence et à la détresse des personnels hospitaliers des urgences et d’ouvrir de vraies négociations en se donnant les moyens de répondre à la crise, non seulement des urgences mais de l’hôpital public.