« Ou comment une communication martelée nous fait passer a coté de l’essentiel. »
Les médias en font leurs unes, les réseaux fourmillent, les complotistes s’agitent et ce n’est pas pour rien.
Bien sûr, les questions doivent être posées et plus important les réponses doivent être données.
Pour une acceptation maximale de la vaccination collective, la transparence doit être totale :
Sur les effets secondaires, sur les modalités de fabrication, de financement, de transport et de conservation. Sur les effets attendus et la qualité de la protection.
C’est vrai, pour l’instant, certains points sont flous, mais cela ne doit pas nous empêcher de nous interroger sur l’immédiateté du problème.
Si 40 % de la population se dit prête à se faire vacciner il en reste donc 60 % à convaincre.
Mais que fait le gouvernement pour les 40 % de Français qui veulent se faire vacciner ?
La stratégie vaccinale, à moitié expliquée pour cause d’agape présidentielle ne prévoit pas pour l’instant d’y répondre.
Les laboratoires peuvent-ils fabriquer suffisamment de doses ?
À cette première question, la réponse est donnée par la société allemande BioNTech, à l’origine d’un vaccin contre le Covid-19 en collaboration avec son partenaire américain Pfizer,qui a prévu d’accélérer sa cadence de production en Europe en faisant tourner dès février une nouvelle unité de fabrication. L’objectif étant de combler un manque de vaccins sur le Vieux Continent.
Ce qui illustre pour l’instant un problème de fabrication en Europe
La logistique est elle prête ?
Sur la logistique, on peut avoir de sérieux doutes tant la campagne vaccinale, accompagnée d’un plan de communication du gouvernement, peine a réellement démarrer. Le pathétique de la déclaration d’Olivier Véran, Ministre des solidarités et de la Santé le 29 décembre sur France télévision qui assume le retard a l’allumage et qui pense que le rattrapage sera effectif d’ici la fin du mois de janvier illustre parfaitement les manques d’anticipation du ministre.
Les priorités sont-elles bien définies ?
Et sur les priorités, même si la pression médiatique fait revoir sa stratégie au gouvernement, personne ne comprend pourquoi la première ligne des soignants dans les territoires les plus touchés n’est pas prioritaire.
Alors oui, il faudra répondre à toutes les questions pour tenter de convaincre les indécis, pour que ce choix soit consenti, mais aujourd’hui, l’urgence est de permettre aux 40 % de la population qui a fait le choix du vaccin de pouvoir en bénéficier.
Quant à la stratégie, si des demi-mesures comme le couvre feu sont décrétées territorialement sans plus d’explications, alors ce Gouvernement devrait bien comprendre que la vaccination, alors qu’on manque de doses, doit se faire prioritairement sur ces territoires et que la protection des soignants doit guider l’action gouvernementale.