Samedi soir, des usagers des transports en commun de la gare de l’Est se sont retrouvés sans train suite à de fortes intempéries.
La mise en place de bus de substitution s’est faite très lentement et a généré une exaspération bien compréhensible. Or quand il ne s’agit pas d’orages violents, il s’agit de vol de câbles, de personnes sur les voies, d’incidents techniques ou de travaux qui s’éternisent depuis des années. Les conditions de transport dans les transiliens, particulièrement sur les lignes K, P et RER B – en raison des travaux pour le CDG express – se détériorent et deviennent très pénibles à vivre.
Au lieu de rassurer, d’orienter et de conseiller, les forces de l’ordre sont intervenues pour gazer les usagers trop pressés d’entrer dans l’un des quelques bus mis en place. Il n’est pas acceptable de gazer à tout va des citoyens – quand bien même ceux-ci exprimeraient une colère trop forte au goût des forces de l’ordre – et cela sans avoir à rendre compte. Les forces de l’ordre ne doivent pas user de leur force systématiquement ! En agissant de la sorte, elles se décrédibilisent vis-à-vis des citoyens, traités systématiquement comme des voyous : on ne maintient pas l’ordre dans cette situation et de cette façon !
Nous sommes solidaires des usagers des Transiliens qui subissent de plus en plus les désagréments des trains supprimés et en retard, en plus de conditions de transports déjà dégradées dans des wagons surchargés.
Le transport du quotidien doit redevenir une priorité collective ; il n’est pas acceptable que les Franciliens continuent d’être traités comme du bétail : c’est une exigence humaine, écologique et sociale.