Novembre 2025 : après l’année noire pour l’agriculture française, voici le mois noir…

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2025 est une année noire pour l’agriculture française : pour la première fois, depuis 1968, la France enregistre un déficit commercial dans l’agroalimentaire, ce qui est particulièrement préoccupant.

Tout le travail des paysans, des parlementaires, des organisations de consommateurs et de citoyens, améliorer le budget de l’État pour sauver notre agriculture ne suffiront pas à redresser la situation si, par ailleurs, il n’y a pas une vraie réflexion sur la protection que nous devons avoir en matière commerciale. L’année noire a été confirmée le 6 novembre par une journée noire : en effet, l’exécutif par la voix du Président de la République s’apprête, après que la France aura dit le contraire pendant des années, à accepter l’accord commercial entre l’Union Européenne et le Mercosur.

Quand Emmanuel Maurel était député européen, avec quelques uns de ses collègues français, il expliquait que cet accord commercial est un accord « viande contre bagnole » : la Commission Européenne, et quelques-uns des Etats membres de l’UE, est totalement lucide sur le fait qu’elle sacrifiait l’agriculture française pour d’autres intérêts industriels, et notamment allemands. C’est une folie et la seule évocation des clauses de sauvegarde par Emmanuel Macron pour se défausser ne suffira pas, parce que la concurrence telle qu’elle est imposée est éminemment déloyale. On met en concurrence des agriculteurs français avec des exploitations qui sont 10, 15, 100 fois plus grandes, avec des conditions de production qui ne respectent aucune des règles que nous nous fixons à nous-mêmes pour la santé des Européens et la préservation de notre environnement, avec des salaires qui sont 5 fois inférieurs au SMIC.

Sans une réflexion sur le protectionnisme solidaire au niveau européen et au niveau français, nous sacrifierons notre autonomie agricole, donc notre souveraineté alimentaire et notre souveraineté sanitaire. Ce protectionnisme solidaire, c’est la seule voie pour sauver notre agriculture.

Nous ne devons plus supporter de voir l’agriculture française et l’industrie sacrifiées sur l’autel d’une concurrence, prétendument « libre et non faussée », mais qui est en train de faire crever des pans entiers de l’agriculture et de l’économie nationale.

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