Reprise de l’aciérie Ascoval de Saint-Saulve par British Steel, la délivrance !

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Par le pôle thématique entreprises de la Gauche Républicaine et Socialiste

Le tribunal de grande instance de Strasbourg a confié jeudi la reprise de l’aciérie Ascoval au groupe sidérurgiste British Steel. C’est une véritable délivrance et un soulagement pour les 270 salariés et leurs familles, épuisés et éprouvés par quatre années de lutte et de rebondissements incessants. Tous les salariés seront repris. La ténacité a enfin fini par payer. L’usine de Saint-Saulve est une des usines sidérurgiques parmi les plus modernes d’Europe. La prise d’effet de cette session a été fixée au 15 mai 2019 à minuit. Il importe maintenant de remplir le carnet de commandes. L’objectif est que l’aciérie « British Steel Saint Saulve » atteigne sa capacité maximal de production à l’horizon 2021.

Selon un communiqué, le groupe britannique ouvre une filière complémentaire à celle des hauts fourneaux pour développer une production à partir d’acier recyclé destiné aux « produits longs » (rails ferroviaires, fil machine). Cette nouvelle filière qualifiée de stratégique et plus écologique par le groupe permettra d’alimenter et de faire croître le volume de production des usines et laminoirs. On se souvient de la douche froide qu’avait constitué l’annonce de la reprise d’Ascoval par le franco-belge Altifort puis son désistement fin février. On se souvient moins que Vallourec (dont l’Etat est actionnaire à 16% via BPI France) est le principal client d’Ascoval ainsi qu’un actionnaire de poids (40%). Pourtant Vallourec a toujours refusé de s’investir tant financièrement qu’en terme de volumes pendant la période de transition lors du plan de reprise d’Altifort.

Cette histoire est riche d’enseignements à l’heure ou un groupe appartenant à un magnat info-britannique a mis la main sur une immense fonderie d’aluminium à Dunkerque ainsi que sur deux équipementiers automobiles dans la Vienne affirmant « vouloir réindustrialiser la France ». Ainsi les groupes étrangers croiraient plus en l’industrie française que le gouvernement qui manque cruellement de volonté et de stratégie pour la réindustrialisation de la France. Un comble! Ce succès ne doit pas faire oublier les trop nombreux sites industriels qui ferment ou ont fermé et leurs anciens occupants qui passent rapidement de l’oubli médiatique à l’oubli tout court rendant impérieux le besoin d’une stratégie volontariste à l’échelle du territoire. Une des premières sécurité à laquelle assurent les français est d’abord celle d’avoir un travail.

Vous souhaitez rejoindre le pôle thématique entreprises de la GRS pour participer aux travaux du pôle et aux rencontres organisées ? Merci d’adresser un message à contact@g-r-s.fr

 

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