Les salariés de ce pays n’en peuvent plus : dans tous les domaines d’activités, dans toutes les classes sociales, le sentiment de déclassement est au plus haut.
Les grèves débutées voici deux semaines, notamment dans les raffineries, ne trouvent de réponses que par le mépris et la violence. L’exaspération est telle qu’elles font désormais tâche d’huile dans d’autres secteurs, à EDF et à la SNCF.
La grève est toujours un sacrifice pour ceux qui la mènent mais ils le font pour améliorer les conditions d’existence des salariés. La réquisition des salariés démontre que l’exécutif a décidé de jeter de l’huile sur le feu. À cela nous devons répondre collectivement.
C’est pourquoi la Gauche Républicaine et Socialiste, fidèle à son engagement en faveur d’un nouveau Front Populaire, fidèle à son soutien au mouvement social, appelle partout ses militants et les salariés du pays, dans le privé ou le public, à se mobiliser à l’appel de nombreux syndicats de salariés (CGT, FO, FSU, Solidaires et plusieurs organisations de jeunesse) le 18 octobre pour adresser un message clair au gouvernement, qui a décidé d’ignorer les revendications salariales et de se ranger du côté des actionnaires. Il est également indispensable de défendre le droit de grève, mis en cause par l’exécutif. Aucun citoyen n’a intérêt à ce que dans les entreprises qui ont connu les grèves fortes des derniers jours et d’immenses profits, les salaires ne soient pas revalorisés en fonction de ces profits accumulés et ne soient pas indexés sur l’inflation ensuite. C’est un point d’appui pour tous les salariés.
Les forces de gauche et les syndicats doivent travailler main dans la main pour obtenir la réindexation des salaires sur l’inflation, une juste et nécessaire revalorisation générale des salaires dans tous les secteurs, y compris dans les TPE/PME, les entreprises publiques et la fonction publique.