Non au bâillonnement de l’opposition de gauche en Île-de-France

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La volonté de Valérie Pécresse de supprimer deux groupes d’opposition, celui de la France Insoumise (8 membres) et celui du Parti Communiste Français (7 membres) au Conseil Régional d’Île-de-France, nous alerte sur l’état démocratique de notre pays La raison invoquée serait de “gagner du temps sur les séances”. Nous refusons cette explication car elle signe la volonté d’étouffer le débat démocratique pourtant nécessaire et indispensable. D’autant plus que cela s’inscrit dans la 14ème modification du règlement intérieur de l’ère Pécresse, faisant suite à la décision d’abaisser de 40% le temps de parole de l’opposition.

La Région Île-de-France n’est pourtant pas la meilleure élève en matière démocratique. D’autres régions (et certaines dirigées par la droite) ont accepté la constitution de groupes plus petits et acceptent des temps de parole plus importants.

La raison est donc ailleurs. Valérie Pécresse cède finalement la dérive autoritariste ambiante, celle du pouvoir isolé qui se crispe et qui n’accepte plus la contradiction. Cette attaque contre l’opposition est à placer dans un contexte où les différents pouvoirs exécutifs jouent de moins en moins le jeu démocratique, qui, même s’il s’exerce dans un cadre légal, devient de plus en plus une pratique illégitime de l’exercice du pouvoir. Emmanuel Macron n’a-t-il pas volontairement contraint le temps parlementaire et usé (et abusé) du 49.3 ? La multiplication des interdictions des rassemblements citoyens dénommés “casserolades” en est aussi l’un des symptômes les plus flagrants : empêcher la liberté d’expression la plus élémentaire.

Nous dénonçons ces décisions politiques qui favorisent une pratique liberticide et répondent à une dérive autoritariste. Ces décisions des droites régionale et macroniste ne font que contribuer au décalage qui s’installe et s’amplifie entre les citoyens et les institutions censées les représenter. La Vème République est à bout de souffle, comme le constate une très large majorité de Français. Il est temps de faire évoluer les institutions et de répondre à l’aspiration du peuple de passer à une VIème République qui fasse plus place au pluralisme.

La démocratie a besoin de modes d’expression alternatifs au vote. La souveraineté du peuple doit se concevoir aussi bien comme un principe que comme un exercice. Notre démocratie inachevée ne peut plus se soumettre aux privilèges des uns et des unes.

organisations signataires :
Europe Ecologie Les Verts, Gauche Républicaine et Socialiste, La France Insoumise, Parti Communiste Français, Place Publique, Parti Radical de Gauche – le centre gauche, Parti Socialiste

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