Le Président Jacques Chirac est mort ce matin. C’est avec émotion que nous avons appris la disparition de celui qui a exercé la plus haute responsabilité dans notre pays pendant 12 ans.
En dépit de nos divergences idéologiques, de nos désaccords sur les questions sociales et la politique économique, nous saluons la mémoire de l’homme d’Etat ainsi que de l’authentique Républicain qu’il fut. Il laisse dans l’esprit de nos concitoyens le souvenir d’un homme affable dont la proximité et le contact direct avec les Français auront imprégné et marqué 40 ans de vie politique.
Nous lui savons gré d’avoir refusé d’engager la France dans une aventure militaire désastreuse en Irak en 2003. Cette décision restera le sommet politique de ses deux mandats, réaffirmant l’indépendance stratégique de la France dans la droite ligne de la tradition Gaulliste.
Dernier Président à avoir connu une cohabitation, il aura respecté les institutions de la Ve République durant cette période et laissé son Premier ministre gouverner.
Il fut également le dernier Président à avoir organisé un référendum, sur le projet de constitution européenne, décision capitale pour la souveraineté de la France. Il aura respecté jusqu’au bout et sans hésiter la décision des Français de refuser la constitution européenne.
Nous retiendrons enfin cette phrase, qui raisonne cruellement aujourd’hui, prononcée lors du sommet de la terre de Johannesburg en 2002 : « notre maison brûle, et nous regardons ailleurs. Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas. »
La Gauche Républicaine et Socialiste présente en ce jour ses plus vives condoléances à sa famille et à ses proches et s’associe au deuil national.