Hier s’ouvrait à Paris le procès du meurtre barbare de Mireille Knoll, rescapée de la Shoah, morte parce que juive.
Il y a trois ans, la France était confrontée à l’abominable. Mireille Knoll, qui avait fui la barbarie nazie en 1942, était lâchement assassinée par deux jeunes hommes, dans un crime sordide qu’on croyait relégué à un autre âge.
La lutte contre l’antisémitisme est une exigence morale et politique. Du meurtre d’Ilan Halimi à celui de Mireille Knoll, des attentats de Toulouse à ceux de l’hyper casher en passant par l’attaque de synagogues à Sarcelles, nous devons combattre de toute nos forces la recrudescence de ces exactions honteuses. Notre République ne peut pas supporter qu’on s’en prenne à un citoyen en raison de son appartenance à une quelconque communauté réelle ou fantasmée. C’est toute la France qui a été meurtrie par l’assassinat de notre concitoyenne. « Les morts nous écoutent » pourrait dire Robert Badinter. Les vivants et les survivants aussi. Ils attendent des réponses, et la justice.
La Gauche Républicaine et Socialiste réitère sa solidarité avec la famille de la victime, et rappelle notre détermination sans faille à lutter contre l’antisémitisme, quel qu’il soit, d’où qu’il vienne.