Nous garderons Jean Le Garrec dans nos cœurs : il fut un socialiste fervent, un élu populaire et un camarade chaleureux.
Il était au service des travailleurs, pour des salaires dignes, de vrais droits et protections et la capacité d’avoir son mot à dire face au patron.
Son engagement socialiste commença au PSU dans les années 1970 ; il rejoignit le Parti socialiste avec Michel Rocard en 1974. Élu député du cambraisis en 1981, il a mis ses mandats au service de la longue tradition du mouvement ouvrier du Nord. Il rejoindra les Flandres dans les années 1990.
Il sera plusieurs secrétaire d’État et ministre, mettant son engagement au service de l’indispensable politique de nationalisation en 1981, mais aussi pour l’emploi, la planification et la fonction publique.
Parlementaire chevronné et respecté, il sera président de la commission des finances de l’Assemblée nationale de 1992 à 1993 puis des affaires culturelles, sociales et familiales de 1997 à 2002.
Élu d’un département et d’une région, terriblement meurtris par la désindustrialisation, l’effondrement de la sidérurgie, il n’a cessé d’œuvrer pour les ouvriers et les salariés qui faisaient face au chômage de masse et à une situation sanitaire dégradée, comme en témoigne son combat pour les mineurs et les sidérurgistes, mais aussi pour les salariés contaminés par l’amiante.
Jean Le Garrec représente un modèle d’homme politique devenu trop rare, l’héritage d’un socialisme ancré dans la réalité du monde du travail que trop de dirigeants politiques ont oublié ou n’ont jamais connu. Jean nous manquera, mais son exemple continuera de nous inspirer.