3 mai 1936 – 3 mai 2022 : vers un “nouveau Front Populaire” ?

Après le grave échec du Cartel des Gauches en 1924, dont Edouard Herriot n’appliqua même pas le programme, et face à la menace fasciste de 1933 en Allemagne et 1934 en France, les gauches engagent un processus inédit de construction d’un programme commun, allant des communistes aux radicaux et avec le soutien des syndicats et de nombreuses associations et journaux.

Ce sont les socialistes avec Léon Blum qui prendront la tête du Front Populaire. C’est un 1er mai de réunion des cortèges syndicaux qui démontrera la volonté du peuple de voir l’union et la victoire, et le 3 mai 1936, c’est historique : la gauche est largement majoritaire au soir du scrutin.

Léon Blum deviendra officiellement Président du conseil et chef du gouvernement de Front Populaire un mois plus tard le 4 juin, refusant de bouleverser le processus institutionnel de l’époque, malgré un patronat paniqué qui lui demande d’accélérer l’installation du nouveau cabinet : depuis la victoire de la gauche, les ouvriers sont en grève dans toute la France avec le plus grand mouvement social jamais connu dans le pays…

C’est ce mouvement social, avec occupation des usines, affirmation de la dignité des travailleurs et prise en main des outils de production, qui donnera tout autant (si ce n’est plus) sa force au Front Populaire et permettra les immenses avancées sociales qui marquent encore notre modèle républicain.

Lettre aux camarades de l’Union Populaire

Chers Camarades,

Le premier tour de l’élection présidentielle a confirmé et amplifié le bouleversement politique de 2017. Les partis dits « de gouvernement » s’effondrent. L’extrême droite progresse et se renforce particulièrement dans les départements éloignés des métropoles. Emmanuel Macron est clairement le candidat de la droite. À gauche, Jean-Luc Mélenchon a réalisé un score impressionnant qui installe clairement l’Union Populaire comme première force.

La responsabilité du président sortant est immense. À gauche et dans le pays, très nombreux sont les Français qui ne veulent ni de lui, ni de Marine Le Pen. Pourtant, la priorité reste bien évidemment de battre l’extrême droite.

Il n’en reste pas moins qu’il faut proposer une perspective aux électeurs de gauche. Un Nouveau Front Populaire, social et écologique, c’est possible ! Un troisième tour favorable à la gauche rassemblée, c’est possible. C’est le sens de l’initiative prise récemment par l’Union Populaire.

Comme vous, nous voulons une cohabitation. Les communistes les socialistes et les écologistes représentent près de 10% des votes du premier tour. C’est peu pour chacun d’entre eux, mais c’est indispensable pour une coalition de transformation sociale.
L’urgence dans la période est donc bien de bâtir une coalition. Cela suppose tant l’élaboration d’une plateforme commune, que le respect de tous les partenaires. Car là méthode qui conduit à la victoire électorale détermine toujours la méthode qui présidera à l’administration du pays. Les Français ont trop souffert de la verticalité macroniste. Ils ont besoin de respect de leur diversité.

Nous connaissons les passifs, les méfiances, les désaccords. Ils ne sont ni pires ni moindres que ceux que la gauche a connus dans le passé. Elle n’a jamais été monolithique. Quand elle a su faire de sa diversité une force, elle a gagné. C’est de nouveau nécessaire et possible.
Dès lors, nous sommes demandeurs d’une rencontre qui évoquerait à la fois les questions programmatiques et électorales.

Dans l’attente d’une réponse,
Bien à vous,

La Gauche Républicaine et Socialiste, le Mouvement Républicain et Citoyen, LRDG – Les Radicaux de Gauche, L’Engagement et la Nouvelle Gauche Socialiste.

Création de la Fédération de la Gauche Républicaine

Renouer avec l’esprit de conquête républicaine

Militantes et militants issus de la Gauche Républicaine et Socialiste, du Mouvement Républicain et Citoyen, des Radicaux de Gauche – LRDG, de Nouvelle Gauche Socialiste et de l’Engagement, rejoints par des militants socialistes, écologistes et insoumis, nous décidons aujourd’hui de nous rassembler dans la Fédération de la Gauche Républicaine.

Au sortir de l’élection présidentielle, les Français sont inquiets et frustrés. La fracture sociale et territoriale s’est aggravée. Et l’extrême-droite réalise le meilleur score de son histoire. Loin d’être un barrage à sa progression, le quinquennat d’Emmanuel Macron en aura été l’accélérateur.

Dans ce contexte, la gauche a une responsabilité particulière. Les législatives peuvent permettre d’offrir aux Français une alternative à la politique de régression sociale voulue par le président réélu. Les candidates et candidats de la Fédération de la Gauche Républicaine prendront toute leur part à ce combat central, en participant aux dynamiques de rassemblement aujourd’hui en œuvre.

Dans cette campagne, nous mettrons en avant les priorités qui nous sont chères, celles d’une politique de redressement républicain et de solidarité : démondialisation, promotion du « made in France », retour de l’État dans la vie économique et sociale, restauration des services publics, des moyens pour l’éducation et l’hôpital, augmentation des salaires et des retraites, transition écologique et objectif zéro pétrole, égalité territoriale, défense de la laïcité, refondation totale de nos institutions pour en finir avec la monarchie présidentielle et redonner du sens à la démocratie.

Mais au-delà des échéances électorales immédiates, c’est à une refondation de la gauche, de sa pensée, de ses pratiques, de ses modes de fonctionnement qu’il faut s’atteler. Pour reconquérir les classes populaires qui se sont en partie détournées de nous, pour redonner du sens à la promesse d’égalité, pour dessiner les contours d’un monde plus juste et plus harmonieux, les militantes et militants de la Fédération de la Gauche Républicaine s’engagent résolument.

La faiblesse actuelle de la gauche n’est pas une fatalité. En renouant avec l’esprit de conquête républicaine, avec le volontarisme politique, avec le respect de la souveraineté populaire, tout est possible.

Dans ces temps confus et incertains, l’essentiel est de savoir pour qui on se bat, et où l’on veut aller. Pour les militants de la gauche républicaine, il n’y a rien de plus exaltant que de se consacrer à la reconstruction de la gauche et au redressement de la France.

Signataires : Emmanuel Maurel, Député européen, Animateur national GRS, Marie-Noëlle Lienemann, Sénatrice, Coordinatrice nationale GRS, Jean-Luc Laurent, Président du MRC, Maire du Kremlin-Bicêtre, Catherine Coutard, vice-présidente du MRC, Stéphane Saint-André, Co-Président de LRDG, Isabelle Amaglio-Térisse, co-Présidente LRDG, Laurence Rossignol, Sénatrice, Mickael Vallet, Sénateur, Liem Hoang-Ngoc, ancien Député européen, Président de NGS, Damien Thomas, Porte-parole de NGS, Elodie Schwander, Animatrice nationale aux élections GRS, Anthony Gratacos, Secrétaire général GRS.

Suppression du corps diplomatique : Macron fragilise la diplomatie française

C’est pendant l’entre deux tours qu’un décret supprime le corps des diplomates. Cette décision fait suite à d’autres réformes des grands corps de la fonction publique, culminant avec la suppression des préfets, et le changement de nom de l’ENA.

La logique est de passer de serviteurs de l’Etat organisés dans des grands corps assurant une autonomie du politique (et donc une forme de contre-pouvoir, même modéré) à un système de dépouille à l’américaine où les fonctionnaires changent avec les alternances politiques. Cela renforce encore le pouvoir du président qui est le grand nominateur des hauts fonctionnaires.

Si l’un des discours progressistes accompagnant cette réforme est de “casser l’Etat profond”, c’est aussi une volonté affichée dès le programme de Macron en 2017 de politiser l’Etat.
Ce n’est bien sûr pas incompatible avec le néolibéralisme mais aussi avec le fascisme.
Marine Le Pen aura, si elle est élue, bien plus de pouvoirs même sans majorité que Jacques Chirac en 1997. Et elle en usera encore plus violemment qu’Emmanuel Macron.
Cette réforme va à rebours de 350 ans de logique de construction de l’Etat français, profondément remanié et démocratisé sous nos républiques, et en important un système anglo-saxon, va affaiblir encore notre cohésion nationale.
Dès qu’une majorité alternative dominera l’Assemblée nationale, il faudra revenir sur ce nouvel acte de la suppression des corps de fonctionnaires.

Enfin, on peut se demander l’opportunité d’un tel décret dans un entre-deux-tours, alors même que le corps des diplomates est en première ligne avec la guerre ukraino-russe.
La Gauche Républicaine et Socialiste condamne tant le fond du décret que le moment choisi pour le publier.

DIMANCHE 24 AVRIL : PAS UNE VOIX POUR L’EXTRÊME-DROITE !

Communiqué de presse de la Gauche Républicaine & Socialiste, du Mouvement Républicain et Citoyen et Les Radicaux de Gauche

Au lendemain du premier tour de l’élection Présidentielle, la première de nos tâches, c’est de faire barrage à l’extrême-droite. Pas une voix de gauche ne doit se porter sur sa candidate.

Il reste qu’Emmanuel Macron porte une lourde responsabilité dans cette situation. La politique menée depuis 5 ans a porté des coups violents à notre modèle social et républicain, suscitant la colère et le désarroi des classes populaires. Les rares annonces dévoilées pendant sa campagne préparent des régressions sans précédent pour le monde du travail : retraite à 65 ans, RSA sous condition, privatisation rampante de l’école publique.

Nous jugeons indispensable un large rassemblement des forces de gauche et écologistes aux élections législatives et des candidatures uniques dans la majorité des circonscriptions afin d’organiser la résistance à ces projets néfastes.

Les Jours Heureux : refonder la construction européenne !

L’Union Européenne se trouve aujourd’hui dans une situation à la fois paradoxale et instable.

Paradoxale car les fondamentaux de la construction européenne depuis la trahison démocratique de 2008 n’ont pas changé : la concurrence libre et non faussée, l’austérité budgétaire et le libre-échange forment toujours les piliers d’un système de gouvernement ordolibéral.

Mais ces principes sont remis en cause par une série de chocs, révélateurs d’une Europe percutée par le réel : le repli protectionniste des États-Unis, le nouvel expansionnisme chinois, la montée en puissance des GAFAM, le changement climatique et bien sûr et surtout la crise du Covid-19.

La politique européenne est devenue paradoxale, pour ne pas dire incohérente, à mesure que ces bouleversements ont été pris en compte. À Bruxelles et dans les capitales des États-Membres, on ne tient la ligne qu’à grand peine, tout en esquissant des évolutions contraires.

Les investissements étrangers sont davantage contrôlés. Les géants du numérique font l’objet de nouvelles régulations. La catastrophe climatique oblige à élaborer de nouvelles politiques publiques. Toutes choses aux accents interventionnistes et dépensiers que « l’Europe normale », celle du capital et des marchands, avait en horreur.

Le rachat (certes indirect) de la dette publique par la BCE atteint des niveaux stratosphériques et à partir de l’été 2020, un budget de relance de 750 milliards est approuvé par le Conseil, qui redistribue l’argent non plus seulement à partir des écarts de développement, mais aussi à partir des écarts de conjoncture. Ainsi, très violemment frappée par la pandémie, l’Italie ou la Grèce reçoivent des sommes auxquelles elles n’auraient jamais pu prétendre au titre des politiques habituelles.

Mais la vieille Europe ordolibérale, convaincue « qu’il ne peut pas y avoir de choix démocratique contre les traités » (Jean-Claude Juncker, 2015), se rebiffe. Admettant à contrecœur et du bout des lèvres la violation de ses dogmes, elle prend soin, via Bruxelles et les pays dits « frugaux », de maintenir les États sous la tutelle des « réformes nécessaires ».

Le logiciel européen ne fonctionne plus. Alors que la mondialisation n’offre plus que le visage de la catastrophe, elle ne jure toujours que par l’OMC et signe des accords de libre-échange, pendant que la Turquie, la Russie, la Chine et tant d’autres fourbissent leurs armes. Aux yeux de la Commission, l’Europe-puissance, l’Europe « souveraine », c’est avant tout une Europe au cœur du dispositif marchand.

L’Europe ne comprend pas qu’elle est heurtée de plein fouet par l’instabilité du capitalisme, qui la mine de l’intérieur et de l’extérieur. Le laisser-faire marchand et sa joyeuse émulation compétitive entre égoïsmes individuels engendrent une « main invisible » de l’instabilité et de la division qui s’abat sur tout le Vieux Continent et le fracture, comme en témoignent le Brexit ou les spasmes ultra-réactionnaires qu’on observe en Hongrie ou en Pologne.

Avec Fabien Roussel et son programme « Les Jours Heureux », nous partageons non seulement une analyse commune de la situation et des défis qui sont devant nous, mais nous sommes parfaitement alignés sur les solutions qu’il faut de toute urgence mettre en œuvre ! Au premier rang desquelles l’abrogation du pacte de stabilité, la mise en cause des traités européens qui ont affaibli la souveraineté populaire, la fin de l’indépendance de la Banque Centrale Européenne, mais aussi la construction de coopérations nouvelles entre États et un véritable plan de relance climatique et social d’autant plus indispensable que la guerre de la Russie contre l’Ukraine, État et peuple européens souverains, ont montré nos faiblesses collectives…

La Gauche Républicaine et Socialiste porte des propositions concrètes et détaillées pour refonder et réorienter radicalement la construction européenne. C’est ce que nous vous présentons ici.

L’Europe a plus que jamais besoin de se refonder, sans quoi les soubresauts feront place aux secousses, aux tremblements voire aux effondrements. Pour ce faire elle doit rompre avec le totalitarisme de la finance et du marché ; et s’engager sur un autre chemin, celui d’une union par et pour les peuples, une union fondée sur la coopération, des projets communs mobilisateurs et la capacité des États de peser sur les décisions qui les concernent.

En d’autres termes, nous inversons la phrase de Juncker : il ne peut pas y avoir de traité européen contre les choix démocratiques !

Le pré-requis : une Europe démocratique

Une Europe au service des citoyens respectant la souveraineté des États

Le bilan politique et démocratique de l’Union Européenne n’est guère reluisant depuis 1992. L’idéologie néolibérale qui imprègne les cadres européens et ligote le suffrage universel n’est plus tenable. Si l’Europe a un sens, c’est une Europe fondée sur la prise en compte des intérêts de ses habitants. Or à ce jour, ceux-ci n’identifient pas « d’intérêt général européen ». Pour exister, celui-ci doit non seulement respecter l’intérêt général des États-Nation mais aussi redéfinir les principes contenus dans les Traités.

DES MOYENS :

Pour un « intérêt général européen » fondé sur de nouveaux principes et le respect des États-Nation.

Au niveau national :

● Adopter une loi organique régissant les relations entre l’Assemblée Nationale, le Sénat et le Gouvernement en matière européenne. Au centre du dispositif : l’instauration d’un mandat du Parlement avant chaque Conseil, assorti d’une procédure de ratification similaire à celle des ordonnances, accroissant le pouvoir de négociation, d’orientation et de contrôle des représentants du peuple sur les décisions de l’Exécutif (à noter qu’une telle procédure existe dans d’autres États-Membres, dont l’Allemagne) ;

● Conférer au Parlement un pouvoir d’amendement des règlements européens (les directives sont par natures modifiables, puisqu’elles nécessitent une transposition législative), selon une règle de majorité renforcée (par exemple les 3/5èmes) ;

● Abolir le traité d’Aix-la-Chapelle, qui instaure une sorte de directoire franco-allemand sur l’UE au mépris de partenaires et amis historiques comme l’Espagne ou l’Italie ;

● Modifier la Constitution afin de :

● Résoudre définitivement le conflit de hiérarchie des normes entre la Cour de Justice Européenne, qui estime que la totalité du droit européen (y compris les décrets, appelés « actes délégués », pris par la seule Commission) est supérieur à notre Loi Fondamentale ; et le Conseil constitutionnel, qui se refuse à l’admettre. La Constitution doit être explicitement placée au sommet de la hiérarchie de toutes les normes, nationales, internationales et européennes ;

● Protéger certaines compétences, particulièrement celles relevant d’un service public d’une intrusion du droit communautaire (sans bien sûr empêcher toute coopération européenne), par exemple en matière de… santé. En effet, qui souhaite subordonner la santé à la « concurrence libre et non faussée » ?

Au niveau européen :

● Définir davantage de limites aux « Quatre Libertés » inscrites dans les Traités (libre-circulation des biens, des capitaux, des services et des personnes). Celles-ci ne peuvent généralement être entravées ou régulées qu’en cas de « force majeure » (par exemple la pandémie, le terrorisme ou l’imminence d’un défaut de paiement), ce qui n’est pas démocratiquement compatible avec la mise en œuvre de politiques différentes de celles « recommandées » par les Traités. Ainsi, nous considérons absolument indispensable d’abolir l’article 63 du Traité, qui confère un caractère presque illimité à la liberté de circulation du capital (y compris hors de l’Union Européenne !). Nous considérons également que les services publics et les marchés publics ne peuvent être soumis à la règle de « libre circulation des services » ;

● Confier le droit d’initiative législative (hors budget de l’Union) non plus seulement à la Commission, mais aussi au Parlement et au Conseil ;

● Abolir le Semestre Européen (procédure encadrant les budgets nationaux par la « règle d’or » budgétaire et l’obligation de procéder à des « réformes structurelles »). En cas de refus par nos partenaires, la France devra signifier son refus de l’appliquer ;

● Associer plus étroitement le Parlement européen aux négociations commerciales, via un pouvoir de validation de chaque chapitre des traités de libre-échange.

Une Europe exemplaire en matière de justice sociale et fiscale

Faire de l’Europe un rempart contre la libéralisation et la flexibilisation de l’économie

Les dogmes du libéralisme affaiblissent non seulement la confiance des citoyens dans l’économie, mais l’économie elle-même. Un profond changement de cap s’impose afin d’éviter le dumping entre États membres.

DES MOYENS :

● Salaire minimum européen de 1 000€ minimum, non opposable aux législations nationales plus favorables ;

● Abrogation de la directive sur le travail détaché ;

● Mettre en place un « Buy European Act » sur le modèle du « Buy American Act » voté en 1933, qui garantit aux entreprises américaines un accès prioritaire aux marchés publics ;

● Taux minimum d’impôt sur les sociétés à 20% sur les multinationales ;

● Taxe carbone aux frontières de l’Union afin de limiter les « fuites de carbone », augmentant les droits de douane du coût des gaz à effet de serre contenus dans la production des marchandises étrangères. Cible d’au moins 100 euros la tonne de carbone ;

● Taxe sur les transactions financières et sur le numérique. Interdiction du minage du Bitcoin et de toute cryptomonnaie privée, interdiction de tout paiement au moyen de ces cryptomonnaies ;

● La France instaurera une présomption d’évasion fiscale vis-à-vis de tout mouvement de capitaux vers le Luxembourg, l’Irlande, les Pays-Bas, Malte et Chypre. Elle rapatriera les sièges sociaux délocalisés dans ces pays (ex : Renault) ;

● Interdire toute délocalisation dans le but de réexporter vers les pays d’origine ;

● Faire du respect des droits de l’homme, des droits des travailleurs et de l’engagement environnemental et climatique une condition contraignante, vérifiable et sanctionnable par le Parlement européen, à la conclusion et la mise en œuvre de tout accord commercial, y compris passé ;

● Instaurer un mécanisme de suspension provisoire de tout ou partie des relations commerciales avec des pays violant les droits de l’Homme, des travailleurs, les engagements climatiques ou la propriété intellectuelle.

Une Europe indépendante et maîtresse de son destin

L’Europe peut être fière de la remise en question qui a suivi les guerres, les exterminations, les génocides et les idéologies totalitaires. Elle incarne la réconciliation entre les peuples, mais aussi l’espérance de démocratie et de prospérité partagée. Pourtant, les menaces et le spectre de l’autoritarisme refont surface dans un monde de plus en plus instable. L’Europe doit proclamer son indépendance sur la scène internationale, et promouvoir un modèle démocratique européen.

DES MOYENS

● Sortie de la France du commandement intégré de l’OTAN. Boycott de toute politique de défense européenne qui lui serait subordonnée. Exclusion des investissements militaires du calcul du déficit. Remise à plat des partenariats de défense, en cours ou à venir (par exemple le SCAF, « l’avion du futur » franco-allemand) ;

● Coopération renforcée avec l’Espagne, l’Italie et la Grèce pour relancer le projet Euro-Méditerranéen, négocier et conclure un traité d’amitié et de coopération politique, économique et culturelle avec le Maroc, l’Algérie, et la Tunisie. Adopter un agenda similaire pour l’Égypte, Israël et le Liban. Soutenir la stabilisation de la Libye ;

● Reprise et accélération des négociations d’adhésion avec la Serbie et la Macédoine du Nord. Subordonner les négociations d’adhésion avec la Bosnie à une remise en état préalable de son système institutionnel.

Une Europe qui rapproche : pour une vision culturelle

Souder l’Europe à travers la culture (« admirez-vous les uns les autres » Verhaeren)

L’Europe ne peut se réduire à un simple projet économique ou à des valeurs morales. Elle doit aussi rassembler les citoyens par la culture, en valorisant les littératures, les musiques, les architectures, les savoir-faire, les philosophies, les histoires, les traditions.

DES MOYENS

● Favoriser le multilinguisme est la clé pour rendre l’intercompréhension possible, nous devons donc œuvrer en ce sens :

● À travers l’Europe, l’apprentissage d’au moins deux langues européennes pour tous les jeunes Européens dès le plus jeune âge. Le but est d’avoir des Européens trilingues d’ici une génération ;

● Les langues officielles de l’Union doivent être respectées à tous les échelons. Aucune procédure législative ne pourra être validée sans une stricte conformité à cette règle. Les réunions de travail à tous niveaux et dans tous les organes de l’Union devront alterner les langues officielles, afin d’en finir avec la pratique conformiste, paresseuse et médiocre du « tout anglais ». Des moyens supplémentaires en interprétariat (y compris numérique) devront être engagés à cet effet.

● La valorisation du patrimoine immatériel est une autre condition sine qua non de lutte contre l’uniformisation culturelle du monde :

● Nous devons proposer notre propre modèle de reconnaissance du patrimoine immatériel européen ; il faut également créer des circuits culturels européens transnationaux autour des thèmes chers à l’histoire européenne : ces circuits doivent être accessibles à toutes et tous et doivent proposer un contenu varié afin de satisfaire toutes les sensibilités ;

● Le soutien public à la création en y consacrant des fonds conséquents mais également des politiques protectrices (notamment en matière de propriété intellectuelle) est un enjeu de taille : la valorisation du patrimoine immatériel ne saurait être complète en ignorant la production continue d’œuvres immatérielles ;

● Le fond culturel européen doit devenir une réalité qui permet la diffusion de la culture européenne dans l’Europe mais également au-delà des frontières du continent afin de perpétuer et de renforcer le rayonnement culturel européen.

Éducation européenne – l’éducation est le moyen privilégié de transmission de la culture et de renforcement de la citoyenneté :

● Sortir les dépenses publiques d’éducation et de formation professionnelle du calcul des déficits ;

● Élargir le programme Erasmus pour le rendre accessible à tous les jeunes Européens (non plus seulement à certains étudiants) : en finir avec la sélection drastique qui fait des étudiants de ce programme des heureux élus.

Les Jours Heureux à Lille avec David Cayla, Stéphane Saint-André et Emmanuel Maurel autour de Fabien Roussel

Retour en vidéo sur ce dernier meeting avant le 1er tour de la campagne des Jours Heureux. Quel plaisir et quelle chaleur de nous retrouver avec les 5000 personnes venues à Lille apporter leur soutien enthousiaste à Fabien Roussel à trois jours du 1er tour.

Nous étions très heureux de retrouver notre ami David Cayla, économiste, mais aussi Stéphane Saint-André – co-président des Radicaux de Gauche – LRDG.

Dans les heures qui restent avant la fin de la campagne, nous donnerons les derniers coups de collier pour convaincre nos concitoyens de voter pour Fabien Roussel et Les Jours Heureux, car comme l’a dit hier Emmanuel Maurel à gauchenous n’avons pas besoin de sur-hommes, mais d’hommes sûrs” et Fabien Roussel est de ceux-là car il sait pour qui et pour quoi il se bat !

Les Jours Heureux : Nous défendrons et nous renforcerons nos droits à la Retraite !

La question des retraites ne touche pas uniquement les plus âgés. Chacun de nous est concerné, car c’est tout au long de la vie que la retraite se construit. La droite, d’Édouard Balladur à Emmanuel Macron, fait preuve d’une continuité déroutante ; le président candidat a d’ailleurs pour première et principale promesse de campagne de relever à 65 ans l’âge de départ à la Retraite. Les retraites seraient un poids et coûteraient trop cher. Tout le monde sait que cette solution revient à condamner les plus modestes de nos concitoyens à mourir au travail : de cette société là, nous n’en voulons pas !

Face à ces attaques répétées, les Français ont démontré une vigilance constante. Pour autant, les risques s’accroissent car le mouvement social est sur la défensive, tandis que le néolibéralisme est offensif. Nous n’acceptons pas plus la précarisation de l’emploi que la précarisation des retraites, à laquelle elle conduit. La plateformisation de l’économie ou le retour du paiement à la tâche avec l’ubérisation mettent en péril le salariat et les acquis qui vont avec, des droits syndicaux aux retraites. Ces manœuvres pour détourner le droit du travail mèneront une majorité des travailleurs à une retraite famélique et injuste. Si nous n’agissons pas, les inégalités de genre se répercuteront ad vitam æternam avec des retraites moindres pour les femmes, le chômage de masse des plus de 50 ans se traduira par une amputation de leurs retraites du fait du recul de l’âge du départ, et le chômage de masse des moins de 30 ans grève le montant de leur retraite. La reconquête du plein emploi est intrinsèquement liée au sauvetage de notre modèle social.

Le modèle par répartition français risque d’être livré pieds et poings liés au marché dans le but de privatiser d’éventuels profits. Or seul le modèle par répartition garantit la pérennité des retraites et le maintien de leur pouvoir d’achat face à l’inflation ; au moment où cette dernière semble de nouveau s’installer relativement durablement dans le paysage économique, le combat pour consolider le modèle par répartition redevient central. La marchandisation des mutuelles y a tué l’esprit coopératif. Le gouvernement avait tenté de faire passer sa réforme des retraites scélérate et antisociale pour une réforme universaliste. Il a tenté de faire passer le nivellement généralisé vers le bas pour la promesse d’égalité et de justice de l’universalisme.

Avec Fabien Roussel, nous partageons la conviction qu’il faut rétablir le droit au départ à la retraite dès 60 ans. Dans une société où le chômage des seniors est important ou les entreprises ne font pas de nouvelles embauches pour les demandeurs d’emploi qui ont dépassé 55 ans, il est tout simplement absurde de relever indéfiniment l’âge du départ à la retraite.

Il sera enfin nécessaire de :

● Rationaliser et unifier les avantages familiaux et les règles qui prévalent en matière de pensions de réversion ;

● Rehausser le niveau de la retraite minimale comme il était prévu déjà de le faire depuis 2003 ;

● Financer les différents éléments de solidarité du système à travers des moyens séparés et clairement identifiés ;

● Prendre véritablement en compte les différences d’espérance de vie par Catégorie Socio-Professionnelle et revoir en profondeur les règles qui prévalent en matière de pénibilité ;

● Revaloriser la pension de retraite pour invalidité et faire valoir tous ses droits avant l’âge légal de départ à la retraite.

Cela passe en particulier par la réintégration des quatre critères de pénibilité, prévus par la réforme de 2014 et exclus de la réforme gouvernementale ajournée : vibrations mécaniques, port de charges lourdes, postures pénibles et expositions aux risques chimiques. Cela passe aussi par l’abaissement des seuils pour la prise en compte de l’ensemble des dix facteurs de pénibilité.

Les retraites doivent rester financées par des cotisations assisses sur les revenus des actifs couverts (on peut également concevoir que la partie solidarité dispose d’autres ressources, mais elle ne représente en réalité que 9% du montant des retraites). Ces propositions sont financièrement réalistes car, à partir de 2027, la dette sociale aura été remboursée, ce qui libérera une vingtaine de milliards d’euros à partager entre retraite et dépendance. De même, comme nous mènerons une politique active de l’emploi, il est important de rappeler qu’un taux de chômage de 7% libérerait environ 12 milliards d’euros d’excédents à l’UNEDIC. Soit, un total de 1,5 point de PIB sur les 2,4 nécessaires pour faire face à l’augmentation du nombre de retraités.

Dans ces conditions, il est également bon de rappeler que le conseil d’orientation des retraites prévoit un retour à l’équilibre des milieu des années 2030, même en tenant compte des effets à long termes de la crise du COVID. L’offensive contre le système français de retraites par répartition est donc motivée par des raisons bien éloignées des considérations de réalisme budgétaire et financier : il s’agit d’une volonté purement idéologique d’abattre un système qui échappe largement aux logiques de marché. Notre rôle est aussi d’empêcher une telle dérive dans les urnes comme dans la rue.

Les Jours Heureux : Les nationalisations sont un outil pour redresser notre pays

Hors parenthèse du « quoi qu’il en coûte », les États sont contraints à toujours plus de restrictions budgétaires, tandis que le capitalisme accumule sans cesse plus de profits et pratique l’évasion fiscale à grande échelle. L’idéologie néolibérale – et sa variante juridico-politique européenne « ordo-libérale » – ont justifié ce recul des États au nom de la concurrence et du libre-échange.

Mais la crise du Covid a remis sous les projecteurs la légitimité d’une action publique disposant de moyens suffisants pour se déployer. Il est temps de récupérer le Capital. Il est temps de retrouver du pouvoir.

Certes la présence de l’État au capital d’une entreprises ne garantit pas automatiquement la capacité de la puissance publique à s’opposer au départ des activités, au manque d’investissements ; cela dépend largement du taux de possession du capital (en dessous ou au-dessus de 33% et des minorités de blocage) mais dans la plupart des cas, cela permet néanmoins d’anticiper l’évolution de l’entreprise et de veiller à son devenir.

Tout dépend aussi des représentants que l’État envoie dans les conseils d’administration et le point de vue qu’ils y défendent : le meilleur cours de l’action pour satisfaire Bercy qui veut accroître les recettes immédiates de l’État ou l’avenir industriel et de l’emploi. Jusqu’à présent, la première préoccupation a prévalu avec des représentants du ministère des finances souvent complices de choix contestables au regard de l’intérêt national. C’est pourquoi il est essentiel de modifier radicalement la gouvernance publique et de confier au ministère de l’industrie cet enjeu.

Avec Fabien Roussel, nous soutenons un candidat qui n’aura pas peur s’il est élu président de la République de prendre des décisions fortes pour que l’État récupère le capital et engage les réorientations nécessaires de notre économie, face aux défis de la réindustrialisation et de la transformation écologique.

RESTAURER LA PUISSANCE DU CAPITAL PUBLIC ET COOPÉRATIF

  • Dégager des moyens substantiels pour tripler en 5 ans notre capital public (c’est le moment de le faire car les taux d’intérêt sont bas, les actions peu chères). C’est un élément important du plan de relance qui n’appauvrirait pas l’État car il s’agit d’actifs et qui dans bien des cas rapportent chaque année des sommes substantielles ;
  • Prévoir la capacité à lancer rapidement des nationalisations temporaires pour assurer les transitions (trouver des repreneurs, réorganiser l’activité, stopper les prédations, empêcher la vente…) ;
  • Stopper les privatisations (ADP, Françaises des Jeux…) et renationaliser les sociétés d’autoroute ;
  • Transformer des aides ou prêts aux entreprises en prise de capital (banques, Air France, etc.) ;
  • Permettre à la BPI de prendre des parts en capital, en particulier pour aider au démarrage de nouvelles activités ou développement et arrêter d’obliger que d’autres banques s’engagent pour soutenir le projet ;
  • Renforcer les capacités des collectivités locales, en particulier des régions, de pouvoir entrer au capital des entreprises.
  • Retour à la Nation des moyens de production d’énergie et de distribution des eaux :
    • Nationaliser EDF, Engie, et Areva, et créer un pôle public de l’énergie ;
    • Nationaliser Veolia et Suez, créer un pôle public de l’eau qui favorisera la création de régies publiques locales de l’eau.
      Il faut protéger ces secteurs des logiques de rentabilité qui se font sur le dos des usagers et ainsi amorcer l’indépendance de notre secteur énergétique.

POUR UN PÔLE PUBLIC DU MÉDICAMENT

  • Relocaliser la production des principes actifs en Europe ;
  • En France, structurer les entreprises pharmaceutiques produisant les produits médicaux vitaux ou de première nécessité en Sociétés coopératives d’intérêt collectif ;
  • Mettre en place un Conseil national des produits médicaux, chargé de contrôler les prix, de lancer les productions impératives et d’effectuer des réquisitions en cas d’urgence ;
  • Taxer 1% du bénéfice des entreprises pharmaceutiques pour financer le pôle public.

METTRE DES FREINS AUX EXCÈS DE LA FINANCE ET S’ATTAQUER À LA SPÉCULATION QUI ENRICHIT CERTAINS EN VOLANT LE TRAVAIL DES AUTRES

Nous ferons voter une loi bancaire qui :

  • taxera à 15% les bénéfices réalisés par les banques ;
  • interdira le trading à haute fréquence et l’échange de produits financiers toxiques afin d’éviter la ruine des épargnants, des ménages endettés et de limiter les bulles financières ;
  • dotera l’État de moyens judiciaires et répressifs supplémentaires pour combattre la fraude et l’évasion fiscales ;
  • séparera banque de dépôt et banque d’investissement ;
  • interdira aux banques françaises d’exercer dans des paradis fiscaux ;
  • augmentera les impôts sur les placements spéculatifs, les transactions financières tout comme sur les paradis fiscaux, les GAFAM.

Enfin, un pôle financier public sera constitué, grâce à la nationalisation des grandes banques et compagnies d’assurances privées.

Les Jours Heureux : la souveraineté populaire, c’est rendre le pouvoir aux citoyens

Comme dans nombre de pays d’Europe, la France est touchée par une préoccupante langueur démocratique. Abstention grandissante, défiance envers les institutions, crise des partis et des syndicats, montée de l’extrême droite et des thèses complotistes. Il y a urgence à réinventer notre modèle démocratique. Cela ne sera possible qu’en recouvrant la souveraineté confisquée. En France, cela suppose aussi de réformer en profondeur nos institutions.

Les dérives monarchiques des institutions de la Vème République ont atteint un niveau que n’auraient pas même imaginé ses concepteurs. L’inversion du calendrier électoral décidée en 2000-2001 met l’Assemblée nationale sous tutelle définitive de l’élection présidentielle ; la conception caporaliste de François Hollande, la pratique « jupitérienne » d’Emmanuel Macron puis l’état d’urgence sanitaire ont définitivement rabaissé le Parlement au rang d’accessoire encombrant… Cette humiliation progressive de la démocratie représentative s’est doublée d’un mépris total pour les corps intermédiaires et les partenaires sociaux, sans qu’aucune avancée sur le plan de la démocratie participative ne vienne les contrebalancer. Confrontée à des défis économiques, sociaux, écologiques et sanitaires monumentaux, la réduction de la démocratie finira par avoir raison de notre République.

Dans le même temps, l’État s’est retiré un certain nombre de moyens en désertant souvent les territoires au prétexte de la décentralisation, en n’agissant pas pour limiter l’infiltration des lobbies, comme vient à nouveau de le démontrer le véritable scandale d’État mis au jour par le travail d’Éliane Assassi et de la commission d’enquête du Sénat sur l’influence des cabinets de conseil sur les politiques publiques. Les choix d’accompagnement voire d’abdication devant la dérive ordolibérale de la construction européenne ont également conduit à une impuissance de l’action publique et un contournement de la souveraineté populaire. Nous devons rétablir les conditions concrètes de l’exercice de la souveraineté populaire, sans laquelle la démocratie n’a pas de sens. Cela suppose également de garantir et de restaurer l’efficacité concrète de l’action publique sur les territoires. Nous voulons en effet un État, proche du citoyen, que ses agents soient de nouveau fiers de servir.

Nous partageons depuis longtemps avec une grande partie de la gauche la volonté de remettre en cause les institutions d’une cinquième République qui – de révision en révision – a concentré tous les pouvoirs au sommet. Avec Fabien Roussel et Les Jours Heureux, nous voulons une République parlementaire et une République dans laquelle les citoyens français soient des acteurs directs. C’est ainsi que nous pourrons rétablir la République sociale et remettre l’État au service de la société.

Notre État républicain a besoin d’une vraie revitalisation. Revitalisation d’abord des principes qui le fonde : continuité, gratuite, égalité d’accès et garantie de l’intérêt général, dont l’importance devra être illustrée et rappelée en permanence. Ce qui justifie le maintien d’écoles spécifiques dans lesquels ces principes soient enseignés. Revitalisation des missions, en particulier celles tournées vers le public, qui ne pourra être obtenue qu’en engageant un vaste audit de fonctionnement depuis la base vers le sommet.

Mais nos collectivités, aussi, ont besoin de retrouver cohérence dans l’action et proximité avec les usagers. Les réformes des quinquennat Sarkozy et Hollande ont été à ce titre catastrophiques, avant que le quinquennat Macron ne sombre dans le mépris total.

La Gauche Républicaine et Socialiste défend donc un projet de transformation profonde de nos institutions pour redonner son sens à la souveraineté populaire, c’est-à-dire redonner à nos concitoyens la certitude qu’ils pèsent à nouveau sur les décisions qui engagent notre avenir collectif, et son efficacité à l’action publique qui n’est pas compatible avec les restrictions de libertés publiques qui se sont accumulées depuis 2015.

LA SOUVERAINETÉ POPULAIRE BOUSSOLE DE LA DÉMOCRATIE

  • Réduire radicalement les pouvoirs exécutifs du Président de la République ;
  • Mêler dans le mode de scrutin pour l’Assemblée nationale, comme au Sénat, scrutin proportionnel et uninominal ;
  • Rendre sa place centrale au Parlement et mettre fin aux excès du « parlementarisme rationalisé » qui empêchent les députés et les sénateurs d’exercer correctement leurs mandats au service des Français ;
  • Élargir et développer la pratique du référendum : ratification par le peuple de tout nouveau traité européen – et des traités négociés par l’UE –, facilitation du référendum d’initiative partagé en abaissant le seuil à un million de signatures d’électeurs (y compris pour abroger une loi) ;
  • Élargir le droit de vote et d’éligibilité aux élections municipales aux résidents étrangers en France depuis plus de 5 ans
  • Développer les pratiques participatives en généralisant la consultation numérique avant l’établissement de nouvelles lois, voire avant les délibérations des collectivités locales.

RÉFORMER L’ÉTAT

  • Revitaliser les métiers de la fonction publique à travers la revalorisation des traitements et la fin du gel du point d’indice pour rattraper en 5 ans le décrochage subi depuis 20 ans ;
  • Engager un plan exceptionnel de formation et d’évolution des carrières, notamment en offrant la possibilité de seconde carrière, pour que l’État bénéficie à plein du potentiel de compétences et d’initiatives de ses agents ;
  • Évaluer les programmes de numérisation systématiques qui ont servi depuis 10 ans de substitut à une vraie réflexion sur la modernisation du service public ;
  • Suspendre les fermetures ou réductions de services publics dans les territoires ruraux, le temps d’élaborer des programmes concertés avec les élus et les citoyens d’adaptation aux réalités de nos petites villes et de nos campagnes ;
  • Redéfinir et renforcer le rôle des Préfets et des préfectures (avec les moyens nécessaires), afin de garantir partout l’intérêt général et le service public.

POUR UNE ORGANISATION TERRITORIALE PLUS DÉMOCRATIQUE ET SOLIDAIRE

  • Rétablir la clause générale de compétences des collectivités territoriales ;
  • Supprimer les « super Régions » qui participent de fait à la désertification économique de certains territoires par la fusion physique des administrations – les salaires des fonctionnaires n’irriguant plus certaines communes ;
  • Redonner aux Préfectures départementales et régionales les moyens humains, techniques et financiers d’assumer les missions de l’État auprès des habitants et des collectivités ;
  • Assurer, sous la responsabilité de l’État, une garantie nationale de couverture du territoire en services publics assurant chaque Français de se situer dans un rayon de temps de trajet maximum de chacun des principaux services ;
  • Abroger la loi 3DS qui est en train d’être imposée par l’exécutif macroniste ;
  • Supprimer la métropole du Grand Paris et transférer l’essentiel de ces compétences à la Région Île-de-France après avoir rendu aux anciennes communautés d’agglomération du centre de la région parisienne leurs pleines compétences ;
  • Corriger au cas par cas les effets néfastes du gigantisme intercommunal imposé par les NOTRe et MAPTAM ;
  • Rouvrir des tribunaux fusionnés de manière contrainte par la réforme Dati.

CONTRER L’INFLUENCE DES LOBBIES

  • Interdire les allers-retours entre le secteur public et le secteur privé pour les hauts-fonctionnaires et les fonctionnaires ayant des missions ou travaillant pour des secteurs sensibles pour l’État ;
  • Encadrer strictement l’action des lobbies et groupes de pression sur le processus législatif, notamment par un processus garantissant la transparence (et comportant des sanctions) pour préserver l’indépendance de la fabrication des lois.

RESTAURER LES LIBERTÉS PUBLIQUES ET INDIVIDUELLES

  • Le droit syndical sera renforcé, à l’entreprise comme à l’échelon national ;
  • Les lois liberticides adoptées au cours du dernier quinquennat, comme la fameuse loi de “sécurité globale”, seront abrogées. L’ensemble des dispositions relatives aux états d’urgence de 2015 et 2020 progressivement transposées en droit commun sera réévalué.

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