Retraite, rémunération des enseignants… Le gouvernement entre désinvolture et mépris.

La réforme des retraites envisagée par le gouvernement se traduira par une détérioration de la situation sociale des françaises et ses français, contrairement à ce que la propagande gouvernementale cherche à faire croire ; elle aura pour conséquence un recul social sans précédent.

Les enseignants font partie de ceux qui ont le plus à perdre avec cette réforme.

La baisse inouïe de la pension des professeurs prévue par le gouvernement sur la base du rapport Delevoye, un tiers en moins en moyenne par rapport à aujourd’hui , entre -300 et -900 € selon les personnes, aurait un impact important à plusieurs niveaux.

D’une part sur le niveau de vie des enseignants. Ces derniers, déjà parmi les moins bien payés en Europe, toucheraient désormais des retraites absolument dévaluées .

Les professeurs, qui sont censés être des cadres A de la fonction publique n’en touchent pas le salaire ; cette situation était jusque-là compensée notamment par des pensions correctes . Or, avec le nouveau système, les enseignants , qui font des études longues et qui commencent à exercer leur métier après un niveau bac+5 validé et la passation d’un concours, qui débutent donc entre 23 ans pour les plus jeunes et 27 ou 28 ans, devront travailler, sur la base des 43 annuités annoncées, jusqu’à l’âge de 66 ans minimum voire 69, 70, 71 ans, pour espérer toucher une retraite à taux plein qui serait désormais bien inférieure à 2000€ par mois. Pour ceux qui « craqueraient » vers 65 ans, la perspective serait de toucher une pension bien inférieure à 1500€. Face à des classes de 30 enfants ou adolescents , dont la gestion est loin d’être de tout repos, comment à de tels âges envisager de continuer à exercer ces métiers dans de bonnes conditions ? Le gouvernement et le président de la république, un peu gênés, ont bien conscience du problème…mais n’annoncent rien de concret ! Monsieur Macron a juste indiqué très vaguement lors de son discours de Rodez que peut-être les enseignants pourraient finir leur carrière dans les rectorats par exemple… Est-ce vraiment sérieux ?… M. Macron envisage que des dizaines de milliers d’enseignants atterrissent dans les rectorats pour leurs dernières années de vie professionnelle, pour faire quoi ? Mystère…L’improvisation de ces réponses tient vraiment de l’amateurisme !

La baisse des pensions des professeurs, d’autre part, conjuguée à ce recul de l’âge de départ à la retraite, ne va pas améliorer le problème d’attractivité du métier qui est une réalité grandissante à l’heure où les concours de recrutement des enseignants n’arrivent plus déjà à faire le plein dans plusieurs disciplines. Ce qui a pour effet une hausse importante du nombre de contractuels qui ne sont pas formés avant de se retrouver devant des classes. Cela a donc un impact sur la qualité même du système scolaire français. Embêtant à l’heure où les chiffres du classement PISA sont abondamment commentés.

Face à cette situation, les enseignants attendaient des déclarations de la part de leur ministre, Jean-Michel Blanquer. Ils peuvent encore attendre. Celui-ci, sur France Inter, mardi matin, n’a fait que botter en touche.

Il a commencé par annoncer une revalorisation pour les enseignants et par s’engager sur le fait que les professeurs ne seraient pas perdants avec cette réforme.

Pour éviter une perte moyenne de 500 € par mois sur les retraites des enseignants, que propose donc le ministre ? :

« On ne peut pas annoncer un chiffre comme cela… » a-t-il d’abord prétendu. Cela fait pourtant deux ans qu’il se dit « conscient » du problème du pouvoir d’achat des enseignants dont le point d’indice est gelé depuis une dizaine d’années comme celui de tous les fonctionnaires …mais pour l’instant s’avancer sur un chiffre est encore trop tôt…les enseignants apprécieront.

Mais finalement au fil de l’interview le chiffre de 400 millions d’€ de revalorisation à partir de l’année 2021 finit par sortir…

400 millions. Par an. Pour 900 000 enseignants. Ce qui fait 444 euros par an pour chaque enseignant. Soit 37 euros par mois. Cela change tout en effet. Mais les enseignants ne doivent surtout pas céder à l’euphorie de cette annonce… Le ministre corrige en effet tout de suite : ce ne sera pas vraiment une revalorisation salariale mais plutôt une revalorisation de primes que ne toucheront donc pas tous les enseignants… !

Cerise sur le gâteau qui demandera confirmation, BFM TV affirme avoir eu vent de ce qui serait proposé aux enseignants par leur ministre : pas de revalorisation envisagée sans contreparties. La piste envisagée serait bien celle de primes distribuées par exemple à ceux des enseignants qui accepteraient de muter très fréquemment ou seraient versées en récompense de missions supplémentaires… quant au président de la république, il envisagerait notamment toujours comme levier la réduction du nombre de jours de vacances des enseignants ainsi que l’allongement de leur nombre d’heures de service… Bref, c’est ce qui s’appelle jouer au pompier pyromane !

Le premier ministre Édouard Philippe , enfin, a pris la parole aujourd’hui mercredi : beaucoup de flou encore ! Le niveau des pensions des enseignants serait «sanctuarisé». Qu’est-ce à dire ? Va-t-on vers une revalorisation de 500€ ? «Nous engagerons avant la fin du quinquennat les revalorisations nécessaires pour maintenir le niveau des pensions» des enseignants, ajoute le premier ministre, «nous le ferons progressivement et nous commencerons dès 2021», a-t-il également assuré. Pour garantir les retraites des enseignants des annonces sur des primes accordées à une partie d’entre eux seulement, à la marge, ou une augmentation de 37€ par mois évidemment non seulement ne suffiraient pas mais seraient perçus comme des provocations.

La Gauche Républicaine et Socialiste est solidaire des enseignants qui méritent considération et juste rémunération pour leur travail et leur niveau de qualification. Nous demandons solennellement au Président de la république de ne pas sacrifier l’école publique et ses enseignants à l’hôtel de cette réforme des retraites qui ne serait qu’un recul social de plus.

Une mobilisation nationale en pleine forme avant les annonces de Philippe

Après le lancement réussi de la mobilisation contre la réforme régressive des retraites le jeudi 5 décembre le mouvement social a confirmé aujourd’hui sa détermination et sa force dans toutes les grandes et moyennes villes du pays.

Les manifestants
comme les grévistes s’inscrivent dans une bataille qui peut durer,
avec la conscience de participer à un mouvement de masse face à un
gouvernement radicalement néolibéral.

La mobilisation de
jeudi est d’ores et déjà dans les têtes. Les routiers ont d’ores
et déjà annoncé des actions lundi. Le combat pour l’avenir de nos
retraites continue.

La Gauche
Républicaine et Socialiste se tient aux côtés des organisations
syndicales pour les prochains grands rendez-vous de manifestation .

L’excès d’assurances du Commissaire Delevoye

Les français ont appris lundi les liens d’intérêt du Commissaire Delevoye avec le monde de l’assurance. Une simple erreur, rectifiée le jour même de la révélation par son auteur qui estime avoir un commis un oubli par omission, les experts apprécieront la formule.

Ce dernier se targue pourtant de porter une réforme des retraites qui assure la pérennité du système par répartition.

En réalité nous savons qu’il n’en est rien. La réception en grandes pompes et en secret de la société américaine Blackrock à L’Élysée ces derniers temps à achevé de nous renseigner sur les véritables desseins du gouvernement et du Président : servir les intérêts de la finance et de l’assurance privée en facilitant la capitalisation par la baisse drastique des pensions.

Delevoye est par ailleurs un faussaire du dialogue social à l’image de son gouvernement. Il avait promis en 2003 une amélioration des retraites aux agriculteurs, là encore des promesses sans lendemain.

La seule solution pour arrêter ce funeste projet gouvernemental est de se mobiliser en grève et manifestation aujourd’hui dans toute la France.

Amplifions la mobilisation tous ensemble le 10 décembre !

Après le succès populaire du 5, amplifions la mobilisation tous ensemble le 10 décembre !

De l’avis de tous les observateurs, de l’aveu même du gouvernement la mobilisation sociale du 5 décembre est un véritable succès populaire.

Salariés, retraités, étudiants et fonctionnaires se sont rassemblés massivement malgré les obstacles, la précarisation des vies et le discours culpabilisant du régime.

La grève a aussi été très suivie, notamment dans le secteur public, ce qui n’était pas arrivé depuis de nombreuses années.

La riposte du peuple français est à la hauteur de l’attaque et peut encore demain s’amplifier. Le soutien de 7 français sur 10 en témoigne. Les attaques du gouvernement contre le modèle social français concernent tout le monde et toutes les générations.

La Gauche Républicaine et Socialiste se tient aux côtés des organisations syndicales pour participer à la journée du 10 décembre afin d’obtenir le retrait de la réforme des retraites à points. Il appartient au gouvernement d’ouvrir de véritables négociations et d’entendre l’exaspération sociale des français.

Westhoffen : La haine ne fait pas grève !

La Gauche Républicaine et Socialiste fait part de son indignation à propos de la profanation antisémite dont le cimetière juif de Westhoffen a été la cible. La haine des Juifs nous révolte et nous oblige à être plus que jamais vigilant face à la recrudescence d’actes antisémites dont sont victimes les citoyens français juifs ou considérés comme tels.

Cet acte ignoble est une meurtrissure particulière pour la gauche, puisque Léon Blum lui-même est originaire de ce village. Même dans la mort, l’homme du Front Populaire est la cible de l’antisémitisme qui lui valut insultes et menaces toute sa vie.

Nous exprimons notre plus vive solidarité aux Français de confession juive, et leur apportons notre soutien dans cette nouvelle épreuve.

En réaction à l’attaque antimusulmane de Bayonne et à cette profanation antisémite, nous appelons à une lutte sans relâche contre tous les racismes et toutes les haines

Communiqué de Presse , 1 million de signataires pour 1 référendum

Le Conseil Constitutionnel vient d’annoncer que plus d’un million de citoyens ont apporté leur soutien à la demande de référendum d’initiative partagée visant à affirmer le caractère de service public des aéroports de Paris. Nous nous félicitons que cette étape symbolique ait été franchie. Emmanuel Macron avait promis d’abaisser le seuil de déclenchement d’un référendum dès le million de signatures, à lui de respecter ses engagements. Nous ne devons pas perdre de vue que seule la signature de 4 717 396 citoyens permettra d’obtenir de manière contraignante ce référendum de sauvegarde de nos services publics. Nous appelons donc à converger vers cet objectif de multiplication des signatures.

La mobilisation ne fait que commencer et doit se poursuivre. Un clip de promotion du référendum sera relayé aujourd’hui à 14h par tous les partis et organisations de gauche et écologistes engagés, avec leurs militants, dans cette bataille commune pour défendre les Aéroports de Paris. Nous souhaitons qu’une mobilisation citoyenne considérable se fasse le relais de la communication autour de ce référendum et de la collecte des signatures.

Demain 5 décembre, notre pays entrera dans une des plus grandes périodes de grève de ces dernières années. La lutte pour la défense du système des retraites et celle pour la préservation d’Aéroports De Paris partagent le même souci du bien commun et concernent également tous les Français. Nous appelons donc les signataires à se mobiliser demain pour se joindre aux actions et à faire signer les manifestants et les grévistes.

La politique d’Emmanuel Macron est une atteinte à l’intérêt général : liquidation des services publics, destruction du modèle social des retraites, abandon de l’hôpital, etc. Le 5 décembre doit être le début d’un mouvement social de grande ampleur pour bloquer les mesures injustes du gouvernement.

Communiqué signé par :

Attac, Europe Écologie-Les Verts, Fakir, Génération.s, La France Insoumise, Le Monde Moderne, Gauche Républicaine et Socialiste, Gauche Démocratique et Sociale, Les Radicaux de Gauche – LRDG, Signons.fr

Marchons, signons, pour le référendum ADP !

C’est officiel : le million de signatures pour le référendum sur #ADP est atteint ! Emmanuel Macron voulait baisser le nombre de signatures nécessaire à 1 million : qu’il le fasse dès maintenant et déclenche le référendum.
Pour amplifier la mobilisation, La France insoumise a utilisé son temps d’audience sur France Télévisions pour diffuser ce clip, n’hésitez pas à le partager !
Si vous n’avez pas encore signé, rendez-vous sur :https://www.referendum.interieur.gouv.fr/soutien/etape-1

Congrès du SPD : victoire de la ligne anti-austéritaire

Enfermés dans une coalition mortifère avec la droite ordolibérale, les militants du parti social-démocrate allemand étaient appelés au vote ce samedi pour élire leur direction bicéphale. Le ministre de finances et maire de Hambourg Olaf Scholz faisait figure de favori. Sa défaite permet d’entrevoir non seulement la fin de la GroKo rassemblant conservateurs et sociaux-démocrates, mais aussi un réalignement du SPD sur une ligne politique plus sociale.

 

A l’heure où les banques allemandes ploient sous les coups de la trappe à liquidité, où l’infrastructure publique est à bout de souffle, et où la fracture sociale entre est et ouest s’agrandit toujours, la poursuite aveugle de l’austérité budgétaire et du totem du zéro déficit (Schwarze Null) par le gouvernement est une inanité idéologique absurde. Monsieur Scholz croyait qu’en défendant son bilan de ministre des finances tenancier de ce Schwarze Null, il s’alignerait un électorat allemand supposément favorable à cette cure d’austérité hors de propos. Force est de constater que les militants du SPD ont fait un autre choix. Le duo élu, Norbert Walter-Borjans et Saskia Esken, demandent des investissements supplémentaires à hauteur d’un milliard d’euros en faveur du climat et des infrastructures, et souhaitent que le salaire minimum soit porté à 12 euros, contre environ 8,8 euros actuellement.

 

Les déroutes électorales successives du SPD ces quatre dernières années ont prouvé que la social-démocratie échoue lamentablement quand elle cède aux injonctions libérales de réduction de la dépense publique. Depuis quatre ans, les dirigeants du SPD ont tenté de jouer la carte de la responsabilité pour sortir du mouroir électoral dans lequel ils sont coincés : prétendue responsabilité fiscale en défendant le Schwarze Null, prétendue responsabilité politique en s’enfermant dans la Groko. Ce faisant, la responsabilité historique du SPD d’être le parti des classes populaires et de la justice sociale est passée à la trappe, et l’extrême droite est à son plus haut niveau. En revanche, l’électorat aisé favorable à l’austérité ne s’est pas rallié au SPD. Le peuple va toujours au plus court, et ceux qui souhaitaient l’austérité votaient conservateur ou libéraux, laissant les orphelins de l’austérité aux verts, à la gauche radicale, ou même à l’extrême droite.

 

Les militants sociaux-démocrates, en choisissant Walter-Borjans et Esken à la place de Scholz, ont pris la seule décision réellement responsable, celle de la renégociation de l’accord de coalition avec Angela Merkel, celle de l’offensive sociale et du courage politique face au réchauffement climatique. Le SPD était jusqu’à présent sur la défensive, en adoptant cette nouvelle direction, il est à espérer qu’ils repartiront à la conquête de leur électorat naturel, et laisseront les totems de la droite allemande à Angela Merkel. Certaines questions restent néanmoins en suspens : la droite opposera-t-elle une fin de non-recevoir aux demandes du nouveau tandem dirigeant le SPD ?

 

Si c’est le cas et que les militants du SPD décident la sortie de la coalition, les parlementaires sociaux-démocrates respecteront-ils la décision de leur base ?

 

Quels seront les choix en terme d’alliances à gauche ?

 

Autant de questions qui devront vite trouver des réponses politiques pour transformer l’essai.

Le 5 décembre, tous ensemble

Communiqué de la Gauche Républicaine et Socialiste

Le 5 décembre, tous ensemble !

Privatisations d’Aéroports de Paris, de la Française des Jeux, des barrages hydroélectriques, gel des salaires, casse de la sécurité sociale, casse des retraites, abandon des hôpitaux en crise, liquidation du service public ferroviaire, abandon des enseignants et précarisation des étudiants, la situation de notre pays exige de réussir la mobilisation du 5 décembre.

La force du mouvement social peut et doit changer la donne.

Le gouvernement s’attaque aujourd’hui aux retraites dans une logique purement comptable, entretenant le flou sur le niveau des pensions et la répartition des prétendus efforts.

Un régime ne peut pas être équitable quand il appauvrit la majorité des travailleurs, encore plus durement les jeunes et les femmes.

La gauche républicaine et Socialiste rappelle son attachement à un régime de retraite par répartition qui tient compte de la pénibilité au travail, des carrières longues , des accidents de la vie et de la justice sociale. Nous nous opposons au recul de l’âge de départ à la retraite et à l’allongement injuste de la durée de cotisations.

Nous refusons l’opposition des pauvres aux misérables et la culpabilisation des travailleurs.

Le 5 décembre les grandes organisations syndicales appellent à une large mobilisation populaire. La GRS soutient les grèves, participera aux rassemblements le 5 décembre et appelle tous ses militants et sympathisants à s’y joindre.

Texte adopté à l’unanimité par le Collectif d’Animation National de la GRS le 25 novembre.

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