Remaniement : beaucoup de bruit pour RIEN

Emmanuel Macron a remplacé Elisabeth Borne par Gabriel Attal pour convenances personnelles. On dit que la première tenait parfois la dragée haute au Président : ça ne risque pas d’arriver au second. Cette incompatibilité d’humeurs réglée, que fera le nouveau Premier ministre ? La même chose que sa prédécesseure, avec la même minorité à l’Assemblée, et les mêmes politiques antisociales.

Sans doute l’aspect changera-t-il un peu, puisque l’ancien ministre de la Jeunesse et du Garde à Vous National a fait ses classes en matière de “réarmement”. Peut-être passera-t-on ainsi du capitalisme cool et startupeur des origines à un capitalisme plus autoritaire, mais la brutalité du macronisme était en germe dès le premier quinquennat et son impitoyable répression de tous les mouvements populaires et sociaux.

Comme le dit la formule consacrée, tout ça n’est qu’un “changement dans la continuité”. Quelles que soient les nouvelles têtes, les services publics et la Sécurité sociale continueront d’être dépecés pour complaire aux injonctions de Bruxelles. Les salariés toucheront des miettes pendant que les actionnaires se gaveront de dividendes et d’avantages fiscaux. Quant à la jeunesse, elle fera une nouvelle fois les frais du tourniquet incessant au ministère d’une Education nationale en perdition.

Le tandem Attal-Macron va donc faire encore souffrir la France. Pour que cela cesse, une autre politique, au service des gens qui travaillent vraiment, au service de la justice sociale et au service de notre souveraineté est plus que jamais nécessaire.

Remaniement : le naufrage en marche !


Au lendemain d’une défaite électorale d’une ampleur inédite pour l’exécutif, le changement de premier ministre et de gouvernement est une décision cosmétique. Malgré la crise sanitaire qui a révélé la faillite d’une politique qui affaiblit notre contrat social, le président de la République considère que le cap qu’il a défini en 2017 « reste vrai ». Le navire changera donc de chef mécanicien sans changer de cap.

Le discours qui accompagne ce changement de casting est à contretemps :
Face à la faillite de notre système hospitalier, il répond par une enveloppe très en-deça des besoins.
Face à la désindustrialisation qui poursuit ses ravages, il ne propose aucune piste de relocalisation de notre économie, aucune impulsion pour le made in France, ni de reconquête de notre souveraineté industrielle.
Aux Gilets jaunes qui réclament l’indivisibilité de la République et l’égalité territoriale, il répond par plus de différenciation territoriale.
Face à la colère populaire qui s’est exprimée contre la réforme des retraites, il refuse de renoncer à la retraite par points.
Face à la récession économique qui vient, il prodigue un plan de relance qui n’est pas à la hauteur.

Avec Jean Castex, le président de la République remplace un énarque de droite par un énarque plus à droite encore. La fable du progressisme libéral est définitivement éventée.
Dans ce contexte, avec des telles orientations, le changement de casting à venir relève de l’opération de com’, avec ses habituels jeux de cour et bals des ambitions. C’est une réponse hors-sol à la grève civique qui s’est exprimée massivement dimanche avec 60% d’abstention.

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