Privatisations : le gouvernement se coupe les bras et brade le patrimoine de la nation !

Par Jean-Luc Laurent, coordinateur national de la GRS

Le gouvernement a décidé de privatiser Aéroport de Paris, la Française des Jeux et ENGIE. La loi PACTE qui va en décider a été rejetée en nouvelle lecture au Sénat et a été adoptée en lecture définitive par la majorité LREM à l’Assemblée.

Ces privatisations sont des opérations à courte vue et coûteuses pour les citoyens : 173 millions d’euros ont été versés par ADP en dividendes à l’Etat en 2017 ; 127 millions pour la FDJ et 500 millions par ENGIE ! Ces privatisations rappellent la scandaleuse vente des autoroutes qui fut une aubaine pour les entreprises privées qui les ont acquises et une très mauvaise opération pour les finances publiques.

La privatisation d’ADP est un abandon de souveraineté et une perte d’un outil majeur de la puissance publique pour l’aménagement et le développement du territoire. L’Etat se prive en effet de sa capacité à maîtriser le foncier à proximité des Aéroports de Paris. La privatisation d’ADP va ainsi livrer à la finance plus de 400 ha de foncier immédiatement disponible sur les 6000 ha maîtrisés par les trois aéroports franciliens. C’est un nouveau scandale ! Surtout avec le développement des transports en commun du Grand Paris Express qui va améliorer la desserte de Roissy et Orly ce qui va favoriser l’aménagement des terrains disponibles. C’est pourquoi, il est d’autant plus important que les aéroports de Paris restent dans le patrimoine public.

Pour tenter de rassurer les citoyens qui sont massivement opposés à la privatisation d’ADP, le gouvernement vient d’inventer la disposition de la concession patrimoniale qui a pour but de faire croire que l’Etat pourrait reprendre le contrôle des aéroports de Paris dans 70 ans ! Le gouvernement enfume les citoyens ! Alors que l’action d’ADP a déjà augmenté de 60% en cinq ans, qui peut penser sérieusement que l’Etat pourrait dans 70 ans reprendre la maîtrise publique des aéroports !

La privatisation d’ENGIE (ex GDF-Suez) dont l’Etat veut vendre une nouvelle partie des actifs qu’il détient à hauteur de 23% du capital pour n’en détenir plus que 15% apparaît comme une mesure financière de 3 milliards à courte vue au regard des dividendes versés chaque année. Là aussi, c’est une vente des bijoux de famille.

Au delà de cette nouvelle vente d’actifs de l’Etat, le gouvernement veut engager un projet de scission pour distinguer l’activité en forte croissance et attractive pour le secteur privé qui concerne la transition énergétique qui serait ensuite cédée lors d’une nouvelle privatisation d’actifs publics.

Ce schéma de scission des activités serait envisagé ensuite pour EDF. C’est un non sens au regard des intérêts stratégiques de la France qui doivent être protégés. L’énergie est un bien de première nécessité. Il s’agit aussi de l’avenir d’une filière industrielle qui assure notre indépendance nationale. Elle doit demeurer à 100% public.

Le patrimoine national et nos atouts pour l’action de la puissance publique ne doivent pas être sacrifiés au nom de la « réduction de la dépense publique » et de la «concurrence libre et non faussée » que nous imposent Bercy-Bruxelles-Berlin. Les réformes structurelles et les recommandations de l’Union européenne qu’on nous impose, ont atteint la limite du supportable. La crise révélée par le mouvement des gilets jaunes qui est soutenu largement par les citoyens, est là pour le rappeler.

Défendre les outils de souveraineté et d’aménagement du territoire qui sont le patrimoine commun des citoyens est une nécessité.

La privatisation de la Française des Jeux pose le même enjeu de bradage du patrimoine public et de vente des bijoux de familles. Mais elle pose aussi la question importante de la lutte contre la délinquance financière et elle soulève des inquiétudes majeures en matière de santé publique et de lutte contre l’addiction aux jeux d’argent.

Restitution de la consultation citoyenne : le Grand Débat n’aura donc pas eu lieu !

 La crise politique n’est pas terminée et pourtant Emmanuel Macron croit être sorti de ses difficultés.  À preuve, il a retrouvé toute son arrogance verbale comme sa saillie choquante au sujet de la manifestante gravement blessée à Nice l’a illustrée. À preuve encore, le remaniement ministériel centré exclusivement sur ses proches, y compris proches collaborateurs sans aucun souci d’ouverture sur les réalités de notre société. À preuve enfin, les mesures en préparation sur la fonction publique, l’école et bientôt les retraites qui s’inspirent de la même philosophie néolibérale, injuste et inégalitaire, que celle qui l’a conduit à supprimer l’ISF et a du même coup déclenché le mouvement social des Gilets Jaunes !  Commettre, à répétition, pareille erreur d’appréciation ne peut que susciter l’inquiétude des français qui sont sans illusion quant à la réelle utilité du Grand Débat et parce que les raisons sociales de la colère sont toujours là et menacent à tout moment de provoquer un nouvel embrasement. Contrairement à ce que croit le pouvoir, le rapport de forces n’est plus en sa faveur et il ne dispose plus de suffisamment de confiance parmi nos concitoyens pour prétendre encore “réformer”.

Notre pays a en effet rarement été aussi divisé. A côté du clivage droite/gauche s’est renforcé, du fait de la politique suivie, un véritable clivage de classe opposant les plus modestes aux plus aisés, les moins diplômés aux mieux insérés, les territoires délaissés au centre urbain des grandes métropoles. Les choix opérés par le pouvoir, en particulier en matière fiscale et son incapacité à prendre en charge la question de l’emploi, ont fragilisé notre cohésion sociale. L’abandon de nombreux territoires périphériques et du réseau de nos petites villes, victimes de la désindustrialisation et de la suppression des Services Publics fragilisé notre cohésion territoriale.

Le repliement sur une caste a enfin fragilisé notre cohésion politique.  Le pouvoir d’Emmanuel Macron, construit un nouveau césarisme fondé sur l’exclusion et l’antagonisme des deux forces qui lui font concurrence, rappelle inévitablement la 4ème République et les gouvernements dits de “troisième force”. Cette situation est insupportable pour le pays parce qu’elle ne dégage pas de majorité autrement que par les artifices du scrutin : apparentements alors, prime liée au scrutin majoritaire à 2 tours aujourd’hui. Elle ne crée aucune adhésion du pays profond, bien au contraire. Il en résulte une situation extrêmement dangereuse, susceptible à tout moment de basculer comme on l’a vu lors des manifestations de décembre 2018.

Aussi est-ce à l’opposition politique de donner un cadre !  Et à exiger de l’État de vrais changements. À quoi conclut à l’évidence le grand mouvement qu’a soutenu une majorité de Français sinon au retour d’un esprit républicain qui consiste à mettre les intérêts particuliers au service de l’intérêt général. C’eut été le rôle du Président de la République, qui a failli, de définir ce qu’est notre projet commun et de mobiliser le pays autour de celui-ci. Nous proposons par conséquent une alternative globale : une grande réforme fiscale avec le rétablissement de l’ISF et une conférence salariale immédiate, un grand plan d’investissement en faveur de la transition écologique favorable à l’emploi, une profonde réforme démocratique rendant aux citoyens le pouvoir et à leurs représentants la capacité d’agir conformément à leurs vœux.

Pourtant, comme une histoire cousue de fil blanc, la « Restitution du grand débat national » va accoucher de propositions congruentes avec les grandes orientations décidées depuis bientôt 2 ans par Emmanuel Macron : une baisse des dépenses publiques et du nombre de fonctionnaires, une réformette électorale antiparlementaire et une augmentation de l’âge de la retraite sont déjà en préparation.

Ces conclusions tirées par le Gouvernement font directement écho à l’étude menée par le CEVIPOF sur 240 débats sélectionnés de façon hebdomadaire durant le Grand Débat[1]. Majoritairement organisés dans des lieux de faible mobilisation des Gilets Jaunes, le public était en moyenne composé à 50% de retraités, à 64% de diplômés de l’enseignement supérieur et à 75% de propriétaires. A gros trait le portrait sociologique d’un électorat de droite ou de la République en Marche. A l’autocensure des classes populaires est légitimement venue s’ajouter une suspicion et une défiance vis-à-vis de ce « Grand Débat » dont les modalités d’organisation et les thèmes étaient taillés sur mesure pour l’électorat potentiel d’Emmanuel Macron.

Comme la guerre de Troie, le (véritable) Grand Débat n’aura donc pas lieu, faute de représentativité des publics mobilisés, faute de sincérité dans la démarche entreprise par l’exécutif. Si rien n’est fait pour répondre aux attentes exprimées dans la rue par nos concitoyens ; au risque de la tartufferie, ce Grand Débat n’aura servi qu’à avaliser une politique rejetée par nos concitoyens !

Les Français ont les moyens de s’opposer à la politique conduite par Emmanuel Macron, aux fausses promesses, au mépris exprimé par ce Gouvernement et cette majorité envers le peuple : dès le 26 mai nous devons faire du scrutin européen un référendum contre la politique d’Emmanuel Macron.

 [1] Étude relayée notamment par Libération

  

La Gauche Républicaine et Socialiste, totalement solidaire de la mobilisation des enseignants contre la loi Blanquer, soutient les manifestations du 4 avril.

Le ministre prétend mettre en œuvre « l’école de la confiance ». Mais quelle confiance a-t-il dans les enseignants que sa loi met sous tutelle et pression, qu’il infantilise et méprise à longueur de discours, qu’il ne cesse de saouler de « bobards » ?

Les personnels de l’éducation nationale l’ont parfaitement compris : en promouvant le recours à des contractuels, en envoyant devant les classes des étudiants non formés, en remettant en cause, dans le flou le plus total, le statut – et les postes – des directeurs d’écoles, cette loi sape les fondements mêmes de leurs missions et de leur engagement au service des élèves. Elle contribue à fragiliser encore cet enseignement gratuit, public et laïc auquel nous tenons tant. Elle renforce les inégalités entre élèves et établissements – comme le fait par ailleurs une réforme du lycée et du baccalauréat tout aussi contestable. Comme ne le compensent en rien les doublements de classe de CP et de CP1 dont le ministre est si fier et qu’il est pourtant incapable de mettre en œuvre dans les territoires qui en auraient le plus besoin.

La confiance se gagne. C’est de la reprise du dialogue, mais surtout, d’une revalorisation du salaire, du métier, et d’un réel soutien de la hiérarchie aux enseignants qu’elle peut naître. Le ministre aime les études scientifiques : toutes montrent la corrélation entre la réussite des élèves et le salaire des enseignants. Il est temps que notre pays rémunère ses professeurs à hauteur de la considération qu’ils méritent, comme peuvent le faire bon nombre de nos partenaires européens.

La GRS revendique un plan urgent et massif en faveur de l’école publique. Ses parlementaires s’opposeront à la loi Blanquer, notamment lors de son examen au Sénat – et seront aux côtés du corps enseignant pour réclamer le retrait des mesures inquiétantes pour l’avenir de nos enfants et de notre pays que contient ce projet de loi.

Les LR proposent de suspendre le RSA pour les manifestants : halte au bashing anti-pauvres !

Le 28 mars dernier, Arnaud Viala, et 22 autres députés Les Républicains ont déposé une Proposition de loi visant à suspendre le RSA (Revenu de Solidarité Active) aux bénéficiaires s’étant rendus coupables d'”exactions” commises en marge de manifestations. Si la référence au mouvement des Gilets Jaunes n’est pas explicite, la frange droitière des LR profite des évènements récents pour enfiler le costume qu’elle affectionne tant de la droite sécuritaire, soucieuse de ne pas laisser Emmanuel Macron incarner à lui seul le “parti de l’ordre”.

Prise au piège d’un soutien de mauvais aloi aux Gilets Jaunes qui fait fuir les libéraux chez Emmanuel Macron, la droite de Laurent Wauquiez est contrainte à l’esbroufe, comme en témoigne cette proposition fantaisiste, pour tenir les deux bouts de son électorat qui se délite. 

Cette proposition de loi entend donc faire le tri entre les bons et les mauvais pauvres, les bénéficiaires méritants et les bénéficiaires fainéants, violents de surcroît. La droite tombe ici le masque de son soutien contre-nature au mouvement des Gilets Jaunes, révélant qu’à ses yeux celui-ci est avant tout un mouvement d’ “assistés” pour reprendre une terminologie bien connue et laisse volontairement planer le doute d’un amalgame entre manifestants et casseurs. Et d’adopter une position paternaliste dans l’exposé des motifs de la proposition de loi, chargée d’un évident mépris de classe :

“La suppression du RSA pour les personnes reconnues coupables de tels faits permet de leur infliger une sanction lourde, aussi bien matérielle que morale, pouvant les empêcher de recommencer. Cela pourra avoir un effet dissuasif sur certaines personnes, plus tempérées dans leur attitude, leur évitant ainsi de prendre part aux débordements.” 

Cette proposition de loi n’est pas sans rappeler l’initiative du département du Haut Rhin, alors présidé par le LR Eric Straumann, qui proposait l’instauration d’un “bénévolat obligatoire” aux bénéficiaires des minimas sociaux. Bien que personne ne nie que le bénévolat puisse être un levier d’insertion, sa généralisation dans un tel contexte permettait surtout d’utiliser des salariés déguisés sans s’attaquer ni enrayer les causes de la précarité des plus démunis.

La gauche républicaine et socialiste ne peut que s’opposer à cette proposition de loi caricaturale et indigne qui prêterait à sourire si elle n’était pas le triste reflet de ce qu’est la droite “Républicaine” Française.

Nous aspirons à plus de respect envers les citoyens démunis et demandons l’attribution de moyens supplémentaires aux collectivités et associations qui constituent le maillage territorial essentiel pour favoriser l’insertion sociale et professionnelle. L’Egalité n’est pas un mot creux inscrit au fronton de la République mais le coeur de la promesse républicaine faite aux citoyens, ce que réclament à cor et à cri les gilets jaunes depuis plusieurs mois.

Retour au calme et à l’ordre républicain après les agressions inqualifiables contre les roms

Des agressions racistes odieuses ont été perpétrées en Île-de-France, notamment dans la nuit du 25 mars, par des bandes organisées contre des personnes de la communauté Rom, après une campagne délirante de rumeurs et de calomnies. Cet enchaînement morbide de haine doit soulever l’indignation et l’inquiétude des consciences humanistes et des forces républicaines de ce pays. Pour sa part, la Gauche républicaine et socialiste demande avec force que soient assurée la protection de toutes les personnes menacées, punies les agressions comme les appels à la haine raciste, et engagées des initiatives d’information et d’apaisement pour enrayer et prévenir de telles violences.

La Gauche Républicaine et Socialiste soutient la mobilisation pour le service public d’éducation et contre les réformes Blanquer du samedi 30 mars

La Gauche Républicaine et Socialiste est présente aux côtés des manifestants pour promouvoir le service public d’éducation et défendre les enseignants, élèves et parents d’élèves face aux attaques d’un gouvernement néolibéral et rétrograde, enfermé dans ses certitudes et réfractaire au dialogue.

L’avenir de nos enfants mérite mieux. Assurer la réussite de tous les élèves et améliorer le service public d’éducation ne se fera pas par l’accroissement des inégalités entre établissements, ni par le recours massif à la contractualisation, ni par les suppressions de postes, ni par les cadeaux financiers à l’école privée, ni par le développement de la précarité des personnels enseignants.

La Gauche Républicaine et Socialiste propose de renforcer le service public d’éducation en lui donnant les moyens d’assurer l’égalité républicaine de tous les citoyens. Nous demandons au gouvernement de renoncer à ces réformes injustes et d’entendre les revendications des syndicats et parents d’élèves mobilisés

 

Inoubliable Agnès Varda

C’est avec une profonde tristesse que la Gauche Républicaine et Socialiste tient à rendre hommage à Agnès Varda. Seule grande figure féminine de la Nouvelle Vague, elle restera comme la réalisatrice de l’inoubliable de Cléo de 5 à 7 mais elle fut surtout, toute sa vie durant, une artiste qui avait pour volonté de briser les murs qui nous entravent.

Signataire en 1971 du « Manifeste des 343 » pour la légalisation de l’avortement, elle fut une chroniqueuse engagée de l’émancipation des femmes. Opposée à toutes les barrières qui empêchent l’émancipation et la réalisation de soi, elle fit également tomber celles qui se dressaient entre documentaire et fiction ou entre les disciplines artistiques.

Réalisatrice internationalement reconnue, auréolée de prix prestigieux (Lion d’or de la Mostra de Venise, palme d’or d’honneur au festival de Cannes, de nombreux césars du cinéma français), Agnès Varda, qui s’était réinventée plasticienne au tournant des années 2000, ne cessait de réinterroger son geste artistique, curieuse de nouvelles formes et de nouvelles collaborations, comme ce fut le cas tout récemment, en 2018, avec Visages, Villages, une collaboration avec l’artiste JR unanimement saluée. Sa singularité joyeuse était un guide pour le cinéma français.

La Gauche Républicaine et Socialiste adresse ses plus sincères condoléances à ses proches et à sa famille.

Emmanuel Maurel en campagne à Ivry-sur-Seine pour les élections européennes

Jeudi 28 mars à Ivry-sur-Seine en présence de la députée Mathilde Panot, les candidats Emmanuel Maurel, animateur national de la GRS et Marina Mesure étaient présents pour une réunion publique sur les élections européennes.

Une salle remplie, des échanges de qualité et des réponses aux questions que se posent les citoyens sur l’Union Européenne : quel pouvoir a le Parlement ? Comment changer l’Europe ? Comment en finir avec les maux de l’Europe comme l’évasion fiscale, le travail détaché, les traités de libre-échange insensés et néfastes aux salariés comme à l’environnement.

De ces échanges, un constat ressort, la réforme de l’Union Européenne est une nécessité absolue et cela passe a minima par une renégociation des traités (au premier lieu desquels le TSCG), comme l’explique Emmanuel Maurel : “La vérité et ceux qui disent le contraire sont des hypocrites et des menteurs, c’est que l’Europe telle qu’elle se construit avec ces traités là, empêchent les politiques progressistes d’advenir.”

Entre les (ultra) libéraux inconscients incarnés par Emmanuel Macron et le projet national-conservateur de Marine Le Pen, il existe une troisième voie, celle que la Gauche  Républicaine & Socialiste soutient avec la La France insoumise. Alors le 26 mai, pas d’hésitation, aux urnes citoyens !

Dans un département rural, Emmanuel Maurel laboure.

En campagne, dimanche et lundi dernier, Emmanuel Maurel, député européen sortant et candidat sur la liste de la France Insoumise, a enchaîné les événements, les contacts et les échanges avec la disponibilité attentive que ses interlocuteurs apprécient !

Première étape, à peine descendu du train, au cœur d’un après-midi ensoleillé, une réunion publique à Nevers au bord de la Loire aux côtés de Manon Aubry et Alexis Corbières. A deux mois d’un scrutin dont on parle trop peu près de 200 auditeurs avaient fait le déplacement pour écouter les orateurs stigmatiser l’arrogance cynique du pouvoir et surtout offrir une alternative qui passe par une autre politique européenne tournée vers l’emploi et la transition écologique. Dans la salle, dans cette terre historiquement attachée à la gauche, beaucoup de socialistes déçus et prêts à se remobiliser.

A peine la réunion achevée Emmanuel eut le souci de réunir pour un dîner convivial les principaux responsables politiques du département resté à gauche, qu’ils appartiennent toujours au PS, à Génération.s, à LFI ou aient pris leur liberté par rapport aux partis dans le souci de garder entre tous les portes ouvertes pour permettre les rassemblements indispensables demain.

Enfin, la matinée du lundi fut tout entière consacrée au soutien aux élus locaux, personnels et usagers du service public de la santé particulièrement mis à mal dans la Nièvre ces derniers temps. A La Charité sur Loire ce sont les responsables syndicaux qui ont rappelé la menace que font peser sur le Centre Hospitalier Spécialisé le projet de regroupement des lits sur Nevers et la suppression d’une direction autonome ; à Clamecy, les médecins, le maire et les élus intercommunaux firent état de leur bataille incessante pour garder des urgences de nuit.

Mais Emmanuel Maurel aurait tout aussi bien pu se rendre à Decize, au sud du département, qui voit disparaître la chirurgie ou au Nord à Cosne où a fermé la maternité, à chaque fois avec l’accord des parlementaires LREM et la passivité de la droite locale.

Après un déjeuner sur le pouce, Emmanuel Maurel pouvait quitter la ville de Romain Rolland en direction de Strasbourg, non s’en promettre de retrouver bientôt la Nièvre qu’il semble aimer tout particulièrement.

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