Emmanuel Macron a décidé une nouvelle fois de rester dans le déni du résultat des élections législatives qu’il a lui-même provoquées.
En nommant François Bayrou au poste de Premier ministre, le Président a choisi la continuité, là où une majorité de Français aspiraient au changement.
Depuis sept ans, les députés du parti de Monsieur Bayrou ont soutenu, avec tous les autres macronistes, la retraite à 64 ans, les réformes cruelles de l’assurance-chômage, les « lois travail » et les privilèges fiscaux accordés aux plus riches.
Macron avait dit vouloir la « stabilité institutionnelle » : sous Bayrou comme sous Barnier, tous deux minoritaires, celle-ci risque de s’enliser dans la paralysie politique. L’aspiration à une vie meilleure des millions de Français qui ont soutenu le Nouveau Front Populaire restera sans doute ignorée.
La discussion sur le budget sera un moment de vérité. Si la nouvelle équipe gouvernementale persiste à refuser des mesures élémentaires de justice fiscale et sociale, alors elle aura une durée de vie tout aussi éphémère que la précédente.
Il reste à espérer que le nouveau Premier ministre prendra au sérieux l’état de déliquescence démocratique qui caractérise notre pays après sept ans de macronisme.
Le respect du Parlement, qui passe au préalable par l’abandon de l’utilisation du 49.3, sera une condition sine qua non de sa longévité politique.
Les Jeudis de Corbera proposaient une nouvelle séance d’échanges au soir de la grève nationale de la fonction publique et des nombreuses manifestations de la journée.
Le débat était intitulé « Quel avenir pour les fonctionnaires ? » : au moment où les fonctionnaires sont l’objet d’un réel mépris de leur ministre de tutelle et du gouvernement, comment reconstruire la confiance des agents publics indispensables à l’exercice de leurs missions ? En s’attaquant ainsi à ceux qui servent l’intérêt général, l’objectif est bien de démanteler les services de l’Etat.
Carole Condat, référente du pôle thématique fonction publique et services publics de la GRS, et Damien Vandembroucq, membre du collectif de direction de la GRS, interrogeaient et dialoguaient avec Claire Lemercier, historienne, directrice de recherche au CNRS et co-autrice de La haine des fonctionnaires, que nous avions déjà reçu pour une séance de dédicaces sur notre stand de la Fête de l’Humanité en septembre dernier.
C’était écrit dès sa nomination. Dépourvu de majorité à l’Assemblée nationale, le Gouvernement de Michel Barnier était condamné d’avance, à plus forte raison lorsqu’il a décidé de poursuivre la politique de Macron, rejetée par les électeurs le 7 juillet dernier.
En dépit de ses marques de « respect » et d’une réputation de négociateur chevronné, Michel Barnier n’a jamais tenté de rechercher de compromis avec la gauche. Toutes nos propositions pour réduire le déficit sans faire peser le fardeau sur les classes populaires et moyennes ont été refusées. Toutes nos demandes pour corriger le budget de l’Etat et de la Sécurité sociale pour que les services publics et les Français les plus vulnérables soient protégés, ont reçu une fin de non-recevoir.
Pire : Barnier s’est lancé dans des négociations exclusives avec le Rassemblement national, qui l’a usé jusqu’à la corde avant de le laisser tomber, voyant de sa part trop peu de concessions à son programme d’extrême-droite.
Il est plus que temps pour le Président de la République de se conformer au verdict des urnes, en nommant un Premier ministre issu de la gauche. Soutenu par le Nouveau Front Populaire, il (ou elle) devra adopter une nouvelle méthode, dans une démarche de conviction des forces républicaines à l’Assemblée nationale, pour redresser la France et lui redonner espoir.
En septembre 2023, Céline Piot, conseillère municipale et communautaire de Mont-de-Marsan d’opposition et référente départementale de la GRS dans les Landes, proposait au maire de donner le nom de Samuel Paty à un espace public de la commune. Le conseil municipal, unanime, a choisi une place située devant un lycée. Cette initiative s’est concrétisée ce 16 octobre 2024.
Nous relayons ici l’entretien accordé par notre camarade Céline Piot le matin du 16 octobre à France Bleu Gascogne et le discours qu’elle a prononcé lors de l’inauguration à la demande du maire qui a fait preuve ici d’un comportement républicain exemplaire en reconnaissant ainsi l’origine de l’événement.
Inauguration de la Place Samuel-Paty, devant le lycée Charles-Despiau – Discours de Céline Piot, conseillère municipale et communautaire, maîtresse de conférences en Histoire (INSPÉ, site des Landes)
Madame la Préfète, Mesdames et Messieurs des représentants des Autorités, Monsieur le DASEN, Monsieur le Proviseur du lycée Charles-Despiau, Monsieur le Maire de Mont-de-Marsan, Mesdames et Messieurs les élus, Mesdames et Messieurs les enseignants – chers collègues -, chers élèves, cher public,
Aujourd’hui, Mont-de-Marsan se souvient et rend hommage.
Aujourd’hui, nous ne devrions pas être ici ; nous ne devrions pas à avoir à rendre hommage à un professeur assassiné ; nous n’aurions jamais dû avoir à inaugurer une place au nom d’une enseignant tué pour avoir fait son métier.
Tué pour avoir fait son métier…
Hélas, en France au XXIe siècle, des professeurs peuvent être assassinés. Le 16 octobre 2020, Samuel Paty, professeur d’Histoire-Géographie et Enseignement moral et civique au collège de Conflans-Sainte-Honorine (dans les Yvelines), était poignardé, puis décapité par un terroriste islamiste.
N’oublions pas non plus que, trois ans plus tard, le 13 octobre 2023, Dominique Bernard, professeur de Lettres dans un lycée d’Arras (dans le Pas-de-Calais), fut également la victime d’un autre fanatique islamiste.
Le fanatisme et l’obscurantisme, voilà les ennemis !
Le philosophe Jean-Jacques Rousseau expliquait que « le fanatisme n’est pas une erreur, mais une fureur aveugle et stupide que la raison ne retient jamais. » Nietzsche précisait que « ce n’est pas le doute, c’est la certitude qui rend fou. »
Mais Samuel Paty ne fut pas seulement la victime de l’obscurantisme religieux. Il faut aussi la victime de la calomnie, du mensonge, de la rumeur.
La rumeur…
« D’abord un bruit léger, rasant le sol comme l’hirondelle avant l’orage, pianissimo murmure et file, et sème en courant le trait empoisonné. Telle bouche le recueille, et piano, piano vous le glisse en l’oreille adroitement. Le mal est fait, il germe, il rampe, il chemine, et, rinforzando, de bouche en bouche il va, le diable ; puis tout à coup, ne sais comment, vous voyez Calomnie se dresser, siffler, s’enfler, grandir à vue d’œil ; elle s’élance, étend son vol, tourbillonne, enveloppe, arrache, entraîne, éclate et tonne, et devient un cri général, un crescendo public, un chorus universel de haine et de proscription. »
Ces mots de Beaumarchais, dans le Barbier de Séville, ont 249 ans. Ils n’ont rien perdu de leur force et de leur véracité. Ils conviennent très bien à la façon dont, aujourd’hui, une rumeur se diffuse sur les réseaux dits sociaux et peut détruire une vie.
Vous le savez, Samuel Paty était en train de mener un cours sur la liberté d’expression. Et l’obscurantisme, la bêtise, la haine ont voulu le faire taire.
Alors que la liberté d’expression sur laquelle Samuel Paty était en train de faire réfléchir ses élèves – car, oui, Samuel Paty aimait faire réfléchir ses élèves – est un des droits revendiqué par la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (1789), notamment dans l’article 11 : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme. »
La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, un texte émancipateur…
À rebours du délit de blasphème que certains voudraient nous imposer.
En France, le délit de blasphème n’existe pas. Le blasphème n’est pas une notion juridique. Le droit de l’exercer est consacré par la loi de 1881 sur la liberté de la presse : liberté d’écrire, de caricaturer…
Lors de la discussion de cette loi à l’Assemblée nationale, le député républicain Georges Clemenceau, qui plaidait en faveur de cette liberté, disait ceci : « Laissez tout attaquer, à condition qu’on puisse tout défendre. Je dirais même : laissez tout attaquer afin qu’on puisse tout défendre, car on ne peut défendre honorablement que ce qu’on peut attaquer librement. » Oui, en France, on peut critiquer les idées, les croyances et les dogmes. Or, ce que révèlent de récentes enquêtes d’opinion, c’est que près d’un jeune sur cinq ne condamne pas fermement l’assassinat de Samuel Paty, ce qui est particulièrement inquiétant.
Certains sont indifférents, d’autres disent partager les motivations du terroriste, d’autres encore estiment que le cours de Samuel Paty constituait une provocation inutile. Quelle régression !
Aussi le choix de l’emplacement de la place devant un établissement scolaire, en l’occurrence le lycée Charles-Despiau, n’en est-il que plus fort.
Plus jamais un professeur qui cherche à développer l’esprit critique de ses élèves ne doit avoir peur quand il est en classe, au point de d’autocensurer ; ne doit avoir peur d’être tué ; ne doit être tué. Non, plus jamais !
Si cette inauguration intervient quatre ans après l’assassinat de Samuel Paty, nous ne sommes pas dans « l’après Samuel Paty » ; nous sommes toujours dans « le moment Samuel Paty ».
Depuis 1882, excepté la période du régime de Vichy (1940-1944), l’École publique française est une respiration laïque.
Samuel Paty instruisait les élèves, leur donnait les outils indispensables à l’émancipation, la connaissance et l’esprit critique, fondements essentiels du libre-arbitre et de la liberté. Honorer Samuel Paty, c’est donc honorer ces valeurs, c’est honorer la République !
Toutes les communes auraient dû et devraient donner le nom de Samuel Paty à un espace public. Il y a environ trente-six mille communes en France ; à ce jour, seule une cinquantaine ont fait ce choix. Ce qui interroge beaucoup…
À Mont-de-Marsan, le Conseil municipal, unanime, a décidé d’honorer la mémoire de Samuel Paty. Merci, Monsieur le Maire, d’avoir répondu positivement à ma proposition. Merci aux élus.
Mont-de-Marsan fait désormais partie des communes qui se lèvent pour dire que les Lumières ne s’éteindront jamais devant l’obscurantisme, quel qu’il soit !
Le 30 septembre 2024, Emmanuel Maurel était l’invité de France info pour débattre face Yonas Haddad, conseiller régional LR de Normandie.
Le débat s’est d’abord engagé sur la politique migratoire de la France et les mauvaises raisons qui conduisent notre pays à émettre bien plus que nos voisins des « Obligations à Quitter le Territoire Français » (OQTF), sans avoir la capacité à en faire exécuter une grande majorité.
Emmanuel Maurel a enfin recadrer le ministre de l’intérieur Bruno Retailleau qui s’était laissé aller à dire ce même jour : « L’Etat de droit, ça n’est pas intangible, ni sacré ». C’est extrêmement grave car il ne s’agit pas d’expliquer qu’on veut changer le droit, changer la loi par un débat et une délibération démocratiques, mais qu’il prétend s’attaquer à la manière de Georgia Meloni ou de Viktor Orbán aux garanties dont disposent les citoyens français et les habitants de notre pays que les règles légales leur seront normalement appliquées et sans écart.
Une attaque en règle contre nos fondements démocratiques qui n’a rien à voir avec le drame horrible que représente le meurtre de la jeune Philippine par un ressortissant étranger qui aurait effectivement dû être expulsé. Un dérapage volontaire qui aurait dû être corrigé par le Premier Ministre Michel Barnier.
La place située devant le lycée Charles-Despiau portera désormais le nom du professeur d’histoire assassiné le 16 octobre 2020 devant le collège où il enseignait, dans les Yvelines
Tellement de messages et symboles derrière un seul nom. « La laïcité, la liberté d’expression, la lutte contre le fanatisme et l’obscurantisme… Samuel Paty représente à lui seul tous les principes républicains, résume Céline Piot, élue d’opposition représentant la gauche républicaine et socialiste. Je considère que l’honorer, c’est honorer la République. »
Quatre ans après ce funeste 16 octobre 2020 où le professeur d’histoire géographie a été assassiné devant le collège où il enseignait, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), le Conseil municipal de Mont-de-Marsan a voté hier [le 26 septembre 2024] une délibération actant la création d’une place Samuel-Paty, devant le lycée Charles-Despiau.
«La France aurait dû se lever »
« On a choisi cette place-là pour la symbolique, souligne le maire Charles Dayot. Elle est à proximité d’un lycée public, elle est visible, il y a du passage. L’idée est née d’un échange avec Céline Piot, particulièrement sensibilisée à cette question. Il nous semblait intéressant et important de la suivre. Il fait bon vivre ici, et justement, parce qu’on veut que ça dure, il faut se donner les moyens, communiquer, sensibiliser. Cette place, c’est aussi une façon de montrer notre soutien vis-à-vis des enseignants qui permettent d’épanouir notre jeunesse, de faire des citoyens de demain. »
Un soutien qu’a apprécié Céline Piot. Pour l’ancienne professeure d’histoire géographie – elle a enseigné durant quinze ans au lycée Charles-Despiau, de 2000 à 2015 – aujourd’hui maîtresse de conférence en histoire, référente laïcité pour l’Inspe (Institut national supérieur du professorat et de l’éducation) de l’Académie de Bordeaux, Mont-de-Marsan ne pouvait pas faire l’impasse sur cet hommage à Samuel Paty.
« J’ai été choquée de voir que sur 36 000 communes, à peine 50 avaient eu le courage de décider de baptiser une rue, une place ou autre du nom de Samuel Paty. Je me suis dit, ce n’est pas possible, il faut que Mont-de-Marsan y soit. C’est extrêmement choquant de voir qu’en France un professeur est assassiné pour avoir fait son métier. Mais ce qui est encore plus choquant, c’est qu’il n’y ait pas eu de véritable mouvement. La France aurait dû se lever beaucoup plus qu’elle ne l’a fait au moment de son assassinat. »
Avec d’autres élus de la gauche républicaine et socialiste, décision est prise d’écrire aux maires pour les inciter à baptiser une artère publique. Ce qu’elle-même a fait, le 30 septembre 2023. « Et je suis contente que le maire ait accepté. » Plusieurs événements retardent néanmoins cette initiative, au premier rang desquels l’assassinat de Dominique Bernard, le 13 octobre 2023 à Arras, qui replonge la France dans l’effroi. Puis sont venues les élections européennes, la dissolution de l’Assemblée nationale « qui nous a amenés à un devoir de réserve », les législatives…
«Un levier politique »
Fin août, les choses s’accélèrent : la place Samuel-Paty sera inaugurée le 16 octobre, quatre ans jour pour jour après son assassinat, et quelques jours avant l’ouverture du procès des huit majeurs accusés d’être impliqués dans la mort du professeur devant la cour d’assises spéciale de Paris (du 12 novembre au 20 décembre).
« Même si cela intervient quatre ans après les faits, nous ne sommes pas dans l’après Samuel Paty, nous sommes toujours dans le ‘‘pendant Samuel Paty’’, parce que les problèmes n’ont pas été réglés, reprend Céline Piot. On a toujours de la menace terroriste, il y a un retour du fanatisme et on reparle même de blasphème. Il faut montrer le côté positif, propulsif de la laïcité. Un nom de rue, c’est un levier politique, pas simplement un lieu de mémoire. La France, c’est le pays des Lumières et l’objectif de cette cérémonie, c’est de montrer que justement, les lumières ne s’éteindront pas. »
Marie-Lienemann, ancienne ministre, ancienne parlementaire et coordinatrice nationale de la Gauche Républicaine et Socialiste était l’invitée de BFMTV samedi 7 septembre 2024 vers 11h30 pour débattre de la situation politique, qui ne cesse de se dégrader depuis des mois du fait du refus d’Emmanuel Macron de reconnaître sa défaite électorale des 9 et 30 juin et 7 juillet derniers.
Elle débattait avec Agnès Evren, sénatrice LR de Paris, Charles Sapin, journaliste au Figaro, et Arnaud Benedetti, politologue.
Il est de plus en plus clair que le Président de la République a immédiatement bafoué le front républicain et mis en place une alliance de fait Droite/RN. Pour certains, ce serait la faute de la gauche : vaste fumisterie !
Emmanuel Macron a agi en chef de clan et non en Président : avant toute chose, il ne voulait ni revenir sur le départ en retraite à 64 ans, ni la hausse du smic pour atteindre 1600 euros, ni des mesures significatives de justice fiscale pour restaurer les comptes publics et la qualité des services publics.
La gauche doit rester unie et prête à faire face aux mauvais d’un exécutif qui s’appuie désormais sur une majorité parlementaire qui va de Renaissance au Rassemblement national.
L’interminable série de consultations conduites par le Président de la République pour ne pas nommer un Premier ministre du Nouveau Front Populaire a pris fin aujourd’hui de la pire des manières.
En choisissant Michel Barnier, dernière roue du carrosse LR, Emmanuel Macron a balayé d’un revers de main les résultats de sa propre dissolution ; et fait un bras d’honneur aux millions d’électeurs de gauche qui ont sauvé la moitié de son groupe parlementaire à l’Assemblée.
Pire : l’Elysée a négocié en direct avec Marine Le Pen les conditions d’une neutralité bienveillante des députés RN en cas de dépôt d’une motion de censure !
Le nouveau Premier ministre, qui lors de la primaire LR avait proposé d’abolir des pans entiers de la Convention Européennes des Droits de l’Homme, ne manquera pas de détailler les termes de cet accord lors de son discours de politique générale.
Les milieux d’affaires et les marchés financiers sont les vrais gagnants de cette forfaiture démocratique. Leur effroi à l’idée d’augmenter les salaires et contribuer davantage aux charges publiques s’est instantanément dissipé. Les dividendes défiscalisés et autres subventions sans contreparties continueront d’arroser leur cours de bourse.
Macron n’a jamais été préoccupé par une quelconque « stabilité institutionnelle ». Son obsession cardinale demeure la préservation des privilèges de son noyau dur de supporters, sous l’œil vigilant de Bruxelles, rassurée par « Barnier l’européen ».
Nos concitoyens n’ont à présent sous les yeux qu’un régime crépusculaire accaparé et dénaturé par un Président méprisant et solitaire. Il reviendra aux forces de gauche de s’opposer radicalement à la poursuite de sa politique d’austérité néolibérale et autoritaire.
Emmanuel Maurel, député GRS, était l’invité de BFM TV le lundi 19 août 2024 pour débattre avec Andrea Kotarac, porte-parole du RN, et Maud Gatel, secrétaire générale du MoDem.
Seul député sur le plateau, il a rappelé que la priorité n’était pas de savoir s’il fallait destituer le Président de la République Emmanuel Macron (procédure que l’on sait d’avance condamnée à l’échec) mais de rappeler l’exaspération que provoque son comportement pour le moins irresponsable.
Or cette exaspération est parfaitement légitime face à un locataire, qui verse dans l’inertie volontaire et dans le déni de réalité pur et simple. Pendant ce temps, le gouvernement « démissionnaire » décide de couper drastiquement dans les dépenses publiques ! Il est temps qu’Emmanuel Macron arrête de jouer avec les Français et nomme un Premier ministre : il faut qu’un gouvernement légitime travaille enfin au service des Français de leurs demandes en termes de pouvoir d’achat, de réparation de l’injustice politique et sociale qu’a représenté le passage en force sur la réforme des retraites, de relance écologique de l’économie et de la production et aussi de restauration des services publics.
Présentée par le gouvernement comme un moyen de lutte contre l’immigration illégale, la loi immigration a été promulguée le 27 janvier 2024.
Loi sans vision et problématique sur de nombreux points, elle s’inscrit d’abord dans une vaste stratégie de désinformation visant à séduire l’électorat de la droite la plus conservatrice. Une fois de plus, le sujet du rôle de l’Etat, comme garant du contrôle de ses frontière et porteur d’une ambitieuse politique d’intégration est évincé.
Patrick Weil, Directeur de recherche au CNRS, politologue et grand spécialiste des questions d’immigration et de citoyenneté sera l’invité du jeudi de Corbera du 29 février à 19h, pour échanger sur les conséquences de la loi immigration et tracer les contours d’une politique migratoire républicaine.
Nous vous attendons jeudi 29 février à 19h au 3 avenue de Corbera, Paris 12ème et sur les réseaux sociaux.
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