Le 19 mars, défendons le service public et notre modèle social républicain !

Alors que le gouvernement s’apprête à attaquer de front la fonction publique et tous les fonctionnaires avec un projet de loi qui vise à mettre en cause notre édifice public républicain nous devons être aux côtés des organisations syndicales afin de dire stop à cette grande régression sociale et démocratique.
Le président de la République poursuit sa croisade néolibérale. Il a fixé un cap doctrinaire : supprimer 120000 emplois publics d’ici 2022, faire reculer l’État, l’intérêt général, le principe d’égalité , imposer en France une idéologie néolibérale qui préfère le manager au citoyen . Sa méthode est la suivante : proposer un plan de restructuration avec des pressions exercées sur les personnels.

Le statut de fonctionnaire garantit la neutralité et le service de l’intérêt général dans notre pays. La généralisation du recrutement par voie contractuelle conduira à affaiblir ces garanties qui bénéficient aujourd’hui à chaque citoyen.
Ce gouvernement propose de véritables reculs quant aux droits des fonctionnaires eux-mêmes : diminution du paritarisme , risque d’arbitraire et d’autoritarisme renforcé, nouveaux types de CDD pour la fonction publique…L’esprit de service public ne doit pas s’effacer devant une idéologie managériale.

Le service public d’éducation est également attaqué par les projets tous azimuts de son ministre. Sa réforme en cours est dangereuse pour la cohésion sociale et l’égalité devant la réussite pour tous les élèves.

Cette mobilisation est aussi celle de l’ensemble des étudiants, salariés, chômeurs et retraités dont les droits sociaux et le pouvoir d’achat doivent être défendus face à la situation d’urgence sociale que notre pays connaît.
La Gauche Republicaine et Socialiste soutient l’intersyndicale en ce 19 mars et sera présente aux côtés des manifestants pour promouvoir la République sociale face aux attaques d’un gouvernement libéral aux réformes injustes.

Emmanuel Maurel, Député européen
Bastien Faudot, Conseiller départemental
Marie-Noelle Lienemann, Sénatrice de Paris
Jean-Luc Laurent, Ancien Député

Contact presse :
Sébastien Lombard : 06 03 13 17 84

Dérèglement climatique : vers une écologie populaire !

D’après le dernier rapport du GIEC, “le réchauffement du climat ne fait aucun doute et est désormais attesté par l’augmentation observée des températures moyennes de l’air et de l’océan, la fonte généralisée de la neige et de la glace et l’augmentation du niveau moyen de la mer”. Ainsi, la température moyenne à la surface du globe a déjà augmenté de + 1,1°C depuis l’époque préindustrielle.
La hausse des températures moyennes à la surface du globe est la première conséquence attendue et constatée des émissions massives de gaz à effet de serre. Or, les relevés météo enregistrent des anomalies positives de températures qui se confirment d’année en année par rapport aux températures enregistrées depuis le milieu du XIXe siècle.

Il n’y a pas de doute possible quant à la responsabilité des activités humaines sur ces changements. Mais à qui profitent ces activités humaines ? Oxfam, dans son dernier rapport sur les inégalités, démontre que l’an dernier 26 personnes possédaient autant que les 3,8 milliards de personnes qui composent la moitié la plus pauvre de l’humanité.

Ces milliardaires, qui dirigent les plus grandes entreprises de la planète, ont également en main l’avenir même de la planète. Pour cela, ils disposent de la complaisante bienveillance des gouvernements libéraux du monde. Des États-Unis, en passant par la Commission européenne, et par son prétentieux « Héraut » Emmanuel Macron, sacré « Champion de la Terre » à son début de mandat, tout est en place pour ne rien changer et garder ainsi le cap de la trajectoire mortifère qu’ils nous imposent.

À la différence de celles et ceux qui croient qu’il est possible de verdir et de moraliser la mondialisation financière, nous sommes convaincus qu’il faut changer l’ordre du monde pour sortir de cette dynamique . Car au-delà de la crise écologique, c’est bien un problème existentiel qui est posé à l’humanité : celui d’une minorité défendant à corps perdu un mode de vie prédateur et égoïste qui n’est pas viable. La solution ne pourra venir que de la mise sous contrôle des puissances économiques et financières qui, en voulant faire la loi du monde, provoquent son chaos. La solution ne pourra venir que de la transformation de notre société consumériste en une société plus sobre, plus harmonieuse et mieux intégrée à son environnement. Les propos tenus par Nicolas Hulot pour expliquer sa démission articulent très clairement le cœur du problème et l’ampleur de la bifurcation à mettre en œuvre : « La planète est en train de devenir une étuve, nos ressources naturelles s’épuisent, la biodiversité fond comme neige au soleil. Et on s’évertue à réanimer un monde économique qui est la cause de tous ces désordres ! »

Le dérèglement climatique fait voler en éclats l’échafaudage idéologique sur lequel repose le conservatisme contemporain. Un système de croyances qui vilipende l’action collective, dénigre le secteur public et pourfend toute réglementation est fondamentalement inconciliable avec la résolution d’une crise qui exige précisément une mobilisation collective à une échelle sans précédent. La myopie du système marchand ne saurait prendre en compte le long terme. Or, s’il est un domaine où cette exigence est absolue, c’est bien celui de la préservation de notre environnement. La transition écologique s’impose, et exige une stratégie déterminée, permanente et progressive. Elle impose des efforts majeurs dans la recherche scientifique et l’innovation sociale. C’est pourquoi nous défendons le processus de planification écologique. Elle doit s’opérer tant au niveau national que régional, car il s’agit de valoriser toutes les potentialités du territoire. La relocalisation des activités, les circuits courts, l’économie circulaire, le “Fabriqué en France” sont autant d’objectifs que nous entendons intégrer à cette planification.

Nous défendons une écologie populaire.

Nous entendons lier le combat social et le combat écologique en devenant pleinement écosocialistes : on ne peut concevoir une écologie qui contribuerait à aggraver les inégalités sociales. Retenons quelques principes : chacun doit contribuer à proportion de ses facultés respectives, il ne saurait y avoir de contraintes ou d’augmentation des taxes s’il n’y a pas d’alternative accessible et, quand la fiscalité écologique touche les foyers modestes, elle doit être compensée (baisse de la TVA sur les produits première nécessité par exemple).

Préserver la biodiversité

La Terre abrite une extraordinaire diversité biologique, et la France recèle en particulier près de 19000 espèces endémiques que l’on ne retrouve nulle part ailleurs dans le monde. Elle figure ainsi parmi les dix pays hébergeant le plus grand nombre d’espèces menacées au niveau mondial. La préservation de la biodiversité n’est pas une lubie de poètes. Elle répond à un impératif vital, et à une urgence existentielle. Les principales menaces sont connues : l’artificialisation de la terre, l’acidification des océans et le dérèglement climatique.

L’utilisation massive, par l’agriculture, de composés chimiques comme les pesticides n’est pas seule en cause. L’utilisation dans l’ensemble des activités économiques de composés synthétiques issus de l’industrie chimique et leurs sous-produits engendrés par des procédés industriels regroupés sous la dénomination des perturbateurs endocriniens, menace directement la santé des populations. Or la santé dépend autant de la qualité des conditions de vie, de la prévention et de l’amélioration de notre alimentation, que des progrès de la médecine.

Engager la révolution agricole

La France, grand pays agricole, doit engager sans tarder une transformation profonde de son modèle agricole actuel. La productivité n’a jamais été aussi élevée, tandis que la majorité de nos agriculteurs n’a jamais aussi mal gagné sa vie. En 2016, la moitié des exploitations agricoles françaises affichaient un Revenu Courant Avant Impôt par actif inférieur à 14000 euros. Plus de la moitié des 800000 paysans vit dans la grande pauvreté avec des revenus mensuels ne dépassant pas 350€.
Le productivisme agricole contemporain n’a que faire du bien-être animal, de la santé, de la qualité et de l’intérêt général humain. Sauf à se rendre complice des pires dérives sanitaires et écologiques, nous ne pouvons plus laisser faire des aberrations comme les « fermes des 1000 vaches ». Nous devons défendre partout dans le monde le principe de souveraineté alimentaire. Il faut réformer nos techniques agricoles pour qu’elles soient plus résilientes et plus respectueuses de l’environnement, afin de permettre aux fermes et à leurs exploitants de survivre dans un contexte climatique changeant. La priorité publique doit aller à l’agriculture raisonnée et surtout biologique, aux logiques de proximité (des circuits courts, au produire local), au respect de la saisonnalité .

Une réorientation massive des fonds de la PAC, qui représentent près de 9 milliards d’euros, ne suffira pas. Il faudra consentir un effort budgétaire conséquent de plusieurs milliards d’euros pour que la France démontre à l’Europe et au Monde qu’un autre mode de production agricole est, non seulement indispensable à la protection de la planète, mais possible, et bénéfique pour la santé des populations et la juste rémunération des agriculteurs.

Réussir la transition énergétique

Enfin, il est indispensable de faire de la lutte contre l’effet de serre une réalité quotidienne. L’investissement massif pour l’isolation thermique des logements, le développement des réseaux de chaleur, et la conversion de l’habitat en centrales énergétiques autonomes doivent devenir une priorité.
En matière de transport, la filière automobile française doit être accompagnée et soutenue pour rendre les véhicules plus sobres et moins polluants, développer les filières électrique et hydrogène. Enfin, c’est toute l’architecture de nos systèmes de transport qui doit être repensée de façon à réduire leur empreinte énergétique. Donner la priorité aux transports publics, les rendre plus accessibles, favoriser les mobilités douces, combinées ou partagées, réduire les distances entre domicile et travail, nous impose de réinventer notre conception même de l’aménagement du territoire.
Réussir la transition écologique, c’est ainsi une promesse de création de très nombreux emplois.

L’énergie doit par ailleurs redevenir un bien public, afin que les Français aient tous accès à une énergie sûre, de qualité et à bas coût. La privatisation des barrages hydroélectriques, initiée par le gouvernement Valls, confirmée fin janvier 2018 par le gouvernement Philippe, est une trahison des intérêts nationaux. Les directives européennes ont imposé la privatisation des barrages pour répondre à la logique libérale. L’objectif est clair : séparer la production de la distribution, casser ce qui est critiqué comme un « monopole d’État » pour mettre en concurrence les fournisseurs.
À l’évidence, une telle ambition pour la France rend la nationalisation à 100% d’EDF, d’Engie et de GRDF incontournable. Soyons en persuadés, la transition énergétique est un processus de longue haleine qui requiert une volonté sans faille, depuis la résistance aux lobbies jusqu’aux changements des comportements individuels.

Cette perspective de long terme impose une tutelle publique sur l’investissement énergétique afin de multiplier par deux, sur dix ans, le recours aux énergies renouvelables. Le défi est immense mais l’humanité n’a pas d’autre choix que de le relever.

Il s’agit enfin d’inventer une société nouvelle, plus sobre et plus durable. Républicains écosocialistes, nous ne séparons pas l’avenir de l’être humain de celui du monde vivant. Notre parti prend donc résolument le parti du vivant.

Le 16 mars, la Gauche Républicaine et Socialiste est mobilisée pour la Marche du Siècle, pour la justice climatique.

L’école républicaine : c’est l’égalité et la mixité, la coopération et l’émancipation

Depuis un an et demi, les réformes de l’éducation proposées par Jean-Michel Blanquer, ministre de l’éducation nationale, sont menées au pas de charge et sans réelle concertation avec les principaux acteurs de l’éducation.

Parcoursup ou encore les réformes du baccalauréat ont déjà des effets désastreux sur les élèves (surtout sur les plus fragiles) et mettent en place la construction de parcours dans lesquels seuls les élèves et les familles les plus initiés vont pouvoir bien s’orienter, avec le risque d’inégalités territoriales (les lycées qui offrent le plus de spécialités vont essayer d’attirer les élèves les plus favorisés…).

Les textes de la loi « pour une école de la confiance » ne s’attaquent pas à la reproduction sociale et risquent au contraire de renforcer une école élitiste.

 

Le projet de loi pour une “école de la confiance” a été adopté en première lecture à l’Assemblée nationale le 19 février. Si certains points, comme des mesures pour l’inclusion des élèves handicapés (même si le métier d’AESH -accompagnants des élèves en situation de handicap- doit être davantage revalorisé que ce qui est proposé) ou l’Inscription du droit à une scolarité sans harcèlement, paraissent intéressants, ce texte n’apporte pas de réponses qui soient à la hauteur de la situation.

 

La loi « pour une école de la confiance » correspond bien à un projet cohérent, dangereux, tant pour l’école que pour le statut de la fonction publique (que le gouvernement Philippe veut remettre en cause.)

 

Nous lui reprochons trois défauts ou erreurs majeurs.

Tout d’abord de s’inscrire encore dans une logique comptable, dans l’idéologie du moins d’Etat et de la baisse des moyens alloués à la fonction publique. il y a une volonté générale de ce gouvernement en ce qui concerne la fonction publique : baisser le nombre de fonctionnaires et avoir recours à de plus en plus de contractuels.

Le gouvernement veut désormais confier des fonctions d’enseignement rémunérées aux assistants d’éducation, qui exercent aujourd’hui des missions de surveillance, à condition qu’ils préparent un concours d’enseignement. L’idée affichée dans l’article 14 de la loi est de développer des prérecrutements pour améliorer l’attractivité du métier. On peut craindre que ces personnels constituent une brigade de remplacement à moindre frais (les AED sont payés entre 600 et 900 euros), ce qui permettrait surtout de compenser le manque de postes de professeurs. Mettre des étudiants en master qui ne sont détenteurs d’aucun concours (qui ne seront peut-être jamais enseignants !) face à des classes ne va pas sans comporter des risques.

Le texte évoque l’occasion pour les étudiants de recevoir « une formation concrète ». Il est dommage de renvoyer la formation des enseignants au terrain et à la mise en situation et de ne pas penser à améliorer la formation initiale.

Permettre par ailleurs avec la création d’  « établissements publics des savoirs fondamentaux» (création qui n’a fait l’objet d’aucune discussion préalable avec les syndicats) le regroupement d’écoles avec un collège au sein d’un même établissement, à l’initiative des collectivités territoriales de rattachement, semble obéir surtout à la volonté de mutualiser les personnels administratifs, de faciliter les services partagés primaire-collège, les regroupements de niveaux, ou bivalence… et donc de faire des économies, alors même que ce type d’organisation n’a pas fait la preuve de son efficacité en direction des élèves.

 

La seconde erreur consiste à renforcer une école de la concurrence. L’article 3 notamment, qui rend obligatoire la scolarisation à 3 ans est une mesure en trompe l’œil : 98% des enfants de 3 ans sont déjà scolarisés ! En réalité la loi n’aura d’impact que sur 25000 élèves tout au plus, dont 7000 en Guyane ou à Mayotte (la scolarisation à 6 ans n’est pas encore acquise sur ces territoires). Le vrai changement apporté par la loi concerne en réalité le financement des écoles maternelles privées sous contrat : désormais l’obligation de financement par les communes sera étendue à ces dernières. Un coût difficile à assumer pour les communes et un coup porté à la mixité scolaire ainsi qu’à la laïcité !

Par ailleurs l’article 9 transforme le CNESCO (Conseil national d’évaluation du système scolaire) indépendant en CEE (Conseil d’évaluation de l’école) qui sera directement sous contrôle du ministère et qui produira des évaluations rendues publiques, ce qui pourrait créer une mise en concurrence des établissements et des conduites d’évitement des établissements moins bien notés. Le Conseil national d’évaluation du système scolaire, mis en place par la loi Peillon de 2013, produisait des études de qualité et avait su trouver sa place dans le paysage éducatif. On peut se demander quelle est la logique de sa suppression. Ce remplacement du CNESCO par une officine entièrement à la main du ministre montre bien sa conception de l’évaluation. Evaluer les établissements, ce n’est pas du tout la même chose que l’évaluation des politiques publiques et du système. Mais à quoi bon évaluer sa propre politique, quand on est déjà persuadé de détenir la seule vérité, la seule possible, celle “qu’impose la recherche”…

On peut s’interroger également sur la création des EPLEI, établissements publics locaux d’enseignement international : ces établissements ont vocation à scolariser des élèves bilingues de la maternelle au lycée et seront financés en partie par des fonds privés. Ils obéiront à un système dérogatoire. Ils formeront des établissements élitistes au fonctionnement proche de l’enseignement privé et semblent s’adresser surtout aux plus aisés.

 

 

La troisième erreur relève davantage du domaine de la méthode. La méthode Blanquer est celle d’une marche forcée, autoritaire, sans dialogue social, bien loin de ce que semblent indiquer les termes consensuels et séducteurs d’« émancipation » ou « d’école de la confiance » qui sont mis en avant par la communication ministérielle. « L’école de la confiance” est une formidable antiphrase !

L’article 1 qui insiste sur le droit de réserve des enseignants et sur leur « devoir d’exemplarité » répond à quelle nécessité et à quelle urgence ? À l’heure de la mobilisation des stylos rouges, du succès du hashtag #pasdevague qui a été utilisé sur les réseaux sociaux par des enseignants qui dénonçaient  le manque de soutien de leur hiérarchie, on peut s’interroger sur l’opportunité d’une telle communication qui a heurté les enseignants ; ces derniers attendent surtout une reconnaissance de leurs missions, un soutien de leur ministre, et, alors que le gel du point d’indices des fonctionnaires se poursuit, des mesures en direction de leur pouvoir d’achat. Au lieu de cela ils se font rappeler à l’ordre et il est question d’un grand plan pour financer…l’installation de drapeaux dans les salles de classes !

En guise d’ « Ecole de la confiance », on constate surtout le règne de la méfiance vis à vis du personnel éducatif ! Ce fameux article 1 de la loi s’inscrit dans la continuité du corsetage que le ministre Blanquer est en train d’imposer aux enseignants. iI ne veut pas plus de liberté pédagogique (qu’il qualifie d’anarchisme) que de liberté d’expression. A ses yeux, et c’est cohérent avec sa croyance qu’il n’existe qu’une méthode, et que c’est la sienne, les enseignants doivent être des exécutants des circulaires que le ministère produit (cf. les 130 pages de consignes sur l’enseignement des mathématiques et de la lecture d’avril 2018)

La création des Établissements publics locaux d’enseignement des savoirs fondamentaux, voulue par le ministre, retirée du projet de loi pour passer ensuite par le biais d’amendements, qui met les écoles primaires sous la tutelle des collèges et ce sans étude d’impact préalable, ni discussion avec la communauté éducative, est emblématique également de cette méthode autoritariste.

Par ailleurs le projet de loi présenté par le gouvernement début février sur les instances de dialogue social dans la fonction publique ne peut que nous inquiéter dans sa volonté de remettre en cause le paritarisme : la quasi-totalité des compétences des commissions paritaires serait supprimée et ce texte permettrait une diminution du nombre des CHSCT (comités hygiène, sécurité, conditions de travail) en les fusionnant avec les CT (comités techniques).

Les CAP (commissions administratives paritaires) ne seraient plus consultées sur aucun acte de gestion et ne seraient même plus des instances de recours pour les mouvements des personnels et les promotions. Cette conception du dialogue social est alarmante. Plus largement le projet de loi modifiant le statut de la fonction publique qui va être débattu dans les semaines à venir remet en cause le statut même de fonctionnaire, en proposant l’introduction d’une rupture conventionnelle y compris pour les fonctionnaires. Et la voie tracée vise à avoir de plus en plus recours au contrat plutôt qu’au statut.

Enfin, d’une manière générale Jean-Michel Blanquer suit ses idées, ses postulats, et est fermé à la discussion. La méthode Blanquer, c’est quoi ? Je décide et tout le monde exécute, en silence !

Il ne jure par exemple que par la science et les évaluations mais… ne retient que celles qui l’arrangent et qui sont produites par ses amis. Aucune étude, par exemple, ne prouve les bienfaits des quatre jours de classe, c’est même tout le contraire. Mais il passe outre. Son rapport aux sciences cognitives relève de la foi – et il fait fi de toutes les sciences humaines, comme si le fonctionnement du cerveau et les apprentissages étaient indépendants du contexte pédagogique, social, émotionnel…

 

Au final, la méthode Blanquer c’est la communication, l’affichage, l’affichage de drapeaux dans les classes, la Marseillaise, les uniformes qu’il défend par ailleurs… Tout cela est merveilleux, mais ce n’est pas cela l’école républicaine ! L’école républicaine, c’est celle de l’égalité et de la mixité, celle de la coopération et de l’émancipation. C’est tout le contraire de ce qu’il fait, en favorisant l’école privée (l’école à 3 ans), en accroissant les inégalités territoriales (la réforme du lycée et les choix de spécialités inégaux selon les établissements et les territoires), en adoptant des programmes si conservateurs et destinés à une minorité d’élèves qu’il provoque des démissions en cascade au Conseil supérieur des programmes.

 

La pré-professionnalisation portée par le ministre ne va pas apporter toutes les réponses, loin de là, elle n’attaquera pas les racines du mal. De plus en plus de professeurs démissionnent après l’obtention de leurs concours, pour des motifs géographiques ou en raison de la dureté d’une année de stage où les tâches sont concentrées et où les attentes sont fortes.

Nous proposons de renforcer l’attractivité d’un métier qui connaît de réels problèmes de recrutement (on le voit au niveau de la baisse importante du nombre de candidats dans certaines spécialités pour les concours de l’éducation nationale- mathématiques, lettres, anglais et allemand en particulier-) en donnant aux enseignants des salaires intéressants dès le début de leur carrière et tout au long de celle-ci (on sait qu’ils font partie des plus mal payés en Europe) , en réfléchissant à une amélioration des conditions de travail des professeurs (les distances géographiques entre lieu d’exercice et lieu d’habitation sont un réel problème, ainsi que les services partagés entre des établissements éloignés les uns des autres ), et en réfléchissant à une attractivité territoriale accrue pour les zones urbaines d’éducation prioritaire mais aussi dans les territoires ruraux dans lesquels il faut créer plus de stabilité en y fixant des professeurs.

 

Nous voulons affirmer qu’une réforme de l’éducation nationale qui a pour idée directrice de faire des économies n’est pas à la hauteur alors même que des études montrent que la France est un des pays de l’OCDE les plus mal classés en termes d’investissement éducatif. Il faut suffisamment d’enseignants et de personnels d’accompagnement dans les écoles, les collèges, les lycées et universités de notre pays ! Cela implique de mettre fin à la baisse des postes et au recours aux contractuels …

 

Nous réaffirmons la nécessité de ne pas abandonner et même de renforcer une vraie formation théorique et pratique des enseignants, exigeante, étalée dans le temps, pourquoi pas sur trois ans, ce qui serait bien plus pertinent que de parachuter des étudiants en cours de formation dans les établissements scolaires pour jouer les bouche-trous.

 

Pour finir ce gouvernement semble décidé à s’attaquer désormais au statut de la fonction publique ; nous réaffirmons notre attachement au service public ainsi qu’aux fonctionnaires qui sont la garantie de l’égalité républicaine et les porteurs de ses valeurs sur tous nos territoires.

Journée internationale des droits des femmes du 8 mars 2019 : Pour la GRS, la parité femme / homme est un principe non négociable !

La journée internationale des droits des femmes du 8 mars est pour nous l’occasion de rappeler avec vigueur l’importance et l’urgence de lutter contre toutes les formes d’inégalités entre les femmes et les hommes. Républicains universalistes, partisans de l’émancipation individuelle et collective, nous défendons la stricte égalité devant la loi des femmes et des hommes partout sur le globe, l’égalité d’accès à l’éducation et au marché du travail et, pour ce qui concerne au premier chef notre pays, la stricte égalité des salaires.
La résorption des inégalités entre les hommes et les femmes doit être l’objet d’une lutte qui se mène au jour le jour dans notre société ainsi que sur le terrain politique !

Pour la Gauche Républicaine et Socialiste, qui fait de la parité un principe non négociable dans ses instances, cette journée du 8 mars est aussi l’occasion de vous présenter 11 des 20 femmes membres de notre Comité d’Animation National (CAN) dont vous trouverez les portraits ci-dessous :

Sandra Dosoruth

Républicaine et Humaniste convaincue, Sandra Dosoruth est cadre de la fonction publique territoriale, elle a consacré ces vingt et une dernières années au service public.

Elle est particulièrement sensible aux questions liées à l’éducation des élèves atteints de troubles de l’apprentissage et à l’école inclusive.

Carole Meullemiestre

Carole Meullemiestre est formateur en gestion appliquée au Centre de formation d’apprentis de la chambre de commerce et d’industrie des Hauts de France à Laon (02) depuis 1988. Elle s’engage en politique en 2004 au sein du MRC et est aujourd’hui conseillère départementale suppléante de Laon dans l’Aisne.

Shaïstah Raja

Shaistah Raja, étudiante en droit, militante politique de gauche et membre de l’association « Débattre en Sorbonne ». Intéressée par tous les sujets touchant au droit, la philosophie, la fiscalité, l’environnement, et la lutte contre l’extrême droite.

Caroline Dugué

Caroline Dugué, habitant en milieu rural en Loire Atlantique, est assistante de service social, ayant particulièrement travaillé sur les problématiques liées au logement. Caroline Dugué est également bénévole dans le domaine de la culture et de l’Économie Sociale et Solidaire.

Martine Souvignet

Retraitée de la fonction publique d’État (Éducation nationale puis ministère de l’Intérieur) et syndiquée à la CFDT durant sa carrière, Martine Souvignet est engagée en politique dès l’époque du CERES. Elle est aujourd’hui engagée auprès d’associations pédagogique et féministe.
Engagée pour la campagne du « Non » à Maastricht en 1992, elle participe à la fondation du Mouvement Des Citoyens ainsi qu’à la campagne de Jean-Pierre Chevènement en 2002.
Elle est également maire adjointe à Vénissieux entre 1995 et 2008 et ancienne conseillère municipale d’opposition à Saint Etienne.

Françoise Marguerite-Barbeito

Retraitée de la fonction publique territoriale, Françoise Marguerite-Barbeito est d’abord engagée au Parti Socialiste au sein duquel elle a milité avant de rejoindre le Mouvement Des Citoyens de Jean-Pierre Chevènement. Elle s’est activement engagée pour la défense et la promotion de la laïcité dans son département de Seine Saint Denis.

Sandrine Hedel

Fonctionnaire territoriale, formation en affaires sociales et management public, Sandrine Hedel s’engage au Parti Socialiste et milite en Seine-Saint-Denis avant de participer à la création de la GRS. Ancienne secrétaire de section du Blanc-Mesnil, elle est également l’ancienne responsable du Mouvement des jeunes socialistes de son département. Elle est candidate aux élections départementales en 2015.

Sophie Adroit

Employée administrative au Comité d’Établissement du CNES (Centre National d’Études Spatiales) à Toulouse, Sophie Adroit est adjointe au maire et déléguée communautaire de la commune de Cambiac. Elle est vice-présidente en charge de l’urbanisme de la communauté de communes des terres du Lauragais (secteur Sud Est de Toulouse).

Nadine Lopes

Nadine Lopes est très tôt militante de l’éducation populaire et devient par la suite professeure d’histoire géographie au lycée. Son engagement politique est guidé par l’idée selon laquelle il faut redonner sens à la République et à la citoyenneté.
Nadine Lopes est adjointe en charge de la culture à Pontault Combault en Seine et Marne.

Un gouvernement néolibéral bientôt illibéral ?

Le gouvernement accumule les fautes en matière de libertés publiques, notamment à l’encontre du droit constitutionnel de manifester. On ne compte plus le nombre de simples citoyens blessés, ni celui des manifestants jugés en urgence par un appareil répressif qui tourne à plein régime.

Le  nombre de blessés graves du fait de l’usage des LBD et des grenades de désencerclement ont provoqué de vives et légitimes condamnations et réprobations des instances internationales et du Conseil de l’Europe. Le matraquage dont a été victime ces derniers jours un Député de l’opposition devrait à ce titre soulever une indignation collective tant cet évènement est le symbole de l’arbitraire du pouvoir et les consignes du ministre de l’Intérieur Christophe Castaner qui autorisent cette violence.

Cette accumulation d’atteintes à l’Etat de droit  affaiblissent  la nécessaire condamnation par la France  des régimes autoritaires européens issus de la droite extrême ou identitaire.

La voix des militants des droits de l’homme et du citoyen doit  être entendue. Il est temps que s’organise une large mobilisation des républicains contre ces dérives. 

Europe : Les mensonges d’un Président candidat

La tribune d’Emmanuel Macron, les mensonges d’un Président de la République transformé en candidat aux élections européennes

 

La tribune d’Emmanuel Macron publiée dans la presse européenne signe l’entrée en campagne électorale du leader de La République en Marche. C’est un festival de phrases creuses convenues, un exercice de communication politique qui n’aborde pas les enjeux réels de la construction européenne et ne tient pas compte des attentes des citoyens français et européens. Cette tentative de détourner l’attention des opinions publiques européennes de la réalité prépare de graves désillusions et ne manquera de nourrir les ressentiments et la progression de forces xénophobes et identitaires, dont le camp Macron a besoin pour justifier l’imposture de son discours.

 

Concernant les « libertés », la mise en exergue des cyberattaques qui selon lui mettraient en danger nos démocraties est une manœuvre pour maquiller un déni de réalité et ne pas aborder les reculs concrets des libertés publiques et individuelles (indépendance de la justice, droits des femmes, liberté de la presse, liberté d’opinion et de manifestation) décidées et mises en œuvre dans plusieurs États membres comme la Pologne, la Hongrie, la Bulgarie, la Roumanie ou la Slovaquie ou en projet comme en France. De même la priorité devrait être donnée à une politique de lutte résolue contre le racisme et l’antisémitisme. Il est symptomatique qu’au moment d’entrer personnellement en campagne électorale, Emmanuel Macron décide d’abandonner ce champ de confrontation pourtant essentiel au projet européen.

 

Concernant les « protections », ses propositions se limitent à des déclarations de principes inopérantes, sans soumettre un contenu et une stratégie nouvelle. D’autant plus que chacun sait qu’aucun pays – pas même la France – n’a l’intention de transférer à l’UE une souveraineté majeure, le contrôle de ses frontières. La renégociation des accords de Schengen complétées par des politiques européennes coopératives seraient ici à la fois plus solidaires et plus efficaces.

 

Comment croire son plaidoyer pour une « juste concurrence », quand l’Union Européenne poursuit avec son aval une politique dogmatique de libre-échange totalement délétère pour l’agriculture, l’industrie et les travailleurs européens et vient de signer des accords en totale opposition avec les intentions et mesures suggérées dans la tribune ?

 

Concernant le « progrès », alors que la politique d’Emmanuel Macron consiste à mettre à mal les fondements de la sécurité sociale en France, son invocation à l’échelle européenne pourrait prêter à sourire. Les logiques de dumping économique et social ne sont pas remises en cause, pas plus que les logiques ordo-libérales qui contraignent chaque État membre à conduire des politiques d’austérité, des réformes structurelles, que la majorité présidentielle met en œuvre sagement en France, et à ne pas se doter des moyens nécessaires pour respecter les objectifs impérieux de transition écologique. Ne nous leurrons pas sur l’invocation d’un « salaire minimum européen » ; celui-ci est vidé de sens dès le moment où il précise « adapté à chaque pays », car cela signifie l’acceptation d’un maintien d’écart de salaires qui perpétueront un dumping majeur.

 

La tribune d’Emmanuel Macron est un texte étrange qui le positionne comme un candidat aux élections européennes ou un directeur de campagne de son parti et de ses alliés européens. On attendait au contraire d’un Président de la République qu’il adresse avec hauteur de vue les propositions de la France aux autres États membres : Ce serait en effet le rôle de la France de proposer la réorientation radicale de la construction européenne, l’abandon des politiques austéritaires et des principes de la « concurrence libre et non faussée » qui aggravent les inégalités et déséquilibres économiques, et proposer de nouvelles politiques communes.

 

Tel n’est pas le cas : la presse européenne et régionale et le site de l’Élysée diffusent depuis ce matin le programme électoral de LREM et de l’Alliance Libérale dans laquelle s’insère Emmanuel Macron : il n’est pas tolérable que les institutions de la République servent à financer la campagne des amis du Président.

Transport aérien, l’heure n’est pas au désengagement de l’Etat

L’achat d’actions du groupe Air-France/KLM par l’Etat néerlandais montre hélas clairement l’incurie du gouvernement français dans bien des secteurs clefs, et singulièrement dans le transport aérien.

Aveuglé par son dogmatisme libéral, le gouvernement n’a pas imaginé que l’Etat néerlandais allait défendre les intérêts de son pays en engageant du capital public d’une entreprise. C’est pourtant ce qu’il a fait avec cette intention affichée de pouvoir influer sur les futures décisions stratégiques du groupe mais aussi de préserver les activités de l’aéroport de Schiphol, dont l’Etat hollandais est actionnaire à plus de 70 %.

C’est évidemment tout le contraire de la politique menée par le gouvernement d’Emmanuel Macron qui veut privatiser ADP et de l’attitude de Bruno Lemaire qui déclarait à la suite de cette entrée au capital d’AF/KLM de l’état Néerlandais, qu’il est essentiel qu’Air France-KLM « soit géré dans l’esprit de son intérêt social sans interférence étatique nationale ».

De quel intérêt social parle-t-il ?  N’est-il pas justement de la responsabilité de l’Etat de veiller à ce que la bonne santé de l’entreprise comme Air-France aille de pair avec l’intérêt national et l’emploi en France. C’est le cap que défend la Gauche Républicaine et socialiste s’agissant des secteurs stratégiques comme le transport aérien.

C’est pourquoi :

La GRS s’oppose à la privatisation d’ADP et après le large vote intervenu au Sénat demande au gouvernement d’y renoncer.

– La GRS demande que l’Etat renforce sa présence capitalistique au sein d’AF/KLM et signe, après consultation des partenaires sociaux, avec l’Etat néerlandais un pacte d’actionnaires publics garantissant sérieusement les intérêts français et dans la durée. Car les activités du transport aérien n’ont pas une rentabilité capitalistique très forte et connaissent des aléas de conjoncture exigeant des actionnaires stables et voyant loin. Aussi, dans ce domaine le capital public est un atout.

– La GRS souhaite que soient revues les conclusions pressenties des assises du transport aérien qui ne sont, à ce stade absolument pas à la hauteur des enjeux et qu’enfin soient engagée une politique de rééquilibrage plus favorable au transport aérien français, avec les moyens nécessaires à son développement.

Si KLM fait valoir qu’elle contribue plus qu’Air France aux bénéfices du groupe, il faut rappeler que sans le rachat (dans le cadre d’une OPA amicale) par notre compagnie nationale, elle n’existerait plus et que par ailleurs l’essentiel de l’activité (2/3) est celle d’Air-France. Mais il faut souligner aussi que cet écart de résultats entre les deux compagnies vient pour plusieurs centaines de millions d’euros de la différence d’environnement économique et fiscal entre les deux pays. Ce qui justifie une action gouvernementale que bon nombre d’acteurs ont demandé lors de ces assises et qui demeurent nécessaires et urgentes. 

Pour la Gauche Républicaine et Socialiste, l’heure ne devrait plus être au désengagement dogmatique de l’Etat mais à son soutien aux activités du transport aérien et à Air-France. 

Marc Vuillemot soutient la liste aux européennes

Le Maire de la Seyne-sur-Mer, Marc Vuillemot, soutient la liste aux élections européennes conduite par Manon Aubry. Retrouvez ici l’article publier sur son blog.

“Nombre de démocrates de la gauche et de l’écologie ont espéré une prise de conscience de l’absolue nécessité d’un projet européen commun à l’ensemble de leurs sensibilités.

Mais, il faut se rendre à l’évidence : la plupart des mouvements politiques n’y tiennent pas. Comme beaucoup, je l’ai longtemps espéré, et j’ai suivi les initiatives prises ça et là pour une convergence de projet en vue de proposer aux électeurs de mai prochain une voie commune vers une Europe sociale, respectueuse de ses peuples, de la démocratie et des valeurs universelles que les Français ont su,
par le passé, promouvoir sur le « Vieux continent ».

Les jeux semblent faits. Sauf miracle, toute la gauche ne sera pas rassemblée. L’inquiétante et urgente actualité européenne et mondiale commande qu’un nouveau front populaire s’incarne désormais autour des seuls qui, rassemblés, posent les bases d’un avenir en commun.

La publication des programmes des listes issues des organisations politiques, aujourd’hui morcelées en une kyrielle de partis, semblait
offrir une opportunité car nombre de convergences y apparaissent. Mais on n’est pas, comme à La Seyne, dans un contexte de coopération sur un projet communal. Les écologistes d’EELV ont comme toujours opté pour une participation autonome aux élections européennes. Les communistes, pour ce premier rendez-vous électoral depuis leur congrès où une majorité s’est dégagée pour une affirmation de leur identité, ont logiquement choisi de faire cavalier seul. Le PS, s’il a semblé renoncer à son hégémonie historique, infléchir son propos vers moins de social-libéralisme, dresser le bilan du quinquennat Hollande, et accueillir avec bienveillance l’initiative de Place publique, demeure montré du doigt par d’autres et se refuse lui-même à un partenariat avec la gauche la plus « radicale ». Et le leader de Génération.s a paru constater avec amertume l’impossibilité d’une union utile et a annoncé se résigner à présenter une liste.

« L’AVENIR EN COMMUN », UNIQUE ACTE VERS UN PROJET UNITAIRE

Cependant, des socialistes, des écologistes et le Mouvement républicain et citoyen (MRC) ont fusionné en créant ensemble un nouveau parti politique de rassemblement, Gauche républicaine et socialiste (GRS), et ce mouvement a formalisé un accord de programme européen avec la France Insoumise (FI) qui, elle-même, a imaginé une liste largement ouverte, à commencer par sa tête de liste, Manon Aubry, une Varoise, militante associative, porte-parole d’une ONG agissant contre l’évasion fiscale et les inégalités. Et cette liste est devenue la seule liste d’union à gauche, appelée « L’Avenir en commun », rassemblant FI et GRS. Et pourquoi pas d’autres demain, si l’on ne tarde pas trop ?…

Hormis celles d’EELV et de « L’Avenir en commun », chacune créditées de 7 à 8% de vote dans les sondages, les autres listes risquent de ne pas franchir la barre des 5%, seuil en deçà duquel on n’a pas d’élu, alors que la gauche et l’écologie, toutes sensibilités confondues, recueilleraient, selon les enquêtes d’opinion, y compris depuis qu’est sondée une éventuelle liste « gilets jaunes », de 26 à 28% de voix, largement devant l’extrême-droite et les « marcheurs ».

« L’AVENIR EN COMMUN », LA RAISON PARTAGÉE POUR LE PRÉSENT

Aujourd’hui, seules laFI et la GRS ont ouvert la voie de l’unité avec « L’Avenir en commun ». Il a été possible aux deux sensibilités rassemblées de s’entendre sur le projet d’une Europe respectant la souveraineté des peuples, sur une planification écologique pour faire face à l’urgence climatique, sur la mise au pas de la finance qui fait tant de mal, sur la lutte contre le dumping social et fiscal, sur l’importance des services publics, sur le rôle du continent pour la paix et la coopération décentralisée, sur les droits, les libertés et la question des migrants.

À moins de trois mois de l’élection européenne, la raison commande que ce soit ce projet « L’Avenir en commun » qui soit porteur d’espérance de l’unité nécessaire au changement, non seulement pour les plus humbles des citoyens européens chaque jour plus frappés par l’ultra-libéralisme, mais aussi pour les classes moyennes principalement appelées à payer pour l’accompagnement social des victimes du capitalisme financier, et, plus généralement, pour tous les républicains et démocrates qui n’ont pas digéré que l’on n’ait pas respecté le vote des Français de 2005 rejetant le traité constitutionnel et qui se désespèrent de voir la commission européenne détricoter, maille après maille, ce qui, en France, a été tissé à la fin de la deuxième guerre mondiale par le Conseil National de la Résistance, pour la paix, les libertés, la solidarité et l’égalité.

« L’Avenir en commun », c’est la raison partagée pour le présent. Puisse ce projet inspirer nombre de nos concitoyens.”

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