Les Jours Heureux : Les nationalisations sont un outil pour redresser notre pays

Hors parenthèse du « quoi qu’il en coûte », les États sont contraints à toujours plus de restrictions budgétaires, tandis que le capitalisme accumule sans cesse plus de profits et pratique l’évasion fiscale à grande échelle. L’idéologie néolibérale – et sa variante juridico-politique européenne « ordo-libérale » – ont justifié ce recul des États au nom de la concurrence et du libre-échange.

Mais la crise du Covid a remis sous les projecteurs la légitimité d’une action publique disposant de moyens suffisants pour se déployer. Il est temps de récupérer le Capital. Il est temps de retrouver du pouvoir.

Certes la présence de l’État au capital d’une entreprises ne garantit pas automatiquement la capacité de la puissance publique à s’opposer au départ des activités, au manque d’investissements ; cela dépend largement du taux de possession du capital (en dessous ou au-dessus de 33% et des minorités de blocage) mais dans la plupart des cas, cela permet néanmoins d’anticiper l’évolution de l’entreprise et de veiller à son devenir.

Tout dépend aussi des représentants que l’État envoie dans les conseils d’administration et le point de vue qu’ils y défendent : le meilleur cours de l’action pour satisfaire Bercy qui veut accroître les recettes immédiates de l’État ou l’avenir industriel et de l’emploi. Jusqu’à présent, la première préoccupation a prévalu avec des représentants du ministère des finances souvent complices de choix contestables au regard de l’intérêt national. C’est pourquoi il est essentiel de modifier radicalement la gouvernance publique et de confier au ministère de l’industrie cet enjeu.

Avec Fabien Roussel, nous soutenons un candidat qui n’aura pas peur s’il est élu président de la République de prendre des décisions fortes pour que l’État récupère le capital et engage les réorientations nécessaires de notre économie, face aux défis de la réindustrialisation et de la transformation écologique.

RESTAURER LA PUISSANCE DU CAPITAL PUBLIC ET COOPÉRATIF

  • Dégager des moyens substantiels pour tripler en 5 ans notre capital public (c’est le moment de le faire car les taux d’intérêt sont bas, les actions peu chères). C’est un élément important du plan de relance qui n’appauvrirait pas l’État car il s’agit d’actifs et qui dans bien des cas rapportent chaque année des sommes substantielles ;
  • Prévoir la capacité à lancer rapidement des nationalisations temporaires pour assurer les transitions (trouver des repreneurs, réorganiser l’activité, stopper les prédations, empêcher la vente…) ;
  • Stopper les privatisations (ADP, Françaises des Jeux…) et renationaliser les sociétés d’autoroute ;
  • Transformer des aides ou prêts aux entreprises en prise de capital (banques, Air France, etc.) ;
  • Permettre à la BPI de prendre des parts en capital, en particulier pour aider au démarrage de nouvelles activités ou développement et arrêter d’obliger que d’autres banques s’engagent pour soutenir le projet ;
  • Renforcer les capacités des collectivités locales, en particulier des régions, de pouvoir entrer au capital des entreprises.
  • Retour à la Nation des moyens de production d’énergie et de distribution des eaux :
    • Nationaliser EDF, Engie, et Areva, et créer un pôle public de l’énergie ;
    • Nationaliser Veolia et Suez, créer un pôle public de l’eau qui favorisera la création de régies publiques locales de l’eau.
      Il faut protéger ces secteurs des logiques de rentabilité qui se font sur le dos des usagers et ainsi amorcer l’indépendance de notre secteur énergétique.

POUR UN PÔLE PUBLIC DU MÉDICAMENT

  • Relocaliser la production des principes actifs en Europe ;
  • En France, structurer les entreprises pharmaceutiques produisant les produits médicaux vitaux ou de première nécessité en Sociétés coopératives d’intérêt collectif ;
  • Mettre en place un Conseil national des produits médicaux, chargé de contrôler les prix, de lancer les productions impératives et d’effectuer des réquisitions en cas d’urgence ;
  • Taxer 1% du bénéfice des entreprises pharmaceutiques pour financer le pôle public.

METTRE DES FREINS AUX EXCÈS DE LA FINANCE ET S’ATTAQUER À LA SPÉCULATION QUI ENRICHIT CERTAINS EN VOLANT LE TRAVAIL DES AUTRES

Nous ferons voter une loi bancaire qui :

  • taxera à 15% les bénéfices réalisés par les banques ;
  • interdira le trading à haute fréquence et l’échange de produits financiers toxiques afin d’éviter la ruine des épargnants, des ménages endettés et de limiter les bulles financières ;
  • dotera l’État de moyens judiciaires et répressifs supplémentaires pour combattre la fraude et l’évasion fiscales ;
  • séparera banque de dépôt et banque d’investissement ;
  • interdira aux banques françaises d’exercer dans des paradis fiscaux ;
  • augmentera les impôts sur les placements spéculatifs, les transactions financières tout comme sur les paradis fiscaux, les GAFAM.

Enfin, un pôle financier public sera constitué, grâce à la nationalisation des grandes banques et compagnies d’assurances privées.

Les Jours Heureux : la souveraineté populaire, c’est rendre le pouvoir aux citoyens

Comme dans nombre de pays d’Europe, la France est touchée par une préoccupante langueur démocratique. Abstention grandissante, défiance envers les institutions, crise des partis et des syndicats, montée de l’extrême droite et des thèses complotistes. Il y a urgence à réinventer notre modèle démocratique. Cela ne sera possible qu’en recouvrant la souveraineté confisquée. En France, cela suppose aussi de réformer en profondeur nos institutions.

Les dérives monarchiques des institutions de la Vème République ont atteint un niveau que n’auraient pas même imaginé ses concepteurs. L’inversion du calendrier électoral décidée en 2000-2001 met l’Assemblée nationale sous tutelle définitive de l’élection présidentielle ; la conception caporaliste de François Hollande, la pratique « jupitérienne » d’Emmanuel Macron puis l’état d’urgence sanitaire ont définitivement rabaissé le Parlement au rang d’accessoire encombrant… Cette humiliation progressive de la démocratie représentative s’est doublée d’un mépris total pour les corps intermédiaires et les partenaires sociaux, sans qu’aucune avancée sur le plan de la démocratie participative ne vienne les contrebalancer. Confrontée à des défis économiques, sociaux, écologiques et sanitaires monumentaux, la réduction de la démocratie finira par avoir raison de notre République.

Dans le même temps, l’État s’est retiré un certain nombre de moyens en désertant souvent les territoires au prétexte de la décentralisation, en n’agissant pas pour limiter l’infiltration des lobbies, comme vient à nouveau de le démontrer le véritable scandale d’État mis au jour par le travail d’Éliane Assassi et de la commission d’enquête du Sénat sur l’influence des cabinets de conseil sur les politiques publiques. Les choix d’accompagnement voire d’abdication devant la dérive ordolibérale de la construction européenne ont également conduit à une impuissance de l’action publique et un contournement de la souveraineté populaire. Nous devons rétablir les conditions concrètes de l’exercice de la souveraineté populaire, sans laquelle la démocratie n’a pas de sens. Cela suppose également de garantir et de restaurer l’efficacité concrète de l’action publique sur les territoires. Nous voulons en effet un État, proche du citoyen, que ses agents soient de nouveau fiers de servir.

Nous partageons depuis longtemps avec une grande partie de la gauche la volonté de remettre en cause les institutions d’une cinquième République qui – de révision en révision – a concentré tous les pouvoirs au sommet. Avec Fabien Roussel et Les Jours Heureux, nous voulons une République parlementaire et une République dans laquelle les citoyens français soient des acteurs directs. C’est ainsi que nous pourrons rétablir la République sociale et remettre l’État au service de la société.

Notre État républicain a besoin d’une vraie revitalisation. Revitalisation d’abord des principes qui le fonde : continuité, gratuite, égalité d’accès et garantie de l’intérêt général, dont l’importance devra être illustrée et rappelée en permanence. Ce qui justifie le maintien d’écoles spécifiques dans lesquels ces principes soient enseignés. Revitalisation des missions, en particulier celles tournées vers le public, qui ne pourra être obtenue qu’en engageant un vaste audit de fonctionnement depuis la base vers le sommet.

Mais nos collectivités, aussi, ont besoin de retrouver cohérence dans l’action et proximité avec les usagers. Les réformes des quinquennat Sarkozy et Hollande ont été à ce titre catastrophiques, avant que le quinquennat Macron ne sombre dans le mépris total.

La Gauche Républicaine et Socialiste défend donc un projet de transformation profonde de nos institutions pour redonner son sens à la souveraineté populaire, c’est-à-dire redonner à nos concitoyens la certitude qu’ils pèsent à nouveau sur les décisions qui engagent notre avenir collectif, et son efficacité à l’action publique qui n’est pas compatible avec les restrictions de libertés publiques qui se sont accumulées depuis 2015.

LA SOUVERAINETÉ POPULAIRE BOUSSOLE DE LA DÉMOCRATIE

  • Réduire radicalement les pouvoirs exécutifs du Président de la République ;
  • Mêler dans le mode de scrutin pour l’Assemblée nationale, comme au Sénat, scrutin proportionnel et uninominal ;
  • Rendre sa place centrale au Parlement et mettre fin aux excès du « parlementarisme rationalisé » qui empêchent les députés et les sénateurs d’exercer correctement leurs mandats au service des Français ;
  • Élargir et développer la pratique du référendum : ratification par le peuple de tout nouveau traité européen – et des traités négociés par l’UE –, facilitation du référendum d’initiative partagé en abaissant le seuil à un million de signatures d’électeurs (y compris pour abroger une loi) ;
  • Élargir le droit de vote et d’éligibilité aux élections municipales aux résidents étrangers en France depuis plus de 5 ans
  • Développer les pratiques participatives en généralisant la consultation numérique avant l’établissement de nouvelles lois, voire avant les délibérations des collectivités locales.

RÉFORMER L’ÉTAT

  • Revitaliser les métiers de la fonction publique à travers la revalorisation des traitements et la fin du gel du point d’indice pour rattraper en 5 ans le décrochage subi depuis 20 ans ;
  • Engager un plan exceptionnel de formation et d’évolution des carrières, notamment en offrant la possibilité de seconde carrière, pour que l’État bénéficie à plein du potentiel de compétences et d’initiatives de ses agents ;
  • Évaluer les programmes de numérisation systématiques qui ont servi depuis 10 ans de substitut à une vraie réflexion sur la modernisation du service public ;
  • Suspendre les fermetures ou réductions de services publics dans les territoires ruraux, le temps d’élaborer des programmes concertés avec les élus et les citoyens d’adaptation aux réalités de nos petites villes et de nos campagnes ;
  • Redéfinir et renforcer le rôle des Préfets et des préfectures (avec les moyens nécessaires), afin de garantir partout l’intérêt général et le service public.

POUR UNE ORGANISATION TERRITORIALE PLUS DÉMOCRATIQUE ET SOLIDAIRE

  • Rétablir la clause générale de compétences des collectivités territoriales ;
  • Supprimer les « super Régions » qui participent de fait à la désertification économique de certains territoires par la fusion physique des administrations – les salaires des fonctionnaires n’irriguant plus certaines communes ;
  • Redonner aux Préfectures départementales et régionales les moyens humains, techniques et financiers d’assumer les missions de l’État auprès des habitants et des collectivités ;
  • Assurer, sous la responsabilité de l’État, une garantie nationale de couverture du territoire en services publics assurant chaque Français de se situer dans un rayon de temps de trajet maximum de chacun des principaux services ;
  • Abroger la loi 3DS qui est en train d’être imposée par l’exécutif macroniste ;
  • Supprimer la métropole du Grand Paris et transférer l’essentiel de ces compétences à la Région Île-de-France après avoir rendu aux anciennes communautés d’agglomération du centre de la région parisienne leurs pleines compétences ;
  • Corriger au cas par cas les effets néfastes du gigantisme intercommunal imposé par les NOTRe et MAPTAM ;
  • Rouvrir des tribunaux fusionnés de manière contrainte par la réforme Dati.

CONTRER L’INFLUENCE DES LOBBIES

  • Interdire les allers-retours entre le secteur public et le secteur privé pour les hauts-fonctionnaires et les fonctionnaires ayant des missions ou travaillant pour des secteurs sensibles pour l’État ;
  • Encadrer strictement l’action des lobbies et groupes de pression sur le processus législatif, notamment par un processus garantissant la transparence (et comportant des sanctions) pour préserver l’indépendance de la fabrication des lois.

RESTAURER LES LIBERTÉS PUBLIQUES ET INDIVIDUELLES

  • Le droit syndical sera renforcé, à l’entreprise comme à l’échelon national ;
  • Les lois liberticides adoptées au cours du dernier quinquennat, comme la fameuse loi de « sécurité globale », seront abrogées. L’ensemble des dispositions relatives aux états d’urgence de 2015 et 2020 progressivement transposées en droit commun sera réévalué.

Les Jours Heureux : faire le choix d’une véritable révolution énergétique

En matière d’énergie, tout le monde parle beaucoup, se découvre soudainement écologistes… en attendant la France ne respecte même pas les engagements qu’elle avait pris en parallèle aux Accords de Paris sur le Climat. Nous devons sortir au plus du pétrole et des énergies fossiles, transformer notre économie et nos pratiques face au changement climatique qui est déjà là. La France a les atouts pour réussir tout en permettant aux Français les plus modestes d’y participer activement plutôt qu’en les matraquant comme l’a fait Macron pendant 5 ans. Au-delà même des impératifs climatiques, l’offre mondiale de pétrole va inexorablement se réduire dès 2025. La crise sanitaire et la crise ukrainienne ont démontré notre trop grande dépendance extérieure : c’est dangereux. Nous devons remplacer les énergies carbonées d’ici à 2040 ; la solution réside dans un mix énergétique énergies renouvelables/énergie nucléaire : c’est l’atout de la France quand le reste de l’Europe dépend du charbon et du gaz russe.

Avec une politique résolument orientée vers la lutte contre le réchauffement climatique, il est possible de créer des millions d’emplois-climat dans les années qui viennent.

Il faut immédiatement orienter les plans de relance afin que toutes les activités ou secteurs soient favorables au climat, orienter les subventions vers les personnes socialement les plus en difficulté, travailler à des plans de reconversion industrielle et professionnelle pour les secteurs qui vont connaître le plus d’impacts.

Pour une France sans pétrole en 2040

Il y a urgence à accélérer la transition vers une économie bas carbone, car le risque de voir l’offre mondiale de pétrole se réduire déjà d’ici 2025 est grand. Le constat n’est pas nouveau : en déclin systématique, la production de la moitié des pays qui alimentent le continent européen se heurte à ses limites géologiques. La contraction du volume d’approvisionnement pourrait atteindre 8% en 2030.

La crise sanitaire vient évidemment perturber les prévisions, mais elle pourrait n’être qu’un court répit au milieu d’une demande globalement en hausse constante.

Mais les mesures techniques et politiques pour sortir du pétrole font défaut. Le marché des droits carbone est insuffisant pour accélérer la fermeture des centrales au charbon, le secteur aérien bénéficie toujours d’une exonération sur le kérosène, et plus de 30 000 porte-conteneurs continuent de carburer au fuel lourd pour acheminer les importations vers le vieux continent.

Seule la voiture électrique, qui offre des perspectives attirantes tant en termes de création d’emplois que de capacité à réduire nos émissions de CO2, bénéficie de mesures encourageantes dans un nombre croissant de pays. Les États qui auront investi massivement dans la mobilité électrique réussiront ainsi à se mettre en partie à l’abri d’une raréfaction du pétrole, et donc d’une possible hausse soudaine des prix de l’or noir. Mais si nous voulons sortir du pétrole et de l’énergie carbonée à l’horizon 2040, nous devrons conserver un mix énergétique alliant énergies renouvelables (dont l’hydraulique) et énergie nucléaire.

Nous pourrons progressivement redéployer 45 milliards d’euros de facture pétrolière que nous importons et brûlons. Mais soyons lucides : remplacer l’essence par l’électricité, le plastique par le bois et le carton, le fioul par les pompes à chaleur, demandera des investissements de remplacement considérables que nos acteurs économiques privés sont incapables de mobiliser seuls sans une planification écologique orchestrée par l’État. Il sera de même nécessaire de faire évoluer au plus vite l’ensemble des process de production industrielle, qui dépendent aujourd’hui largement des énergies carbonées (notamment le gaz) pour qu’il passe à l’électricité. Si une part de sobriété énergétique est indispensable, ne nous faisons pas d’illusion : le maintien de notre niveau de vie impose une production d’électricité massive, que n’atteindront jamais les seules énergies renouvelables. Le défi est immense : nous avons tout intérêt à nous y mettre au plus tôt.

Cette volonté d’engager résolument notre pays dans une révolution énergétique profonde, sans matraquer les Français et notamment les plus modestes, est aussi celle de Fabien Roussel et de son programme « Les Jours Heureux » – qui s’est résolument démarqué des discours tout aussi culpabilisant qu’inefficaces qui sont tenus jusqu’ici sur ce dossier vital. Nous partageons la même ambition et nous défendons pour y parvenir les mesures suivantes :„ Renationaliser EDF, Engie et Areva pour créer un pôle public de l’énergie et investir dans le nucléaire et le renouvelable ;„ Conférences de filières, notamment dans l’hydrogène et le solaire ;„ Créer 200 000 emplois en 20 ans dans les filières des énergies renouvelables : L’objectif est bien de créer plus de 200 000 emplois dans les 20 ans dans les différentes filières ENR en générant un investissement de plus de 100 Mds€, partiellement à la charge du budget de l’État ; nous réviserons en conséquence la programmation pluriannuelle de l’énergie afin de donner cette impulsion décisive et d’encourager l’innovation permettant de faire de la France un pays en pointe dans ce domaine ;„ Programme d’achat public de véhicules électriques et hybrides, avec un renouvellement total de la flotte en 5 ans et un investissement massif dans l’installation d’une infrastructure de recharge dans tout le pays (10 Mds€) ;„ Un plan spécifique sera établi pour la rénovation des centres-bourgs ou des villes moyennes car, dans ces territoires, l’autopartage et le développement de l’électrique peuvent contribuer au désenclavement et à la revitalisation ;„ Contraindre les entreprises à réduire leurs émissions :◦ pour les grandes entreprises, en conditionnant les aides publiques à l’engagement environnemental ;◦ Développer le soutien à la création d’emplois écologiques dans le secteur privé ;◦ Développer les dispositifs de soutien au secteur privé contribuant à la création d’emploi de qualité en particulier dans les secteurs de la transition écologique et dépasser l’opposition entre protection du climat et perte d’emplois ;„ Investir pour développer un réseau ferroviaire capable d’assurer le fret ferroviaire et les trains de nuit sur le territoire et ses connections avec les pays européens voisins ;„ Créer et organiser une filière technique d’isolation des bâtiments. Il s’agit d’une filière hautement technique qui exige des formations adéquates, une connexion étroite tant avec les fabricants de matériaux de construction qu’avec les entreprise de BTP et les architectes ;„ Développer un corps d’État capable d’édicter les normes dans ce domaine, ainsi que de contrôler la qualité et l’efficacité des travaux d’isolation effectués ;„ Planifier un programme national d’isolation avec ses différentes déclinaisons – logement individuel, logement collectifs, bureaux, bâtiments publics, bâtiments industriels…

Tournants politiques en Sarre à l’occasion des élections régionales

La Sarre a tournée deux pages dimanche 27 mars 2022.

  1. La région allemande à la frontière française a voté et mis fin à 23 années de gouvernement de la droite chrétienne démocrate.
  2. Elle a sanctionnée l’échec des Linke alors que le SPD a progressivement depuis 2015 – et plus nettement depuis l’élection de sa direction très à gauche en 2018 – rompu avec le Schröderisme et redécouvert Keynes et le droit du travail.
    Rappelons qu’en 1999, l’ancien président de la région de Sarre et ministre des finances du premier gouvernement Schröder, le sarrois Oskar Lafontaine, démissionne avec fracas du gouvernement après quelques mois, dénonçant le fait d’être empêché de mener le programme de relance keynésienne promis pendant la campagne électorale.
    C’est l’aile social-libérale du SPD qui s’emparera dès lors des finances et les conservera de 1999 à 2005 ; c’est elle également qui sera architecte de la première grande coalition. Elle dominera encore la seconde grande coalition, mais l’échec de Martin Schulz en 2017, puis la retraite politique de Andrea Nahles et l’affaiblissement de Merkel en 2018 permettrons de changer les équilibres au sein de la « vieille dame » (surnom du SPD, partei en allemand est féminin).

Rappelons que face à l’agenda 2010, annoncé après la campagne électorale de 2002, Oskar Lafontaine quittera le SPD et créera la WASG, avant de fusionner en 2005 avec les anciens communistes de l’Est du PDS dans le parti qui devint les Linke.

Pour autant, la weimarisation des comportements électoraux se poursuit.
Le parlement sarrois paraît revenir aux équilibres d’avant l’explosion politique initiée par le social-libéralisme de Schröder et la scission du SPD avec le départ d’Oskar Lafontaine. Mais en réalité, plus de 22% des suffrages exprimés ne sont pas représentés. Le site Wahlrecht s’en inquiète d’ailleurs en posant la question de la constitutionnalité de la clause des 5% minimum pour avoir des élus au sein des parlements régionaux.
Les Verts (de seulement 24 voix) et le FDP ont manqué de peu l’entrée au parlement, ce qui permet au SPD d’obtenir une majorité absolue en sièges. Mais près de 12% des voix sont allés sur des micro partis qui dès le départ n’avaient aucune chance d’avoir des élus.
Cet émiettement extrême, même avec la présence d’un parti fort, dominant le parlement, est une des caractéristiques des élections de l’ancienne République de Weimar. C’est pour l’empêcher que la Bundesrepublik introduisit le seuil de 5% des voix pour avoir des élus. On pensait alors que l’électeur choisirait des partis susceptibles d’être représentés. Il s’agissait d’éviter de reproduire le phénomène qui, sous Weimar, en l’absence de seuil, permettait à des micro-partis avec des micro-résultats d’obtenir un ou deux députés. C’est faire bien peu de cas des réelles causes de l’effondrement politique de la République de Weimar, que nous avons déjà décryptées dans des articles précédents sur la politique allemande.
Or, hier en Sarre (comme dans d’autres Länder précédemment), la demande politique ne trouvant pas d’offre suffisamment satisfaisante, plus d’un cinquième des électeurs a choisi un vote sans conséquence, d’identité plus que de réalisation politique, alors même que le scrutin a vu une progression de l’abstention (66% de votants).

L’échec des Linke a de nombreuses origines. 2018 fut à plusieurs points de vue une année pivot pour l’Allemagne.
L’échec de Aufstehen, le mouvement que Sahra Wagenknecht (épouse de Oskar Lafontaine et véritable leader politique du groupe parlementaire) espérait pouvoir lancer pour dépasser la structure limitée des Linke et noyer les tendances les plus décolonialistes dans un mouvement social et ouvrier parlant plus de pouvoir d’achat et partage des richesses que de minorités, a débouché une chasse aux sorcières, contre tous ceux qui étaient « soupçonnés » de sympathies pour Aufstehen, qui a profondément affaibli les Linke.
Leur échec aux élections de 2021 sur une ligne à la fois urbaine et prétendûment « réaliste » – pas une seule fois, il ne fut question de l’OTAN, laissant sous entendre que les dirigeants étaient prêts pour participer à un gouvernement de coalition à accepter l’appartenance de l’Allemagne à l’alliance atlantique – signe la déconnexion de la ligne qui gagne du terrain dans d’autres partis de gauche européens des intérêts des classes populaires, des régions péri-urbaines. L’intersectionnalisme ne fait pas une politique de classe, ou plutôt, ne parle qu’à la classe moyenne supérieure urbaine.
Oskar Lafontaine, en quittant le parlement régional il y a deux semaines, annonçait sa retraite politique. Il a aussi annoncé il y a une semaine avoir quitté les Linke, critiquant la ligne actuelle et déclarant que le projet avait échoué.

Le social-libéralisme européiste avait entraîné la décadence du SPD, passé de 42% en 1998 à 20% en 2017.
La rupture avec cette ligne eut lieu avec l’élection de Nowabo et Esken à la présidence du parti (contre Scholz) ; elle a été en grande parti confirmée par l’élection en 2021 au Bundestag de près de 45 députés « jeunes », rassemblés autour de Kevin Kühnert, charismatique président des Jusos, bien plus à gauche que le SPD. Celui-ci sût faire un compromis avec Scholz, qui gouverne en keynésien et laisse réparer au ministère du travail toutes les législations antisociales passées depuis 2000.
Une rupture plutôt franche qui n’a toujours pas eu lieu au PS. Anne Hidalgo ressortant Hollande rappelle un peu Martin Schulz ressortant Schröder en 2017, passant dans la foulée de 33% à 20% d’intentions de votes. Sauf que le PS est tombé beaucoup plus vite beaucoup plus bas.

S’il y a un enseignement allemand pour les gauches européennes, c’est que la reconquête ne peut commencer sans des ruptures idéologiques avec les pratiques au pouvoir entre 1997 et 2017.
Mais elle ne peut avoir lieu sur des lignes idéologiques de classes moyennes supérieures urbaines, loin des préoccupations des classes populaires, des employés et des ouvriers.

Les Jours Heureux : Réindustrialiser la France en faisant confiance aux salariés !

Depuis 35 ans, la France est entrée dans une spirale de délocalisations et de reculs économiques. La plupart des pays développés ont connu un phénomène de désindustrialisation, liée au libre-échange et à sa nouvelle division internationale du travail, mais cette désindustrialisation a été beaucoup plus massive en France.

Selon les rapports officiels, la fiscalité et le coût du travail auraient conduit les grandes entreprises à délocaliser au lieu d’investir sur le territoire national. Mais en réalité, ce sont avant tout l’abandon de la politique industrielle et des arbitrages européens défavorables qui ont aggravé le phénomène. Le quinquennat d’Emmanuel Macron n’a pas rompu avec cet abandon… il est indécent de voir aujourd’hui le président candidat parlait de réindustrialisation alors que toute sa politique depuis bientôt 5 ans, et les faits encore aujourd’hui le démontre, n’a rien fait pour empêcher la désindustrialisation, bien au contraire.

Mais nous pouvons redresser le pays avec le plan que nous proposons pour relocaliser les activités stratégiques, défendre le « made in France », restaurer le respect dû aux travailleurs et des salaires décents qui permettent de vivre vraiment de son travail. Notre réindustrialisation exige de franchir des paliers technologiques et environnementaux. Mais « produire en France » suppose aussi la production d’innovations sociales, pour tourner davantage l’économie vers ce qui est utile et porte un progrès écologique et humain. À ce titre, l’économie sociale et solidaire (10% du PIB, 14% des emplois privés) doit jouer un rôle de premier plan.

Au-delà de la reprise des 34 plans stratégiques abandonnés par Macron en 2014, des plans de filières, secteurs par secteurs, doivent être préparés avec les acteurs concernés, tant pour favoriser les mutations indispensables qu’envisager les relocalisations, en réorientant toute une série d’interventions publiques (allègement de cotisations, CICE, crédit impôt recherche, amortissements pour modernisation, etc.), des financements dans la recherche, la formation, des commandes publiques, aides aux exportations…

Pour cela, il faudra un ministère de l’industrie et une administration de mission puissante et motivée, indépendants de Bercy, avec des budgets et outils spécifiques, mais aussi des relais territoriaux dans chaque département. Il fera émerger les nombreuses initiatives locales qui peinent actuellement, à pouvoir se concrétiser en particulier celles de PME et accompagnera la transition écologiques, les conversions, le développement et l’accroissement des capacités à exporter. Partons du principe qu’aucun site industriel n’est périmé et ne doit fermer : il faut le sauver, le transformer !

La Gauche Républicaine et Socialiste a fait de la réindustrialisation et du « produire en France » une priorité politique dès sa création. Notre soutien au programme Les Jours Heureux pour l’élection présidentielle vient également du fait que le candidat Fabien Roussel ait décidé d’en faire un axe fort de sa campagne.

RÉINDUSTRIALISER ET PRODUIRE EN FRANCE !

Ils voulaient une France sans usine !? Le résultat est là : notre dépendance pour des produits essentiels s’est accrue, nous perdons des compétences stratégiques, nos entreprises se font piller et le bilan écologique est catastrophique. Nous pouvons sortir de cette spirale et créer des centaines de milliers d’emplois grâce à une détermination sans faille. Voici quelques unes des mesures que nous voulons mettre en œuvre :

  • Sortir des accords de libre-échange, qui mettent en danger la production française, et taxer les importations ne respectant pas nos normes sociales et environnementales ;
  • Développer le volet français du “Buy European Act” que nous proposerons à l’Union Européenne ;
  • Créer un programme national d’intelligence économique pour prévenir la prédation des multinationales et gagner des marchés ;
  • Lancer des plans d’investissements publics avec les entreprises privées et organiser des plans de filières pour préparer les mutations, notamment en lien avec la transition écologique, et les relocalisations (en réorientant les aides publiques) ;
  • Appliquer strictement et de manière offensive le décret “Montebourg” sur les investissements étrangers :
    1. en l’activant de façon pérenne et définitive comme en Allemagne, lorsque les 10% de droits de vote sont atteints ;
    2. en exprimant des refus explicites et préalables d’autorisation d’investissement ;
    3. en dotant l’État d’un pouvoir de préemption sur l’immatériel en cas d’infraction ;
    4. en débloquant des crédits budgétaires spécifiques et des équipes renforcées pour contrôler les engagements des entreprises étrangères ;
  • Relancer dès 2022 les 34 plans stratégiques abandonnés à l’automne 2014 par Emmanuel Macron ;
  • Accompagner financièrement les reprises ou créations d’entreprises par les salariés, en particulier sous forme de coopératives.

UN ÉTAT QUI AGIT RÉELLEMENT !

Sarkozy, Hollande et Macron : trois quinquennats qui ont désarmé l’État quand il aurait dû peser pour transformer notre économie face aux défis numériques et écologiques. Nous devons rattraper notre retard en refondant une coopération entre initiative privée et puissance publique. C’est pourquoi nous proposons notamment de :

  • Voter une loi bancaire pour diriger les crédits vers la production et non la spéculation et réformer l’impôt sur les sociétés pour privilégier l’emploi et la production ;
  • Stopper les privatisations (ADP, Françaises des Jeux…) et renationaliser les sociétés d’autoroute ;
  • Renationaliser EDF, Engie et Areva pour créer un pôle public de l’énergie et investir dans le nucléaire et le renouvelable ;
  • Procéder à des nationalisations temporaires des entreprises stratégiques menacées (trouver des repreneurs, réorganiser l’activité, stopper les prédations, empêcher la vente…) ;
  • Transformer des aides ou prêts aux entreprises de la période COVID en prise de capital pour sécuriser les PME et réorienter la stratégie des grandes entreprises ;
  • Permettre à la BPI de prendre des parts en capital, en particulier pour aider au démarrage de nouvelles activités ou développement et tripler en 5 ans la participation du capital public à l’économie française (État et Régions notamment).

DONNER DU POUVOIR AUX TRAVAILLEURS ET À LEURS REPRÉSENTANTS !

Le quinquennat d’Emmanuel Macron a été celui du mépris des salariés et de leurs représentants. Au contraire, nous sommes convaincus que ceux-ci ont des idées très claires sur la stratégie des entreprises dans lesquelles ils travaillent et que le développement de l’économie française sera d’autant plus fort qu’ils gagneront du pouvoir au sein de celles-ci. Au-delà de l’abrogation des lois travail votée sous Hollande et Macron, il faut notamment :

  • Rendre obligatoire la présence de 50% de représentants des salariés avec voix délibérative dans les conseils d’administration et de surveillance des grandes entreprises ;
  • Accorder la priorité aux projets de reprise par les salariés dans les cas de faillite ou de cessation d’activité ;
  • Renforcer la place de l’Économie Sociale & Solidaire (ESS) dans l’économie nationale pour tendre vers 15% du PIB ;
  • Renforcer l’accès de l’ESS aux marchés publics.

Les Jours Heureux : une République laïque, une République sans discriminations

La République française est fille des Lumières et de la Raison. Garantir l’émancipation individuelle et collective des citoyens est à la fois sa mission et la condition de son existence. Les évolutions technologiques, les transformations géopolitiques et économiques et la résurgence d’idéologies (religieuses et politiques) mortifères nous posent un défi majeur. Plus que jamais, nous devons proposer les conditions permettant d’assurer un débat public fécond, de restaurer les conditions de l’exercice démocratique et d’assurer la liberté de conscience.

Au premier rang de nos priorités, il y a l’École à laquelle nous consacrons un important chapitre. Garantir que les établissements scolaires restent « l’asile inviolable où les querelles des hommes ne pénètrent pas », selon Jean Zay, et offrent à nos enfants l’instruction et la morale civique qui leur permettront de devenir des individus autonomes et responsables et des citoyens éclairés est indispensable. L’illettrisme reste un frein majeur à la fraternité civique.

Alors que refleurissent dangereusement les revendications identitaires qui divisent la société, la République doit rendre concrets les principes d’unicité et d’égalité de l’humanité. Les entrepreneurs de la haine, les communautaristes qui visent à diviser notre peuple ne pourront plus aussi facilement faire tourner leur « commerce » si la République est exemplaire, qu’elle combat les discriminations, toutes les discriminations, et qu’elle travaille à en supprimer les causes à la racine. Quand elle est devenue laïque la République a pu avancer dans son projet social ; elle restera laïque car nous rétablirons la République sociale. Le combat social et le combat laïque sont indissociables. La société française est forte d’une formidable richesse qu’elle tient de la diversité des femmes et des hommes qui la composent et qui, chacun, apportent au collectif leur culture, leur conviction, leurs engagements et leurs espoirs.

La Gauche Républicaine et Socialiste salue avec enthousiasme la tonalité républicaine que Fabien Roussel a donné à sa campagne présidentielle pour Les Jours Heureux… C’est pourquoi nous savons qu’à ses côtés nous pourrons défendre avec d’autant plus de force nos propositions :

PROMOUVOIR LA LIBERTÉ DE CONSCIENCE

● Appliquer la loi de 1905 (rien que la loi mais toute la loi) ;

● Supprimer le Concordat en Alsace-Moselle et les dispositions contraires à la laïcité dans les départements et régions d’Outre-Mer ;

● Rétablir et renforcer des outils et moyens nécessaires pour combattre les dérives sectaires comme la MIVILUDES ;

● Interdire les écoles privées hors contrat ;

● Réserver exclusivement les financements publics à l’école publique à l’issue d’un plan organisant le retour au principe « école publique : financement public ; école privée : financement privé » ;

● Mettre en œuvre un plan de relance de l’éducation populaire laïque dans l’ensemble de nos territoires ;

● Former tous les agents de la fonction publique sur les questions de la Laïcité ;

● Autoriser le droit à mourir dans la dignité dont le suicide assisté et l’euthanasie.

LE RETOUR DE LA RÉPUBLIQUE ET DES SERVICES PUBLIC PARTOUT OÙ ILS AVAIENT DISPARU

● Fixer par la loi un maillage de services publics de proximité garantis par l’État : une maison de santé, un bureau de poste ainsi qu’un distributeur de billets, un poste de police ou une brigade de gendarmerie, une liaison de transport en commun à proximité ;

● Définir, sur le modèle du DALO, un cadre statistique national ou régional (Contrat de Plan) sur les engagements jugés essentiels du service public (Police, Justice, santé, éducation par ex.) et sur la base des effectifs et crédits alloués par l’État. Ce droit pourrait bénéficier aux Communes et Collectivités locales sur leur territoire, et également aux pétitions de citoyens ou d’associations dans un cadre à déterminer, proche des référendums locaux.

LUTTER CONTRE LE RACISME ET TOUTES LES DISCRIMINATIONS

● Permettre aux victimes de racisme, d’antisémitisme, de discriminations raciales ou de sexisme le dépôt de plainte en ligne ;

● Créer un musée de l’Histoire de la colonisation et un musée de l’Histoire de l’esclavage et des traites négrières ;

● Mettre en une commission indépendante chargée, sous 6 mois, de faire des préconisations publiques pour lutter contre le racisme, le sexisme et les discriminations de manière générale au sein des forces de l’ordre, revoir la philosophie d’engagement de la force publique et assainir les relations entre les forces de l’ordre et la population ;

● Créer ENFIN un récépissé de contrôle d’identité ;

● Rappeler par circulaire à tous les agents de la fonction publique leur responsabilité dans la prévention et la lutte contre les comportements racistes ;

● Former les agents à accueillir les victimes de violence en raison de leur couleur de peau, origine, religion, sexe, orientation sexuelle, sans ajouter de la violence institutionnelle à la violence subie ;

● Étendre la possibilité pour les juges d’interdire l’accès aux marchés publics pour les entreprises condamnées pour discriminations à l’embauche et au déroulement de carrière ;

● Obliger les professionnels de l’immobilier et des agents des organismes bailleurs à se former à la prévention des comportements racistes, à la lutte contre les discriminations raciales et à la déconstruction des préjugés ;

● Relever la dotation annuelle de la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT à 40 M€ ; le budget alloué aux services du Défenseur des Droits sera porté au même niveau.

UN PLAN CONTRE L’ILLETTRISME

● Éradiquer l’illettrisme pour les jeunes sortis du système scolaire et les adultes à l’horizon 2027, en mobilisant les préfets, les missions locales, les PLIE et en utilisant un service national revu et corrigé ;

● Développer les structures d’alphabétisation et les cours de langue française pour les personnes non francophones.

RÉFORMER LE SYSTÈME MÉDIATIQUE

● Rétablir la portée de la loi sur la séparation de la presse et assurer l’effectivité de sa mise en œuvre en particulier au regard de la prise de contrôle des médias et des groupes de presse par des sociétés bénéficiant de la commande publique.

Colonisation : Eric Zemmour doit présenter ses excuses !

communiqué de presse de la Gauche Républicaine et Socialiste – vendredi 25 mars 2022

Les propos tenus par le candidat à l’élection Présidentielle Éric ZEMMOUR, lors de l’émission « Outre-Mer 2022 » sur Martinique la 1ère, sont scandaleux et inacceptables.

Comment, en 2022 (!??), un « responsable » politique peut-il encore prétendre et tenter de faire croire que « la colonisation a été une bénédiction » ? C’est une négation pure et simple de la réalité historique,dont le seul but vise à nourrir une idéologie violente et raciste.

La colonisation a, pour se justifier, créé et entretenu la notion de « races inférieures » et de « races supérieures », elle est fondamentalement à l’origine de la diffusion du racisme dans les sociétés occidentales. La colonisation s’est fondée sur des millions de morts, l’exploitation des corps et des consciences : elle a abaissé l’humanité et sa dignité. Aujourd’hui encore, elle laisse des traces morbides dans les sociétés qui en ont été victimes, qu’elles aient acquises leur indépendance ou qu’elles soient restées dans la République Française ; elle reste une source de ressentiment entre notre pays et des dizaines d’autres, ou même entre l’Hexagone et l’Outre Mer.

La Gauche Républicaine et Socialiste dénonce fermement ces propos tenus par un candidat à l’élection présidentielle et qui ne peuvent que salir la réputation de notre pays, initiateurs « des Droits de l’Homme et du Citoyen ». Ce type de déclarations ne peut aboutir qu’à rouvrir des plaies qui ne se sont jamais vraiment refermées.

Le candidat Zemmour doit s’excuser publiquement auprès de nos concitoyens !

Les Jours Heureux : pour une école de l’égalité et de l’émancipation républicaine

Sans école publique, pas de citoyens, et sans citoyens, pas de République. Avec plus de 75 Mds€ de budget, plus d’un million de fonctionnaires et 12 millions d’élèves, l’Éducation nationale est au centre des priorités politiques, des conflits partisans et des débats publics. À l’heure où la France voit se développer en son sein des fractures sociales et un délitement du sens de l’intérêt général, l’école doit être un fer de lance d’une politique volontariste républicaine et sociale.

L’école française se trouve être en-deçà de ce qu’on pourrait en attendre en termes de niveau scolaire. Si l’on se réfère aux enquêtes récentes, les Français ont un niveau inférieur à la moyenne de l’OCDE et de l’Union Européenne en lecture et en mathématiques. Pour la cinquième puissance mondiale, ce score est catastrophique.

Les résultats sont encore plus alarmants lorsqu’on s’intéresse aux inégalités scolaires. La France est un des pays où les inégalités scolaires sont les plus élevées. Plus d’un jeune sur dix a des difficultés de lecture et parmi eux, la moitié se trouve en situation d’illettrisme. Les résultats des élèves favorisés sont supérieurs de 50 points à ceux des défavorisés – deux années d’école !

Chacun a pu voir à quel point l’école de la République manque aujourd’hui cruellement d’enseignants… alors que quelques efforts avaient été faits dans le quinquennat précédent, la situation s’est à nouveau fortement dégradée avec la mise en œuvre des politiques d’Emmanuel Macron et de Jean-Michel Blanquer. Et là encore, la crise sanitaire qui dure sert de révélateur terrible à la dégradation subite des conditions d’enseignement : le nombre d’heures de cours non remplacées – faute d’enseignants remplaçants – avaient bondi depuis 2017 ; il a explosé de mai 2020 à aujourd’hui !

Au-delà d’un nombre d’enseignants insuffisants, les réformes du lycée (avec comme point d’orgue les calamiteux allers-retours sur l’enseignement des mathématiques), du baccalauréat et de « parcoursup » ont plongé les jeunes Français dans le stress et l’angoisse parfois dès la 3ème, alors que dans le même temps rien n’était fait pour résoudre les véritables problèmes de retards accumulés par tant d’élèves en matières d’apprentissages fondamentaux.

Si l’on manque à ce point d’enseignants, c’est aussi que la situation professionnelle des professeurs en France est également un sujet prioritaire. Elle est inacceptable pour un pays qui compte parmi les plus riches du monde. Les salaires des professeurs français sont parmi les plus faibles d’Europe de l’ouest. Une grande partie des problèmes qui touchent l’école française a partie liée avec cette précarisation grandissante des professionnels de l’Éducation nationale, à qui l’on délègue pourtant de plus en plus de missions – intégration, cohésion nationale, sentiment d’appartenance nationale – autrefois dévolues à d’autres institutions. L’école est aujourd’hui en passe de devenir une succursale du marché du travail et de la société de l’individualisme.

Enfin face à la résurgence de l’obscurantisme, du rejet de la science et des tentations anti-républicaines, nous devons armer l’école et ses acteurs pour qu’elle redevienne un pilier puissant de l’émancipation républicaine : La formation des professeurs à la laïcité est à ce titre essentielle et la diffusion des valeurs de la République chez les jeunes également. Cette dernière ne doit pas être un catéchisme républicain surplombant, mais elle doit se vivre quotidiennement au sein même de l’école. Cet effort constant doit être soutenu par le retour de l’éducation populaire laïque dans nos quartiers, dans nos bourgs et villages, grâce à un engagement massif de la puissance publique.

C’est donc tout naturellement que la Gauche Républicaine et Socialiste se retrouve dans le programme « Les Jours Heureux » porté par Fabien Roussel pour l’élection présidentielle. Nos propositions sont nombreuses en la matière ; nous en rappellerons ici quelques unes :

  • 90 000 recrutements d’enseignants seront planifiés et un plan de construction et d’amélioration des établissements publics et de leur équipement sera lancé ;
  • Les salaires mensuels doivent être augmentés de 30% sur 5 ans et il sera mis fin au gel du point d’indice de la fonction publique ;
  • Les réformes du lycée et du baccalauréat seront abrogées et « Parcoursup » sera supprimé. Un enseignement supérieur public digne de ce nom sera reconstruit en France ;
  • Plus que des mesures, nous porterons un plan volontariste pour la mixité, en nous attaquant à la carte scolaire pour qu’elle soit contraignante et sans dérogation possible – là où la « proposition Balsan » échoue pour de mauvaises raisons dans « Baron Noir », donnons les moyens de la réussite dans la réalité ;
  • Nous initierons le tissage d’un « réseau républicain » de partenariats avec d’autres services publics et des organisations d’éducation populaire pour insérer tous les enfants dans la vie culturelle, sociale et civique du pays ;
  • Nous proposons d’améliorer le recrutement et la formation des enseignants : remplacer les Instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation par des Écoles normales du primaire et du secondaire rétablissant deux années pleines de formation (plus professionnalisante), avec un volet laïcité/civisme renforcé, et une réelle formation professionnelle continue tout au long de leur carrière ;
  • Nous soutiendrons les personnels de l’Éducation nationale en réduisant la précarité statutaire et salariale des AESH, en renforçant leur formation et leurs effectifs ;
  • Sur la base d’un engagement à servir l’État pendant 10 ans, nous proposons que les étudiants soient faits fonctionnaires et donc rémunérés dès le début de leurs études.
  • Nous voulons créer des postes d’enseignants spécialisés en surnuméraire et mobiles dans toutes les écoles avec comme objectif un engagement pour 100% d’élèves sachant lire, écrire et compter de leur entrée en 6ème ;
  • Nous baisserons les effectifs : généraliser les dédoublements de tous les CP, ensuite pas plus de 20 en classe, pas plus de 15 en REP et dans les Grandes Sections de Maternelle sans affecter les effectifs des autres classes ;
  • Nous interdirons les écoles privées « hors contrat » et nous réserverons exclusivement les financements publics à l’école publique à l’issue d’un plan organisant le retour au principe « école publique : financement public ; école privée : financement privé » ;
  • Enfin, nous reviendrons, dans les lycées professionnels, aux dotations d’heures de français, d’histoire-géographie et de mathématiques qui prévalaient avant les réformes Blanquer, car c’est une nécessité pour la construction d’une culture populaire commune.

Oui, Madame Lagarde, les cryptomonnaies sont dangereuses : il était temps que vous ouvriez les yeux !

communiqué de presse – mercredi 23 mars 2022 – 20h50

Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) ce mercredi 23 mars a déclaré à l’occasion d’un forum sur l’innovation de la Banque des règlements internationaux (BRI), que, parmi toutes les catégories d’actifs numériques, « les crypto-actifs me préoccupent le plus dans le contexte russe ». Selon elle, les cryptomonnaies, qui échappent au système bancaire traditionnel, sont « certainement utilisées comme moyen pour essayer de contourner les sanctions qui ont été décidées par de nombreux pays à travers le monde contre la Russie et des acteurs spécifiques ». Particuliers ou entreprises russes « essaient évidemment de convertir leurs roubles dans les crypto-actifs », a relevé Christine Lagarde, notant que les volumes de roubles convertis atteignaient un niveau particulièrement élevé depuis les sanctions imposés par les Occidentaux. La présidente de la BCE a d’ailleurs demandé aux entreprises du secteur de ne pas devenir « complices » de ces opérations.

Nous ne pouvons que nous réjouir de cette prise de conscience soudaine de la nocivité des crypto-monnaies :

  • elles sont un outil hautement spéculatif, largement, si ce n’est totalement, déconnecté de l’économie réelle et elles accroissent les risques de bulles financières qui déstabilisent potentiellement les activités utiles ;
  • en l’absence d’une quelconque régulation, elles ouvrent la voie à de nombreuses activités illégales voire maffieuses ;
  • elles s’appuient sur un modèle écologique insoutenable, la dépense d’énergie nécessaire pour faire tourner le système étant largement disproportionné ;
  • enfin la fable d’une potentielle disruption des secteurs bancaire et financier, chère aux illuminés libertariens, ne tient pas ; les cryptomonnaies posent de graves problèmes de déflation, en raison de la rigidité de son processus de création monétaire et d’une création monétaire qui ne s’ajuste pas aux besoins en liquidités.

Pour résumer, les crypto-monnaies sont souvent fantasmées comme les nouveaux outils d’un monde libertaire cyber-numérique, alors qu’elles ne sont en réalité qu’un nouvel avatar du capitalisme dans tout ce qu’il a d’égoïste et de prédateur.

La Gauche Républicaine et Socialiste s’étonne qu’il ait fallu attendre un contexte de tension intense avec la Russie, résultant de l’invasion illégale de l’Ukraine décidée par Vladimir Poutine, pour que les plus grand(e)s responsables financiers de la planète commencent à ouvrir les yeux sur ce dossier.

Elle rappelle qu’elle défend un programme radical mais nécessaire qui s’appuie sur trois mesures principales :

  • Taxe sur les transactions financières et sur le numérique ;
  • Interdiction du minage du Bitcoin et de toute cryptomonnaie privée ;
  • Interdiction de tout paiement au moyen de ces cryptomonnaies.

Les Jours Heureux : redonner un avenir à la Jeunesse

« Si la jeunesse n’a pas toujours raison, la société qui la méconnaît et qui la frappe a toujours tort. » Ainsi parlait François Mitterrand à la tribune de l’Assemblée nationale le 8 mai 1968. Depuis 2016, les différents gouvernements ont accumulé à l’égard des jeunes le mépris, l’abandon, la violence sociale et parfois même physique.

La France en Europe tranche à bien des égards avec ses voisins : elle reste un pays jeune, ce qui devrait être considéré comme une chance immense et précieuse. Car loin d’être un « problème à traiter », elle est l’une des solutions à la crise qu’affronte notre pays. C’est grâce à elle que se font jour des comportements nouveaux dans la société, que les batailles pour l’égalité des droits progressent, que finiront par être pleinement respectée la dignité humaine et surmontée la crise climatique.

Or une partie de la jeunesse est abandonnée. Appauvrie, victime de la sélection sociale, privée d’emploi, elle est précarisée. La crise sanitaire a mis en lumière la situation catastrophique dans laquelle elle se trouve. Les vidéos de milliers de jeunes, étudiants ou non, faisant la queue sur des centaines de mètres pour une aide alimentaire devant les locaux des associations caritatives ont fait le tour des médias. Ces images, indignes de notre République, impensables dans un pays riche et développé comme le nôtre, traduisent l’abandon politique de la jeunesse de notre pays. Mais là encore, la crise sanitaire n’a été qu’un révélateur d’une situation pré-existante.

En sacrifiant les jeunes, Emmanuel Macron a hypothéqué l’avenir de la nation. De la sélection organisée par le dispositif « Parcoursup » aux emplois au rabais, en passant par la précarité étudiante, nombre de jeunes subissent un véritable parcours du combattant. Le chemin menant à un premier emploi stable est jonché d’embûches, lesquelles menacent à tout moment de briser leurs rêves et leurs aspirations.

Le million et demi de jeunes gens aujourd’hui privés d’emploi ou de formation résume, à lui seul, le bilan des politiques conduites à l’occasion des derniers quinquennats : tous ont été marqués par le cynisme, par un manque d’ambition pour la jeunesse. À son tour, Emmanuel Macron a eu pour seule réponse à la précarité des jeunes la création d’un contrat d’engagement. Celui-ci n’est qu’une garantie jeune réchauffée.

La situation est d’autant plus dramatique que, comme chez des millions de leurs aînés, la résignation semble l’avoir emporté, et les jeunes s’abstiennent majoritairement. Comment s’en étonner ? Lors des mobilisations des années précédentes, quand ils sont descendus par dizaines de milliers, pour défendre leurs droits, ce gouvernement les a violemment réprimés. Un pouvoir qui brutalise ainsi sa jeunesse prive la France de perspective.

Il est temps de prendre la mesure d’un désastre qui n’a rien de conjoncturel ou de provisoire. La jeunesse est la période qui permet d’ouvrir les horizons à une personne. Dans une société développée digne de ce nom, elle doit impérativement être synonyme d’autonomie et d’émancipation. La jeunesse est une richesse collective. La jeunesse regorge de force créatrice. Elle est un potentiel d’innovation et d’ingéniosité, essentiel pour répondre aux défis économiques, sociaux, sanitaires et environnementaux qui nous angoissent aujourd’hui : c’est avec la jeunesse française que nous trouverons la solution et c’est elle qui participera à la construction d’un monde plus juste.

Pour cette raison, la jeunesse doit devenir une grande cause nationale. L’heure est venue de rompre radicalement avec trente ans d’incurie et de renoncement. De donner des perspectives d’espoir à la jeunesse. De lui permettre d’accéder aux moyens de son épanouissement, à des pouvoirs de décider de son avenir.

En choisissant de soutenir Fabien Roussel pour l’élection présidentielle, la Gauche Républicaine et Socialiste compte bien défendre un programme ambitieux pour la jeunesse, en plus de son projet pour l’école de la République :

CULTURE & ÉDUCATION

● Les réformes du lycée et du baccalauréat seront abrogées et « Parcoursup » sera supprimé. Un enseignement supérieur public digne de ce nom sera reconstruit en France.

● Nous permettrons à tous les jeunes Français de trouver leur place en octroyant deux ans de formation continue à tous les élèves faisant la demande d’arrêter l’école à 16 ans (obligation scolaire décalée) ;

● L’allocation d’autonomie pour les jeunes en formation sera enfin créée ;

● Nous mettrons en place des parcours croisés d’insertion professionnelle des jeunes artistes issus des écoles d’enseignement supérieur artistique européennes ;

● À travers l’Europe, l’apprentissage d’au moins deux langues européennes pour tous les jeunes Européens dès le plus jeune âge. Le but est d’avoir des Européens trilingues d’ici une génération ;

Éducation européenne – l’éducation est le moyen privilégié de transmission de la culture et de renforcement de la citoyenneté :

● Sortir les dépenses publiques d’éducation et de formation professionnelle du calcul des déficits ;

Élargir le programme Erasmus pour le rendre accessible à tous les jeunes Européens (non plus seulement à certains étudiants) : en finir avec la sélection drastique qui fait des étudiants de ce programme des heureux élus.

INSERTION

● Un RSA jeunes sera mis en place pour pallier l’urgence de la situation, après les dégâts cumulés des politiques libérales et de la crise sanitaire. Mais nous savons que cela ne suffira pas à réaliser leur insertion ;

● La réforme d’assurance chômage Macron-Borne sera abrogée.

ASSURER L’AVENIR PROFESSIONNEL DE LA JEUNESSE

● Nous engagerons un vaste plan d’embauche des jeunes de moins de 25 ans dans le secteur public et nous inciterons au recrutement dans les secteurs d’avenir : emplois verts, emplois du soin, emplois du numérique… ;

● Nous proposerons une garantie « premier emploi » s’appuyant sur les services publics, les associations et les entreprises avec versement du RSA au jeune pendant la première année d’emploi et prise en charge par l’employeur de l’écart entre RSA et SMIC pendant cette année ;

● Les années d’études, de stage, d’apprentissage et des périodes d’inactivité forcée seront prises en compte dans le calcul des droits à retraite ;

● Nous créerons une grille de rétribution des stages, évolutive en fonction de la durée du stage et du niveau de qualification du stagiaire, dont la base minimum aurait pour hauteur 50% du SMIC ;

● Faire bénéficier aux jeunes en alternance de la gratuité des frais d’inscription, des frais d’équipement, de scolarité et de transport et assurer une rémunération au minimum égale au SMIC .

MÉDECINE

● Nous augmenterons la Dotation globale de fonctionnement et d’équipement des collectivités locales, au cœur des « déserts médicaux », pour les encourager à embaucher des jeunes médecins ou à prendre en charge une partie du coût des études des étudiants en médecine, avec obligation d’installation pour 5 à 10 ans dans ces collectivités.

PROTECTION ET FORMATION

● Nous renforcerons les moyens de la Protection judiciaire de la jeunesse ;

● Nous élaborerons un plan d’éradication de l’illettrisme pour les jeunes sortis du système scolaire et les adultes à l’horizon 2027, en mobilisant les préfets, les missions locales, les PLIE et en utilisant un service national revu et corrigé ;

● Nous lancerons une campagne de prévention sur l’usage des écrans, des réseaux sociaux, sur la publicité, etc. au sein des établissements scolaires et structures d’accueil de jeunes.

Nous avons besoin de vous !

Quelles que soient vos compétences, si vous touchez votre bille en droit, en bricolage, si vous aimez écrire, si vous êtes créatif… vous pouvez prendre part à des actions et ateliers près de chez vous ou encore nous envoyer vos vidéos, vos dessins pour des affiches etc.