Récemment, une professeure a été violemment menacée pour avoir fait appliquer la loi de 2004 interdisant le port de symboles religieux ostentatoires dans un établissement scolaire (et dans les activités scolaires à l’extérieur). Nous savons où ce genre de cabales peut mener. Samuel Paty l’a payé de sa vie, assassiné par un terroriste islamiste pour avoir enseigné la liberté d’expression et présenté des caricatures aux élèves de sa classe. Nous assurons de notre solidarité la plus totale l’enseignante mise en danger, et appelons à ce que tous les moyens soient mis en œuvre pour que la laïcité à l’école soit préservée, et que les professeurs puissent mener leur travail en toute sécurité.
Un rapport du ministère de l’Education Nationale indique que les réseaux militants contre la loi de 2004 sont particulièrement virulents lors de cette rentrée scolaire.
Cela vient confirmer le sentiment partagé par de nombreux fonctionnaires de l’Éducation Nationale, au premier rang desquels les professeurs du secondaire, que les atteintes et les tentatives d’atteintes à la laïcité sont de plus en plus fréquentes et organisées.
Nous condamnons la dérive de certaines organisations, qui en lieu et place de défendre les enseignants et l’éducation laïque, préfèrent pointer de supposées instrumentalisations et voudraient faire croire que le problème serait celui d’un manque de « dialogue avec les familles ».
Aucune pression, communautaire, religieuse, aucun particularisme ne saurait remettre en cause la loi de la République et la laïcité de l’enseignement public. Nous rappelons que la loi de 2004, en plus de garantir un cadre harmonieux et sans prosélytisme à l’école, protège les mineurs, en particulier les jeunes filles, des injonctions religieuses et des pressions familiales au voilement.
Nous réitérons notre soutien aux enseignants, en première ligne du combat pour le savoir et l’émancipation.