Y aurait-il du rififi entre le Président et sa Première Ministre en ce début de semaine, après le recadrage sévère qu’Emmanuel Macron a adressé à Élisabeth Borne après ses propos sur le RN et l’héritage du maréchal Pétain ? Privé de majorité, de cap politique, son discours sur son rôle de « rempart contre l’extrême droite » sonne de plus en plus creux… Le président a dérapé une fois de plus de manière incontrôlée et s’est retrouvé obligé de rétropédaler dès le lendemain.
Il n’en est pas à son coup d’essai quand il s’agit d’évoquer le maréchal Pétain. Déjà en 2018, à l’occasion des cérémonies du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale, Emmanuel Macron avait voulu réintégrer le Maréchal frappé d’indignité nationale au parcours mémoriel, avant de faire machine arrière.
Alors que sa politique délétère nourrit les frustrations qui renforce l’extrême droite, l’aveuglement de l’exécutif sur le danger réel (à Saint-Brévin et ailleurs) pourrait plonger notre pays dans un péril inédit en régime démocratique.
Ce n’est pas un remaniement cosmétique qui résoudra le problème.