#UGR 2023 : Comment sortir de la crise démocratique ? – dimanche 8 octobre 2023

Dimanche 8 octobre 2023 à 10h, se tenait la dernière table ronde des Universités de la Gauche Républicaine à Rochefort avec Benjamin Morel, Maître de conférences en droit public à l’université Paris II Panthéon-Assas, Sophie Camard, Maire GRS du 1er secteur de Marseille et présidente du groupe « Printemps Marseillais » à la métropole, Raquel Garrido, députée LFI de Seine-Saint-Denis, et Jean-Luc Laurent, Maire du Kremlin-Bicêtre et président du Mouvement Républicain & Citoyen. Le débat était animé par Isabelle Amaglio-Térisse, conseillère municipale et communautaire de Sartrouville, co-Présidente des Radicaux de gauche – LRDG.

Le long conflit sur la réforme des retraites est devenu le révélateur des crises sociales, démocratiques, institutionnelles … qui s’approfondissent dans notre pays depuis plusieurs années, voire décennies. Les raisons des crises s’alimentent les unes les autres. La pratique autoritaire du pouvoir et la surdité, comme le mépris affiché, du gouvernement accentuent la fracturation de notre pays et sont lourds de risques pour la Nation. Le gouvernement, sans majorité parlementaire établie, ne peut plus que s’appuyer sur des moyens constitutionnels et réglementaires pour légiférer contre l’opinion majoritaire des Françaises et des Français et l’exécutif ignore les manifestations des syndicats unis (soutenus par l’opinion publique), expression de la démocratie sociale.

C’est à la gauche de donner des perspectives et des débouchés au mouvement social dans le cadre de la République. C’est à la gauche de restaurer les voies de la confiance qui est au cœur du pacte républicain.

#UGR2023 : Vers la marginalisation de l’Union Européenne ? samedi 7 octobre 2023

Samedi 7 octobre à 9h30 au Palais des Congrès de Rochefort (Charente-Maritime), se tenait la deuxième table ronde des universités de la gauche républicaine, avec Guillaume Duval (ancien rédacteur en chef d’Alternatives Economiques), Anna Pic (députée PS de la Manche), Marga Ferré (Transform’Europe, PGE) et Liêm Hoang Ngoc (Président de la Nouvelle Gauche Socialiste, ancien député européen, Maître de conférences en économie à Paris I)… Le débat était animé par Laurent Miermont, membre du pôle Idées du collectif de direction de la Gauche Républicaine et Socialiste.

La construction européenne est un idéal de paix, de prospérité et de fraternité entre des peuples qui sont loin d’avoir toujours cultivé ensemble ces valeurs. Mais elle est marquée depuis les origines par son hostilité à l’encontre de l’État Nation et de l’expression démocratique qu’il contient. L’Union européenne est devenue une implacable machine qui s’empare lentement, mais sûrement, de tous les éléments essentiels de la souveraineté. Pour quel résultat ?

Existe-t-il un intérêt général, ou un sentiment d’appartenance, européen ? Sur la scène mondiale, l’Europe est affaiblie et ne compte que peu face aux États-Unis et à la Chine. Comment faire pour éviter la marginalisation de l’Europe ?

#UGR2023 : Education, priorité de la Nation – vendredi 6 octobre 2023

Depuis trop d’années, l’école publique, laïque et républicaine est la cible d’attaques organisées. Si bien que le prof-bashing est devenu un sport national alimenté par le Ministre de l’Éducation lui-même. La réalité des salles de classes, des établissements scolaires, d’une profession en souffrance qui s’est paupérisé en 30 ans, du sous-financement des établissements et de l’incohérence des politiques mises en œuvres n’est lue nulle part, entendue nulle part.

Comment redonner envie aux acteurs de s’investir pour redresser la situation et refaire de l’école publique une fierté nationale ?

Ce débat s’inscrit dans la série « Déconfinons le Débat » et se tenait le vendredi 6 octobre 2023 à Rochefort à 17h00, avec Pierre Ouzoulias, vice président communiste du Sénat, Eddy Khaldi, président des DDEN, et Isabelle Amaglio-Térisse, conseillère municipale et communautaire de Sartrouville et co-présidente des Radicaux de Gauche – LRDG. Il était animé par Hugo Guiraudou, directeur de publication du Temps des Ruptures et membre de la direction nationale de la Gauche Républicaine et Socialiste.

L’Éducation nationale doit redevenir une véritable priorité nationale

Cette Journée Mondiale des Enseignants est l’occasion pour la Gauche Républicaine et Socialiste de rappeler que l’école de la République connaît une crise sans précédent avec un manque conséquent d’enseignants et une dégradation de leur métier toujours plus alarmante : nombre d’heures de cours ne sont toujours pas remplacées, faute d’enseignants remplaçants.

Cette situation est inacceptable pour un pays qui compte parmi les plus riches du monde. Les salaires des professeurs français sont parmi les plus faibles d’Europe de l’ouest. Une partie des problèmes qui touchent l’école française est liée à cette précarisation grandissante des professionnels de l’Éducation nationale, à qui l’on délègue pourtant de plus en plus de missions – intégration, cohésion nationale, sentiment d’appartenance nationale – autrefois dévolues à d’autres institutions. Nous refusons que l’école devienne une entreprise et l’éducation une marchandise. Voilà qui serait tout bonnement insupportable !

Enfin face à la résurgence de l’obscurantisme, du rejet de la science et des tentations anti-républicaines, nous devons armer l’école et ses acteurs pour qu’elle redevienne un pilier puissant de l’émancipation républicaine : La formation des professeurs à la laïcité est à ce titre essentielle et la diffusion des valeurs de la République chez les jeunes également. Cette dernière ne doit pas être un catéchisme républicain surplombant, mais elle doit se vivre quotidiennement au sein même de l’école. Cet effort constant doit être soutenu par le retour de l’éducation populaire laïque dans nos quartiers, dans nos bourgs et villages, grâce à un engagement massif de la puissance publique.

Pour une École de la République qui retrouve toutes sa puissance et ses lettres de noblesse, ainsi qu’un service public digne de ce nom, la Gauche Républicaine et Socialiste propose, parmi ses mesures phares :

  • Plusieurs milliers de recrutements d’enseignants seront planifiés et un plan de construction et d’amélioration des établissements publics et de leur équipement sera lancé ;
  • Pour y parvenir, nous transformerons le recrutement et la formation des enseignants : remplacer les Instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation par des Écoles normales du primaire et du secondaire rétablissant deux années pleines de formation (plus professionnalisante), avec un volet laïcité/civisme renforcé, et une réelle formation professionnelle continue tout au long de leur carrière ;
  • Dans le même objectif et pour rétablir une situation intolérable au regard de nos voisins européens, les salaires doivent être augmentés de 30% sur 5 ans et nous mettrons fin définitivement au gel du point d’indice de la fonction publique (les rares et récentes progressions ont été inférieures à l’inflation) ;
  • Nous soutiendrons les personnels de l’Éducation nationale en réduisant la précarité statutaire et salariale des AESH, en renforçant leur formation et leurs effectifs ;
  • Sur la base d’un engagement à servir l’État pendant 10 ans, nous proposons que les étudiants soient faits fonctionnaires et donc rémunérés dès le début de leurs études ;
  • Nous voulons créer des postes d’enseignants spécialisés en surnuméraire et mobiles dans toutes les écoles avec comme objectif un engagement pour 100% d’élèves sachant lire, écrire et compter de leur entrée en 6ème.

Marché de l’électricité : comment tout a disjoncté ! (débat à la Fête de L’Humanité 2023)

Samedi 16 septembre 2023, sur le stand de la Gauche Républicaine et Socialiste pour la Fête de l’Humanité, la GRS avait invité David Cayla – Maître de Conférences en économique à l’université d’Angers, membre des Economistes atterrés et essayiste – et Laurent Miermont – responsable national au sein du pôle Idées, formation et riposte de la GRS – à débattre du marché européen de l’électricité.

Ils ont retracé la construction de ce marché européen et surtout le chemin de la « libéralisation » et de la création d’une concurrence totalement artificielle, dont le principal effet a été ouvertement de mettre à bas l’opérateur public historique français, EDF. Ils sont également revenus sur la crise de l’énergie qui a crû à partir de la fin 2021 avant d’exploser en 2022 avec la guerre en Ukraine, ainsi que sur les actions désordonnées de la commission européenne pour y faire face.

Les deux intervenants convergent en conclusion sur la nécessité urgente pour la France de sortir – y compris unilatéralement – de ce « marché européen », qui pénalise les usagers et les entreprises, afin de surmonter la crise et de préserver les atouts de notre mix énergétique.

Elargissement de l’Union Européenne : « Cela ressemble à une fuite en avant » – Emmanuel Maurel dans L’Obs

Dans un contexte géopolitique bouleversé par la guerre en Ukraine, l’élargissement de l’UE à de nouveaux entrants d’ici à 2030 semble inévitable mais s’annonce comme un défi majeur. L’Obs a sollicité le 2 octobre 2023 l’avis de la secrétaire d’Etat Laurence Boone et de l’eurodéputé Emmanuel Maurel, dont publions les propos ci-dessous.

article publié le lundi 2 octobre 2023 dans L’Observateur

Que pensez-vous de l’idée d’élargir l’UE en accueillant possiblement des pays comme la Moldavie, l’Albanie, la Serbie… ?

Pour moi, cela ressemble à une fuite en avant : on cherche à élargir, mais sans se demander pourquoi et comment. Surtout, on ne porte pas une attention suffisante aux conséquences économiques et sociales de ce choix. Dans les pays que vous mentionnez, les salaires moyens et minimaux sont très inférieurs à ceux pratiqués dans l’Union. Que se passera-t-il si, demain, nous les accueillons ? Il est très probable que cela donnera lieu à du dumping social. Car nos entreprises seront évidemment tentées de délocaliser leurs activités dans ces pays à bas coût, provoquant du chômage à l’ouest et aggravant la désindustrialisation, particulièrement en France. Qui ira expliquer les « bienfaits » de cette Europe-là aux travailleurs de la classe ouvrière ? Je ne suis pas hostile par principe à l’élargissement à l’est. Mais ces choses-là prennent du temps.

Les défenseurs d’un élargissement mettent surtout en avant la nécessité de contrer l’influence de la Russie sur des pays qui sont encore fragiles démocratiquement…

J’entends l’argument, mais attention : on a tendance à croire que plus nous serons nombreux au sein de l’UE, plus nous constituerons un espace géopolitique puissant et indépendant. Mais c’est oublier que bien des pays à l’est de l’Europe ne partagent pas cette vision : ils souhaitent surtout s’arrimer à l’Otan et aux États-Unis. Je ne compare pas, bien sûr, l’influence américaine à l’influence russe, mais il me paraît important de souligner qu’intégrer trop largement risque plutôt d’affaiblir les institutions européennes. Sans compter la question de la gouvernance : aujourd’hui, à vingt-sept membres, c’est déjà une gageure d’obtenir une position commune sur certaines questions. Songez aux possibles blocages à trente-cinq !

Peut-être faut-il assouplir les processus de décision, par exemple en renonçant plus largement à la règle de l’unanimité entre les membres ?

C’est une orientation qui me paraît extrêmement difficile à prendre et à faire accepter aux Français. Car si, demain, nous renonçons à l’unanimité sur les questions de défense et de diplomatie par exemple, cela signifie que la France confiera à ses voisins une part essentielle de sa souveraineté. Imaginez qu’un jour, une majorité de pays européens soutienne une aventure militaire que nous désapprouvons largement. Faudra-t-il y participer malgré nous ? Imaginez encore qu’on transfère tout ou partie de la compétence « santé » à Bruxelles : on ne tarderait pas à voir la Sécu mise en concurrence, voire privatisée !

Fête de l’Humanité 2023 : Carte blanche à Gérard Streiff sur Missak Manouchian – dimanche 17 septembre

Dimanche 17 septembre 2023, le stand de la Gauche Républicaine et Socialiste sur la Fête de l’Humanité donnait carte blanche à Gérard Streiff, journaliste, écrivain et rédacteur en chef de la revue Cause Commune.

Gérard est connu pour écrire et publier des « polars politiques », mais ce dimanche 17 il venait nous parler du livre qu’on lui avait commandé sur Missak Manouchian et se compagnons des FTP-MOI, rendus célèbres par « l’Affiche Rouge ».

Alors que l’entrée au Panthéon de Missak et de son épouse Mélinée a été enfin annoncée, nous ne pouvions laisser passer une telle occasion de revenir sur ce parcours de résistant franco-arménien, militant communiste, ouvrier et poète, et sur ses camarades qui aimaient tant la France qu’ils lui ont donné leurs vies.

Autonomie de la Corse : une boîte de pandore macroniste qui ne résoudra rien !

Le jeudi 28 septembre 2023, Emmanuel Macron a déclaré son ouverture à un renforcement constitutionnel de l’autonomie de la Corse et à une reconnaissance étendue de sa culture « spécifique » et de son insularité.

« La République une et indivisible », premiers mots de notre constitution, sont sur le point d’être enterrés par le Président et son gouvernement. Il s’agit de l’aboutissement ultime du néolibéralisme dont l’objectif avoué est la destruction de l’État providence et de la République sociale, au profit d’une « Europe des régions » où chacun serait autonome, « individué », et surtout appauvri.

La Corse, c’est la France. Il s’agit des départements de France métropolitaine les plus pauvres, et souvent les plus ignorés de la puissance publique concernant les investissements publics. Au regard du statut institutionnel actuel de l’île, la Corse bénéficie déjà d’un très large transfert de compétence ; l’étape suivante ne pourrait donc être qu’une autonomie fiscale et législative qui mettrait fin de fait à la République française en Corse. Or soyons très clairs, le Président de la République cherche depuis des mois un échappatoire pour ne pas avoir à résoudre les problèmes concrets que nos concitoyens rencontrent sur l’Île : on pourrait modifier la Constitution, pour y introduire l’autonomie corse, autant qu’on veut, cela ne touchera pas les « intermédiaires » qui détournent la solidarité nationale et y sont responsables de la vie chère : la TVA sur l’essence est à 13% en Corse et à 20% sur le continent mais les prix restent plus élevés sur l’Île ; la Corse bénéficie d’un régime d’importation franco de port, pour l’alimentation mais quand le kilo de tomate est à 7,54€ à Marseille, quand il est à 10,20€ à Ajaccio ! La Corse n’a pas besoin d’une autonomie inscrite dans la constitution, elle a besoin de volontarisme politique, qualité qui fait défaut à cet exécutif comme aux précédents.

Emmanuel Macron décide de répondre par une mauvaise solution à un problème grave, par paresse et par choix – celui de ne pas toucher aux intérêts économiques privés qui créent cette situation. Il le fait aussi par lâcheté : il n’a pas su faire face aux violences qui ont suivi l’année dernière l’assassinat d’Yvan Colonna en prison, et il n’a pas voulu prendre parti pour l’immense majorité de nos concitoyens corses qui ont exprimé alors leur rejet de la violence. Le fait que, lors de son allocution devant l’Assemblée de Corse, il ait tu le nom du Préfet Érignac pour ne parler que de celui qui a été condamné pour son assassinat est à la fois symptomatique et choquant.

Après les défaillances, l’engrenage

La mise en œuvre d’une autonomie en Corse sera le premier domino à tomber dans une logique de fragilisation de la République. La Bretagne et l’Alsace réclament désormais à leur tour des statuts spécifiques (la Savoie et le Pays-Basque suivront sans doute) qui seront autant de détricotages de la République.

Quelle serait la suite de l’autonomie corse ? L’autonomie de toutes les régions dont l’identité culturelle locale est restée puissante ? La désagrégation à marche forcée de l’universalité de la loi et la transformation de la France en une obscure fédération de grandes régions ? C’était déjà ce que laissait entendre une proposition de résolution du groupe socialiste en juin 2020 en faveur d’une modification de la constitution visant à énoncer de façon limitative les compétences de l’État, celles des collectivités locales devenant la règle pour tous les autres sujets.

Soyons là aussi explicites : si la conquête électorale de la Corse par les partis autonomistes (alliés aux nationalistes) s’explique aussi beaucoup par le rejet d’un ancien système clanique corrompu qui s’était emparé pendant des décennies des partis dits « républicains » dans l’Île, la position du Président du Conseil régional de Bretagne ou celle du Président de la « Collectivité européenne » d’Alsace (et de leurs soutiens respectifs) n’a de valeur que par l’effondrement de tout autre projet politique réel, incitant ces dirigeants locaux à enfourcher les identités régionales pour trouver une justification à leur légitimité. Ces élus proposent l’autonomie dans une fuite en avant pour camoufler l’accumulation des défaillances multiples de la puissance publique.

La pire solution à des graves problèmes

Cette revendication d’une autonomie fiscale et législative de la Corse pourrait d’ailleurs aboutir à une situation complexe qui déborderait les dirigeants autonomistes : il y a fort à parier que la Corse soit alors encore plus en difficulté pour résister aux appétits « économiques » de certains intérêts peu recommandables. La République reste aujourd’hui le meilleur rempart des Corses et de la Corse contre des visées agressives. C’est un risque bien trop grand avec des conséquences bien trop graves.

Nous disons notre conviction que l’autonomie de la Corse ne réglera rien des problèmes que traverse l’île. La puissance publique n’investira pas plus dans des infrastructures dignes, dans la lutte contre la pauvreté ou contre la corruption. La pauvreté ne reculera pas si la loi de la République ne s’applique plus en Corse. Elle ne reculera que si le gouvernement et les représentants légitimes et élus de cette région discutent des moyens financiers et humains à consacrer à la lutte contre l’isolement, l’inflation, la vie chère, qui rongent la Corse et ses habitants. Négocier un véritable contrat de plan renforcé État/Corse qui vise à résoudre les problèmes sociaux, économiques et d’accès aux services publics des habitants est une priorité absolue : le fait que le président de l’exécutif territorial soit autonomiste ne doit en rien constituer un frein à ce travail urgent et nécessaire.

Sauf que ce processus est tellement aux antipodes de ce qu’Emmanuel Macron a l’habitude de faire qu’il préfère brader l’unité de la République. Pour notre part, nous continuerons à défendre l’indivisibilité de la République et l’égalité des citoyens en son sein. Malgré les néolibéraux qui, après s’être attaqués au service public, veulent maintenant brader l’égalité territoriale par lâcheté.

Augustin Belloc (et Frédéric Faravel et Laurent Miermont)

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