Refuser la capitulation de la commission européenne face aux Etats-Unis

Voilà le résultat final du transfert de la compétence sur les accords commerciaux à la Commission Européenne !

Il va falloir remettre en cause la logique complète qui nous a amenés à permettre la présidente de la commission européenne Ursula von der Leyen à pouvoir négocier seule avec Donald Trump.

C’est une capitulation en rase campagne :
🔸15% de droits de douane là où le Royaume-Uni obtient 10% ;
🔸renonciation à taxer les entreprises du numérique ;
🔸renonciation à la taxe minimale de 15% sur les grandes sociétés ;
🔸abandon du renforcement de la régulation des entreprises du numérique que l’Union Européenne prévoyait avant l’arrivée de Trump ;
🔸aggravation de la soumission des Européens au matériel militaire et aux hydrocarbures américains…

La France, qui défendait la ligne dure face à Trump, a perdu encore une fois son bras de fer avec l’Allemagne. Cet accord ne défend pas les intérêts français et va à rebours de tous nos engagements et ceux de l’Union Européenne.

Mais on ne peut pas se contenter de « regretter » la capitulation commerciale entérinée par von der Leyen. Le Premier ministre François Bayrou ne peut en rester à un tweet de déploration.
Il faut agir. Que la France demande la convocation en urgence du Conseil Européen. Nous devons exiger la démission de la Commission et de sa présidente qui ont gravement failli.

L’impasse politique et budgétaire de François Bayrou

François Bayrou et son gouvernement ont opté pour un discours alarmiste, faisant même une comparaison indécente entre la France de 2025 et la Grèce de 2015. Ils pointent une soi-disant addiction à la dépense publique, sans jamais faire le lien entre la situation financière navrante du pays et la politique conduite depuis 7 ans sous les gouvernements d’Emmanuel Macron (y compris ceux de Michel Barnier et l’actuel). 
Cela saute pourtant aux yeux de tout le monde sauf à ceux des ministres.

François Bayrou présenterait donc un programme ou un plan qui serait juste et équilibré. Or tout le monde, même les électeurs du soi-disant « socle commun », a compris que ce n’était ni juste ni équilibré : Bayrou veut prendre beaucoup à ceux qui ont peu et pas grand-chose à ceux qui ont beaucoup . Cela heurte tous les Français, et pas seulement ceux qui se livrent dans l’opposition. Ou si le gouvernement se veut très précis pour tout ce qui concerne les mesures dites d’austérité (le gel des allocations, l’année blanche, la suppression d’un certain nombre de dispositifs), il est très imprécis sur tout le reste : comment fait-on pour les recettes, comme fait-on sur les niches fiscales, comment fait-on pour les exonérations de cotisations sociales ? Cette « imprécision » ne peut que choquer ceux qui sont épris de justice et de progrès.

Quatre questions doivent être posées :
1- Un rapport d’une commission d’enquête du Sénat, présenté par Fabien Gay, sur les aides aux entreprises , à pointé des dépenses de l’ordre de 211 milliards d’euros . Le Premier ministre a reconnu que c’était beaucoup, mais quelle est sa conclusion ? On n’en sait rien alors que tant de choses devraient être examinées dans ce champ. 
2- Le gouvernement a-t-il évalué le risque récessif de son « plan » ? Quand on déprime la consommation, quand on gèle les investissements, il y a un grand risque de récession, donc moins de recettes fiscales et encore plus de déficit. 
3- Au moment où le chômage augmente , le gouvernement n’a-t-il rien d’autre à proposer que de diminuer encore plus les moyens de la mission budgétaire « Travail, emploi » avec une nouvelle contre-réforme de l’assurance chômage, sans réelle évaluation des précédents qui, manifestement, ne marche pas très bien ? 
4- Avec qui le gouvernement et le Premier ministre prétendent-ils négocier et définir des compromis ? Même avec le bloc central on envoie que la marge de manœuvre est limitée, mais qu’entendent-ils laisser comme appréciation aux oppositions et aux députés de gauche notamment, alors tant sur les principes que sur les moyens François Bayrou prétend qu’il n’y a pas d’autres solutions que les siennes ?

Sans réponses satisfaisantes à ces questions, nous courrons droit à l’impasse. Le Maire de Pau le sait sans doute et, dès le 15 juillet, annonçait déjà son échec pour se draper pour la postérité dans le rôle du « réformateur incompris » : n’est pas Pierre Mendès France qui veut !

Pour un sursaut collectif à gauche

communiqué de presse de la Gauche Républicaine et Socialiste, mercredi 2 juillet 2025


Dans un monde chaotique et violent, défiguré par la montée des nationalismes, de la prédation économique et de l’obscurantisme, il est vital d’inventer un nouveau chemin progressiste.

Aucun pays n’est épargné par la vague brune. L’Europe, longtemps considérée comme un continent attaché aux libertés fondamentales et à un certain modèle social, voit prospérer sur son sol des forces politiques fascinées par les modèles autoritaires et brutaux.

Parce que nous refusons cette grande régression idéologique, parce que nous restons des militants du progrès dans la justice, nous en appelons à un grand sursaut collectif.

Face à l’adversité, la gauche française a toujours su se rassembler quand l’urgence l’exigeait, comme l’a montré la création rapide du Nouveau Front Populaire en juin 2024. Il faut donc saluer toutes les initiatives qui vont dans le sens de l’unité du camp progressiste.

Si l’idée d’un processus politique permettant l’émergence d’un candidat commun à l’élection présidentielle de 2027, tel que discuté aujourd’hui à Bagneux, est intéressante, elle ne peut se substituer au débat programmatique et à la nécessité d’un large rassemblement.

L’essentiel reste pour nous l’élaboration collective d’une plateforme commune de transformation économique, sociale et écologique capable d’enrayer le déclin du pays.

La France connaît une grave crise industrielle, un recul préoccupant de ses services publics, une érosion de sa souveraineté dans des domaines essentiels, la dégradation du travail, un déni croissant des réalités écologiques et scientifiques et, enfin, un affaiblissement de son pacte républicain. La gauche ne retrouvera de la crédibilité et de la force que si elle est capable de répondre à ses défis existentiels.

Pour fédérer les classes populaires autour de la République, pour créer une dynamique susceptible de rassembler une majorité de Français, l’élaboration d’une plateforme commune de transformation est une étape indispensable.

Ils ont marché pour la santé !

13 jours de marche, 13 escales, 325 kilomètres à pied : du Loing aux plaines de Brie, des futaies du Gâtinais jusqu’aux rives de Seine, Anthony Gratacos et Nathalie Moine, nos deux conseillers départementaux GRS de Seine-et-Marne, ont traversé la Seine-et-Marne, département qui impressionne par l’étendue de ses paysages mais inquiète par la rareté de ses soignants. La statistique est sans appel : seulement 89 généralistes pour 100 000 habitants, 99ᵉ rang national ; dans certains cantons, six médecins pour dix mille personnes. Ici, obtenir un rendez-vous devient un pari !

À chaque étape, même scénario : cabinet déserté, secrétariat saturé, urgences débordées avant le milieu de journée. Des parents contraints d’attendre des mois pour un simple contrôle pédiatrique, des soignants exténués qui tiennent tant qu’ils peuvent. Le désert médical c’est un quotidien tangible qui érode notre espérance de vie en bonne santé.
Toujours un accueil républicain et chaleureux de la part des habitants et des élus locaux et le soutien des parlementaires de gauche du département, Marianne Margaté, la sénatrice communiste, et Olivier Faure, député socialiste … et d’Emmanuel Maurel, notre député GRS, qui s’est joint à leur marche le 15 juin sous des chaleurs fortes.

Hier 20 juin, ils ont défendu un amendement au Conseil départemental pour inscrire la mise en place d’un centre départemental de santé public, avec des médecins salariés. Si la droite, majoritaire, l’a rejeté, le centre a mêlé ses voix avec la gauche pour le soutenir : nos amis ont marqué des points au service des habitants.

La marche s’est achevée le 19 juin, mais le combat continue ! Chaque soutien, chaque message, chaque signature, chaque partage de la pétition qu’ils ont lancée permettra de peser un peu plus fort.

Condamnation du RN : la GRS appelle à défendre l’État de droit et les institutions de la République !

communiqué de la Gauche Républicaine et Socialiste le jeudi 3 avril 2025

Tout citoyen a le droit de critiquer une décision de justice, y compris celui ou celle à qui elle s’adresse. Mais personne n’a le droit de jeter le discrédit sur l’autorité judiciaire de la façon dont l’extrême-droite et ses alliés l’ont fait, suite au verdict du tribunal judiciaire de Paris rendu dans l’affaire des assistants parlementaires du RN.

Dans les heures qui ont suivi cette décision, une surenchère verbale inadmissible a dénoncé une prétendue « tyrannie des juges » et mis en cause jusqu’à l’intégrité des magistrats qui appliquent la loi au nom du peuple français.

Des manifestations contre la Justice sont organisées ce dimanche, qui rappellent à nos compatriotes le lourd passif historique des nationalistes et des réactionnaires à l’encontre de l’État de droit, cible de leurs attaques incessantes. Le bruyant soutien des Poutine, Trump, Orban, Salvini et consorts ne laisse guère de doute sur la réalité de cette tentative de déstabilisation.

Il est loisible d’interroger le bien-fondé des lois – en l’occurrence l’exécution provisoire de la peine d’inéligibilité – et d’en proposer des évolutions. C’est la démocratie. Mais remettre en cause les principes fondamentaux de la République, ses institutions et ceux qui ont la lourde charge de les faire vivre est inacceptable.

La Gauche Républicaine et Socialiste en appelle au respect de l’État et de ses fonctionnaires, à plus forte raison lorsqu’ils sont dépositaires de l’autorité publique et indépendants du pouvoir politique.

À quoi joue Bayrou ?

Moins de trois semaines après son lancement, le conclave sur les retraites est bel et bien en péril. Prévu pour autoriser une révision, après avoir discuté de tout y compris l’âge de départ, il est remis en cause après les déclarations de François Bayrou affirmant qu’un retour à 62 ans était impossible en raison du contexte économique et de la nécessité d’équilibrer le système d’ici 2030. La CFDT juge cette position « incompréhensible », la CGT menace de quitter les discussions, tandis que plusieurs dirigeants de gauche dénoncent une « trahison ».

Ce revirement pourrait fragiliser le gouvernement. L’intégration de l’âge de départ dans le conclave faisait partie d’un accord entre le gouvernement et le PS pour lui éviter une censure du budget 2025. Il risque donc de ne plus pouvoir profiter de la « neutralité défavorable » du PS.

Pourquoi Bayrou a-t-il pris ce risque ? La maladresse est plausible. Le ministre de l’Économie, Éric Lombard, a réaffirmé que les partenaires sociaux restaient décisionnaires, mais cela relève un cafouillage et des contradictions au sein de l’exécutif. En réalité, Bayrou a fait un lapsus révélateur et avait dès l’origine placé les syndicats face à une impasse : selon la Cour des comptes, un retour à 62 ans déséquilibrerait encore plus le système des retraites, si on n’augmente pas les recettes ce que ni le patronat ni le gouvernement ne sont prêts à permettre. Dès le départ, le cadre fixé par Bayrou rendait un accord impossible.

Mais si c’est bien une « maladresse » [L’hypothèse de la la maladresse est tombée après la rédaction de l’éditorial, François Bayrou ayant réaffirmé à l’Assemblée Nationale mardi 18 mars 2025 après-midi son opposition à tout retour à 62 ans : note des éditorialistes], leur accumulation (Mayotte, le mensonge de Betharram) commence à devenir un problème politique. Jusqu’ici, il a survécu aux polémiques, mais cette fois, son erreur ouvre une fenêtre pour faire chuter son gouvernement.

Cette nouvelle incertitude repose la question de l’équilibre politique qui doit être trouvé pour permettre un gouvernement qui ne peut avoir pour viatique la préservation des « réformes » d’Emmanuel Macron. Or les ex-macronistes s’en donnent à cœur joie dans leur argumentaire absurde sur « la défense contre le modèle social », qu’Édouard Philippe pousse jusqu’à la caricature. Horizons et Renaissance fantasment dans un contexte tendu sur une nouvelle politique d’austérité. Or, cette stratégie serait désastreuse : la refondation de notre système de défense est indexée sur le soutien populaire, soutien populaire qui exige une relance économique conséquente et la justice sociale.

Au moment où l’extrême droite est en embuscade, le premier ministre devrait être plus précautionneux de sa parole politique s’il ne veut pas se laisser enfermer dans une spirale d’échec, qui aggraverait la situation du pays, pour une ligne politique radicalisée avec laquelle il n’est pas forcément en phase.

L’agriculture a besoin d’une alternative

Comme chaque année, le salon de l’agriculture bat son plein à Paris depuis le samedi 22 février 2025, traduisant l’attachement constant des Françaises et des Français pour nos paysans, nos territoires, nos savoir-faire et nos produits. Emmanuel Maurel, député et animateur national de la GRS, était dans cet état d’esprit présent porte de Versailles pour des moments riches d’échanges, de rencontres et de convivialité.

Pourtant, plus d’un an après les mobilisations des agriculteurs en janvier et février 2024, aucun gouvernement n’a répondu à l’angoisse des paysans et exploitants agricoles, qui plus que d’autres catégories sociales et professionnelles pointent le risque de déclassement de notre pays si nous ne changeons rien.

L’incohérence de la politique commerciale européenne qui conduit encore aujourd’hui à vouloir imposer aux Etats – la France au premier chef – un accord inutile et dangereux avec le MERCOSUR, l’absence de réelle stratégie française dans la distribution et l’utilisation de la Politique Agricole Commune et le dénigrement qui semble animer aujourd’hui le cabinet Bayrou contre l’agriculture biologique, tout cela met en question ou en risque notre autosuffisance alimentaire.

Les chambres d’agriculture ont été renouvelées voici quelques semaines et la poussée de la confédération paysanne et surtout de la coordination rurale sont le symptôme criant de ce besoin de changement et progrès.

Il faut une alternative politique : nous ne pensons pas qu’elle passe par la sécurité sociale de l’alimentation mais nous travaillons à compléter nos propositions exposées dans notre programme de 2022.

Ferrand est le pire choix possible

Oui, Richard Ferrand est passé entre les gouttes des enquêtes et de la justice grâce à une interprétation relative de la prescription.

Pourtant, ce baron du macronisme est un profil qui nourrira les appels conspirationnistes contre la « république corrompue ». Dans la période qui s’ouvre, un président du Conseil Constitutionnel ne devrait pas avoir à donner prise de près ou même de très loin à ce type de soupçons.

Si le Conseil Constitutionnel doit devenir un garde fou contre une extrême droite au pouvoir ou associée au pouvoir, c’était le pire choix à faire.

Emmanuel Macron n’a pas agi en président de la République mais en Prince capricieux.

Chute du gouvernement Barnier : pour une nouvelle majorité de progrès social !

C’était écrit dès sa nomination. Dépourvu de majorité à l’Assemblée nationale, le Gouvernement de Michel Barnier était condamné d’avance, à plus forte raison lorsqu’il a décidé de poursuivre la politique de Macron, rejetée par les électeurs le 7 juillet dernier.

En dépit de ses marques de « respect » et d’une réputation de négociateur chevronné, Michel Barnier n’a jamais tenté de rechercher de compromis avec la gauche. Toutes nos propositions pour réduire le déficit sans faire peser le fardeau sur les classes populaires et moyennes ont été refusées. Toutes nos demandes pour corriger le budget de l’Etat et de la Sécurité sociale pour que les services publics et les Français les plus vulnérables soient protégés, ont reçu une fin de non-recevoir.

Pire : Barnier s’est lancé dans des négociations exclusives avec le Rassemblement national, qui l’a usé jusqu’à la corde avant de le laisser tomber, voyant de sa part trop peu de concessions à son programme d’extrême-droite.

Il est plus que temps pour le Président de la République de se conformer au verdict des urnes, en nommant un Premier ministre issu de la gauche. Soutenu par le Nouveau Front Populaire, il (ou elle) devra adopter une nouvelle méthode, dans une démarche de conviction des forces républicaines à l’Assemblée nationale, pour redresser la France et lui redonner espoir.

Les droites conduisent l’État et le pays dans le mur !

Les gouvernements Borne et Attal pourront être classés parmi les pires gestionnaires des dernières décennies, ils ont conduit à un déficit colossal de 170 milliards d’euros en 2024, bien au-delà des prévisions annoncées de 120 milliards. Plus grave encore, cette réalité a été délibérément cachée aux Français durant les campagnes électorales du printemps dernier.

Dans ce contexte, nous avons avec le Nouveau Front Populaire proposé des solutions pour réduire le déficit tout en protégeant les classes populaires et moyennes. Ces mesures incluaient :

  • Une taxe de 2 % sur les patrimoines dépassant 1 milliard d’euros, permettant de générer 13 milliards d’euros ;
  • Un prélèvement de 5 % sur les « super dividendes » des grandes entreprises, ciblant les excès des actionnaires ;
  • Une extension de la taxe sur les transactions financières à toutes les opérations boursières, avec 3 milliards d’euros attendus.

En parallèle, le NFP a défendu des mesures visant à soulager les Français, notamment en supprimant la taxe sur l’électricité et l’augmentation de TVA prévues par le gouvernement Barnier. Il a également élargi l’accès au Prêt à Taux Zéro (PTZ) à tous les primo-accédants et empêché des coupes budgétaires dans les collectivités locales, essentielles pour les services publics de proximité.

Bien que le budget amendé par le NFP promettait 30 milliards d’euros de recettes supplémentaires en ciblant les plus riches, toutes les droites – macronistes, LR et Rassemblement National – se sont coalisées pour bloquer ces réformes. En conséquence, le budget d’austérité à la sauce Barnier a été maintenu, créant un risque d’aggraver le chômage et d’amputer fortement la croissance économique.

Pendant ce temps, des ministres enchaînent des propos délirant sur l’éducation nationale ou leur amour soudain pour Elon Musk : la haine des fonctionnaires est redevenue une stratégie de diversion. Nous serons à leurs côtés dans les mouvements à venir pour défendre une certaine conception de l’État et des services publics au service de l’égalité.

Nous avons besoin de vous !

Quelles que soient vos compétences, si vous touchez votre bille en droit, en bricolage, si vous aimez écrire, si vous êtes créatif… vous pouvez prendre part à des actions et ateliers près de chez vous ou encore nous envoyer vos vidéos, vos dessins pour des affiches etc.