Après le sursaut du Nouveau Front Populaire, renforcer la Gauche Républicaine

La Gauche a su faire face à “l’étrange”* et brutale dissolution du 9 juin 2024 pour permettre aux Françaises et aux Français de sanctionner la désastreuse politique macroniste et empêcher la victoire du RN. Elle a été d’une clarté absolue pour faire barrage partout à l’extrême droite. Le 7 juillet dernier, non seulement le pire a été évité, mais le Nouveau Front Populaire est arrivé en tête en nombre de députés.

Mais cela n’a pas suffi à lui donner les moyens de gouverner seul pour appliquer pleinement son programme ; la situation politique est confuse, la décomposition du macronisme produit sans cesse de nouveaux effets, sans qu’il semble possible aujourd’hui de constituer une majorité parlementaire stable, comme cela pourrait être le cas dans n’importe quelle démocratie européenne. La réélection de Yaël Braun-Pivet à la présidence de l’Assemblée Nationale démontre une volonté de ne pas tenir compte de la sanction électorale et de s’opposer à quoi qu’il en coûte à une nouvelle expérience gouvernementale de gauche.

La faute à des acteurs politiques, au premier rang desquels se trouve le président de la République, qui n’ont tendu à l’extrême le débat public sans jamais apporter de réponse aux attentes de nos concitoyens dont la colère monte. Le pays a besoin d’apaisement, le pays a besoin d’une alternative durable à l’extrême droite, le pays a besoin d’une gauche qui fait vivre la promesse du Nouveau Front Populaire , d’une gauche qui privilégie la dynamique unitaire . même quand une partie de ses membres ne sont pas à la hauteur, d’une gauche qui rassemble toutes les classes populaires et tous les travailleurs, d’une gauche qui soit capable de prendre ses responsabilités.

Pour renforcer et faire vivre cette gauche, rejoignez-nous : adhérez à la Gauche Républicaine et Socialiste !

* cf. L’étrange défaite

Une page de l’Histoire de France s’écrit avec le nouveau Front populaire !

vous trouverez ci-dessous le communiqué de presse d’officialisation du nouveau Front Populaire le jeudi 13 juin 2024 et son programme présenté le vendredi 14 juin 2024 à midi…

Avec un programme de gouvernement et des candidatures uniques dans les circonscriptions de France, les forces politiques qui ont constitué le nouveau Front populaire donnent rendez-vous aux Françaises et aux Français les 30 juin et 7 juillet prochains.

Une immense attente d’union s’est exprimée.

Elle est scellée !

À partir d’aujourd’hui, partout en France nous œuvrerons à élargir ce rassemblement avec toutes celles et ceux, Françaises, Français, associations, syndicats, partis politiques, personnalités engagées dans le débat public, qui partagent nos idées et nos orientations.

Nous aurons des candidates et des candidats communs capables de représenter la société française.

Nous avons œuvré à un programme politique de rupture avec une déclinaison pour les 100 premiers jours du mandat, des propositions concrètes et réalistes, pour que la vie des Françaises et des Français change, vraiment !

Désormais, l’arrivée du Rassemblement national au pouvoir n’est plus une fatalité !

Levez-vous et rejoignez le nouveau Front populaire. L’espoir est là !

communiqué de presse Front Populaire du jeudi 13 juin 2024
Le Programme du nouveau Front Populaire

Vive le Front populaire, vive la République !

Le résultat des élections européennes montre une progression générale de l’extrême droite en Europe. Elle réalise l’un de ses plus forts scores en France, avec 37% des suffrages.

Le président de la République a une responsabilité écrasante dans ce désastre : pratique brutale et solitaire du pouvoir, mépris des corps intermédiaires, politique de classe et de casse sociale.

Dans ce contexte, la dissolution de l’Assemblée Nationale ajoute la crise institutionnelle à la crise politique et propulse l’extrême-droite aux portes du pouvoir.

La gauche doit être au rendez-vous de l’Histoire. Elle peut gagner, pourvu qu’elle se rassemble dans toute sa diversité.

La Gauche Républicaine et Socialiste a toujours plaidé pour la constitution d’un nouveau Front Populaire, à même de proposer un programme de gouvernement qui réponde à l’urgence démocratique et sociale.

Le redressement du pays est notre seul objectif : nous sommes prêts à nous y consacrer corps et âmes.

3 mai 1936 – 3 mai 2022 : vers un “nouveau Front Populaire” ?

Après le grave échec du Cartel des Gauches en 1924, dont Edouard Herriot n’appliqua même pas le programme, et face à la menace fasciste de 1933 en Allemagne et 1934 en France, les gauches engagent un processus inédit de construction d’un programme commun, allant des communistes aux radicaux et avec le soutien des syndicats et de nombreuses associations et journaux.

Ce sont les socialistes avec Léon Blum qui prendront la tête du Front Populaire. C’est un 1er mai de réunion des cortèges syndicaux qui démontrera la volonté du peuple de voir l’union et la victoire, et le 3 mai 1936, c’est historique : la gauche est largement majoritaire au soir du scrutin.

Léon Blum deviendra officiellement Président du conseil et chef du gouvernement de Front Populaire un mois plus tard le 4 juin, refusant de bouleverser le processus institutionnel de l’époque, malgré un patronat paniqué qui lui demande d’accélérer l’installation du nouveau cabinet : depuis la victoire de la gauche, les ouvriers sont en grève dans toute la France avec le plus grand mouvement social jamais connu dans le pays…

C’est ce mouvement social, avec occupation des usines, affirmation de la dignité des travailleurs et prise en main des outils de production, qui donnera tout autant (si ce n’est plus) sa force au Front Populaire et permettra les immenses avancées sociales qui marquent encore notre modèle républicain.

Il y a 84 ans, les accords de Matignon et l’espoir d’une vie meilleure

Nous célébrons aujourd’hui le quatre-vingt-quatrième anniversaire des accords de Matignon, victoire éclatante du Front Populaire et de la mobilisation sociale des ouvriers en 1936.

Après la victoire des socialistes, des communistes et des radicaux aux élections législatives de mai, les ouvriers et les ouvrières avaient entamé une grève générale pour réclamer de justes améliorations de leurs conditions de vie. Le gouvernement, contrairement aux précédents, avait alors refusé d’envoyer la police briser la mobilisation. Le patronat fut alors obligé d’obtempérer et de négocier la reprise du travail.

Les conquêtes sociales furent obtenues en nombre en ce jour : augmentation des salaires, création des conventions collectives donnant naissance au dialogue social tripartite Etat-syndicats-patronat, pérennisation des libertés syndicales, et absence de sanction en conséquence des grèves massives qui venaient d’avoir lieu. Ces accords laissaient entrevoir la fin de l’impunité patronale et l’instauration de rapports sociaux favorables aux travailleuses et aux travailleurs, par le concours de l’Etat, garant de l’intérêt général.

Alors qu’aujourd’hui la part des revenus du travail ne fait que baisser, que le salariat régresse au profit d’un auto-entreprenariat précarisant et favorable au capital, que la liberté syndicale est menacée et leur rôle sans cesse dénigré par les représentants de l’économie libérale, que le gouvernement brise par la violence policière tout mouvement de contestation social avec une doctrine de maintien de l’ordre antirépublicaine autant qu’antisociale et que la protection du travail et la négociation tripartite est mise à mal gouvernements après gouvernements, les accords de Matignon doivent redevenir la ligne d’horizon la gauche. L’augmentation des salaires, l’amélioration des conditions de vie, la dignité au travail, la démocratie sociale, la coopération avec les syndicats et le respect des mobilisations et de la contestation sociale sont le creuset dans lequel il nous faut nous inscrire.

En outre, la gauche doit se rappeler ce qui a permis les accord Matignon et leur concrétisation durable après la Libération, elle doit marcher sur deux jambes, l’une politique et l’autre sociale. Les réformes et transformations profondes impulsées par un gouvernement socialiste et républicain doivent répondre à l’exigence de justice sociale et avoir été préparées avec la société pour être soutenues par un vaste mouvement populaire, garantie “gramscienne” de leur ancrage dans la durée.

La Gauche Républicaine et Socialiste rend hommage aux travailleuses et aux travailleurs qui se sont battu en 1936 pour la fin de misère et la liberté au travail, ainsi qu’au chef du gouvernement Léon Blum, au ministre du Travail Jean-Baptiste Lebas, futur martyr de la Résistance, et au secrétaire général de la CGT Léon Jouhaux, pour avoir obtenu ces accords fondateurs de la négociation sociale. Nous rappelons notre attachement à la constitution d’un Front Populaire du XXIème siècle pour remettre les conquêtes sociales au cœur de l’action politique.

Nous avons besoin de vous !

Quelles que soient vos compétences, si vous touchez votre bille en droit, en bricolage, si vous aimez écrire, si vous êtes créatif… vous pouvez prendre part à des actions et ateliers près de chez vous ou encore nous envoyer vos vidéos, vos dessins pour des affiches etc.