Ouverture des écoles : une transparence confinée

Le conseil scientifique dans un rapport en date du lundi 20 avril préconisait une réouverture des établissements scolaires en septembre uniquement . Or ce texte n’a pas été rendu public…il a été ébruité en même temps seulement que l’avis suivant de ce même conseil ,samedi 25 au soir, qui « prend acte » de la décision politique d’ouvrir quand même les écoles et qui, à défaut de fermeture jusqu’en septembre, donne ses préconisations pour une rentrée qui respecte au mieux les précautions sanitaires…

A leur corps défendant les membres de ce conseil deviennent l’alibi scientifique du Prince-Président qui n’écoute au final que lui-même.

Le Chef de l’État et son gouvernement continuent donc dans l’opacité…#plusQueJamais dans cette période difficile les français veulent de la transparence !

La crise du Covid-19 et les Outre-mer Françaises

Vue d’ensemble de la pandémie dans les Outre-mer

Les Outre-mer françaises comptent environ 2,2 millions d’habitants qui connaissent pour la plupart de grandes difficultés structurelles au niveau économiques, sanitaires et sociales dues à l’éloignement géographique de leur territoires et l’insularité. Avec la pandémie du Covid-19, force est de constater que les problématiques sont largement amplifiés.

Alors qu’en temps normal l’hôpital public manque de moyens criant en France, ce constat est encore plus prégnant en ce qui concerne le système sanitaire dans les Outre-mer.

Le cas de Mayotte où les habitants des « bidonvilles » n’ont souvent pas accès à l’eau courante et où 80% de la population vit sous le seuil de pauvreté en est une preuve. Cela alors qu’il est demandé aux populations d’appliquer des geste barrières tel que se laver régulièrement les mains ou de rester confiné dans des habitats qui sont pour la plupart en état d’insalubrité et qui sont propices à la promiscuité.

A la Réunion, alors que la dengue (grippe tropicales) sévie encore dans cette partie de l’Océan Indien, la population doit aujourd’hui se battre sur deux fronts.

Dans la Caraïbe, la Guyane connait des problèmes semblables à Mayotte  avec seulement une trentaine de lits en réanimation pour environ 300 000 habitants. D’autres questions se posent quant aux populations autochtones qui pourraient se retrouver isolées en cas de propagation de la pandémie dans leurs terres.

Cependant, sa population reste plus jeune que ces voisines antillaises : la Guadeloupe et la Martinique. Avec une démographie décroissante, et donc des populations vulnérables face au virus –

le système sanitaire des îles connaît de grande difficultés. En Martinique, malgré la construction d’un nouveau plateau technique après des années de délabrement – la Martinique connaît des difficultés financières ( 120 millions € de déficit ) alors que la population doit en temps ordinaires affronter des cas de cancers et d’autres maladies dus à la pollution par le chlordécone.

En Guadeloupe, alors que le CHU a été victime d’un grand incendie il y a près de trois ans – détruisant ainsi le service d’urgences, 4 blocs opératoires et le service de réanimation – et les soignants doivent travailler dans des locaux délabrés avec des services saturés. Ils attendent encore l’arrivée de respirateurs pour soigner les patients atteints du Covid-19. A préciser que dans ces deux îles, il y a désormais un couvre-feu le soir. 

Dans l’Océan Pacifique, il y a plusieurs cas en Polynésie et en Nouvelle Calédonie, Wallis et Futuna est le seul territoire sans présence du virus. Le seul cas similaire se trouve à Saint-Pierre et Miquelon avec une personne atteinte. Les préfectures respectives ont isolé ces deux territoires avant la propagation du virus.

Il faut aussi prendre en compte les aspects religieux et coutumiers qui existent dans certains territoires. Cela permet de mieux comprendre la manière dont le virus s’y propage ou non.

Alors que le libéralisme et la surconsommation des biens et services guidé par la loi de l’offre sont le mal de notre siècle, la gestion de la pandémie de Covid-19 nous démontre que le respect des éco-systèmes humains et naturels ainis que l’égalité entre nos territoires doivent être placés en priorités de nos politiques publiques. La République est une et indivisible, cependant le traitement inégalitaire de chacun de nos territoires et principalement pour les Outre-mer ne peut plus être une norme. Cela passe par une réflexion approfondie sur le développement et la coopération régionale économique, sanitaire et social de nos espaces ultra-marins afin que nous ne subissions plus jamais une telle tragédie à l’avenir

Un impact épidémique en décalage

Le conseil scientifique Covid-19, dans un avis publié le 10 mars dernier, met avant l’aggravation de l’épidémie sachant que les territoires ultramarins connaissent un décalage d’au moins 3 semaines.
Pour cet organe, chargé d’éclairer la décision publique pour lutter contre la pandémie actuelle en France, il est impossible de connaitre « l’instant et le niveau réel des pics dans les territoires des outre-mer ». Une solution proposée serait de renforcer les capacités hospitalières de ces territoires où les
cas de comorbidités (diabète, hypertension, surpoids, cancers) sont fortement présents et où l’acheminement des matériels nécessaires à la lutte contre cette pandémie prend plus de temps que dans les autres territoires. Il serait nécessaire d’anticiper leurs besoins en ayant une visibilité précise sur les nombre de lits disponibles pour accueillir des patients, en réanimation ou non.
Dans ce cadre, le fonctionnement des centres hospitaliers doit être réorganisé en urgence afin de préparer les services au mieux et avec les moyens dont ils disposent. Par ailleurs, il est nécessaire de mettre en place une stratégie efficace de gestion des stocks de matériels de protection (surblouses, masques, gels hydroalcooliques…) pour permettre en priorité aux personnels de santé d’affronter cette pandémie et aux populations ultra-marines de se protéger.
Enfin, les test diagnostiques doivent être généralisés et appliqués à l’ensemble des territoires des Outre-mer et le plus tôt possible.
Sans ces dépistages tous les efforts ne pourront suffir.

 
 

Récapitulatif par territoires dans les Outre-mer

Depuis le début de la crise de Covid-19, c’est environ 1150 cas qui ont été répertoriés dans les Départements et Régions d’Outre-mer. Les deux illustrations ci-dessous donne un aperçu de la situation à date et les variations depuis deux semaines.

Objectifs des types de stade : Stade 1 – Freiner l’introduction du virus; Stade 2 – Limiter la propagation du virus; Stade 3 – Limiter les conséquence de la circulation du virus; Stade 4 – Accompagnement du retour à la normale

Les territoires n’indiquant pas de chiffre sur le nombre de cas ou le nombre de décès n’ont connus aucun variation.

venez témoigner et vous informer sur notre page thématique Outre-Mers

Corée du sud : une gestion réussie de la crise sanitaire mais après ?

La semaine dernière se tenaient des élections législatives en Corée du Sud. Le pays n’est pas sorti de l’opposition entre libéraux et conservateurs, lesquels totalisent chacun un tiers des voix au vote proportionnel mais obtiennent respectivement 163 et 84 sièges (sur 300) grâce à la prépondérance du scrutin majoritaire, qui attribue encore 85% des sièges. Ces deux partis sont parvenus à court-circuiter la nouvelle dose de proportionnelle qui prévoyait d’allouer des sièges aux partis qui n’avaient pas obtenu de députés grâce au scrutin majoritaire : ils n’ont pas présenté de liste au scrutin proportionnel et ont télécommandé des partis frères avec la même plateforme idéologique mais qui n’ont pas été handicapés par leur résultat au scrutin majoritaire pour l’attribution des sièges.

La victoire nette des libéraux du parti démocratique de Corée, qui obtiennent une majorité absolue des sièges, n’est pas l’évènement le plus notoire de cette élection. La participation de 66% est la plus élevée depuis 30 ans. Le gouvernement libéral a bénéficié d’un regain de popularité à la suite de sa gestion efficace de la crise du coronavirus.

Force est de constater qu’Emmanuel Macron, qui se réclame de la même idéologie libérale progressiste que le parti démocrate coréen, n’est pas parvenu au même succès que ceux-ci. La Corée du Sud a adopté des mesures étatiques immédiates, contrairement au louvoiement que nous avons connu en France. Plus encore, le système sanitaire coréen n’a pas connu dix ans d’austérité et la prévention a pleinement joué son rôle. C’est ainsi que la confiance dans les institutions a pu se maintenir et eu un effet électoral positif pour le gouvernement lors des élections.

Dans un pays où la moindre mesure de redistribution est cataloguée comme de la propagande nord-coréenne, et le résultat ne pouvait qu’être marginal pour les deux partis de gauche, qui ne cumulent respectivement que 10 et 1% des voix au scrutin proportionnel. Seul le premier, le parti de la justice, obtient des élus, 6 sièges. Le second, le parti populaire, perd son unique député. Ce parti avait été interdit en 2014 malgré les protestations d’Amnesty International après un scandale lié à des accusations d’espionnage pour la Corée du Nord.

Malgré la bonne gestion de la crise du coronavirus par le gouvernement, de grands défis l’attendent. Les inégalités sociales sont immenses et ont été exposées au monde et au peuple par le film Parasite. Si le gouvernement ne prend pas la mesure des effets destructeurs de ces inégalités, la situation risque de devenir explosive. En l’absence de mouvement politique structuré d’opposition aux injustices du marché qui donnerait l’espoir d’une alternance politique, la révolte pourrait être violente et dirigée tous azimuts, tout comme le serait la répression. Toute opposition pacifique à l’ordre et aux désordres du marché étant disqualifiée parce qu’assimilée à l’ennemi du nord, elle pourrait prendre des formes plus chaotiques.

Si la Corée du Sud connaissait un mouvement de gilets jaunes, il ne fait aucun doute que les libéraux au pouvoir, comme en France, réprimeraient violemment ce mouvement sans offrir de débouché social. Combien de temps durerait alors l’état de grâce d’une gestion efficace de l’Etat lors de la crise sanitaire ?

Éducation nationale : le nuage de fumée ne se dissipe pas

Jean-Michel Blanquer a présenté des « pistes » ce matin devant la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’assemblée nationale pour la reprise des élèves dans les établissements scolaires à partir du 11 mai. On notera qu’il ne s’agit que d’un plan provisoire, conditionné par l’évolution de la situation sanitaire et qu’un grand flou règne encore…

Le plus flagrant est que pour l’instant aucune précision n’a été donnée sur le plan des mesures de sécurité sanitaire qui accompagneraient cette rentrée, ni sur la restauration scolaire, les transports scolaires, les internats….

Nous continuons à exiger du Ministre de l’Education nationale des garanties sur les mesures sanitaires sans lesquelles une rentrée des élèves et des personnels dans les établissements ne saurait être envisagée , comme le souligne le texte commun signé et publié il y a quelques jours par l’intersyndicale de l’Education Nationale ainsi que par la fédération de parents d’élèves FCPE .

Les réponses se font toujours attendre.

Il est par ailleurs assez singulier que le ministre annonce dans le même temps qu’il donnerait le choix aux familles de mettre ou pas leurs enfants à l’école… Pour ceux qui ne viendraient pas à l’école, l’enseignement à distance se poursuivrait… Un professeur ne pouvant pas se dédoubler, il ne sera pas possible à la fois de faire de l’enseignement en présence et de continuer du télétravail…Bref, beaucoup de questions qui demeurent encore en suspens quant à des annonces qui restent à l’état de brouillon !

Ouvrir les écoles à tout prix ?

Des réponses, Monsieur le ministre !

Le poids des mots, le choc du calendrier. La date du 11 mai a été lancée par le Président de la République lundi soir dans son allocution télévisée comme celle qu’il avait choisie de façon concomitante pour le déconfinement d’une partie de la population adulte et la reprise « progressive » des activités scolaires . Le 11 mai, donc, point de départ pour une réouverture des crèches, des écoles, des collèges et lycées. Une date donnée pour rassurer (la population ? Les milieux économiques ? ) , pour donner l’impression d’un cap maîtrisé . Mais derrière l’effet d’annonce, quelle est la réalité ? La vérité dans les déclarations gouvernementales semble avancer masquée , le plus grand flou règne encore tant sur les modalités de reprise que sur les motivations pour les dates retenues . Avec tout de même une spécificité française qui interroge : coupler au jour près fin du confinement et retour à l’école est en effet presque une exception mondiale. En Asie les écoles seront les dernières structures à reprendre leur activité , une fois que toute la population aura été déconfinée. Seul le Danemark, qui rouvre ses écoles maternelles et primaires dès le 15 avril, a une stratégie comparable à celle de la France. Seulement au Danemark, on compte en moyenne 10 élèves par enseignant en maternelle contre 21 en France (données de l’OCDE), ce qui change beaucoup de choses et qui facilite la distanciation sociale !

Une impression de grande impréparation et d’incohérence a très rapidement accompagné cette annonce présidentielle, créant de l’inquiétude et beaucoup d’interrogations tant chez les enseignants que chez les parents d’élèves. À juste titre. Avec même un doute sur la sincérité des motivations de cette reprise. S’agit-il de chercher à éviter de creuser les difficultés scolaires

des élèves les plus fragiles, dans une préoccupation sociale, comme l’a annoncé JM Blanquer ? S’agit-il d’un retour en classe précipité pour des motifs avant tout économiques (garder les enfants pour permettre aux parents d’aller travailler ) ?

Alors même que les lieux sociaux, les cinema, les salles de spectacles, les restaurants ou les cafés restent fermés, ouvrir dès le 11 mai les écoles, les cantines, soulève légitimement de nombreuses questions.. Depuis le début de la crise le gouvernement a indiqué appuyer ses décisions sur l’avis du conseil scientifique ou du moins sur l’avis de scientifiques. On aimerait que le pouvoir , alors même que le conseil national de l’ordre des médecins vient de rendre un avis défavorable pour l’ouverture des écoles dès le 11 mai , explique sur quelles bases il fonde sa décision ? Il semblerait, d’après ce que nous disent les médecins, que les enfants et les jeunes adolescents soient des porteurs asymptomatiques du Covid 19, ne développent pas forcément donc la maladie mais par contre soient des vecteurs importants qui peuvent ensuite la transmettre aux adultes. Il est de plus particulièrement difficile de faire respecter les gestes barrière et la distanciation sociale en milieu scolaire, beaucoup plus que dans un milieu professionnel adulte. C’est bien pour cela que de nombreux pays ont choisi de rouvrir les écoles en dernier. Le docteur Patrick Bouet, Président de l’Ordre Narional des médecins explique qu’ « il n’y a pas d’explication médicale, infectieuse ou épidémiologique à déconfiner dans le milieu scolaire en premier », dénonçant même “un manque absolu de logique”.

L’INSERM indique que sans une politique de tests sérologiques à grande échelle de la population, et donc des élèves et des enseignants, qui permettrait de savoir qui est immunisé, on ne peut pas envisager une reprise sereine.

Quelles tranches d’âge seront concernées les premières par la reprise et selon quels critères ? Quels moyens en termes de masques, de solutions hydroalcooliques, par exemple, seront mis à disposition des établissements scolaires ? Quelles seront les modalités pour la désinfection des locaux ? Quelle sera la stratégie de tests ? Pour l’instant, toutes les réponses à ces questions ont été remises à dans 15 jours, semblant, elles aussi confinées !

Pourtant, sans réponses rapides s’appuyant sur des avis scientifiques fiables le gouvernement ne fera que donner l’impression aux enseignants , pour filer la métaphore guerrière employée par Emmanuel Macron lors de son discours de lundi, qu’ils sont envoyés aux côtés des personnels soignants en première ligne du front pour de mauvaises raisons …eux dont on gèle le point d’indice depuis 10 ans, eux dont la revalorisation de la carrière devient une arlésienne !

Éducation : une reprise qui s’avance masquée.

Le président de la république Emmanuel Macron a affirmé hier lundi que les crèches, écoles, collèges et lycées rouvriront “progressivement” à partir du 11 mai. Le ministre de l’Education nationale, JM Blanquer, invité d’une matinale télévisée ce mardi , a répété les annonces générales du chef de l’État. Ces déclarations , accompagnées de beaucoup de zones de flou, suscitent l’inquiétude des syndicats d’enseignants et de beaucoup de parents qui soulignent le manque de précisions sur les conditions de reprise.

“Trop d’enfants, notamment dans les quartiers populaires, dans nos campagnes, sont privés d’école sans avoir accès au numérique et ne peuvent être aidés de la même manière par les parents, c’est pourquoi nos enfants doivent pouvoir retrouver le chemin des classes”, a expliqué Emmanuel Macron, mettant en avant les inégalités accrues entre les élèves pendant la période du confinement. Ce dernier point n’est pas faux, mais soulève quelques questions : il y a une semaine encore le Ministre de l’Education se félicitait de l’enseignement à distance, expliquant que l’école était prête

sur le plan des outils informatiques, des dispositifs, et qu’une continuité pédagogique était assurée de façon satisfaisante. En réalité le terrain n’avait pas été préparé, les enseignants ont dû s’adapter en temps réel, imaginer des solutions, s’investir beaucoup, alors mêmes qu’ aucun dispositif de financement public de l’équipement informatique des professeurs ou des familles non connectées n’était mis en place et que certaines familles et élèves ayant des difficultés sur l’utilisation du matériel informatique étaient laissés sur le bord du chemin.

Quelle reprise, donc ? Le Président a évoqué une ouverture des écoles et établissements scolaires à partir du 11 mai sous la forme d’un accueil « progressif »… Avec « des aménagements inédits dans le temps et dans l’espace… ». Sans beaucoup d’autres précisions. On pouvait s’attendre à ce que son ministre de l’Education Nationale apporte davantage d’éclaircissements pour sa part. Or il n’en a rien été.

JM Blanquer est resté dans le vague sur à peu près tout. « On verra dans deux semaines ». Est-ce que les professeurs et les élèves auront des masques dans deux semaines ? « C’est

probable, mais on verra dans deux semaines. » « Quel aspect progressif pour la reprise, quels aménagements dans le temps et dans l’espace ? » : « il y aura sans doute des petits groupes, une organisation différente, inédite, une situation de transition, nous en dirons plus dans deux semaines ». « Tout le monde ne rentrera pas forcément le 11 mai, c’est certain. »

On notera certes avec satisfaction que JM Blanquer et E. Macron semblent avoir enfin momentanément compris que 10 ou 15 élèves par classe c’est mieux que 30, vont-ils enfin comprendre qu’il faudra deux fois plus d’enseignants pour assurer une éducation républicaine pour tous…?

Les enseignants comme les parents d’élèves sont en droit d’avoir assez rapidement des réponses précises à un certain nombre de questions . On ne peut envisager une reprise des cours et une ouverture des écoles sans que les mesures de sécurité sanitaire soient garanties (présence de masques, tests pour enseignants et élèves, distanciation sociale…) pour les élèves, les enseignants et par ricochet les parents des élèves …

Il y a un paradoxe dans le fait d’’annoncer dès le 11 mai une ouverture des écoles, et donc peut-être des cantines scolaires, du transport scolaire , alors que l’on nous dit « en même temps » que tous les lieux publics demeureront fermés, les cinémas, les salles de spectacle…

Les écoles sont un lieu privilégié pour la transmission des virus, nous le constatons chaque hiver.

Il va y avoir urgence à clarifier les modalités de cette reprise envisagée.

Comment en effet pourrait-on justifier de retrouver dans une même salle plusieurs centaines d’écoliers à la cantine lors des repas du midi alors même que l’on juge prématurée et dangereuse l’ouverture des restaurants et des cafés ? Comment garantir les mesures de distanciation sociale au sein d’une cour de récréation ? À 30 élèves par classe, à deux par table, il serait impossible de garantir la distanciation sociale , quelle organisation du temps scolaire proposer donc pour avoir uniquement des groupes de 10 élèves dans les salles ? Des masques seront-ils fournis en quantité suffisante ? Et des tests ?

Par ailleurs notre système de santé pourrait-il faire face à une éventuelle seconde vague entraînée par le déconfinement conjugué des enfants et des parents ?

La Gauche Républicaine et Socialiste demande que ces annonces du Président de la République s’accompagnent rapidement d’un plan de reprise défini clairement par le ministère de l’Education Nationale, accompagné de garanties sanitaires pour les élèves et les personnels . Sinon, le gouvernement donnerait un bien mauvais signal en laissant l’impression d’une reprise mal préparée, improvisée, précipitée, qui obéirait avant tout à une seule logique : garder les enfants pour permettre à leurs parents de retourner travailler au plus vite et ainsi faire passer les préoccupations économiques à court terme (et les demandes du patronat ) avant les questions de santé publique.

Démocratie et libertés par temps d’épidémie

Près d’un mois après la mise en place du confinement, il est maintenant clair qu’en sortir sera un processus long et laborieux. Depuis près d’un mois, en dépit du sous-financement et des pénuries variées (en masques, en blouses, en seringues électriques, en respirateurs, en médicaments…), à force de travail acharné, de réorganisations et de réseaux de solidarité, les soignants ont (au moins provisoirement) repris le contrôle de l’hôpital public, multiplié les lits en soin intensif et réussi jusqu’ici à offrir les meilleurs soins aux toujours plus nombreux malades de la COVID-19. Cette réussite fragile, évidemment dépendante du respect collectif du confinement, ne doit pas masquer une autre catastrophe qui émerge à peine, celle des Ehpads. La quatrième semaine de confinement n’est pas encore achevée et le bilan humain se fait déjà très lourd. Pourtant nous ne sommes qu’aux débuts de la pandémie, et sauf mise au point rapide d’une solution thérapeutique, nous allons devoir vivre avec cette crise sanitaire, sa décrue, ses possibles répliques pendant les 18 mois à 2 ans qui viennent.

Près d’un mois après la mise en place du confinement, il est temps de sortir de l’état de sidération dans lequel nous a plongé le coronavirus. Il serait vain d’espérer un quelconque retour à la normale avant de recommencer à faire de la politique. Toute la séquence à venir (présidentielle comprise) restera dominée par la crise sanitaire et ses conséquences sociales, économiques, écologiques.

Dès maintenant se pose une question fondamentale : celle des libertés et des droits par temps d’épidémie. On l’a vu déjà avec la gestion des attentats islamistes : les restrictions des libertés instaurées dans le cadre de l’état d’urgence se fondent rapidement dans le droit commun. Autant la suspension des droits fondamentaux peut être comprise et acceptée pendant une période brève, autant la restriction des libertés dans la durée, même au nom d’enjeux de santé publique, pose problème.

Comment ne pas être inquiet devant l’évolution de la situation ? Le confinement de la population est une solution de dernier recours face à l’épidémie. Disons le, sa nécessité fait d’abord écho à la dramatique impréparation de l’Etat face aux risques sanitaires. A ce stade on ne sait encore si cette impéritie tient davantage à l’organisation méthodique de l’affaiblissement de la puissance publique (fort bien partagée entre les gouvernements successifs depuis 15 ans) ou à l’amateurisme d’un président et d’un gouvernement qui naviguent à vue. Au delà des errements d’une communication maladroite et souvent mensongère, on voit bien pourtant le basculement qui s’opère dans la narration des événements. On passe progressivement de la responsabilité politique des gouvernants à la responsabilité individuelle des Français récalcitrants aux mesures de distanciation sociale. L’évolution du débat sur les masques en donne la mesure, les déclarations du préfet Lallement ou l’interdiction du jogging à Paris en révèlent la nature. La contamination devient une faute morale.

C’est dans ce contexte qu’on assiste à un véritable concours Lépine des mesures liberticides. Pour conjurer son impuissance face à un ennemi insaisissable et microscopique, chaque élu ou responsable se doit de montrer son engagement dans la lutte contre l’épidémie: couvre-feu, encadrement de la pratique du sport individuel, obligation de porter un masque ou d’acheter les baguettes par trois. Tout est bon pour lutter contre le coronavirus.

Ces motivations sanitaires ne concernent apparemment que nos libertés dans le cadre privé. Dans le cadre professionnel, elles s’effacent derrière les contraintes économiques. Le droit du travail jusqu’ici n’était qu’une entrave à la compétitivité, il est manifestement également devenu une menace pour le redressement national. A titre privé, les citoyens doivent respecter les règles de distanciation sociales sous peine d’opprobre et d’amendes toujours plus sévères mais les travailleurs ne sauraient réclamer leur application dans le cadre professionnel sans nuire à l’unité nationale.

La lutte contre le coronavirus se décline également dans sa version techno-scientiste. Organismes de recherche, GAFA, start-ups, opérateurs téléphoniques, équipementiers électroniques et militaires se lancent dans une course folle pour concocter la meilleure application de traçage numérique. Dans l’urgence, au nom du virus et de l’union sacrée, il vous sera bientôt demandé de consentir à voir tracer l’ensemble de vos déplacements et/ou de vos contacts. Big Data vous sauvera. Sans qu’on ait à ce jour explicité quel serait l’usage et l’utilité de ces données dans le cadre de la lutte contre l’épidémie, ni qu’on se soit assuré de la sécurité des protocole de tracking. Et rien n’est plus clair du côté médical: une fois disponibles à grande échelle les tests de contamination et d’immunité, quel usage en sera-t-il fait au niveau des libertés individuelles ? Le parlement sera-t-il associé aux débats sur ces questions ou l’état d’urgence sanitaire est-il supposé tout emporter sur son passage ?

Toutes les digues sont prêtes à sauter mais pendant ce temps la justice est comme suspendue et les appels à l’unité nationale réclament implicitement la mise en sommeil de la vie démocratique. Au plus fort de la crise sanitaire, ils nous appartient au contraire de réveiller la démocratie, de faire craquer le vernis unanimiste. Défendre aujourd’hui nos libertés fondamentales pour demain mieux reconstruire une République solidaire.

Le virus, les Pays-Bas, l’Europe et nous…

Même un pays européen important comme les Pays-Bas peut se tromper.

Ainsi, face au coronavirus, le gouvernement néerlandais a-t-il d’abord écarté l’option du confinement (tout en fermant écoles et restaurants mais en laissant célébrer les mariages) pour miser sur la stratégie de libre circulation de la population et le maintien des activités marchandes. La propagation non faussée du virus stimulerait ainsi le développement des anticorps chez plus de la moitié des habitants, produisant progressivement une « immunité collective » (objectif également visé par la Suède, a contrario de tous les autres pays).

Il fut publiquement assumé qu’une large quantité de décès surviendrait mais que, en l’absence de vaccin, il ne relevait pas de l’action publique de protéger les plus fragiles socialement et médicalement, tandis qu’une sorte de main invisible distribuerait l’immunité à travers la nation où chaque individu exercerait sa responsabilité en s’isolant si le besoin s’en faisait sentir. En l’absence de tests à grande échelle, les porteurs asymptomatiques, que l’on sait nombreux, contrarient évidemment cette bienheureuse théorie de l’avantage collectif naturel.

Après deux semaines, outre que le ministre de la Santé a démissionné (pour faiblesse passagère, forme locale du déni), les statistiques des décès et des hospitalisations ne sont pas bonnes. Le gouvernement infléchit alors son discours en préconisant un « confinement intelligent » consistant à inverser le sens de la responsabilité individuelle : c’est désormais toute la population qui est priée (mais pas obligée) de rester à domicile et les regroupements de plus de trois personnes sont interdits.

Dix jours plus tard, au soir du 9 avril, les statistiques de l’Institut national pour la santé publique et l’environnement (RIVM) établissent la moyenne de décès à 150 par jour pour ce début de mois, chiffres encore confirmés ces deux derniers jours. Rapporté à la taille de la population et hors maisons de retraites (non renseigné aux Pays-Bas), c’est un bilan plus lourd que pour la France. La tendance est même encore plus grave en considérant que l’épidémie s’est développée un peu plus tard aux Pays-Bas et que les relevés y sont en fait très lacunaires avec une évaluation du double des chiffres publiés d’après une enquête de De Morgen du 5 avril basée sur la mortalité totale dans le pays comparée aux données des années précédentes.

Parallèlement à ce cruel constat sur les effets de sa stratégie face au virus, le même gouvernement entretient au niveau européen un rapport encore très particulier à l’épidémie. Tant au Conseil européen du 26 mars qu’à la réunion de l’Eurogroupe (ministres de l’Economie) du 8 avril, la ligne néerlandaise est indécrottablement défavorable à la solidarité au sein de l’Union européenne sous la forme d’une mutualisation des dettes publiques par lesquelles les Etats soutiendraient leur effort de santé et les acteurs économiques impactés par le virus.

Les Pays-Bas s’opposent aussi à toute forme de soutien financier à un Etat sans contrepartie en termes de réformes structurelles, c’est-à-dire d’austérité. Sous la férule de l’Allemagne, ce dispositif d’aide opéré par le Mécanisme européen de stabilité (MES) et conditionné par l’obligation de réduire la dépense publique (et souvent de déréguler et de privatiser divers secteurs) avait déjà été appliqué à la Grèce à partir de 2012 avec des effets désastreux sur la cohésion sociale du pays.

Ce modèle de tutelle financière des Etats riches de l’UE sur ceux contraints de demander de l’aide face à leur dette fait figure de politique vertueuse aux yeux des Pays-Bas et de l’Allemagne car il accentue le retrait de l’Etat au profit de la doctrine libérale du « marché libre et non faussé » qui prévaut depuis la fin des années 1990 dans l’encadrement juridique et dans la production législative de l’UE et a coïncidé avec leur réussite économique. Les Pays-Bas n’hésitent d’ailleurs pas à accentuer la concurrence généralisée ainsi mise en œuvre par la pratique déloyale du dumping fiscal, négociant au cas par cas de manière discrétionnaire des niveaux d’impôt sur les bénéfices des sociétés avantageux pour attirer les sièges des entreprises sur leur territoire. Voilà comment un promoteur zélé du marché « libre et non faussé » s’autorise égoïstement à forcer le poignet à la main invisible de la théorie libérale…

Face à l’épreuve des faits imposée par le virus qui ne connaît ni frontière ni avantage fiscal et face aux critiques désignant l’intransigeance néerlandaise comme le dernier abus dont sont capables les Etats « égoïstes » de l’UE en contradiction avec la solidarité comme valeur fondatrice du projet européen, le gouvernement des Pays-Bas a fini par ajuster sa doctrine comme il l’avait fait pour sa stratégie sanitaire nationale dix jours plus tôt. Un accord a donc pu être enfin conclu au sein de l’Eurogroupe le 9 avril : un « paquet » de mesures de plus de 500 milliards d’euros certes sans contrepartie mais pas sous la forme d’un endettement mutualisé.

L’accord se décompose en trois volets : jusqu’à 240 milliards de prêts non conditionnés, remboursables à long terme et à taux négatif pour les Etats (victoire de principe de la vision solidaire contre les « égoïstes »), un fond de garantie pour les entreprise de 200 milliards et jusqu’à 100 milliards pour financer le chômage partiel des salariés. L’accord inclut aussi la mise en place d’un futur « fonds de relance » des économies européennes dans le cadre d’une coordination de la stratégie économique mais sans en préciser le montant ni le mécanisme qui pourrait hypothétiquement relever d’une logique de mutualisation de dette.

Sur ce dernier point, les Pays-Bas maintiennent toutefois leur refus de principe (sans expliciter quelle alternative permettrait de constituer un tel fonds de relance). Ils prétendent aussi que le volet des 240 milliards de prêt ne devrait servir à couvrir que des dépenses de santé tandis que les Etats solidaires et volontaristes autour de l’Italie assument qu’il serve à couvrir des mesures économiques et sociales des Etats. Si les Pays-Bas (et quelques autres derrière eux) ont cédé face aux circonstances et donc pas de bon gré ni sincèrement, du moins le débat a-t-il été ouvert entre vision solidaire et vision égoïste au sein de l’UE.

A contrario des docteurs Diafoirus du libéralisme économique qui administrent purges néfastes et saignées morbides sans analyse honnête et sérieuse des phénomènes à traiter, le choc inédit du coronavirus sur les sociétés européennes ouvre une brèche dans les consciences. Les enjeux de transition écologique (énergie, agriculture, urbanisme…), d’aménagement du territoire, de cohésion sociale et de justice fiscale appellent tout autant un choc de conscience et une révision de l’unicité et de l’infaillibilité de la doctrine du « marché libre et non faussé ». Alternativement, les doctrines des biens communs, du service public, du principe de précaution, de l’économie sociale et solidaire, de la régulation et du juste échange constituent autant de principes sains pour un corps social sain.

Fidèle à ses valeurs et à son projet d’un Nouveau front populaire, La Gauche républicaine et socialiste appelle toutes les forces politiques et sociales de progrès à adopter un cadre de réflexion commun pour promouvoir cette alternative dont la réponse solidaire et volontariste à la crise du coronavirus dessine l’horizon. Le même engagement vaut en France face aux promoteurs nouveaux et anciens du libéralisme managérial et de l’austérité budgétaire qui ont laissé notre société dans un état de fragilité et d’impréparation face au virus : réduction des capacités de l’hôpital public, transfert des commandes publiques de masques de protection de nos entreprises aux industries chinoises, restriction des stocks stratégiques de matériel sanitaire, réticence à recourir aux réquisitions publiques en cas de crise, réticence à la nationalisation des industries stratégiques (exemple de Luxfer produisant des bouteilles d’oxygène). La réponse sanitaire au virus est bien évidemment l’urgence. La réponse politique aux évolutions néfastes de nos sociétés n’en est pas moins nécessaire et la Gauche républicaine et socialiste y contribuera activement.

Plus que jamais protégeons-nous!

Antonio Guterres , secrétaire général de l’ONU, a lancé un appel solennel contre les violences faites aux femmes dimanche 5 avril.

A travers le monde, depuis le début du confinement, les violences ont sévèrement augmenté . En France, la violence a crû d’un tiers en une semaine suite au confinement. 90 000 plaintes ont été déposées dans la première semaine de confinement en Afrique du sud. En Australie les recherches internet à ce sujet ont augmenté de 75%.

L’ONU encourage les pharmacies et les magasins alimentaires, seuls lieux ouverts à travers le monde, à aider les femmes qui seraient victimes de violence. En France, c’est le cas dans les officines , où le code ” masque 19″ permet d’alerter et de lancer les procédures adéquates. Comme à l’accoutumée, les policiers et gendarmes peuvent intervenir via le 17. Les services de l’Etat via le 3919 et la plateforme “arrêtons les violences” (https://arretonslesviolences.gouv.fr/) restent mobilisés. Partout dans le pays, les travailleurs sociaux des associations et des services publics, sur le terrain ou en télétravail, restent joignables. Les services de justice agissent au quotidien dans ce domaine.

La gauche républicaine et socialiste salue le travail de ces hommes et ces femmes au quotidien. Chacun d’entre nous est acteur de la protection des personnes victimes. Restons attentifs à l’écoute, des femmes de notre famille, voisines ou collègues.

Plus que jamais solidaire, plus que jamais protégeons nous.

Sanders sorti, à Biden de battre Trump!

Bernie Sanders a annoncé la fin de sa campagne présidentielle, distancé dans les sondages et dans le compte des délégués pour la course à la primaire démocrate par Joe Biden.

La campagne de Bernie Sanders était l’antithèse de tout ce qui a rendu inévitable l’échec du Parti Démocrate et de la sociale-démocratie européenne. Centrée sur les catégories populaires, elle visait à rendre au peuple américain le contrôle sur sa vie en luttant contre les inégalités et les forces du marché. Comme en 2016, la vigueur de sa campagne et son attrait auprès des jeunes sont gageurs d’espoir pour l’avenir. Les groupements qui se revendiquent du socialism ou du democratic socialism, deux termes à la connotation très forte en anglais, se multiplient, et la relève de ce mouvement semble être assurée par Alexandria Ocasio-Cortez, dont le rôle dans la campagne de Bernie Sanders a été central.

Maintenant, quelle campagne pour Joe Biden ? Suivra-t-il l’establishement démocrate dans l’abandon des questions sociales au profit d’un vague intersectionnalisme voulant fédérer les minorités sans y parvenir ? Ou bien voudra-t-il rassembler le peuple américain dans toutes ses composantes autour d’un projet politique social ? Se contentera-t-il d’utiliser Donald Trump comme épouvantail, ou bien se battra-t-il vigoureusement sans considérer que l’élection présidentielle lui est due ? Pour résumer en une question et suivant les analyses du politiste américain Thomas Frank, accompagnera-t-il le mouvement des élites financières vers le Parti Démocrate et des classes populaires vers le Parti Républicain, ou bien luttera-t-il vigoureusement pour que les démocrates redeviennent the Party of the People ?

Toutes ces questions sont en suspens, tant la crise du coronavirus l’a astreint à un silence médiatique prolongé. Celle-ci est l’occasion rêvée pour un démocrate de porter un projet de lutte contre la financiarisation et la privatisation de la santé aux Etats-Unis, qui décuplent les effets du virus et placent les pauvres dans des conditions sanitaires inacceptables. L’espoir Sanders étant passé, il ne reste qu’à attendre de savoir si Biden sera la énième déception d’un parti en lequel les classes populaires ne croient plus. Joe Biden a un lourd passé de centriste acquis aux forces du marché. Dans les années 1980, il a fait partie de ceux qui ont voulu réorienter la ligne du parti vers la fin du modèle rooseveltien de dépenses publiques et de sécurité sociale, ce qui aboutit à la présidence néolibérale de Bill Clinton. Il est lui-même sénateur du Delaware, paradis fiscal américain qui permet aux entreprises des Etats-Unis de ne pas payer l’impôt dû à la collectivité. Un tel héritage n’est guère enthousiasmant, à lui de démontrer qu’il saura être à la hauteur des enjeux. Avec le retrait de Sanders c’est un espoir de battre Trump qui s’envole en même temps que celui de nouvelles relations entre les USA et le reste du monde.

Nous avons besoin de vous !

Quelles que soient vos compétences, si vous touchez votre bille en droit, en bricolage, si vous aimez écrire, si vous êtes créatif… vous pouvez prendre part à des actions et ateliers près de chez vous ou encore nous envoyer vos vidéos, vos dessins pour des affiches etc.