La folie de la privatisation d’EDF !

C’est un véritable bras de fer pour les syndicats du groupe EDF qui commence aujourd’hui avec la Commission Européenne et le Gouvernement pour défendre le caractère public et d’intérêt national, non désintégré et non privatisable d’EDF.

Qui pourrait croire que la Commission Européenne et le Gouvernement Français marcheraient main dans la main pour démanteler le groupe EDF, monopole d’Etat assurant la production et la distribution d’électricité à nos concitoyens à un tarif unique et encadré ?

Cette situation ubuesque est pourtant symptomatique de la gestion du groupe EDF depuis plusieurs années par l’Etat. Aucune feuille de route, des choix industriels contestables voire désastreux, un démantèlement progressif de l’entreprise : tout a été fait pour préparer la privatisation du groupe. Ne manquait plus qu’à tronçonner les activités du groupe pour en faire des « paquets » privatisables les uns après les autres.

C’est exactement ce à quoi s’est attelé le PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy, qui dirige EDF depuis 2014 avec l’appui indéfectible … d’Emmanuel Macron. Rappelons à toute fin utile que c’est ce même duo infernal qui en 2016 a défendu bec et ongle, contre l’avis à l’époque des syndicats de l’entreprise, de Matignon et de la quasi majorité des députés de la commission des affaires économiques de l’Assemblée, le projet EPR d’Hinkley Point. Un projet fou à 20 milliards d’euros pour une génération de réacteurs encore jamais mis en service (Flamanville et Olkiluoto accumulant les retards). A cette même époque EDF, faisant face à des difficultés financières liées au montant de sa dette (actuellement 37 milliards €), cherchait à dégager des marges financières pour son plan « grand carénage » (maintenance des centrales) estimé à 51 milliards € sur la période 2014-2025. Thomas Pikemal, alors directeur financier d’EDF avait à cette occasion claqué la porte en faisant grand bruit pour protester contre une décision inconsciente.

Depuis le mois de juin le Jean-Bernard Lévy présente en interne un projet baptisé « Hercule », préparé en concertation / supervision par l’Elysée et le Gouvernement. Il vise une séparation des activités du groupe EDF entre production et distribution afin de se conformer aux exigences de libéralisation et privatisation de la commission de Bruxelles. Ces exigences, en elles-mêmes contestables, confinent à l’absurde dès lors qu’il s’agit de marché de réseaux (énergie et transport notamment).

L’objectif semble être une privatisation des bénéfices commerciaux et une nationalisation des pertes liées à l’endettement inhérent à l’effort de production comme le soulignent plusieurs observateurs du secteur énergétique français. Peu ou prou la logique est toujours la même, l’Etat absorbe les pertes et les dettes, conserve les actifs les moins côtés et revend à vil prix les actifs les plus profitables à des entreprises privées. 

La Gauche Républicaine et Socialiste s’insurge contre cette nouvelle folie préparant le démantèlement et la vente au privé d’un groupe stratégique, un outil à la main de l’Etat et au service de nos concitoyens, une fierté nationale qui permet à tous de bénéficier d’une électricité abordable et distribuée dans tout le pays.

Au contraire c’est à la création d’un véritable pôle public de l’énergie à la fois instrument stratégique de notre souveraineté nationale et service public indispensable à tous les français que nous devons procéder !

La GRS soutient les mobilisations contre la réforme Macron des retraites

Suite aux annonces du Gouvernement sur la réforme de notre système de retraites la GRS appelle ses militants et sympathisants à participer massivement aux grèves et manifestations qui auront lieu le Samedi 21 et mardi 24 septembre à l’appel des organisations syndicales FO et CGT.

Le calendrier de la réforme est volontairement flou et allongé dans la durée. Le vote de la loi repoussé après les municipales, ne doit pas faire illusion : le gouvernement prépare une terrible régression sociale à l’encontre de millions de travailleurs et retraités en cassant le système de répartition solidaire à prestation définie pour le remplacer par un système individualisé qui conduira à un renforcement des inégalités entre catégories socio-professionnelles et à une baisse massive pour tous des pensions de retraite. La situation financière de nos régimes de retraite actuellement stabilisée ne justifie en rien ces attaques menées en concertation avec la frange la plus dure des libéraux et du patronat.

Contre l’allongement de la durée de cotisation et contre le système par points inégalitaire nous défendons le système de répartition à prestations définies et l’âge de départ à 60 ans. La réforme doit porter sur l’assiette du financement en augmentant les cotisations patronales et la fiscalité sur les super profits des multinationales. La GRS sera dans les manifestations syndicales pour un rapport de forces en faveur de la justice sociale et du monde du travail.

Nous avons besoin de vous !

Quelles que soient vos compétences, si vous touchez votre bille en droit, en bricolage, si vous aimez écrire, si vous êtes créatif… vous pouvez prendre part à des actions et ateliers près de chez vous ou encore nous envoyer vos vidéos, vos dessins pour des affiches etc.