Alertes sur le climat : pour l’agriculture, des solutions existent !

Fin mars, coup sur coup 2 rapports confirment les effets alarmant du dérèglement climatique :

  • Hausse exponentielle des catastrophes et sinistres climatiques dont le coût annuel est estimé par « France Assureurs » ce 27 mars à 6,5 milliards d’euros pour 2023 ;
  • Hausse des températures et des vagues de sécheresse qui frappe les régions viticoles (revue scientifique Nature du 26 mars) au point que le climatologue Serge Zaka peut envisager de voir le bordelais et la bourgogne déménager en Bretagne ou en Normandie, le champagne dans des pays du nord et l’Occitanie accueillir vins andalous et cépages marocains.

Ces rapports nous alertent sur le dérèglement climatique accéléré dû aux activités humaines qui menacent l’avenir de nos sociétés et la biodiversité.

Toutefois, ils portent aussi des propositions proches des recommandations du Haut Conseil pour le Climat de janvier 2024 avec, notamment, l’adoption par le Parlement français d’un plan d’action permettant la mise en place d’un système agricole et alimentaire bas carbone, résilient et juste ainsi que de réelles propositions pour un nouveau « new deal européen ».

Pour les régions viticoles qui doivent se recomposer cela peut passer par un changement de cépages (grenache au lieu de chardonnay ou sauvignon) et la réimplantation de cépages anciens (Clinton et isabelle en Lozère). Pour la viticulture, comme pour l’agriculture méditerranéenne, la clé réside dans la diversification mais aussi dans l’adoption de nouvelles pratiques telles que la culture en buisson, la mise en culture de grenades et agrumes, l’implantation de panneaux photovoltaïques protégeant les cultures, l’agroforesterie faisant se côtoyer arbres fruitiers et autres cultures, les filets protecteurs de la grêle et autres ravageurs.

Dans le secteur des assurances « l’initiative sécheresse » propose de prévenir la menace des fissures par retrait-gonflement qui menace près de 11 millions de maisons en France avec une approche liée à l’habitat durable.

Cela nécessite courage, volonté, engagement collectif et soutien des pouvoirs publics, loin de ce que la droite française au gouvernement et la Commission européenne opèrent avec le soutien de l’extrême droite dans une union mortifère des climato-sceptiques et des ultralibéraux.

Contrairement au gouvernement, nous aurions maintenu les 2,2 milliards d’euros initialement prévus pour l’écologie, le développement et les mobilités qui participent à la lutte contre le dérèglement climatique et bénéficient à l’emploi et aux entreprises.

Nous proposons de renverser la table pour assurer la souveraineté alimentaire de la France avec l’harmonisation de règles européennes pour l’environnement et les droits sociaux et en s’attaquant aux pays peu regardant en ces domaines qu’ils soient intra ou extra européens. Avec la Politique Agricole Commune (PAC), nous pourrions faire face aux crises structurelles de l’agriculture (sécheresse désormais endémique dans les Pyrénées-Orientales, par exemple) et nous pourrions financer les investissements durables ; nous voulons aider sur la base de projets par filière et non plus à l’hectare des grands céréaliers.

Nous voulons mettre un terme aux accords multilatéraux qui broient l’agriculture française en la mettant en concurrence avec des agricultures aux coûts moins élevés, sans « clauses miroir » sur les normes écologiques et fiscales. Dans ce domaine, contrairement à ce que semble envisager le gouvernement (comme Valérie Hayer le laisse entendre), nous notifierions à la Commission européenne le vote de désapprobation du CETA (Canada) par le Parlement français afin de le rendre inapplicable sur notre territoire.

On le voit en matière d’adaptation au changement climatique, tant pour l’agriculture que l’habitat, les propositions, que la Gauche Républicaine et Socialiste porte et met dans le programme de la liste de Gauche Unie pour le monde du Travail, font la différence dans le débat politique atone et caricatural de ce début de campagne pour les élections européennes du 9 juin 2024.

Alain Fabre-Pujol

Emmanuel Maurel et Violette Folgado ouvrent la campagne en Bergeracois

Les 25 et 26 mars derniers à Bergerac, les camarades du Parti Communiste Français et de la Gauche Républicaine et Socialiste de Dordogne ont eu le plaisir d’accueillir Emmanuel Maurel, député européen GRS, et Violette Folgado, candidate PCF de Dordogne, dans le cadre de la campagne des élections européennes du 9 juin prochain.

Liste de rassemblement conduite par Léon Deffontaines, membre du PCF avec La Gauche Républicaine et Socialiste, l’Engagement et les Radicaux de Gauche, « La Gauche unie pour le monde du travail » réunit syndicalistes, et militants des partis autour du slogan « Reprenons la main en France et en Europe ».

Emmanuel Maurel, député européen GRS, aux côtés de sa colistière communiste de Bergerac, Violette Folgado…

Le premier temps fort de cette campagne a été ouvert par Julie Tejerizo, membre du PCF Bergerac et élue municipale d’opposition lors d’une réunion publique rassemblant une centaine de participants dont de nombreuses personnes hors des partis. Ils se sont montrés très intéressées par les propos des candidats, les interpellant sur la défiance que suscite le fonctionnement de l’Union Européenne parmi nos concitoyens, et l’éloignement ressenti concernant les décisions prises à Bruxelles.

Cette défiance s’est traduite par une abstention forte lors des derniers scrutins et explique pour partie la montée des votes en faveur des partis d’extrême droite.

Les candidats de la Gauche Unie font salle pleine à Bergerac

Emmanuel Maurel a explicité et illustré cette défiance en rappelant les “erreurs” démocratiques commises par les dirigeants européens depuis le traité de Maastricht, mais il a tenu à rappeler le rôle de chaque député européen qui doit représenter les intérêts de son pays au Parlement, insistant sur un des thèmes de la campagne, à savoir la souveraineté. Il a également affirmé avec force le pouvoir et les leviers d’action de chaque élu au Parlement Européen, à travers ses amendements, son travail en commission et ses votes en plénière. Il a convaincu l’auditoire qu’aujourd’hui un député européen possède plus de poids qu’un député l’Assemblée Nationale. Il a pu donner nombre d’exemples de répercussions des décisions prises par l’Europe dans la vie quotidienne des Français, que ce soit concernant le commerce, la santé, l’énergie ou encore l’agriculture.

Parmi le public, Karine Mazot – co-référente départementale de la GRS de Corrèze -, Dominique Ragot et Hélène Lehmann (conseillère municipale de Bergerac et membre du collectif d’animation national de la GRS) – co-référents départementaux de la GRS en Dordogne.

D’agriculture il en a été question le lendemain lors d’une rencontre organisée et introduite par Hélène Lehmann, membre de la GRS Dordogne et élue municipale d’opposition, avec des éleveurs d’Agrobio , dans les locaux de l’abattoir public de Bergerac en présence de son directeur et du personnel de la structure. Les traités de libre-échange, passés et à venir, ont été dénoncés tant par les professionnels présents que par les candidats, en raison de leurs effets catastrophiques sur le climat, la sante, la souveraineté alimentaire et les revenus des agriculteurs. La question d’une organisation territoriale des services publics comme celui rendu par l’abattoir de proximité de Bergerac a aussi fait consensus.

Rencontre du député européen avec les éleveurs d’Agrobio , dans les locaux de l’abattoir public de Bergerac en présence de son directeur et du personnel de la structure, le 26 mars 2024

Les candidats ont été très sensibles aux problématiques du coût de l’énergie pour la structure, rappelant une des propositions de la liste qui est de sortir du marché européen de l’énergie pour baisser les factures. Emmanuel Maurel a appelé à envoyer au Parlement Européen le plus possible de députés de la « Gauche Unie pour le monde du travail « , pour que l’Europe cesse d’être “l’idiot utile du commerce mondial”.

Compte-rendu effectué par
Hélène Lehmann et Dominique Ragot

Une visite d’agrobio qui rentre dans le concret
Des référents départementaux de la Gauche Républicaine et Socialiste heureux

Emmanuel Maurel et Céline Piot pour la Gauche Unie à Mont-de-Marsan le 26 mars 2024

C’est mardi 26 mars 2024 que la campagne pour les élections européennes de la liste « La Gauche Unie pour le monde du travail » a été officiellement lancée dans le département des Landes avec la réunion publique à Mont-de-Marsan animée par Emmanuel Maurel et portant sur « L’Europe dans notre quotidien ».

Ayant réuni une centaine de participants, ce premier événement a été ouvert par Alain Baché (secrétaire départemental du PCF), Vincent Guibert (référent départemental de L’Engagement et 79e sur la liste) et Céline Piot (co-animatrice départementale de la GRS et 36e sur la liste). Ces derniers ont rappelé que cette liste, conduite par Léon Deffontaines (PCF), est une vraie liste de rassemblement de la Gauche républicaine et laïque (PCF, GRS, L’Engagement, Les Radicaux de Gauche) et du monde du travail (c’est la seule liste de Gauche composée d’un tiers de militants syndicaux) afin de remettre la question sociale au centre des préoccupations. Cette liste est une voix particulière à Gauche qui correspond à des attentes fortes. Le scrutin du 9 juin 2024 permet un vote de conviction. Il s’agit de reprendre la main !

Emmanuel Maurel (député européen sortant, animateur national de la GRS et 3e sur la liste) a ensuite développé cet élément central du programme.

Il a d’abord commencé son propos en rappelant les pièges dans lequel on veut nous enfermer : le débat sur la guerre en Ukraine tourne à un débat binaire « pro-guerre/anti-guerre » et se réduit à une dialectique « anti-Poutine/pro-Poutine » ; le débat sur la dette devient « dépenser ou diminuer le déficit ».

Puis il a brossé la situation actuelle de l’Europe qui connaît de nombreuses crises :

– la guerre en Ukraine : aider l’Ukraine ne signifie pas être cobelligérant.

– la crise énergétique. Mais si on remet en cause le marché de l’électricité européen, dont le prix est indexé sur celui du gaz, on est immédiatement soupçonné d’être un « frexiteur ». Pourtant, et à raison, l’Espagne et la Portugal sont sortis de ce marché.

– la crise agricole. Plusieurs groupes parlementaires ont voté en faveur des traités de libre-échange (que ce soit avec le Canada, le Vietnam, la Nouvelle-Zélande…). Il ne faut pas oublier que le TAFTA avait été défendu par Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie, qui accusait les opposants à ce traité d’être des « partisans de l’économie albanaise ». Or tous les grands pays sont protectionnistes, mêmes les États-Unis. Seule l’Union européenne ne l’est pas. Dès lors, nos produits sont concurrencés, de surcroît de façon inéquitable puisque les normes environnementales ne sont pas les mêmes selon les pays. André Chassaigne (député PCF) avait proposé l’idée des prix planchers il y a plus de dix ans, mais il n’a pas été écouté.

La pandémie du COVID-19 a révélé que la France n’a plus de souveraineté : elle ne produit plus de médicaments, de masques… Elle est devenue totalement dépendante. Reprendre la main, c’est donc retrouver la souveraineté, et, ce, dans de nombreux domaines :

– la souveraineté industrielle : grâce aux relocalisations.

– le souveraineté énergétique : grâce au mix énergique (nucléaire et énergies renouvelables).

– la souveraineté économique : redonner du pouvoir d’achat passe par le refus du dumping social et par la défense du service public, remis en cause par la concurrence privée.

– la souveraineté alimentaire : il faut arrêter d’importer ce que l’on produit.

– la souveraineté culturelle : l’exception culturelle française est constamment menacée (par exemple, tous les ans, les libéraux veulent remettre en cause le prix unique du livre qui, pourtant, sauve les libraires indépendants).

– la souveraineté numérique : comment accepter que l’entretien et la sécurité des centrales nucléaires françaises vont être harmonisés par un logiciel Amazon, que l’Éducation nationale ait passé un contrat avec Microsoft, que les données de santé soient sur un cloud américain ?

– la souveraineté démocratique (c’est-à-dire la souveraineté des peuples) : les décisions parlementaires ou référendaires sont souvent bafouées. Ainsi, concernant le MERCOSUR, la Commission européenne a laissé entendre que ce traité sera de toute façon signé par la France après le scrutin du 9 juin. Valérie Hayer (tête de liste Renaissance) a, quant à elle, déclaré que le CETA s’appliquera malgré le vote « contre » du Sénat français. Reprendre la main, cela veut dire aussi que, à chaque étape de la construction de l’Europe, il faut demander l’avis des peuples et le respecter.

L’UE n’est hélas ni un espace de coopération ni un espace harmonisé (en particulier dans le domaine fiscal). Il faut donc moins d’Europe sur certains sujets (nouvelles normes du permis de conduire, interdiction du foie gras…) et il en faut plus sur d’autres (l’immigration, l’investissement notamment dans le domaine du fret ferroviaire).

La majorité présidentielle macroniste veut imposer le duel RN/Renaissance. Mais les candidats de « La Gauche Unie pour le monde du travail » ne sont pas comptables des erreurs et errements des politiques néolibérales menées par l’Union européenne et appliquées en France (le marché dérégulé de l’énergie, la casse continuelle du service public, le dogme de la concurrence « libre et non faussée »…). Le Parlement européen a plus de pouvoirs que l’Assemblée nationale sous la Ve République. Nous pouvons reprendre la main, mais toutes les voix comptent !

Formation initiale des enseignants : la GRS dénonce une réforme à la hâte et soutient les formateurs

Pas même cinq ans après la réforme de la formation des enseignants élaborée par le ministre Blanquer qui a vu les INSPÉ (Institut national supérieur du Professorat et de l’Éducation) remplacer les ÉSPÉ (École supérieure du Professorat et de l’Éducation), le Gouvernement Attal prévoit une nouvelle réforme qui va créer les ÉNSP (École normale supérieure du Professorat). Qu’on ne s’y trompe pas : les changements de noms n’ont rien d’anodin… Les ÉNSP, c’est En Marche vers le passé ! Après avoir dévalorisé les concours par l’embauche massive d’enseignants contractuels, le Ministère de l’Éducation nationale en arrive à s’en prendre aujourd’hui à la formation universitaire elle-même.

Les deux points principaux de cette nouvelle réforme concernent le passage du concours de recrutement du niveau Master 2 au niveau Licence 3 et la volonté d’avoir un Master plus professionnalisant. Ces deux éléments peuvent se justifier, bien que la diminution des effectifs étudiants de moitié au sein des ÉNSP mette en péril certains sites territoriaux de formation et laisse craindre une diminution du nombre de formateurs.

Alors que les syndicats réagissent plutôt favorablement à la proposition ministérielle, des interrogations persistent sur les changements annoncés : le ministère veut-il abaisser le niveau de la formation pour mieux contrôler les nouveaux enseignants ? Envisage-t-il réellement de recréer des postes d’enseignants ? La Société des agrégés craint que la future formation des certifiés soit « préjudiciable à la qualité du recrutement… Pour remettre le respect de l’autorité et les savoirs fondamentaux au cœur de l’École, la formation initiale doit être disciplinairement solide ». Parmi les formateurs, Didier Delignières estime que « au-delà de la question du positionnement du concours, c’est une évolution profonde de la formation des enseignants qui se joue, et une redéfinition de leurs missions. C’est la perspective d’une École sous contrôle, verrouillée par les prescriptions du ministère, centrée sur l’apprentissage de savoirs fondamentaux, misant davantage sur le formatage des élèves que sur leur émancipation ».

Mais, quel que soit le contenu de la réforme Attal, qui a au moins le mérite de prouver que celle de Blanquer disconvenait et qui est de fait déjugée, elle est menée à la hussarde et au pas de charge, dans le plus total mépris, voire méconnaissance des contraintes des formateurs de terrain. En effet, annoncée en mars 2024, publiée en mai, elle devra être mise en œuvre dès le mois de septembre ! C’est donc en peu de temps et en fin d’année universitaire que les enseignants devront refaire toutes les maquettes de formation (Licence et Master), préparer le contenu du nouveau concours et préparer leurs nouveaux cours, tout en assumant leurs obligations professionnelles (recherche, cours, corrections de copies, soutenances, participation à des jurys, commission d’admission…). En outre, concernant la licence exigée pour se présenter au concours, quelle sera la valeur de ce diplôme si la dernière année n’a été consacrée qu’à la préparation d’un concours. Si le ministère promet une formation en ÉNSP, on peut se demander quel sera le contenu de la formation imposé par l’administration de l’Éducation nationale ; en effet, afin de traiter de la formation des enseignants, le ministère de l’enseignement supérieur était absent le 5 novembre dernier pour la présentation initiale de la réforme quand Gabriel Attal était encore ministre de l’éducation nationale.

Un autre flou persiste : celui concernant la rémunération des futurs enseignants. Ce n’est pas par hasard que le concours avait été repoussé à la fin de Master 2 : cela faisait économiser près de 20 000 postes de fonctionnaires. La même manœuvre avait été réalisée par la droite en 2010 pour des raisons budgétaires identiques. La réforme proposée par le ministère revient à créer 20 000 postes de fonctionnaires stagiaires et à rémunérer pendant une année un nombre équivalent d’élèves fonctionnaires. On voit mal comment cela est compatible avec l’engagement gouvernemental de stabiliser le nombre de postes de fonctionnaires d’ici 2027 ainsi que le budget de l’enseignement scolaire en 2024 et 2025. Avec les récentes annulations de crédits du 21 février dernier, on peine à croire que cette réforme ne soit pas une promesse en l’air.

La Gauche Républicaine et Socialiste dénonce cette précipitation et le caractère imprécis du projet. Un tel niveau de flou à six mois de la mise en application de la réforme, ce n’est pas sérieux et ne peut que nous inquiéter et insécuriser étudiants, formateurs et enseignants.

Céline Piot

« Non, nous ne laisserons pas tomber les Arméniennes et les Arméniens » – tribune dans Libération

Tribune de Léon Deffontaines, tête de liste de la Gauche unie pour les élections européennes, Emmanuel Maurel, député européen, en 3e position sur la liste de la Gauche unie et Pierre Ouzoulias, sénateur des Hauts-de-Seine, en 73e position sur la liste de la Gauche unie – publiée dans Libération le 20 mars 2024 à 19h48

A quelques mois des élections européennes, Léon Deffontaines, Emmanuel Maurel, Pierre Ouzoulias de la liste de la Gauche unie, dénoncent le contrat gazier signé entre l’UE et l’Azerbaïdjan en 2022. Celui-ci permet au pouvoir azéri de disposer d’une manne financière propice à la conduite d’une guerre inacceptable contre la République d’Arménie.

En juillet 2022, la Commission européenne s’est compromise aux yeux des soutiens de l’Arménie, en signant un contrat gazier avec l’Azerbaïdjan, valable jusqu’en 2027. Chacun a encore en mémoire cette sinistre photo d’Ursula von der Leyen, posant à Bakou, aux côtés du dictateur Aliev, au terme d’une conférence de presse dans laquelle elle plaida pour un renforcement du «partenariat existant» au nom d’un «approvisionnement stable et fiable» en gaz.

Justifié par la guerre en Ukraine et notre accoutumance au gaz russe, cet accord doit prémunir les pays européens d’une rupture d’approvisionnement, tout en pénalisant les rentrées d’argent de Moscou, indispensables à la poursuite des offensives militaires menées par Vladimir Poutine en Ukraine.

Ce dernier point est très contestable, tant de lourds soupçons pèsent sur l’origine russe du gaz fourni par l’Azerbaïdjan à l’Union européenne. Ils ont d’ailleurs été dénoncés par les auteurs de ce texte, mais la Commission européenne s’est bien gardée de donner suite à ces interrogations, estimant qu’il n’y avait pas de doute sur la provenance du gaz.

Prête à tout pour éviter l’effondrement énergétique, Bruxelles a donné vie à ce contrat, offrant à Bakou la charge de prodiguer 3,5 % du total des importations gazières de l’UE en 2022, contre un montant de 15,6 milliards d’euros. Ces proportions devraient être sensiblement les mêmes pour l’année 2023, comme l’a d’ores et déjà indiqué la Commission européenne.

Autant d’argent qui permet aujourd’hui au pouvoir azéri de disposer d’une manne financière propice à la conduite d’une guerre contre la République d’Arménie, dont l’existence est plus que jamais menacée.

Azerbaïdjan a une nouvelle fois violé le droit international

Ce fut le cas dès le 13 septembre 2022, quand l’Azerbaïdjan a une nouvelle fois violé le droit international, en procédant à une offensive militaire contre l’Arménie, causant la mort de près de 170 personnes.

Que dire ensuite de l’invasion du Haut-Karabakh par l’armée azerbaïdjanaise en septembre dernier, entraînant la fuite de plus de 100 000 Arméniens, soit quasiment la totalité de la population, vers l’Arménie. Cet exode forcé a généré des drames humains dont nous mesurons à peine les conséquences.

Pour Aliev, derrière lequel se trouve Erdogan, cette offensive réussie signifie que les velléités de rétablissement de l’Empire ottoman ont toutes leurs raisons d’être, même si elles impliquent une résurgence du génocide arménien.

Conscient de la gravité de la situation, le Sénat a voté à la quasi-unanimité une résolution condamnant explicitement les agissements de l’Azerbaïdjan, tout en demandant des sanctions au niveau européen et international.

Plus récemment, ce fut au tour de l’un des auteurs de cette tribune de déposer un amendement au Parlement européen, exigeant la suspension immédiate de l’accord gazier passé entre la Commission et l’Azerbaïdjan.

A dix-neuf voix près

Hélas, celui-ci fut rejeté, à 19 voix près. Dix-neuf voix contre, dont celle de madame Valérie Hayer, tête de liste Renaissance pour les élections européennes, laquelle n’hésite pas à qualifier de «Munichois» tous ceux qui auraient l’outrecuidance de parler de paix en Ukraine, mais qui, manifestement, n’applique pas les mêmes principes moraux dès lors qu’il s’agit de l’Arménie. Dix-neuf voix contre, dont celles d’une majorité présidentielle, toute à sa gloire de célébrer la panthéonisation de Missak Manouchian, mais qui refuse de rompre ce contrat qui permet à Bakou de mener une guerre infâme à ceux qui lui ont survécu.

Contre ces tergiversations, indignes des Droits de l’homme et du soutien que nous devons à l’Arménie, nous réaffirmons notre volonté de mettre fin à cet accord inique. Cette proposition vaut pour aujourd’hui et pour le 10 juin prochain, au lendemain d’une élection européenne que nous espérons triomphante pour ceux qui, comme nous, ne laisseront pas tomber les Arméniennes et les Arméniens.

Choisir la différence, choisir la gauche unie – Emmanuel Maurel, L’Humanité, 14 mars 2024

Au moment où la campagne pour les élections européennes entre dans le dur, le député européen GRS Emmanuel Maurel, troisième sur la liste menée par Léon Deffontaines pour le PCF, explique pourquoi les propositions défendues par sa liste se distinguent de toutes les autres offres politiques : relocalisation de la production industrielle, promotion du « Made in France », lutte contre les traités de libre-échange qui ruinent l’agriculture française, défense des services publics, recherche de la paix comme seul objectif pour régler les conflits internationaux. Autant d’exigences où l’Union européenne a un rôle central à jouer.

Avec Jean-Jacques Régibier, journaliste.

Soutien à l’Ukraine : le gâchis d’Emmanuel Macron

Après avoir réussi à stopper l’invasion russe et à regagner du terrain en fin d’année 2022, l’Ukraine se trouve aujourd’hui dans une situation beaucoup plus difficile. Sa contre-offensive de 2023 a échoué et l’armée de Poutine, sans réaliser de gains territoriaux importants, parvient néanmoins à remporter des victoires et à dégrader les capacités de résistance de l’armée ukrainienne.
 
C’est dans ce contexte qu’Emmanuel Macron a subitement décidé que « l’envoi de troupes françaises n’était pas exclu », provoquant la stupéfaction de tous nos alliés. Dans les minutes qui ont suivi sa déclaration du 27 février, l’Italie, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Pologne, les États-Unis et l’OTAN ont désavoué cette déclaration à l’emporte-pièces.
 
Depuis lors, les macronistes instrumentalisent la guerre en Ukraine à des fins politiciennes, en voulant faire croire aux Français que si l’on n’est pas d’accord avec le Président de la République, c’est qu’on est au mieux un « pacifiste bêlant », au pire un « poutinophile ». Bien des observateurs soupçonnent que cette posture va-t-en-guerre ne sert en réalité que des buts électoraux.
 
Pour parvenir à une paix juste, l’Ukraine a besoin de notre aide, mais pas au point de déclencher une escalade militaire entre puissances nucléaires. Emmanuel Macron n’a pas rendu service à la cause ukrainienne en s’engageant dans cette voie intenable, massivement rejetée par les Français. Et son fiasco diplomatique n’a pas non plus rendu service à la France.
 
Face au rouleau compresseur russe, les soutiens de l’Ukraine doivent faire preuve de responsabilité. En « assumant » ses déclarations insensées, Emmanuel Macron ne fait que donner du grain à moudre à ceux qui veulent laisser tomber l’Ukraine. Le chef de l’État devrait aussi apprendre l’humilité : quand on n’a transféré que 3,8 milliards d’armements à l’Ukraine pendant que l’Allemagne en transférait 25 milliards, on est très mal placé pour donner des leçons.
 
Aujourd’hui, le Parlement a débattu de l’accord de sécurité franco-ukrainien signé le 16 février dernier, qui prévoit des livraisons d’armes, ainsi qu’une coopération plus étroite dans le domaine militaire et du renseignement, mais aussi le soutien de la France à l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne et à l’OTAN ! Le premier volet de cet accord est positif. Le second volet n’est pas acceptable.

Emmanuel Maurel met les points sur les « i », lors de la présentation de la liste de la gauche unie pour le monde du travail

La conférence de presse de présentation de la liste de gauche unie pour le monde du travail se tenait en début d’après-midi du lundi 11 mars 2024.

L’occasion pour Emmanuel Maurel de revenir aux côtés de Léon Deffontaines sur plusieurs points essentiels que nous défendrons dans la campagne des élections européennes du 9 juin 2024. Face à la confusion générale, notre liste défendra la nécessité de mettre en avant vraiment la souveraineté (industrielle, alimentaire, numérique, culturelle) : nous défendons les intérêts de la France et les besoins de nos compatriotes. Les électeurs ne sont pas des marchandises !

Enfin, le discours de la liste macroniste conduite par Valérie Hayer est insupportable de vacuité. Son seul programme ? Faire barrage au RN, quand leur politique favorise l’extrême droite. Il est temps qu’ils rendent des comptes et nous nous emploierons à les obliger à faire face à leurs responsabilités dans la crise ! Nous proposerons donc un chemin d’espoir : on peut reprendre la main en France et en Europe, à gauche avec la liste conduite par Léon Deffontaines !

La liste de la « gauche unie » sait où elle va – Emmanuel Maurel, dimanche 10 mars 2024 – France Info

Emmanuel Maurel, député européen GRS, et troisième sur la liste de la gauche unie pour le monde du travail, conduite par Léon Deffontaines, était l’invité de France Info dimanche 10 mars 2024 à 7h45. Il a mis les points sur les « i ».

Le lancement de campagne de la minorité présidentielle se fait sous le signe de la supercherie : les macronistes nous refont le coup de 2017 et 2022 : « NOUS ou le chaos ». Un chiffon rouge agité avant chaque élection. Pas besoin de programme, pas de comptes à rendre sur leur bilan désastreux.

Car les troubles causés par l’orientation néolibérale de la politique européenne – libre-échange, PAC, désindustrialisation – ils en sont les co-responsables même s’ils ne veulent pas l’assumer. La campagne des élections européennes de 2024 mérite mieux que ce storytelling éculé. Nous dénoncerons les tartuffes pour porter notre exigence d’alternative et de choix qui favorisent les intérêts de la France et des travailleurs de notre pays.

De même, Emmanuel Macron et ses soutiens après avoir été d’une grande ambigüité face à Poutine se mettent à divaguer sur la guerre en Ukraine : nous devons aider l’Ukraine, nous devons empêcher qu’elle perde face à la Russie qui l’a envahie… Mais nous ne sommes pas en guerre contre cette dernière. Et les déclarations belliqueuses du président la République ont considérablement isolé notre pays, même au sein des membres de l’OTAN : un comble !

Alerte sociale : une garantie universelle des loyers, vite !

Alerte sociale : le 15 mars date de la fin de la trêve hivernale, les expulsions locatives vont reprendre de plus belle !

Voila des années que le nombre de ces expulsions connaît une hausse importante et, hélas, on peut s’attendre à une explosion plus forte ce 15 mars, du fait :

  • de la baisse des aides au logement (APL, allocation logement) encore accentuée dans les décisions du ministre des finances Bruno Le Maire et qui met en difficulté de paiement des locataires dont le pouvoir d’achat est déjà très fragilisé par la politique gouvernementale ;
  • de la Loi inique dite « anti squat « du député Kasbarian, devenu depuis ministre du logement, loi qui alourdit considérablement non seulement les peines infligées aux squatters (dont il a élargi à l’extrême la définition), mais aussi les amendes aux expulsés locatifs pour impayés qui ne partiraient pas d’eux-mêmes avec ou sans solution ;
  • enfin, de la baisse de la production de logement social qui s’effondre littéralement sous les coups de boutoirs financiers de l’État contre les organismes HLM, et ce malgré des besoins toujours plus criants.

Solidaire des associations qui défendent le droit au logement pour tous, la GRS rappelle son attachement et son combat en faveur de la création d’une garantie universelle des loyers, garantissant tant le propriétaires bailleurs que les locataires de bonne foi en cas d’impayés de loyer  et de difficultés locatives.

Nous avons besoin de vous !

Quelles que soient vos compétences, si vous touchez votre bille en droit, en bricolage, si vous aimez écrire, si vous êtes créatif… vous pouvez prendre part à des actions et ateliers près de chez vous ou encore nous envoyer vos vidéos, vos dessins pour des affiches etc.