La campagne contre la privatisation d’ADP doit prendre un second souffle

Le nombre de signatures en faveur de l’organisation d’un référendum contre la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP) augmente de 2500 par jours. Pour autant la campagne semble ne pas avoir atteint sa vitesse opérationnelle.

Nous nous approchons du million de signataires.

Ce premier exploit sera réalisé dans un contexte d’inertie médiatique,  voir d’opposition de principe des principaux vecteurs d’information.

Nous ne sommes pas surpris que les chaînes et radio privées soutiennent le principe de privatisation puisque sans privatisation, il n’y aurait pas de chaînes privées. A cela s’ajoute que certains des principaux actionnaires ou propriétaires de ces medias ont des intérêts dans la privatisation particulière d’ADP.

Si la surprise n’est pas de mise, la condamnation l’est pourtant. En effet, même privée, l’information doit être transparente et sincère. A l’évidence, ce n’est pas le cas !

La position prise par les chaînes publiques et confortée par le CSA est plus choquante encore. En effet, elles se sont alignées sur la politique de l’oreiller suivie par les chaînes privée : surtout ne pas parler du RIP ! D’autant plus choquant que cette procédure est légale et contrôlée par le conseil constitutionnel. Que le Référendum d’initiative partagée est une première expérience française de participation directe du peuple souverain dans une procédure législative.

C’est pourquoi la Gauche Républicaine et Socialiste coorganise et participera à la journée de signatures avec la coordination «privatiser c’est voler»* et la convergence de défense des services publics

samedi 30 novembre, de 13h à 17h , place de la République à Paris

métro République

Nous tiendrons un stand de signatures avec ordinateurs.

Hauts les cœurs et faisons de cette journée de signatures un rebond dans cette campagne « Privatiser c’est voler »!

* la coordination «privatiser c’est voler» est composée d’élus, de partis politiques, d’associations et de syndicats qui agissent en faveur de l’organisation d’un référendum contre la privatisation d’ADP.

plan d’urgence hôpital : une rustine sur une jambe de bois

Depuis plus de six mois, les personnels hospitaliers sont mobilisés contre la cure d’austérité que les différents gouvernements ont imposée à l’hôpital public depuis quinze ans. Ce mouvement social, unanimement soutenu par nos concitoyens, a obtenu des concessions, certes insuffisantes, de la part du gouvernement.

En effet, ce que le gouvernement a le culot d’appeler plan d’urgence pour l’hôpital s’apparente plus à une rustine sur une jambe de bois qu’à un un réel plan pour sauver notre bien commun qu’est l’hôpital public.

Des demandes légitimes…

Les demandes légitimes des professionnels hospitaliers mobilisés depuis des mois sont restées globalement sans réponse. Pas d’augmentation des salaires mais seulement quelques primes pour certaines catégories de soignants, espérant certainement diviser les équipes pour mieux régner. Rien sur le recrutement pour permettre aux personnels hospitaliers de travailler dans des conditions dignes ni sur les ouvertures de lits d’aval. Et enfin rien pour stopper la maltraitance institutionnelle.

L’annonce d’une augmentation du budget des hôpitaux de 1,5 milliard sur 3 ans dont 300 millions en 2020 est un leurre. Rappelons que le PLFSS 2020 prévoit une économie de 800 millions d’euros sur les hôpitaux. Même en ajoutant 300 millions d’euros, le gouvernement fait toujours 500 millions d’euros d’économie sur l’hôpital en crise. Depuis le début du quinquennat, on atteint plus de 12 milliards de suppression sur les dépenses de santé.

Un plan qui n’est pas à la hauteur…

Ces annonces ne sont donc pas à la hauteur pour soigner dignement notre hôpital public. Mais il faut tout de même souligner que la pression induite par le mouvement social a permis de faire reculer certaines mesures et d’obtenir quelques concessions. Celles-ci doivent d’être le début d’un mouvement plus large de sauvetage de l’hôpital public. Pour ce faire, c’est sur la mobilisation sociale et non la bonne volonté du gouvernement qu’il faut compter.

Soutien à la mobilisation…

La Gauche Républicaine et Socialiste maintient donc plus que jamais son soutien à la mobilisation des personnels hospitaliers. Rendez-vous le 30 novembre, le 5 décembre et le 17 décembre pour défendre notre santé.

Stop aux violences envers les Femmes

A ce jour, 136 femmes sont décédées dans le cadre de violences conjugales et familiales. 250 000 femmes par an sont victimes de violences conjugales. 1 femme sur 5 sera ou a été victime de violences sexiste ou sexuelle dans sa vie. Les chiffres sont accablants. La cause est internationale, de grands rassemblements ont eu lieu dans le monde entier.  Inde, Togo, Tunisie, Corée du Sud. Le 23 novembre c’est à Paris et dans de nombreuses villes de province qu’auront lieu des marches pour dire stop aux violences envers les femmes. Un an après une première marche et dans l élan de la vague metoo. 

La gauche républicaine et socialiste se joint au collectif Nous toutes pour dire stop a toutes formes de violences :physique morale,sexuelle, sociale. Nous appelons également tous les citoyens à y participer massivement.  

Soutien à la mobilisation des personnels hospitaliers

Nous soutenons la mobilisation et les manifestations des personnels hospitaliers unis ce mardi 14 novembre pour exiger un véritable plan d’urgence en faveur du service public.

Alors que les services d’urgences sont en mouvement depuis près de huit mois et que nombres d’établissements hospitaliers, ehpad et établissements de psychiatrie tirent la sonnette d’alarme depuis plusieurs années cette journée est un point d’orgue pour que le gouvernement prenne enfin la mesure des besoins.
Le plan de refondation annoncé en septembre est insuffisant.

Sur les salaires, les recrutements et les réouvertures de lits le président de la République et son gouvernement doivent désormais apporter des réponses sans délai aux revendications des professionnels de santé.

Les médecins, infirmier-e-s, aides soignant-e-s, sont en première ligne pour assurer les soins dans nos hôpitaux dans des conditions particulièrement dégradées. Ils méritent toute la considération de la Nation et son soutien plein et entier.

La Gauche Républicaines et Socialiste se tient à leurs côtés et partage les revendications des grandes organisations syndicales.

Retraites : La force d’un nouveau front populaire

Ainsi, le président a déclaré : « Je veux aller au bout de cette réforme, je pense qu’elle est nécessaire pour le pays donc je la défendrai. Peut-être ça me rendra impopulaire, peut-être que des gens diront ‘c’est insupportable, tout ça pour ça’. (…) mais je n’aurai aucune forme de faiblesse ou de complaisance »  

Fort avec les faibles et faible avec les forts

Fort avec les faibles et faible avec les forts, voilà bien l’adage d’Emmanuel Macron depuis 2017, après bientôt un an de mobilisation sociale de grande ampleur, celle des Gilets Jaunes et les manifestations répétées des syndicats de salariés pour la justice sociale, territoriale et fiscale.

Alors que s’annonce une grève générale le 5 décembre précédé de l’anniversaire du lancement du mouvement des Gilets Jaunes  le 17 novembre prochain, le président de la république choisit la division et le conflit, il choisit l’injustice et la casse des solidarités contre les intérêts des salariés.

La Gauche Républicaine et Socialiste appelle une nouvelle fois le président de la République à la raison et à la maturité, il devrait être le garant de la cohésion de la Nation. Notre pays est déjà fracturé et confronté à un ensemble de défis qui exigent un discours réellement républicain au plus haut sommet de l’État indissociable de la justice sociale.

Mais face à ce président aux ordres des puissances de l’argent, nous ne pouvons nous résigner à un simple appel.

Un nouveau front populaire doit se constituer pour opposer à la radicalisation du pouvoir une alternative sociale démocratique écologique et républicaine.

La Gauche Républicaine et Socialiste souhaite et appuie la convergence sociale, syndicale et politique la plus large pour faire échec à Emmanuel Macron sur la réforme des retraites. 

Révoltes mondiales et souveraineté populaire

Equateur, Chili, Bolivie, Soudan, Irak, Liban, Hong Kong, partout dans le monde, des manifestations et des émeutes éclatent. Les causes de ces soulèvements populaires sont hétéroclites, et méritent que l’on s’y attarde.

En Equateur et au Chili, la vie chère et les inégalités ont déclenché des émeutes populaires. L’Equateur a connu un état d’insurrection pendant plus d’une semaine à la suite d’une mesure antisociale – la fin du soutien de l’Etat au prix de l’essence – imposée par le FMI et appliquée par le président Moreno sans protestation. La mobilisation de la classe populaire, menée par les indigènes, a été telle que la mesure a été abrogée. Un parallèle avec la situation en France au moment de la crise des gilets jaunes peut être dressé : une hausse brutale du prix de l’essence a déclenché un mouvement de colère sociale qui n’a pu être interrompu qu’avec l’annulation de cette hausse. La répression menée par l’armée et ayant entraîné la mort d’une dizaine de manifestants a été encore plus violente qu’en France, et les manifestants plus déterminés encore. Ils n’ont pas hésité à occuper la capitale et à en incendier plusieurs bâtiments. Au Chili, c’est aussi une hausse du prix des transports qui a provoqué la déflagration sociale. L’augmentation du prix des tickets de transport public a réveillé la colère sourde et dormante d’un peuple aux prises du néolibéralisme depuis cinquante ans. Le dictateur Augusto Pinochet, conseillé par les pontes de l’économie néolibérale Friedrich Hayek et Milton Friedman, a jeté les bases d’une économie reposant sur les mécanismes sauvages du marché déréglementé. Le bilan, cinquante ans après, est sans appel, le Chili est un des pays les plus inégalitaires de l’OCDE, et des émeutes ont éclaté à la suite d’une énième mesure antisociale, dont la répression n’est pas venue à bout.

Au Soudan, la hausse du prix du pain a déclenché un processus révolutionnaire qui n’a pas pu être interrompu par le pouvoir en place, malgré les tirs à balles réelles sur les manifestants. Celui-ci a finalement été chassé, et à la suite des accords des négociations pour mettre fin à la grève générale, un Conseil de souveraineté dirige le pays depuis fin août.

En Irak et au Liban, le déclencheur des manifestations a été la corruption de la classe politique. Les inégalités, le chômage et la qualité désastreuse des infrastructures publiques ont tout de même servi de catalyseurs pour que ces manifestations prennent une ampleur nationale et massive. Dans ces deux pays multiculturels et multiconfessionnels, ces manifestations sont inédites car elles n’ont pas de fondement ethniques ou religieux. Chiites, sunnites et chrétiens, Kurdes et Arabes ne manifestent pas en tant que membres d’une communauté particulière, mais comme citoyens d’un même peuple trahi par ses élites politiques.

A Hong Kong, la révolte populaire est née de la volonté de vivre en démocratie. La modification de la loi sur les extraditions fait craindre aux habitants de Hong Kong que le régime chinois puisse intervenir dans le régime juridique de la commune autonome. Plusieurs millions de personnes participent à des manifestations durement réprimées. En Bolivie, une grève générale a éclaté à la suite de l’annonce de la victoire dès le premier tour du président Morales, qui était jusqu’à présent mis en ballotage, à la suite d’un dépouillement douteux.

Le monde connaît ainsi une vague de soulèvement populaire. Selon les pays, les origines des émeutes, des manifestations ou de la grève générale peuvent être la pauvreté, le manque de démocratie ou la corruption, le plus souvent un mélange des trois. Une chose lie cependant ces révoltes entre elles : toutes émanent de la volonté populaire de souveraineté. Les peuples veulent massivement reprendre le contrôle de leur vie face à la pauvreté, de leur gouvernement face au manque de démocratie, de leur destin national face à la corruption. La volonté de souveraineté populaire explose et les répressions policières et militaires ne l’interrompent pas. Les demandes injustes du FMI, les politiques néolibérales, la mondialisation qui maintient les peuples dans la pauvreté, la corruption des élites politiques, la division orchestrée entre ethnies et entre confessions pour masquer une colère commune et populaire, le truandage des élections et le bafouement de l’Etat de droit sont partout contestés, et nous nous en félicitons. Nous réitérons ainsi notre soutien indéfectible à tous les mouvements qui veulent mettre en place une souveraineté démocratique au sein d’une République laïque et sociale.

Bastien Faudot sur la réforme des retraites : « les libéraux ne voient que les dépenses »

Bastien Faudot était l’invité de l’émission « Un dimanche en politique » sur France 3 Bourgogne-Franche Comté, pour une émission dédiée à la réforme des retraites.

Face à Jean-Marie Sermier, député Les Républicains du Jura et Eric Alauzet, ancien député socialiste, aujourd’hui député En Marche, Bastien Faudot a défendu l’esprit de notre système de retraites que l’exécutif souhaite réformer en profondeur, jusqu’à travestir les idéaux de justice sociale et de solidarité qui sont à son fondement.

Retrouvez l’intégralité de l’émission en cliquant ci-dessous 

SNCF : de quoi le droit de retrait est-il le nom ?

La SNCF, société nationale du chemin de fer français, fait l’objet de réformes libérales en cascades inspirées des directives européennes depuis plusieurs années qui sont autant de coupes dans les moyens matériels et humains pourtant nécessaires pour faire fonctionner le service public ferroviaire. Ce gouvernement s’inscrit dans ce mouvement de casse du service public et s’attaque avec brutalité au statut des cheminots depuis 2018 pour mieux libéraliser et préparer la privatisation du rail français. 

C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre le mouvement social du 17 au 20 octobre initié par les cheminots conducteurs et contrôleurs de l’entreprise publique. Ils ont fait valoir leur droit de retrait suite à un grave accident survenu le 16 octobre dans les Ardennes entre un autorail TER et un convoi routier. Un accident qui a provoqué une dizaine de blessés ayant révélé la solitude du conducteur SNCF, lui-même blessé, qui avec bravoure a porté secours aux voyageurs et parcouru plus d’un km afin d’éviter un autre drame. La réaction irresponsable du gouvernement qui a préféré la stratégie de la division et en coupant court au dialogue social a conduit directement à durcir la situation. Le gouvernement porte l’entière responsabilité du désagrément vécu par les usagers du service public par son attitude provocatrice et inutilement agressive à l’encontre des agents qui ont pourtant défendu la priorité à la sécurité ferroviaire pour l’ensemble des usagers.

La Gauche Républicaine soutient les légitimes revendications des agents SNCF. Nous appelons le gouvernement à renoncer à toute sanction disciplinaire ou poursuite judiciaire et à préférer désormais la voie du dialogue constructif au bénéfice du renforcement du service public.

Nous avons besoin de vous !

Quelles que soient vos compétences, si vous touchez votre bille en droit, en bricolage, si vous aimez écrire, si vous êtes créatif… vous pouvez prendre part à des actions et ateliers près de chez vous ou encore nous envoyer vos vidéos, vos dessins pour des affiches etc.